FOR
GenGve,
a
la droite du Rh6ne.
Longit.
23. 48.
latit.
46.
12.
(D.
J.
)
FoRT-LOU15
1
(
Ll!)
Géog. Arx Ludovicia;
place
forte
de
France, eo Alface, b:hie par Louis
XIV.
daos une
tle
formée par le Rhio,
a
8
licues de Srras·
bourg
&
de Landau,
12
de Philisbourg, ) de Weif·
fenbourg .
Longitud.
2fd. 44'.
o·.
latit.
48d. 48'.
a·.
(D.
'J.)
F O
R T A G E , f. m. (
Commercc)
on appelle en
France
droit de fortage
,
ce qu'on paye aux feigneurs
des rochers ou pierres de gres qui fervent
a
faire des
pavés. Ce droit va env iran
a
cent fous
pour
100
de
pavé.
Voyez
P
Av e' .
Diélionnaire de Commerce
.
(G)
F
O R TE C LA M E U R ,
(
Juri[pr.) voyez au
mot
C
L A M E U R .
(A )
F
O R TER E
S S
E ,
f.
f. (
Fortí.ficat.
)
e'
cll un
nom gc.'néral donr on appelle
tomes les places foni·
tiées, foit por oature , foit par l'an.
Aiofi les vil les fonitiées, les chateaux, les citadtlles,
&c.
fonr des
fortereffn.
M. Maigret a donoé un
tr.,í·
tt!
de la u2reté
&
conferva~ion
deJ étatJ par le moym
a'e¡ f•rtereffe¡,
dans Iequel il explique leur utilit¿, Ieur
uombre,
&
leur
licua~
ion , pour afsOrer les frootieres
&
l'iotérieor d'un état. , Si l'on ne coonolt pas bien, dit
cer auteur, l'utilité, ou pour mieux dire tous les dif–
" féreos ufages des
fortereffn,
on peur négligcr d'en
,
fai re daos des endroits ou oo en pourroit rirer de
, grands avantages. Si on
ignore la quanriré précifé·
, ment néceiTaire, oo fe jettera dans des dépenfes inu-
tiles ,
&
quelquefois préjudiciables; ou pour épargner
11
011
lnitfera
Ull
patfage OUVert
a
l'ennem i;
fi
00
Oe fait
,
pas bien dillinguer la
force que
la narure a donnée
,
il
de
ccrtains lieux, on en méprifcra ou avec peu de
, dépenfe on feroit une place plus fone que ne ponr–
"
roient faire
tous les ouvrages
invcntés par
les plus
,
habiles ingénieurs; ou bien on entreprendra d'en for–
"
tificr que l'art ne peor jamais m eme en érar de faire
,
ube bonne défenfe. Si on peche daos- la grandeur d'u ·
, o
e
forter.ffe,
dans la figure, daos la folidité
&
daos
,
la conltruétion de fes ouvr>ges , elle ne produira Ja–
" mais tour l'cffet qo'on auroit pO s'en erre promis. ,
Priface dJt li vrt
de M . M nigret.
On peor appliquer
a
la 6ruation au nombre des
for–
terefJo
oécelfaires pour
la défcnfe des érats, la pre·
miere maxime de la Fortification, c'ell-a-dire qu'elles
doivent etre difpofées de maniere qu'elles ferment rous
les paiTages par ou l'eonemi pourroit faire enrrer fes ar–
mees daos le pays.
11
faut beallCoup de connoitrances du pnys, pour ju·
ger de la Íltoation la plus avamageufe des
forteuffes;
&
des d'tférens intérets des princes, pour n'en point
conllruire daos des lieux ou il ell
a
préfumer qu'on ne
les laiiTera poinr fubftller,
&
ou elles donneroicnt tro p
de
Jalo~
ti e aux pilifTances voiftnes. A peine
13
fortere{–
Je
de Monrroyal étoit-elle conllruite, qu'il fallut la ra–
tee,
en
conformiré du traité de Rifwick
~n
1697.
(Q)
F
O R TE VENTURA, (
Géog.)
tle d'Afrique
dans I'Océao Arlanrique, l'uoe des Canaries, découver–
te en
1417.
Elle appartient aux Efpagnols,
&
ell
a
36 licues de Ténériffe.
Long.
4·
lat.
28. 30-29.
J ).
C
D . '}
)
F O RTF U
Y
A N CE, f. f. (
Jurifp .) ou pllitót
F
O R FU
Y
A N CE,
quafi foriJ-fuga,
ett une efpe–
ce de droit d'aubaine doot le duc de Lorraine joüit
daos fes duchés.
JI
en ell (air mention en un
vidimus
de l'an
Tf77,
daos lequel on voit que le duc Charles
accorde
a
un particulier d'acquérir dans fes états' ¡uf–
qu'a huit cenrs livres de rente, nonobllaot qu'il eílt fon
domicile
a
Verdun;
&
que fes héritiers ou ayans cau·
fe puiiTent luí fuccéder
&
joüir paifiblemeot de ces ren–
tes, nonobllant le droir de
fo rt-fuyance,
qui appartient
au duc,
&c.
( A)
F
O R T
H
( LE<)
Géog.
grande riviere de l'EcqiTc
méridionale, qui
a
fa fource pres du lac de Tay, bai–
gnc
la ville de Sterling,
&
fe décharge au fond du
golfe d'Edimbourg, auquel il donne auffi
le nom de
golf• de Forth .
La riviere de
Forth
a eov iron 30 Iieues
de longueur.
17oyez
fa .defcription daos Salmonet,
hift.
da troub/a de laG.
B.
(D. J.)
F
o
R T 1F
te
A T ,
o
N,
e
L A)
r.
f. "" ,.
A R T
DE F O RT 1F
1
E R (
Ordre mcycl. Entend. R ai–
fon. Philo[oph.
ou
Scimce. Géomlt. Arch. milit. For–
tification.),
contille
:1
mettre une place ou tout au tre
lieu qu'on veut défendre, en état de réfiller avec peu
de monde au¡ efforrs d'un ennemi fupérieur en troupes,
qoi veur s'en emparer,
FOR
Les ouvrages qu'on conOruit pour cer etfet fonr ap–
pellés
forti{icntiom;
rels font
o
os
baftioni, demi-luna,
OIJ7Jrages·?t-corn~,
&c.
Les
furtification¡
Conr de ditférentes efpeces, c'ell–
ii-dire qu'elles font relatives
a
l'ob¡et auquel on
le'
de–
lline,
&
aux machines avec lefquelles oo peut le. atta·
quer.
Aiofi ft
l'on attaquoit les places qo'avec le
fofil, de
limpies rnurailles feroient une
fortification
fuffifatlte pour
y réftller. Si l'ennemi n'avoit aucun expédient pour par·
ven" a
u
haut de ces murailles, il feroit inutile de leur
donner d'autre élévatioo que celle qui feroit nécdTaire
pour o'étre pas franchie aiCément.
On voit par-la qu'un lieu n'eft fonifié que par rap–
port au¡ ditférentes atraques qu'il peut avoir
a
foGte–
nir. Un chateau, par '\:xemple, ell fortifié lorfqu'il elt
entouré de foiTés
&
de murailles qui le mertent en é–
tar de réfiller
a
un partí qui o'a point de canon; mais
ce meme chateau devieot
f.1ns défenfe conrre une ar–
mée qui a un équipage d'artillerie, paree qu'elle peut
le détruire fans que ceux qui font dedans puifTeot en
empécher.
Les premieres
fortificatipm
furent d'abord tres- fim·
pies ; elles ue conlilloient que dans une enceinte de
pieux ou de paliiTades. On les forma enfuire de murs,
avec un· fotr¿ devant, qui empechoit d'en approcher.
On aJollta depuis
:i
ces murs des teurs rondes
&
quar–
rées, placées
á
une di!lance convenable
les unes des
autres, pour défendre teutes les parties de l'enceinte
des
places. Car comme le dit Vege<:e, ,
les anciens trou·
" verent que l'enceinte d'une place ne devoir point
e–
"
tre rur une meme ligne continue'
a
caufe des béliers
, qui bartroient trop aifémenr en breche; mais par le
, moyen des tours placées daos le rempart aiTez pri:s
,
les unes des autres, leurs murailles préfenroieut des
, partíes faillantes
&
renrrantes. Si les ennemis
v
eu–
"
leot appliquer des échelles, ou approcher des m achi–
" oes conrre uoe muraille de cette conOruétion, on les
,
voir de front , de revers,
&
prefqoe par-derriere; ils
fonr comme enfermés au milieu des batteries de
la
place qui
les
foudroyent ,
.
No,.v. trad. de
Ve–
gece.
Pour défendre encare plus sGrement le pié du mur
de l'enceinte
&
celui des tours , ies anciens faifoienr le
haut de la muraille- en
maffocortlíe
ou
machicoulis. 17o–
yez
B
As T 1
o
N.
lis
fe
fervoienr de<;
intervalles des
machicoulis pour jetter des pierres, du plomb fondu ,
de l'huik bouillante,
&
ditférentes
fortes de matieres
propres
a
éloigner
1'
ennemi du pié des murailles . On
y fnifoit auffi couler des maiTes fort pefanres, qui par
leur chate
&
recho1te retardoient benucoup le progres
de fes travaux .
Les ancieos ne rerratroicot pas toOjours leurs rnurail–
le<;
&
M. de
F
olard prérend qu' ils en ufoient ain
fi
pom fe mettre
a
l'abri de
l'efcalade.
Car I'ennemi
é–
tant parvenu au haut de la muraille ,
ñ'
étoit pas pour
. cela dans la place,
11
lui falloit des échelles pour y de·
fcendre,
&
pendam cene loogue opération , ceux q•1i
éroicot daos la ville pouvoient s'aiTembler pour les re–
pouiTer . Cependant Vitrove remarque qu'il o'y a ríen
qui rende
les remparts plus fermes , que quand
les
murs font foureous par de la terre;
&
du tems de
V
e–
gece on les terraiToit. On prariquoit vers
le haut une
efpece de petit terre- plein de
3
ou
4
piés de largcur ,
duque! oo tiroit fur l'eonemi par les crenaux du para·
per. Les tours .dominoienr fur ce terre-plein,
&
par -la
elles avoienr
1'
avamage de découvrir une plus grande
étendue de la campague ,
&
de pouvoir défendrc
les
courtines ou les parties de
1'
enceinte qui étoient enrr'
elle.
Pour défendre encere plus facilement ces parties, on
obfervoit en batiiTant
les places , de couper le
te~re
pleio en- dedans vis-
a-
vis
les tours . O o
fubilllUOI~
il.
cette coopure une efpece de petit pont de bois qu' on
pouvoit 6ter tres-facilement dans le befoin.
Telle éroir la
fortificatio>J
ordinai;e de
l'~nceiot~
des
places che7.
les anciens . CeHe eoce1nre étorr envuon–
o~e
du c6té de la campague, d'un foO:é
large
&
pro–
food, qui rerardoit l'approche des machmes donr on fe–
fervoir alors pour battre les places,
&
qui rendoit l'ac–
ci:s du remparr plus difficile
&
moins propre
a
!'ef<a–
ladc
.
17oyez
E
S
e
A L -" IJ
1!
•
Cene
fortiji<ation
a fubfillé fans changement conft–
dérable, ¡ufqu'
3
r
uCage du canon daos les fiéges.
11
fallut abandonner alors les machicoulis, qui
eo
éroieot
d'abord ruioés,
&
augmenter
1'
épaitreur du parapet .
Comme on diminuoit par-13 la capacité des tours , oo
fon•