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FOR

gone. 11

el~

plus commode de fuppofer tont· d'.un coup

Ja

ligne de défenfe de 120 10ifes, pour éviter ces dif·

féremes foppofitions.

· Pour décrire le fofJ"é dans ce

(yO

eme, on prend

la

grandeor do jlanc

e

F;

pois do point

B

&

de l"imer–

valle

e

F,

on

mener~

également une panllele

a

la

fa–

ce du baOion

B F;

on menera égalemen¡ une parallele

~

la face

A E,

&

l'on aura le follé tracé; apres Jeque!

on conflruira le

chtmin-conye•¡

&

le glacis.

f/oyn

CHEMIN-J;OUVER¡.

Errnrd enfeigne auffÍ

a

conOruire des orillons fur les

flanes;

il

leur en faifoit pccuper les deux tiers, ce qui

achevoit d'anénntir , pour ainfi dire, tout fon flanc déJil

trop petit

&

trop reotrant daos le baflion , pour s'op·

pofer efficncement au parTage du fofJ"é.

Syfteme de Maro/oh, appe!U fOmmunlment le {yftr·

tne du Hollandois.

N,lnrolois

a

été fort célebre

che~

les H ollandois . Sa méthode a été regardée comme cel–

le qu'ils avoient

adopt~e

particulierement • Oo trouve

dans ceue méthode les flanes d' Errard corrigés. L'ao–

tcur, pqur lcur fai¡e decouvrir plus fncilemeot le foffé,

les fait

perpendicul~ires

ii

la courtine.

11

a pour prin·

cipe de cooferver du feo de courtine , c'e(l-:i-dire de

fme fe>

ligoes de

défe~fe

ficha mes,

&

de forrner au–

tour du rempart de In place

&

for le bord iutérieur du

foffé, une bafJ"c cnceinte appellée

ja11J!e braie

.

lloyez

FAUSSE BRAIE.

· Pour fortifier un exagone

a

fa maniere , on commen–

cera par tircr une ligne indétinie

A B

(

Plan<.

ll.

d•

la Foreification, fig.

2. ) ; on fera au point

A

l'angle

B A

Q

égal

a

la moitié de l'angle de la circonférwce

de

l'elcngone, c'efl.a-dire de

6o

degrés ;

&

comme ,

fuivant Marolois, l'angle flanqué de l'exagone doit a–

voir 8o degrés, le demi·angle flan qué en aura 40: on

fera done l'angle di minué

B A D

de

le>

degrés . On

prendra fur

A D, A E

,

de 48 toifeo ou de 24 verges,

la vcrge valant 12 piés ou dcux toifcs. Du pojnt

E,

on mcnera fur

A

J3

la

perp~ndiculaire

E N;

on porte–

ra,

fi

l'on veut avoir une faufie braie

a

la place, 64

toifes de

N

en

1,

&

72, fi l'on ne veut point de cct–

te

balfe-enceinte, pour la longueur de la courtinc. On

prendm apres cela

1B

égale

3

A N;

on ékvera au point

1

la perpendlculaire

l L,

égale

a

N E

;

&

menant la

ligne

LB,

elle fera la fa ce du demi·baflion oppofé

a

A E.

On tirera enfuite

OB,

qui fa!fe avec

A B

l'ao–

gle

ABO

de

6o

degrés. Au poiot

E

&

fur

N E

pro–

longée, on fera l'angle

BE F

de

~f

degrés ; le coté

E F

de cet angle Cflupera

OA

d~ns

un point

f,

du–

que! oo menera

FM

"parallele

a

A B.

On prolongera

les perpcndjculaires

N E, l L,

Jufqu'a

la ligoe

FM,

&

l'on aura

E G

&

L H

pour les flanes des demi-ba·

flions conflruits fur le cóté extérieur

A B, G H,

en

fera la counioe. On achevera enCuite le principal trait

de

la

fortification

propofée, en décrivant un cercle du

cenrre

O

&

du rayan

OA

ou

A B,

dans lequel on in–

fcr ira l'exagone; on en for titiera chaque córé de la me–

m e

manier~

que le córé

A B;

ou fi

l'on veut plus fa·

cilement

1

en fe fervaot de toutes les mefures dé¡errni·

oées fur le front

A B

.

La ligne magiflrale de cet nuteur éraot aiofi tracée,

on

lui menera eo-dedans

&

a

la diflance de 20 piés ,

une parallele pour terp1ioer la largeur du parapet. On

menera a

u

tli une parallele

~

la meme dinancc , mais

co-dehors du

poly~one;

elle donnera la largeur du ter–

re-plcin de la faulle braie . Et enfin une autre parallele

a cette ligne

&

en- dehors a la ¡neme di(lance de 20

piés; elle terminera le parapet de la faulfe braie . Le

fo(Jé fe

~ene parallel~melll

aux faces de bafl ions'

&

a

In

diflance de

lf

tmfes .

Cetto maniere de fortificr de Marolois darme un mo–

yen facile de travailler fur le terrein, ou l'on ne peut

~uere

décrire exaélemcot un polygone régulier par

le

moyen d'un ccrcle . On trace le polygone, le prernier

trait de> courtioes

&

des baflions , en faifant premicre–

ment fur ¡erre l'aogle du polygooe égal

~

celui qui efl

décrit fur le papier,

&

achevant le refle

com~e

il vient

d'érre enfeigqé .

11

faur obferver que Marolols donne

6o

dcgrés

a

l'an–

gle 6anqué de fon quarré. 72 au penragone . 8o

a

l'e–

Xagone, 8r

a

l'eptagone.

&

90

3

l'oétogouc

&

aux nu–

tres poi ygones.

11

y a d'autres manicre5 de fortiticr

a

la hollandoifc,

comme celle d'Adam Fritach polonois, qui a donné un

traité fur la

Fortification,

trnduit en

fran~ois

en r64o;

de Dogen,

&

e.

mai> conune les príncipes de ces au–

teurs ne different pas beaucoup de ceux de Marolois;

l!\l'il5 fom

co~me

lui le 6anc perpendiculaire

:l

la cour-

FOR

tine; qu'ils confiruifent des fautfes braies

~

leurs places,

&

que leurs lignes de défeofe font tichantes, il paroit

afiez inutile de s'arreter

a

donuer leurs conOruélions,

qui fom abfolumenr hors d'ulage: car, comme le dit

Ozanam dans ton traité de

Fortific:.tion,

elles n'en va–

lent pas la peine. , En effet, bien que plufieurs ayenr

, cru, dit cct auteur, que la

fortification

des Hallan–

" dois éroit la meilleure,

a

caufe de la loogue durée

, des guerres de ce pays-la qui devoit les avoir rendus

,

favans

d~ns

cct an par une. longue expériencc,

&

que pour réfifler

ir

un grand prince il> ayent taché

" d'y renchérir par-delfus res autres oations; néanmoins

,

la mome expérience a fait

\'OÍr dans les guerres de

, 1672, 1673,

&

<.

que la p)üpan de lcurs meilleures

, places ont été emportées en troi> femaine> de tem>,

, &

qu'elles l'auroicnt été pl(\tót fans

le nombre de

leurs dehors; ce qui depuis ce tems-la a diminué beau–

" coup la réputation ou elles étoieot,

&

que nous mé–

" prifon> emieremeot les manieres dont elles ont été

, fonifiées. Comme daos tou¡es ces manieres de foni–

,, 6er on a afkélé d'avoir un fecond flanc fpr

Ja

,;our–

" tine,

&

qu'on y a fait la coutr.efcarpe parallele aux

,

faces de> baOioos, il arrive ce défaut

confidér~ble,

,

favoir que le ftanc qui efl la principale partie de

la

, défenfe, ne découvre point !OUt le foOé,

a

ca

uf~

que

,

la contrefcarpe étanr parallele

ii

la fa ce du baflion,

., lorfqu'il y a un !econd flanc,

le prolongement do

, bord extérieur du

foffé va bien fouvent rencontrer

,

la courtine, au lieu qu'il devroit aboutir

3

l'angle de

,

l'épaule; ce qui fait que les ennemis peuvent l!tre lo–

" gé

dan> le foflé fans craindrc

les coups du

flanc,

, paree que la contrefcarpe les couvre centre

ce

flnnc,

, &

qu'ils foot feulement vüs du fecond flan

e,

qui é–

" tant bien-tót ruiné, l'entrée du foffé

efl

reodue racile

, aux affiégeans , . Ozanam,

traieé d, Fortification.

Dt< !)>fleme de St<vin de

Bmgo .

On ppurroit en–

care dan

la claffc des iogémeurs hollandois , met¡re le

favant Stevin, donr on a un fyfli:me qui n'cO pa> plu>

d'ufa~e

aUJOUrd'hui que les précédens . Cer auteur étoit

fort ell•mé de Maurice prince d"Üraoge. Les états de

Hollnnde lui avoieot douné la charge de callramétateur,

ou la fonélion de marquer

&

d•llribuer leurs carnps.

11

a donné aum a cette occafion un

traité de la

Caftra·

mltation.

11 commence fa

fortificatlon

par l'esagone, lui don–

nant

1000

piés de Delft pour

có~é

( qui cfl íenfible–

ment égnl au pié

frao~ois)

.

11

doone

a

la demi-gorge

180 piés, grandeur plus petite que la

f

0

panie du có–

té, au flanc 140, qui differe de peu de la

7"

partie du

meme cóté . 11 fait .ce flanc perpendiculaire

iJ

la cour·

tioe; puis de fon exn<mité

&

de l'an¡;le du

flan e op·

pofé, il rire la ligne de défenfe, qui le termine par la

rencomre du rayan oblique du polygone prolongé. De

cette maniere les faces font extrememenr longuos; ton

angle

fianqu~

efl obms

1

& il

augmente felen le nombre

ges cótés du polygone,

Cet auteur fai t aum des places baffes

&

des places

pautes

3

rous les flanes.

11

employe

les fauffes braies

3-peu-prcs cornme Mnrolois

&

Fritach ,

&

il éleve de

plus un cavalier dans le centre de chacun de fes ballions.

' Ses lignes de défenfe font rafautes.

Son Hanc

efl

couveq par un orillan, nu plOtót un

épaulement formé par le prolongement de

la face du

baflion; mn•s

fi cet épaulement couvre fon flan e,

il

le

reod auffi fi petit, qu'il n'n prefque plus aucune défenfe.

Ceu1 qui voudront counoitre le détail de certe con–

(lrutl•on, pourront contulter le livrc de l'auteur, o

u

le

fecond volume

du travaux d, Mors,

par A llain Ma–

ndfon Mallet, ou

elle

ell rqpportée daos

le> propres

termos de 6revin .

Syftcme ou conflruf/ion dtl chtvali<r Aneoin• de Vil/e.

Cet aureur étO!l ingénieur en

F

rance fous le roi Louis

XIII.

On a de tui un excellent trairé de

Fortificatton,

dans lequel il

fnit voir beaucoup de favqir

&

beaucoup

d'intelligence dans cet art . Cet auteur a eu

l'avantagc

de JOindre la rjJéorie

ii

b

pr~tiquc

,

&

il di[

lui-m~me

qu'il n'a rien écrir que lui ou (on frere n'ait vu ou pra·

Jiqué. Sa méthode efl appellée dans la pi Opan des

3U·

teurs,

la mlthod• franfoif• ,

comme celle de Marolois

ell appellée

la hollandoif•

.

11

a pour max imes panicu–

lieres de faire

tQOJOt~rs

l'anglc flan qué droit,

&

le flnnc

égal

ir

la demi-gorgc.

ll

fortifie euérieurement, c'efl-il-dire en-dehors du

polygone. Son flan e efl perpendiculaire fur la courtine,

&

fes lignes de défenfe fom fichantes. Sa rnéthode ne

peut commencer

ir

fe pratiquer

qu'~

l'exagone; paree

que