166
FOR
non compris l'épailfeur du parapet. L e p4rapet des tour!
baflioooées efl de purc m ac;onoerie.
11
a
neuf piés d'é–
pa·tleu r. Celui des autres ouvrages efl
a
l'ordinaire, de
trois toiCes.
L'angle flanqué des toors banionnées en droit daos
tous les poligoue , excepté dau s le quarré. On le dé–
termine daos ce polygonc par l'interfeébon de deux ares
décrits des angles de l'épaule pris pour centres,
&
d'uo
inrervalle
un
rayan de r
2
roifcs:
La ligne
FG
fait voir que le faldar qui efl en
F,
peot défendre l'angle Banqué
G
de la tour
G N M,
&
par conféquent que toot le flan e
F ](
peut défendre la
face de cettc tour .
On pratique daos l 'iotérieur des tours ballioonées un
fouterre in vouté,
a
l'éprcuve de la bom be. On perce
aux flanes des
tours,
&
daos le foOterreio deux embra–
fures qui ne font gucre plus élevées que le niveau de
!'e~
u
dtt
f~lfé.
Le canon piaré daos cette partie,
oc
peu t étre
ni vO ni démC>n té par l'cnnemi. L es fofiterreins des tours
bafliounées
fervent daos un tems de Gége
ii
meure
ii
couvert des bombes , les troupes
&
les munitions de
guerre
&
de bouche ,
&
de la place. Le terre-plcin ou
la part'ie fupérieore des toors' en élevé de
18
piés au–
delfus do niveau de la campagne. Le rempart des contre–
gardes en de
4
piés plus bas.
Troifi•me fyfteme dt
]JI[.
le maréchal de Vauban,
ou
dtla fortificaeion
tl.ttNmf-Brifach.
Le troilieme l"yfleme
de M. de Vaoba
o n'dl aotre chale que le !econd qu'il a
perfeétionné daos
la
fortificaeiot~
do Neuf-Brifach;
.
Soir pour
le conflruJte,
A B (P I.
!l.
de la Foru–
ficatio~,
fig.
9·) le cóté d'un polygone , par exemple ,
d'on oél-<>gone . Ce cóté efl toOjours de 380 roi[es daos
tous les polygooes.
Sur le m ilieo de
A B,
on élevc ra en-dedans ce po–
lyg otle uoe perpendiculaire
e
D,
a
laquelle on donnera
30 toifes , ou la ti sieme partie de
11 B.
Par les psints
A
&
B
&
par le poitH
D,
on tirera les lignes de
dé–
fenfe
indéfinies
A D M, B D L .
On portera for ces li–
gnes
favoir de
11
en
E,
&
de
B
en
F, 6o
toiles pour
les
f~ces.des
conrrc-gardes. On pofera cnfuitc une poinrc
do compas au poim
E,
&
on l'o-uvrira jufqu'á ce que
l'ao tre pointe tombe fnr le poiot
F;
puis dn point
F
pris
pour centre ,
&
de t:intcrvalle
FE,
on décrira un are
qui coopera la ligne de défenfe
B L
daos un poinr quel–
conque; o n prendra fur cet are
E G
de
u
toi fes ,
&
du point
G
on tirera en
E
la ligne
E G
qoi (era le flan e
d e la contre-gardc . On déterminera de m eme le flauc
FH,
pois l'on meoera enfuite la ligoe
G H
qu'on pro–
longera de part
&
c! 'a utre
j u fqu'~
la rencootre des rayons
ob!i~ ues
do polygone en
S
&
en
T.
On meo era
R Q_
parallele a
ST,
&
a
la di!lance de neuftoifes, terminéc
aum de pan
&
d'aurre par les rarons obliques do poly–
gone . Cene lignc fera le cóté 1ntérieur fur lequel les
tours baflionnées fer on t conflroites.
Poor coofl ruire ces toors , oo prendra les demi-gorges
OL
&
M R
de fept ·toifes ; aux points
M
&
L
on
&vera perpendico!airemeHt les flanes des tours auxquels
on donnera cinq toifcs. De l'exrrémité de ces flanes on
tr.enera des ligo es droites aus ¡:oims
T
&
S;
ces ligoes
í<:ront les faces des tours
bstHonn~o~ .
On pro longera les
Hsncs des tou<s de quarre wifes 3 pié
dans
la place ,
1!1.
on JOiodra le prolong<ment des deux flanes de chaqoe
rour par une
ligoe droit<, dans le milieu de laque!le
on laiilera on paffagc de
9
piés pour entrer dans la tour.
Cela fait, on prolougera
la perpendiculaire
e
D
vers
la place,
&
du poin t
K
oií elk rencomre le cóté io·
téri<nr
Q_R;
oo prendra
J(
N
de cinq wifes. Par
les
poinrs
L
&
M
&
par le point
N,
on tirera des lignes
indéfinies
M
1,
L
2.
On prolongera eofuite
Id
Hancs
des contregardes vers l'intérieur de In pince, jufqu'u ce
qn'elles conpent les \ignes
M
1,
L
2
aux points
1
&
2 .
On tirera la ligne
2,
t qui
(era
la partie rentrante
de la courtine.
MP
&
L Z
feronr le rene de la courtine,
ou fes parties avancées ;
Z
r ,
P
2
les
flanes de ceu e
COttrtine. c·en daus ces tlancs que ce fyO eme difFere
principalemen t do précédeo t . lls (ervent
a
attgmenter
la défeníe des faces
&
du folfé de>
tours bailionnées.
L e ioffé des tOUrS (e décrlt daos le fylli:me. de la me–
me maniere que dans
le précédent .
1
l en efl de
me–
me de la
tenaille qui en vis-a-vis la counine,
&
du
Jo!fé des conrrc-gardes.
M. le maréchal de Vauban donne
íí
mifes
a
la ca·
pitale · de
lo
demi-lune de cene troifieme conflmétion,
&
les faces en fon t alignées
a
1
i
toifes des angles de
l'épaule. Chaque demi-lune a un réduit dont la capital e
a 23 tOifes '
&
dont les faces foo t para!le les a ce!les de
la demi-luoe. L es demi-lunes de cette
fortifiration
font
FOR
a
flanes . On cou Oruir ces- flanes en porlant
J O
toifes
fur les faces des detni-lunes , du poiot o
u
elles rencon –
rrent la contrefcarpe de la place,
&
fept wifes de ce
meme poim fur
1~
cootrefcarpe ou la demi-gorge de la
demi-lu oe; la ligne qui JOiot le poin t exlrcme des
ro
toites ,
&
celui des fept, en le Bauc de
la demi-lune.
Un donne de m€me des flanes aux réduits , en portant
de la méme maniere quatre toifes fnr
lenrs faces,
&
tro;s toifes fu r la contrefcarpc.
Le terre-plein du rempart de la place
&
celui des
contrrgardes ' en de lix wifcs ' en y comprenaut
~~ l~rgeur
de
h
banquette. Celui des demi-loncs <ie qua1re ,
&
cclui
des réduits de trois. Pour le parapet
il
dl de trois toi–
fes'
~
l'exccption de celui des tours' qui en de ma<;on–
nerie,
&
qoi a
8
piés
d'~paiífeor
&
6
de hauteor.
L e terre-pleio des
tours baflionuées ell éleyé de
r6
p;¿, ao-delfus du nivcau de la campagne; ccl ui des
('o~Hrega rdes
de
12,
de m
eme
qoc ce luÍ des
COUrtines
de la place. Le terre-plein de la tcoaillc
elr
au níveau de
la
camp~gne.
Ccloi do réduit en étevé de
6
piés,
&
celui
de la demi-lune de
6
piés.
Les contregardes , les tenailles
&
les demi-luncs font
3
demi-revttcment. D aos la pnrtic
o
u fe tcrm;ne le revc –
rement , on lailfe une berme de
10
piés de large; le re
m–
pan ell rev ero de gafan depuis le córé intérieur
de
la
berme, jufqu'á la panie fupérieure do parapet . Sur le bord
exr<ricu r de la berme on plante une haie viv e,
&
drr–
riere cette haie un rnog de
p~liífade,
afin qu'on ne puilfe
pas aifément de la partie fllpérieo rc du revetemen t' s'inli–
·nuer dans le falTé :
&
que do
fnffé on uc puilfe pas
fans obt1acle allcr du bord exrérieur de la berme an haut
du parapet.
On pratique des fouterreins daos les tOllrS de ce fync–
me, cam me daos ce\ lcs du
préc~dent;
&
commc elles
oot plus d'efpacc, ces fouterreins ioot aom plus grands.
Au centre des tours
&
un peu au-delfus du niveau du
foiTé, o u pratique un magafin a pnudre ''DOté, a l'épreu–
ve de la bombc. O o conflruit
a
cOté d'autres fo utcr–
reins lt¡ long des faces
&
des flanes <ie
la wur; ceux
des flanes l"ont percés de deux embra[ures . A cllté de
l'angle du flan e, il y a des poternes pour communiquer
"''Ce les contregardes. Le palfage pour cntrer dans le&
(oí\tcrreins des tours, en au pié du rempart vis-a-vis le
centre
des
tour> . ll cfl voOté,
&
il a
12
piés de large.
1
Daos le m ilieo des coortines ou il n'y a pninr de por–
tes, on fait une pot<rne pour communiq uer aox renail–
les , On y defceod par un fofiterreio voilté. On fait
auf!j des foOterreins daos les flanes de la courtine, percé
chacun d'une embrafure ; ce qui donne daos cette partie
de l'enceinte un flanc fupérieur
&
un inférieur. On con–
flroit auffi daos les flanes des contregardes des comu–
nications
foC11erreines avec la tenail lc . Le frotlt
11 B
(PI.
11!.
de la Fortifi<ation, fig.
4· )
repréfeote le plan
des dilfére ns fouterreins dont on vient de parler: de me–
me que e lui de
la m ac;onnerie des reverem,ns
&
des
contrefcarpes.
C~ux
qui voudront uoe defcriptioo plus
détaillée de ce fyfli:me, pourront con(olter le
f/1.
livrt
de la [<ience da l11génimr1 .
Ce troifieme fylli:mc de M . le maréchal de Vaoban,
de meme que le précédent' donoe
une
1
fortifieation
(o!ce–
ptib!e d'une plus grande défenfe que les précédens . Ses
conrregardes, qoi font plus grandes que les bonions a rdí–
naires' étant dérachées de la place' peuveo t erre ro n–
tenues jufqu'a la derniere extrémité, fans qu'il en puiffe
ré(olter d'inconvéoient poor la place . M ais elles ont
com me prefque tous les dehors de la
foreifi,·ation,
aífe2
de difficultés pour les commuoications.
11
y a des ponrs
a-fleor-d'eau le long de chacun des flanes des toors qui
communiquenr avec les cootregardes . C es ponts qui font
fans gardes-fou, font fort faciles a 'manqoer daos la nuit'
lorfqu'on efl preffé par
1'
eno mi de fe retirer .
o·
ail–
leurs on ne P.ent faire cene retraite qu'en d<'filanr, c'efl-
3-dire lemcmeot; ce qui expofe ceux qui défendent les
contrcgardes ou
a
fe noyer en fe retirant, ou
il
fe faire
prendre prifonoiers . Cependant malgré ce défant qui e(l
a!fez général daos la
fortifi<ation
moderne, on oe peut
s'empech'" de convcolr que la
fortifieation
de L andau
&
celle do Neuf-Brifach ne foieot infioiment plus par–
faites que les aurres
fortificatiom.
Mais elles foot aum
d'une bien plus grande dépenfe, principalement celle do
N cuf-Brifach. Ccr objet qui mt!rite beaucoop d'attention
ne permema vrailfemblablement pas de forrifier d'antres
pinces de la meme maniere .
i\
u rene cette
fortificatio»
avec des tonrs baflionnées , paroit convenir aux vil les
qoi fon t command6es, paree que ces tours peuvent fer–
vir
a
parer des commandemeos . C'eft aum la tituation
de Befort, cornmandée de tonre pan, qui a donné lieu
i
M.