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FOR

ne quí forme un angle faíllaot vis-a-vis l'angle rentrant

de

la conrrefcarpe .

Ces

dehors ont un folfé comme

celni de la place, avec

une

demi-lune vis-a-vis la cour–

unc

.

La conOruétion du comre de Pagan a beaucoup d'a–

v~nt•gc

fur celles des aurres aureurs dour

on

a parlé.

Le1 rlancs de fes ballions font plus grands; & comme

ib fom perpcndículaires fur

les lignes de défenfe ,

ils

Mt'o!ndcnt direél:ement

le

folfé des ballions oppofés.

Mars rls OAt aufti cer inconvénienr de

fe rrouver trap

CKpofés

a

l'cnnemi. A

l'égard de fes rrois flanes pla–

cé; les uns fur les autres, il efi aifé de les rendre inu–

riles par le canon

&

par les bembes don! on fair bien

plus d'ufage aujourd'hui que du rems du comre de Pa–

gan ,

<JU 1

'on ne faifoit que de commencer a s'en fer–

vír en Francc. Le fyfieme de ce comte a été reél:ifié

dans la fuire par M. le maréchal de Vauban. Allain

MJnelfon Mallet , auteur des

travattx de Mari

,

a

cordgé auffi la grandeur des angles du tlanc du comte

de Pagon. On va dooner un précis de fa confiruc1ion,

avant de palfer

a

celle de M. de Vauban.

Fortijicntion de Mnn•ffon Malltt.

Soit un polygone

régulier quelconque

X (PI. 11.

de Fortification, figtt–

re 6

)

inferir daos un cercle, par exemple, un exago–

ne door

A B

foit un des cOtés , on tirera d'abord tous

les rnyons obliques de ce polygone, & on les pro lon–

g

era indéñniment au-delil des angles de la circooféren–

ce. On divifera enfuire le cOté

A B

en trois parties é–

gale<. On portera une de ces parrics de

A

en

E

,

&

de

B

en

F,

&c. t'ur le prolonJ¡ement des rayons obli–

ques. On prendra apres cela les demi-gorges

A G

&

B

H,

chacone de la ciuqoieme partie de

A B.

Aux points

G

&

f1,

on fera avec le cOté

11 B

les angles du tlanc

B G1, G H M

de 98 degrés ; enfuire on ticera par

H

&

par

E

la

ligne de défenfc

EH,

qui coopera

G 1

daos un point

L,

qui dérerminera la longueur du ftaoc

G L

.

On détermrnera de

me

me le ftanc

H .IYI,

& l'on

au•a le front

A B,

fortifié, felon la méthode de l'au–

teu.r des

travaux de Mari

.

On prendra pour l'échelle le cOté

A B,

qu'on fup–

pofera de

100

toifes. La méthode de cer auteor efi la

meme pour le pearagone

&

les aurres polygones d' un

plu•

~rand

nombre de cótés.

Il

cfi évidenr par fa con–

ílruél:ron, que fes

lignes de défenfe font rafantes. Le

meme auteur eofeigne auffi dans fon lívre

la conflru–

o;.,

de ca{•matu

qm

luí font particulieres. Mais daos

ce cas il donne

120

toifes ao cóté de foa polygooe .

Ces cafemates font compofées de rrois places, quí oc–

copen! enfemble la moitié du

flaoc vers la courtine .

D e ces places, la plus haute

&

la plus rentraote daos

le ba(lion, en au niveau du rerre. pido do meme ba–

ílion. La feconde cfi plus enfoncée, & elle a les deux

tierS de fon étendue C3Chée

a

i'enoemi; \a derniere OU·

la plus balfe a de longueur enviran

la moitié de celle

du fluoc . Elle en couverre par un orillan eu ligne

droite, qn'on a appellé

lpaulement.

JI

coofiroir enca–

re un cavalíer rond ou en forme de tour, au centre

de Ion baflion. Ln conOruél:ion de Manclfon Maller

elt une des plus parfaires qu'on air encore aujourd'hoi,

&

elle ditferc peu du premier fyfléme de M. le maré–

chnl de Vaubnn. Les angles du ftanc de ce fameox ín–

géoieur fom d'enviro n too degrés, & ceux de Mallet

font de g8.

11

croit ctre le premier qui les ait ñxés

a

ce nombre, & qui aír ainr. corrigé la rrop grande ou–

venure de ceux du compte de Pagan . A u refie Mallet

joignoit comme ce comre la théorie

3

la prarique.

U

avoir fervi en qualité d' ingénieur en Portugal; il y a–

voit fa ir ditféreos fiéges, & rravaillé a pluúeurs places:

comme Aronche, le

ch~teau

de Ferreirn, Extremos,

&c.

daos lefquelles 'pinces les angles du flaoc foot de

98 d(grés.

Forújicatio" felon le {j{ftme de M. le mat·ichal de.

/7atiban

.

Soit décrit un cercle d'un rayan quelconque

A B

(PI.

Jl.

de Fortification fig.

7·),

dans lequel on

ioli:rira tcl polygone que l'on voudra, par exemple un

cxa¡¡:ooe.

Sur le milieu du cóté

Be

oo élevera une perpendi–

culaire

l D

,

ver-s le centre du polygone

a

laquelle on

donnera '"

bt<iti(me partic dN eóti

Be

fi

le polygone

•fl

11n

quard;

la Jcptiemc fi

e'

eft

1111

pentagone;

&

la

fixi•m• fi <'e{l

tm

c:cagonc

011

tw

arttre polygone

d'un

phu gra.,d "•mbre Je eótb

.

Par les eurémités

B

&

e

du. có_té

Be

&

psr le poiot

D,

oo rirem les ligoes de

dótente

B D

,

e

D

prolongécs indéfiniment vers

F

&

vers

E .

On prendra deox fcptiemes du cóté

Be,

&

gn

les panera de

B

ea

H

& de

e

en

G

fur les ligaes

FOR

de défcnfe;

B H

&

e

G

feront les faces des demi-ba–

fi ions du front

B

e

.

Pour avoir le:; 6ancs, on pofera une pointe du cam–

pas au point

G;

on ouvrira le compas 1u1qu' a ce que

l'autre poiote tombe far

le poinr

H

;

puis du point

G

comme centre & de

1'

inrervalle

G H

,

on décrira un

are

HE,

qui coopera la ligoe de défenfe

e

E

en

E

;

le campas gardant la meme ouvenure'

00

prendra le

poini

H

pour cen1re, & l'on décrira !'are

G F

qui cou–

pera la ligne de défenfe

B F

en

F.

Les lignes de dé–

fenfe étant ainú rerminées en

E

& en

F,

&

les face¡

en

H

& en

G,

il ne reflc plus pour avoir la iigne ma–

gitlrale, qu'

a

JOÍndre CeS quatre poÍn ts par

lrOÍS

lignes

drbites; favoir les eurémirés des Jígnes de défenfe par

F F,

qui fera la coorrine, &

les eHrérnirés des faces

& de la courtioe par

11 E

&

GF,

quí faont les flanes

des demi·baOions

B HE,

e

G F.

Si l'ou tait les

m~mes

opérations fue tous les anrres

cótés du polygone, le principal uait de ce fyfleme Ce–

ra tracé.

M. de Vauban prend poor

1'

échelle de fon plan le

cóté

Be

du polygone, qu' il foppofe to6jOUCS de

1

8o

toifcs. Aiofl la perpendicu\aire

1 D

qui dans le quarré

ell

de la huítieme parrie de

Be,

efi de

22

roifes daos

ce polygone; elle en de

2j'

roifes dans

le penragonc ,

& de

30

daos

1'

exagone

&

les autrcs polygones d' un

plus grand nombre de cótés. A l'égard des faces qní

font IOUJOUrS les deox feptiemes de

Be

ou de (8o toi–

fes, elles ont

so

toifes. Telle efi la premiere & la plus

fimple conOruél:ion de M . de Vauban.

Second fyjieme

4u

méme.

Le fecood fyOi:mc de M .

le maréchal de Vauban fe nomme ordioairemeot

le

[y–

fleme de Landau,

paree qu'il l'a ernployé

a

la

fortifi–

cation

de cene vi!le. Soir

A B

le cóté d'un exagone

régulier

(P I.

!l.

de Fortification, fig .

8.) on le fop–

pofcra Je

120

toifes. On prendra

11M

&

B K

chacuoe

de quatre toifes; des poinrs

M

&

K

on élevera le< per–

pendiculaires

M N, K F

de lix

roifes. Du point

N

on

abailf,!ra fur le proloogement du rayon obliquc, au-delii,.

de

A

!a perpendicolaire

NT.

On ftra

TG

égale

a

TN,

& on tirera

N G.

On rirera de meme

FL,

& l'on aura

les petits demi-bafiions

'G N JJ1, K FL,

door

A M

&

K B

font

les demí-gorges,

JJ1 N

&

F K

les flanes,.&

N G

&

F

1:.

les faces. Ces petitl banions font nommés

tottn ba[JionnleJ.

Poor décrire les baOions détachés vis-a-vis les tours

bafiionnées, on menera par l'angle de l'épaule

N

&

par

l'angle tlanqué

L

de

la tour oppofée, la l•gne

N L.

On menera

d~

m

eme

FG.

On prendra enfoíre tur

A B,

Ae

&

BD

du quart de ce c6ré, c'efi-1-dire de

30

toifes;

&

des poims

e

&

D

on élevera fur

11 B

&

cn-dehors

du polígone les perpendiculaires indéfinies

e

Q.

&

D P .

On prolongera la capitale

B L

en-dehors de la tour,

en forre que

L R

foit de 39 toifes. On prendra aufti

G l

de la meme quamité. Cela fait par le point

M

&

le point

R,

on tirera

M R,

& par

K

&

1,

la ligne

K 1.

Ces ligoes coupcront

les perpendiculaires

D P,

e

Q.,

daos les poiors

P

&

Q..

On prendra

D

f/

&

e

S

cha–

cuoe d'ooe toife,

&

l'on rirera les

ligoes

P {/

&

Q.

S,

que l'on rerminera eo

Z

&

en

H

ou elles rencootrent

les lignes

N L

&

FG.

On aura alors les demi-baflío

0

s

détachés

1

Q

11,

R P

Z

dont

1

Q.

&

P R

(eront les taces,

&

Q.H

&

P

Z

les flanes. Ces baflions dérachés font

appellés

(011tre-g_ardeJ,

a

caufe de leur po!itioo vis-á-vis

les tours bafiionnées.

Pour faire le folfé des

tou rs ballionnées on prendr1

du

point

f1

fur la ligoe

11G, H O

de

10

toifes; de

l'angle tlanqué

G

&

de

l'iotervalle de fept

toit<s, on

décrira un are vis-a-v i< l'angle flanqué de ls tour,

&

do

poinr

O

on menera une

taugenre

a

cct are, !Jqoelle

détertnincra le folfé de la tOur

A-;

on décrira de

m

eme

celui de la tour

B.

Le folfé des contregardes fe conOroir comme. celui

des places ordinaires. On oblervera feulornent de

!01

don–

ner

tj'

toifes de largeur vis-a-vis les angles

tlanqués des

comregardes.

On confiruít daos ce fyOcme des tenailles devant les

connines. Leur cóté inrérieur efl prís fur la lignc

HZ.

Pour la demi-luae quí couvre la

tenaille, on la con–

firuit en donnant

OU

jO

toifes

a

fa Capitale,

&

ali–

gnant fes faces (ur celles des contre-gardes

a

10

toifes

des aogles de l'épaule . O_n coofiruir encore uo

r~~uit

daos la demi-lune; fa capuale efi de

t

S

ou

<~.O

torles,

& fes fJces font meoées parallekmtot

a

celles

de

la

demi·lune. Le rempart du corps de la place

&

cdui

des concre·gardes

ell

de fi¡ toifes de terre-plein; celoi

de la demi-luoe de quatre, & celui du réduit de trois,

non

)