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I

50

FOR

conviendra de donner

a

l'éclufe, paree qu'<lle cfl la mé–

mc qu'aura la pinte-forme;

a

quoi

il fau t a¡oíltcr l'e–

fpace qu'occuperont les banqueucs: par cxemple, li l'oD

donne quarante-huit piés

a

l'éclufe'

&

que l'on falfe

trois banqueues, chacune de cinq piés, elles en occuperont

enfemble trente, qui étant a¡oOtes

a

la brgeur de l'éclu–

fe, donnent foixamc-dix-huit piés pour toute 1• largcur

de la

form<.

Le fond d'une

form<

doit

~tre

-plancheyé 3\'ec autant

de foin que le raáier d'une éclufe.

1

l faut apponer

beauc

0

op d'attcntion pour établir folidem en t

le maffif

de

ma~onnerie

qui doit régner fur toute 1' étendue de

Ja plate-forme,

&

fe régler fur la nature du terrein que

J'on rcncontrera aprcs avoir fouillé jufqu'a la profon–

deur convenable. Le plancher du fond doit former un

plan incliné de fix pouces, depuis le fond de la

form<

¡ufqu'aux bords des heurtois de

l'~clufe,

afin de facili–

ter l'écoulement des eaux.

Comme le principal méritc de ces fortes de baffins

cfl de peuvoir y travailler

a

fec dans quelque tems que

ce foit, que cepcndant il efl bien difficile que l'eau ne

s'y introdui(e tant de la pan des pones de l'éclofe, que

des fources qui tranfpirrnt dans le fond, malgré les pré–

cautions que l'on prend pour s'cn garantir; il efl d'une

extreme cnnféquence de faire enforre que les eaux qui

s'y

amafferont s'écoulent d'elles-mcmes au tem s des baf–

fes-marées ordinaires, fans etrc obl igé d'employer con–

tinuellement des machines pour les puifer; ce qui coíl–

te beaucoup. Pour éviter cet inconvénient, il faat éta–

blir la furface du fond enviren

:l

un pié au-deffus du

n iveau des baffcs eaux daos le pon; au cas que cela fe

puiffe

fans amicipcr

trop

fur

le tiranr d'eau des plus

grands

vai!Teau~

qu'on pourra y faire entrer ilon-lcflés:

autremcn! il faudroit fai re de fon mieux pour concilier

ces deux ob¡ets.

11

efl

bon d'obfcrver que l<s vaif–

feaux du prcmitr rang qui tirent avec leur charge or–

dinaire

25'

a

26

piés d'eau' n'en ex igent que

t6

a

' 7

quand ils ne font pas lellés,

a

pros qu'on • un peu char–

gé l'avant, ou foulagé

1'

orriere avec des coffres pour

diminuer

la différence du tiront-d'eau : ainli voila un

point

6

xe, d'oii J'on pourra partir pour fe régler en con–

féqocnce;

&

comme le tirant-d'eau des na vires que l'on

fait paífer daos une

forme,

doit

fe mefurer au-deffus

du

chantier qui a enviran

3

piés de relief, il futfit,

quand on

y

efl contraint par

le défaut de profondeur

d'eau, de ne

lui en donoer que deux feulement. pour

pouveir encare travailler commodémcnt aux panies du

vaiffeau qui répondent a la quille.

Lorfqu'on ne peuc empecher que la plate·forme ne

foit ioondée, foit de la part d<s fources du fond , foit des

plu ies , ou de l'enu de la mer qui

filtre par les pones

de l'éclufe, on

y

remédie par des machines pour épui–

fer ces

<3llX,

dont on peut voir la condu ite

&

le dcf–

fein renda daos toutes

fes

pani~s,

tant en plan qu'cn

pro61, daos la

Planch< IX.

3

laquelle nous ceovoyons

pour évitcr un plus long détail. (

Z)

FoRME,

dans l'nrt d< Peinture,

efl un terme dont

le feos ne parolt etre autre chole que

l'apparence des

ob1ets : en conféquence prcfcrire aul: artilles de regar–

der comme l'ob¡et principal de leur étude de bien imi–

ter les

formn,

ne feroit que leur rccommander de def–

liner exaéh:ment la nature; cependont comme daos l'ex–

plication que

JC

cherche

a

donner des

termes qu'on

C'mploye dans

l'art dont il s'agit, j'embralfe ordioaire–

ment

&

les fignifications fimples

&

celles qui font plus

recherchées

1

je erais devoir joindre ici

a

l'occafion de

ce mot, quelques idées inttrelfantes.

Je fuppofe

a

plufieurs artifl es

le projet de repréfen–

tcr un Oblet qui s'offriroit

~

leur vue; il arriveroit qu'

ils pourroient

le repréícnter d'une

fa~on

différente les

uns des nutres,

&

que cependant tout le ;nonde cecon–

noltroit daos chacune des copies l'objet qu'ils auroient

imité: ainfi s'ils avoient eu

le but, par exemple , de

deffiner un homme qu'ils au roient toas regardé du me–

me point de vOe, le deffein de chacun de ces artifles

donneroit

a

eeux qui le verroient l'idée générale d'un

homme, qunique les

formes

des parties qui compofcnt

cet homme puffent

~tre

différemes'

a

plutieurs égards'

dans chaque deffein. Mais

fi

l'on donnoit

a

ce mé–

mes arcilles deux hommes

a-

peu-pri:s femblables

a

repr~fenter' chacun d'eui feroit excité

¡¡

les comparer

&

a

dém.éler daos des parcies, qui

3

lo premirre vOe leur

auroJcnt paro femblables

fes différences de

formes

qui

pourroient les diflinguer

{

la

repréfentation de plufieurs

J¡ommes de meme age

&

de méme taille' les condui–

roit enfin

:l

un ex.amen plus détaillé, plus réfléchi;

clt

pqJJ¡

J¡¡¡.s

c~_¡z,x ~UI

auroient un difcernement plus cléli-

FOR

cat

&

un fentimeot plus fin, parviendroicm plns aifé–

mcnt

il

difcerner

&

ii

failir ce qui fait le caraélere dJ•

flinélif des

formes.

11

rélulte de ce développemenr, que

les objets onc

des

formes

généralcs

&

des

formes

caraélérill iques;

&

que la linelle

&

la íenfibilicé avec lefqudles l'arcifle dé–

coune

&

c~primc

ces ditlérences paniculiere•

&

cara–

élérifliques, font une fourcc de fnpér ior'té dan• fon ta–

lem: peut-etrc ce 1alent dl-il un don de

la naturc;

mais il a btfoin d'etre développé

&

culthé; 4es con–

noi!Tances de toute efpece l'augmcnrent. )e •·ais faire en–

care une fuppolition pour le prouver. U11 awlle

a

qoi

f'on donneroit a imiccr

Ull

ObJe! qui lui ltrOit tutalement

inconnu,

&

dont il n'ooroit ¡3mais approché qu'ii la di–

llanee nécelfairc pour

le voir dillinélemen t, 1 imiteroit

fans do!nc avec une exaélitude apparente, qui paroitroic

devoir íuffire

a

la reprélentation : cependant il el! certalll

que cene repréfentation

l1e r.endra l'ob¡et parfaitement,

que pour ceux qui n'en auront pas approché de plus

pri:s que l'anifle dont il s'agit . Ceux qui l'aU!OOI tou–

ché exigeront davantagc daos l'imitation;

&

l'an ine, a–

pres a••oir connu en panie fa nature, par e1emplc

la

du–

reté oo fa molleiTc, la

legereté m éme ou fa pefanteur,

r<ndra le ponrait de cet ob¡et plus relatif aux defirs de

c.s fpcélateurs plus inllruits; il opérera encore ditlérem–

ment, s'il a plus de connoillance de la contexto

re

&

de

l' ufage de J'nb¡et fuppofé,

&

fatisfera alors pleinement

ceux

a

qui il ell intimement conn u .

Un pein tre qui voudra repréfenter des arbres ou des

plantes, ne laiffero done pas échappcr, •'il efi inllruit,

cenaines

formes

caroélérifliques , qui indiqueront aux

Botanifles mémes

les différences apparentes

qu i

leur

(ont connues. Qu'on s'éleve de cene imitatibn de plan–

tes

:1

cellc des hommes,

&

qu'on ait pour ob¡e t de les

repréfenter aox yeux d'un peuple infl ruit , agités des

mouvemens que les

p~ffions

occafionnem, avec le> nuan–

ccs d'expreffions que répanden t fur eux

les ages '

les

états, les

tcmpéramens; quel difcernement naturel en

faodroit-il pas? par cambien de connoillances ne fera–

t-il pas nécelfaire d'éclairer le talenc,

&

que des

réfle–

xions profondes

&

Jlllles dev ronc étre employées

~

le

guider?

/lrtic/e d< M .

W

A TE LET.

• FoRME, (

Cartonni<r.)

efpece de chaffis de bois

fait d'un

quadr~

&

de traverfes,

&

couvert de tils de

laiton.

JI

n'efl pas fort dif!i!rcnt de

la

.forme

des Pa–

petiers; le Jaicon en ell feulement plus f'ort,

&

la

for–

me

dn Papctler a un rebord . La

forme

du Cartonn1er

fen

3

Jr,•er les

feuilles de canon.

Voyn les PI. du

Cnrtom,jer,

&

les

artic/es

CA R T O

N

f.:j

p

A PE T

E–

RtE .

~

F

o R

M~,

t<rme de Chnpelier,

gros cyliodre de

bors, arrond1 par

le haut

&

tout -a- faic applati par le

bas, dont on fe fert pour dreller

&

enformer les cha–

peaux, apri:s qo'ils on t été

foul~s

&

feurrés. C'efl dans

ce feo¡ qu,on

dit

mettre un chnpeau en

fqrm~,

ou

l'en–

former . Voyez les PlaMhes d11 Chnpdur.

Les Chopeliers appellent aulli

forme,

la

t~te

du cha–

peau, ou piOtót

la cavilé du chap<au,

deflm~e

a

rc–

cevoir la

t~te

de celui qui s'en fert. C'efl dan1 ce feos

qu'on dit communément :

re chapcau <ft &rop haut

trop has, larg< , trop l troit d< forme.

'

• F

o

R.

M

1!,

(

Cordouneril.)

c 'e fl

le morceau de

bois qui a a-peu-pri:s la fi¡:ure d'un pié' fur lequel on

monte le foul icr pour le faire .

Voy<z

la Planch< du

Cordonllitr.

JI

Y

a la

forme

fimpte,

&

la

furm<

bri–

fée : celle

ci

ell

c~mpofée

de dcux de

m i-formes

;,a

cha–

cune efl une couhlfe, entre !aquelle on

f•it

enrrer

a

force une

cl6

ou efpece de coin de bois, qui écart< les

deox

dem i-formes . Voye>:.

la Planche dN Cordonni<r–

B ottier.

L'ufa!J.e de cene

form e

<11

d' élorgir les fou–

liers quaod ils Ion! trap étroics.

On oppelle

N>rmiers,

ceo¡ qui font les

formes

pour

les Cordonniers

&

Bouiers.

F

O

R A.r

E,

dans

fu['!!{'

d<

t

lmprimeric,

défigne u–

ne quanmé de compotltlon mofe dnns

le format déci–

dé '

&

enfermée daos un chaffis de fer' oti elle en

m aintenue par le fccours des bois de garniture, de bi–

feaux

&

des coins .

Voyez. les Planches d'lmprimerie.

F

o R M

1!,

(

MnniJ!.<

&

Maricha/1.

)

tumcur cal–

leufe, indolente, de la nature de cellc qui daos l'hom–

me efl conoue fous le nom de

gnnglion .

Son fiége

dl

fixé dans

les ligamens meme de ,. auicu lation

do

pié

ou de la couronne, avee le patoron ; aoffi fe tnontre–

t- elle toü¡ours fur un des cócés, ou fur les de

u~

có–

tés de cene derniere partie , foir qu'clle anaquc le de–

van! , foit qu'elle attaque le derriere de !'animal .

Les caufes

~n

font ordinairernent eucrnes; elle peur

etrc