14-6
FOR
effert,
ardeor
&
célérité; ceox eo
tlrirt,
de!ir vif;
ceu:r
en
illare,
diminution.
:>.
0 •
Daos
le< 11oms ou daos les adjeélifs dérivés des
ver
be~,
la
terminailbn
tío
indique l'aélion d'one manie–
re abllraite; ce!
le
entra
ou
entum
en exprime le pro–
duit ; celle
en
tor
pour le mafculin ,
&
eu
trix
pour le
féminin, déligno une perfonne qui fait profdlion ou qui
a un état relatif
a
c<tte
a
él ion; celle en
a:r,
une per–
fonne qui a un penchant naturel; celle en
a<itas
mar–
que ce penchant
m~me.
On puurroit ajo<lter un grand nombre d'autrcs prin–
cipes femblables; mais ceux-ci font fuffi fa ns pour ce que
l'oo doit fe propofer ici: un plus grand détail appartien
pllttor
a
un ouvragc fur les analogies de la laogue la–
tine , qu':\ l'Encyclopédie;
&
il ell vraiffemblable que
c'éroit la matiere des livres de Céfar fur cet obJ•t.
Eprouvons maintenanr la fecondíté de ces príncipes.
De!'. que l'on
r;,¡¡,
par excmple, que
canen
11¡;nifie
ehan–
t er
on en conclut avec certitude la
tign'ficatioo des
mols
(antnrc
chantcr
a
pleine
voix;
eantitare,
e
han–
ter
fc..
uvent;
~antr~rire ,
a\•oir grande env ie de chamer;
tantill.•r< ,
chanter bas
&
it
différentes reprifes ;
cantio,
l'aélion de chantc r;
cantuJ,
le chan t , l'elfet de cette
aaion;
cantor
&
can&rix'
un homtne ou une femme
qui fait profdlion
de
chanter, un chanteur, une chan–
teufe;
canax,
qui aime
a
chamer.
Pareil!em<tll , de
e
apere,
prendre, on a tiré par ana–
logie
captare. capejjere,
fnifir nrdemment' re ha ter de
preudce ;
cnptio , ca pttu, captatio, captator, captatrix,
cap_ax, capacitas.
De
la ditl'<rente de(\ioation des
terminaifons d' une
m~
me racioe , naifTent les ditli!reores déoominarions des
mors qu'elles cnn(\irueot: de-!3 les diminutifs, les aug–
mematif<, les inceptifs , les inchoatifs, les fréquentatifs,
les delidérarifs,
&c.
felon que l'idée primirivc e(l mo–
difiée par quclqu'une des idées acce1loires que ces dé–
nomination
in\liquent.
NbQs difons en (ecood lieu, que
eu terminaifons ont
dans lli'-méme langut, ou danJ r¡uelqu'autre, deJ ra–
cineJ qtti expriment fondame.,talemcnt /e;
méma idie1,
t¡tt'elles dfjjgnent eomme tlcceffiJires
da1JJ
la d értvatson;
nous allons en fa"re l'elfai rur quelques-unes, ou lacho–
fe
fera
alkL
c!"ire pour fa tre préfuma qu'i! peut en erre
ainti des autres don r ne connotrroir plus !'origine.
1°
Dans les noms, les rttminaifons
men
&
mentum
fign itienr
chuf•, (igne fo;jib/,
par lui-méme ou par les
ctfers:
l'u n~
&
l'aurre
paroitlent venir
dll
verbe
mine–
re
d•>t>~
Lucrece s'e(l ferv i,
&
qu'on rerrouve dans la
cnmpoli tioo des
verb~s
e minere, im min
ere~
pro·mi·
nere,
&
qui tous
renfc. r
llll'l1l
la
fign ifica.uon
que nous
prC10m ici
á
men
&
a
mentum;
la vuici JULlifiée par
l'explicadon érymologique de que!ques noms:
Flrtmm, (men
ou
res
'l""'
ftuit.)
Fulme11,
(
mtn
qt~od
fulget.)
Lttmm,
(m
en
'l""d
luret.)
Semen , (mm
r¡~tod
ferÍttl r.)
f/imen,
(
men
vincinlJ,
quod vincit.)
Carmen,
peigoe
it
carder, (
men 'luod carpit.)
11 efl
vra'!Temblable que les Romains donnerent le me·
me nom
a
leurs pocmes ; paree que les premiers qu'ils
connurent éroienr fatydques
&
picquaos
comme
les denrs
du peigne
á
cnrder,
&
avoienr une dc(\ioarion 2nalo–
gue, celle de corriger.
/lrmmtttm,
(
mmt11m qrtod arat,
ou
arar< po–
tefl.
)
']ttmentttm,
(
mtntum
t¡t~od
juvat,
ou
mcntrtm
jugator111m
. )
Monumt'ntum,
(
m~ntum
q11od
monet
. )
AlimcntJtm,
(
mentum qrtnd alit . )
T eflomrnttom,
(
m<ntttm 'fiiOd teflntur.)
T ormentum,
(
mentJtm quod torqrut
1)
L3
rerminaifon
wiT<m
fem ble venir de
colo,
j'habite,
&
fig ni fie elteél1vemem uno habitatioo, ou du moins
un !ieu habi table:
C ubirulum,
(
rttbandi loruJ.)
C IPntrc rtlum,
(
crrnandt locuJ.)
Ht<bltnt ulum
, (
habitandi lona
. )
Propugnt~culum,
(
pru-pugnandi /o&ttJ.)
1!
faut cependanr obferver, pour la vérité de ce prín–
cipe, que ceu e trrm oaifon n·a le
feo~
&
!'origine que
nous loi donnous ici, que quand elle dl adaptée
a
une
FO R
ucioe
tir~c
d'un verbe, car
fi
on l'appliquoit
~
un nom ,
elle en fcroit un
lim~le
diminurif; tds font
les mors
tormlum, opufmlum,
corpu[tt~lum,
&c.
1°.
Daos les
a
Jcélif;, la
terminailon
undru
dérigne
abondanrt
&
plénitude,
&
vteor
d'rmda,
onde, lym–
bo!e d'aguatinn; ou du mor
undau,
d'ou
nbmttlurt,
uundare.
Ordmairement cene terminaifon
eU
1
JOlOte
~
une aurre racioc par l'uoe des deux !emes cuphoniques
b
ou
&.
C ogita·b·tmduJ,
(
cogitationibus rmdanJ.
)
Furi-b -undus
, (
f~<rore
ou
f11rÍtJ undans.)
F,c-t·undt<S , (fll'tll abundaHJ.)
J.i'u-c-ltndllt, (fandi topiá abundan! . )
La tcrminaifon
ftuJ
venue de
f/o,
marque !labilité
habituel!e.
'Juflru
,
(in jure conftam.)
M odeflru, {in modo .onftans. )
M olej/uJ, (pro mol< flanJ.
)
M
re{/
uJ,
(
in mwrore conflans
. )
Honef/us, (in honore co11flam
•
)
Sceleflw
,
(in {ce/ere conflanJ.)
3°.
Dans les verbes, la terminnifon
fcere
ajoOtée
a
quelque radical fignificatif par luí mérne, doune les ver–
bes inchoatifs, c·en-a-dire ceux qui marquent le com–
mencemen t de l'acquílition d'une qualité ou d'un
~tar:
cettc:
termic,ai(On
paroit
avoir
élé
prifc: du
vieoi
v~rbe
efcere, e(co,
donr on rrouve de; traces dans le
11.
li–
vre des /oís de
Cicéron, dans Lo crece,
&
ailleurs. Ce
ver
be,
dans (on te
m~,
!ignitioit ce qu'a ligni6é depuis
effe, fu
m,
&
a
été confacré dans la compoln iou 3
ex–
primer le commeocement
d'étre
. Seloo ce p¡iocipe ,
Calefco
Je commence
o
avoir chaud, je m'é–
choulfe' équivaut
a
calidTIJ efco.
Frige(co
, Je commence
:i
avoir frold ,
(frigi-
dus
cfco.)
/J
lbefco,
(
albttJ efeo
. )
Sme(co, (fenex e feo . )
Durefeo
, (
dums 'feo.)
Dormifco,
(
dormiens e feo.
)
Obfolefco
, (
obfolctt<s efeo.)
Une obfervarion qui confirme que le vieux mor
efa–
re
ell la racioe de la terminaiton de ceue efprce de ver–
Se<,
e'
ell que comme ce verbe n'avoit ni prétérit ni
fupin (
voyez. l'artitle
P
R E'T !!.' R 1
r , ou
nous en
fe–
rnns voir la caufe), les verbcs inchoorif, n'en ont pas
d'eux·memes: ou ils
le
empruntent du primitif d'od
i!s déri vent, comme
ingemifco,
qui prend
ing'm"i
de
ingn..
o;
ou ils
les
fotmer.t par analogie avec
ceu~
qui
font empruntés, con>me
]enefeo
qui f.1ír
fenui,
ou en–
fin
ils s'en pafleor abfo!umenr, C< •mme
dormi(ro.
Ceue perite exs;urtioo lur le fylleme des
fon>Jationt
latines, fuffir poor iair< rntrevoir l'uu hté
&
l'agr~ment
de ce genre d'étu de: nc>u; ofons avaucer que ríen
n'ell
plus propre
it
déployer
les
facul té's de l'efprit.; a reo–
are les idées
cla•re~
&
dillinéle;;
&
a
étcndre le> v(les
de eeux qui voodroieor,
fi
on peut le dire, étudier l'aua–
romio comparé• des langues,
&
poner !turs regard; JU[–
que fur lts larigurs potlibl<s .
(E. R .
Jl1.)
FoRMA T 1 o N,
en terme de Philofophic;
c'e(l l'a–
éliorr par laquelle une
~hui'e
ell produite: a'nh on dit
la
formation
du foetus, (
voyez.
F
OE T
u
S);
la formatioiJ
des pierres, des métoux daos le centre de la rerre.
f/oy.
P
1
f
R R
1!.,
M
!i'T AL,
&c.
Formation
;'cmplnyt auf!i.
en Glomltrie,
dans le
m~mc !ens que le mnt
glnlration,
pour défigner la ma–
niere donr une cnurbe, une Jurface, un cnrps ell en–
gendré.
f/eyez
E
N G E N D R E R .
Ainti on dit, la
for–
mation du fdliunJ <oniq11a dans
le' rotze fe faJt par
un plan qtti <o1Jpt le cone de dtjflrenteJ manicrts,
&c.
Enhn
formatr on
fe dit auffi en Algebre; on dir la
furmation d'une ér¡uation,
pour dé(Jgnor la
íuite des o–
pérations qui conduifent
a
ceue équation : on dit dans
le meme feos, la
furm¡¡tion
des pui!Tances de te! ou tel
nombre , re! le ou telle quamÍlé ,
&c. voyez
P u
1
s
sAN–
e
E •
On dit aoffi ,
for>ner une eable
de nombres, de
quantírts qui oot rapport
i\
quelque objtt, pour dire,
calculer
&
conftruire cette table. (0)
FORME,
l.
f.
{iVUtaphyjique.)
on définit ordi–
nairtmeut la
forme, ce r¡ui t(l de moins commun
&
de
pita .
p~~rei&ulicr
011
de ¡Ita diflingllt danJ
ttn étrt
.
Quotque par ceue défm¡uon, Ja
forme
femble poovoir
con-