FOR
nuroir
~~~ oblig~ d~ paye~
poor la peine do
for-maria·
ge
conrraélé fans le
coog~
d
feigneo r .
Ce
droit feigneorial paro
i
t rirer fon origine des Ro–
maios , che7.
lcfqoels ceox qu' on appelloir
gen&ila
,
c'efl·~·dire
dgnholn,
d~fendoieor
a
leurs cfclavcs de fe
marier
a
vec des l!cnngers, daos la craince qu' ils n' a–
bandonoa!Teor leors offices, oo qo' ils oc dérooroaiTeor
les d!crs de Icor malrrc poor les donner
a
des érrao–
gcrs: ceux qui perfifloieor
a
demeorer en la compagnie
d'uo efclave, malgré
1'
averri!fcmenr que Icor avoient
donné Jeurs maiues, devenoieor auffi' fes efclaves . Les
tilles n!gnicoles (
gen&ii<J
)
qui fe marioient
a
des é–
uangers, perdoienl pareillemenr Jeur liberté.
V.
Terru l.
lib.
ll.
ad 11xortm;
1'
aureur do grand coürum.
liv.
ll.
c.
xvj.
11
la fin .
Bacquer, en fou
troité du droit d'aub11ine e. iij.
rop–
porre un ancien mémoire ciré des reginres de la cham–
brc des compres , conceroanr les dr'oirs
&
fd gneories
ppparrenaos au roí,
~
caufe du goovernemem
&
admi·
nillrarion général e du royaome,
&
par fooverainecé
&
anciro domaine,
a
caufe des morre·mains
&
f or-maria–
ge
par-rouc le royaume de France,
&
fpécialement au
bailliage de Vermandois; lefquels droics devoient erre
cueillis par le colleéhur d' iccux
&
par fes
lieucenans
&
fergens, que pour ce faire· il devolt commeme
&
ordooner .
L'
article
2
de ce mémoire pone, qpe le roi, en é–
rigcam les duchés
&
comrés pairies qui fonr au baillia–
ge
de V crmandnis, rerint les monc·mains
&
f or- ma–
ri,¡geJ
des
b~rards,
cfpaves , 'IIUbains
&
mauumis ,
&
qo'il en a JOÜÍ pailiblemeor JUfqu'a ce que les guerres
&
divilions folll venues en ce royaume.
L't~.,eiele
7
pone que ouls b:hards, efpaves, aubains,
ni manumis,
o
e
fe peuvent marier
a
perfonne aurre
que de lcur coodirioo, fans le congé du roi ou de fes
officiers , qu'ils
oc
foieot cenos payer foi1ante fou! pa–
rifis
d'amende, lefquclles amendes onr écé fouvent fup·
ponées pour la paovreré du peuple , vO
les guerrcs
&
l!érilités du pays ; que qoand ils demanden! congé,
ils
Jc
moocrenc obéiaans au ro1 comme fes perfonnes Ji.
gcs,
&
que oul n'en doir €rre éconduir; qu'en ce fai–
fnnt ils échevent l'amcode; mais que nonobfiant ce ils
doivcor
for·mariage,
pour avoir pris pani qui n'efi de
condirion porcille
a
rox; que ce
for
•
mariage
s' cfiime
3
la moirié des biens eo la prevóré de R ibemont
&
en
cellc de Saim·Quenrio ;
a
Péroone
&
a
Soiffons, au
ricrs;
&
aux nurres lie¡u: dudir bailliage, felon
1'
ufage
de chaque lieo .
Suivant
1'
article
8,
ceux qui
fe
marioiem
a
Jeurs
femblables
&
de condicion pareille
i
eux, ne devoienc
amendc ni
for- mariag•
,
paree qu' ils oe forligooienr
poinr.
Enfin
l'articfe
11
porce que fi des hommes de coo–
dicion fcrvile, fous qoelquc fe igneurie ,
fe fonr affran–
chis
de
ferv itude, quand ils fonr
for·m~rib
ils doivent
j or·mariage
a
u coi, comme il
a
été
di¡; mais que les
femmes n'en doiveor poinr, paree que Ji
elles
0111
li–
gru!e
en
mnriage d' homme frane ,
la ligoéc fcra de
condicion rervil<
ii
caufe da VtiJire .
Dan< le eh
a
pirre fu ivanr, Bacquer remarque que ces
droics de
for·mariage
éroienr anciennement recocillis ao
profir du roí par u
o
aoJJeaeur, qui étoir comp1able en
h
chambre des compres ; que depuis, ces droirs com–
me
domaoinuK
001
éré
re~us
par les receveurs ordioai–
res des lieux .
On ríen¡ préfenremenr pour maxime, qu'en
for
•
ma–
riage
le pire e-mporte le bon ' c'efi
-a-
dire que la per–
(onne francbe, foir la femme ou lo mari, qui époufe
une perfonne ferve, devienr de me me condirioo . L oy–
fcl,
liv.
J.
tit.
j .
rlgl.
2f.
&
Lauriere,
ibid.
Dnns les lieux oii
1'
oo a codrume de prendre
f or–
•!lnriage,
le (eigoeur de la mnin- more
e
prend poor le
for-mariage
de
In
femme main·morcable , les hérirage•
qu'elle a lous luí ,
&
daos le licu de fa main • morre,
u la valeur de ce qU:elle emporre eu mariage ; ce qui
en
au choix de ladire femme .
Le
for-mariage
o' a pas lieu
ea
maio- morre ,
qo:~,nd
13
femme n'a poinr d'hérirage; comme il
fur jogé au
pnrler\leot de Di¡on, le
7
Décembre
1
6o6.
Taifaod fur
b
coOcuruc de Bourgogoe,
&it.
jx.
artic.
21.
not.
3·
~bferve
que cet arrér jugea taciremeot, que quand uue
Jil~e
en mariée par mariage divis,
&
qo' oo oe loi a
pomr confiirué d' hl!rirage en uor, le feigneur ne peor
p11!1~ndre
le droi1 de
for
•
mariage
,
paree qu'
il
efl a.u
cho1x de la femme d'abaodooner au feigoeur
les bérr–
u ges qu 'elle n daos
le
lieu de la mnio. mone, ou au–
uor qu'elle
a
en n mariage .
FOR
143
Le
f or-martage
a cncore Jieu daos quelqoe>
C<•~IU
mes de maio·morte .
V oyez
/'
ar&t<le
l-f4. de cellc de
Vi1ri ; Meaox,
art.
f ·
&
78 ;
Troyes,
ort.
3;
C hau–
monr ,
are.
3 ;
&
le
chnp.
'Vii¡.
de la coOrumc. de
i–
vcroois,
ort.
22.
&
2.3;
&
Aozanel ,
pag.
8.
dt
fa
mémoírts .
Ce droit
~voit
lieu aocrefois
d~m
In co(hume de
Reims; mais
il
a été abolí .
1/o)'<Z.
Pichoo fur la coO–
rume de Troyes,
a,t.
4 ;
Taifand fur la coOrume de
Boorges,
tit.
jx.
art.
2r.
(A)
FORMAT,
f.
m .
terme de I.i6rairie
;
e'
tfl
la
forme du livr< . L n feuill< de papier pliée feulemeor en
deux feuillers pour erre a¡ofiée ave
e
d' aurres ,
dl
le
formal in-folio
;
la fcuille pliée en quarre feuillers, filir
le
forma& in-4°;
&
la feoille
in-4°.
éranc pliée eo
deox
fait le
f ormal in·
8°. Il
y
a auffi une maniere
de plier la feuille de papier en douu feuillers ; ce qui
fait
l'in·l2.
JI
y a eocorc
l'in
•
r6,
1'in-
18,
l'in-
24,
&<.
Obferve'l. que daos les
format<
donr nous vcoons de
parler, il y a
¡;rand
&
petit format;
enforre qu' on
dir
l:'and infolto , petit in-folia
;
gr4nd in·'fuarto, pe–
tit m -quarlo; grand in·ollavo, petit in-oéla'IJa;
&
de
m eme
grand in·dottz.e
,
pett& in· douz.e .
La grandeur
ou la perireffc de ces
forma tJ
dépend de
la grandeur
on de la perireffe
du
papier que l'on
~
choifi poor J'im–
preffioo du livre; car
il
y
a
du papier de bien des for–
res.
FO RM A T
1
O
N,
f.
f.
terme
de
Gramm.
e'
en
la maniere de fair< prendre
a
UD JnOl IOUleS les formes
doot il efi
fufcept ibJC, pOUf
Juj faire
eX
primer IOUleS
les idées acceOoires que l'on peuc JOindre
ii
l'idée fon,
da menea le qu'il renferme daos fa Jignificarion.
Cecre dé'6nirion
n'
a pas daos
1'
ufage ordinaire des
Grammairiens, toure
1'
éreodoe qui lui conviene
eHi:·
a ivemenr. Par
formatio»,
ils
o'el)(endeor ordinairement
que la maniere de faire prendre
a
un QlOI
les
difie ren–
les terminaifons oo infiexions que l'ufage a écablics pour
e¡primer les différens
ra~orrs
du mol
a
l'ordre de l'é–
nonciation . Ce n'efi done que ce que nous dé fignnns
au¡ourd'bui par les ooms de
dlclinaifon
&
de
conju–
gai(on.
(
17oytz.
cu
dtux mots)
,
&
que les anciens
compreooient fous le nom géoéral
&
unique de
dhli·
~~n.
.
M
ais il efl encorc: deox autres efpeces de
formatiou,
qoi mériceot lingulieremcor l'anenrion do grammairien
philofophe; paree qo'on peut les
regarder cornme les
principales clés des laogues : e<: foor
la
déri?Jation
i¡t
la
compojition .
Elles ne foot pas ioconoues au¡ Gram–
mairieos qui dans
1'
énumérarion de ce qu'
il~
appellem
/e¡ accidc11s deJ mots,
compreor
1'
efpece
&
la figurt! :
aiofi, difem·ils , les mocs
foot
de l'efpecc primiri,•e ou
dé¡ivéa,
&
ils fom de la figure
limpie oo compoféc .
Vox.
A
e e r
DE N T •
Peut·étre fe fonr- ils eros foodés
a
ne pas réuoir la
dériva1ion
&
la compotirion avec la déclinaifoo
&
la
conjugaifoo' fous le poinl de vue géoéral de
forma–
fionJ;
car c'efi
a
la Grammaire ' peUI· on dire, d'ap–
prendre les infiexioos' detlioées par
1'
ufage
a
marquer
les diver fes relacions des mors
a
J'ordre de
r
énoncia–
rioo , afio qu'on
o
e com be pas daos le défaur d-'eroplo·
yer l'one pour
1'
aorre : au lieu que la dérivarioo
&
la
oompofirion ayanr poor objer la générarion m erne des
inocs , piCHót que leurs formes grammaticales , il fem–
ble que la Grammaire ait droir de foppofer
les mocs
tout
fair~,
&
de n'eo rnoorrer que l'emploi daos le di–
fGours.
Ce raifonoemcm qui peor avoir quelque chofe de
fpécieux, n'efl au fond qo'un por fophifme. La Gram·
maire n'efi, pour aio!i dire, que le code des décifioos
de l'ufage fur tou r
ce
qui appanieor
a
1'
an de
la
~a
role: pac-rout oii
1'
o.o uouve uoe cercaioe uniform1r6
ufuelle daos les pracédés d'ooe langue, la Grammaire
doic la faire remacquer,
&
eo faire uo príncipe , une
loi. Or oo
vorr'}
bieo-tót que la décivacioo
&
la com·
pofition fom alfujeuies 3 ceue uoiformiré de procédés,
que l'ufage feul peur iorroduire
&
aurorifer. La
~r~m
ruair<t doit done en uairer
comme de la déchoa1foo
&
de
h
con¡ogaifoo ;
&
o~us
a¡oürons qu'elle <foil ea
u aicer fous le m éme riere, paree que les unes comme
les
a~rres
eovifagear les diverfes formes qu' un me
me
mor peot prendre pour exprimer, comme o
o
1'
a déJA
dir
1
les idées aqce!Toires' ajoílrées
&
fubordonn~es
a
l'idéa fondamema le, reofermée e!fenriellemeor daos la
Cignificar ioo de ce mol .
Pour bien enreodrc
la doélrioe des
formations
,
il
faur tcmarquer que les mors foo1 e!fentiellemcnr les
fi·
goes