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FOR

eonrre la lame de fer, en rnillé en

r'

pour ne pouvoir

reculer : l'autre bout déborde, en rafant, l'autre cóté

des taillans, peur laiOer libre entrée au fer, qui el\ con–

rraiot de fuivre la dirc&ion de ces dents,

&

de venir

paffer entre

les

lames : route cene partie s'appelle le

p<igne.

Le devaot des raillans en garni d'un merceau de

fer

arréré daos les montaos, daos lequel on pratique une

ouverture pour paffer le bout de

la barre, qu'on pré–

fente aux taill ans pour

l'empecher de fe dévoyer; ce

qui s'appelle le

guide

.

JI

y a auffi un guide pour les efpatards. On trouvera

daos

nos Planches

les differente¡ trouffes des raillans re–

préfentées. Les baguettes

de

fer fendu s'appellent

verge:

la vergc a différens noms,

&

fe fend en plus ou mo:us

de taillans.

La cloutiere, fans compter les gardes, (e fend

:l

onze

taillans

~

quatre )igncs d'épailfeur; la felicre,

a

neof

tail)ans de dnq

a

lix

lignes ; la moyenoe,

a

fept

tail–

lans de fix

il

fept lignes; le fantoo,

a

cing taillans de

neuf

a

dix lignes; le petit

feuill~rd,

pour le fer applati,

a

trois taillans douze

ligo~s;

la viniere, peur le fil-de-fer,

~ o~le

raillans

tro~

lignes.

O o

tient la gro!Te

v~rgc

f1lOins épai!Te

qu~ l~rg~ ,

pour faciliter la feote: on fe fert auffi des efpatards pour

paffer

1'

embattage des rnue.i, quj fe

fai t d'uqe

feu l~

picce.

Le feur deit avoir la gueule yis-.l-vis

&

a

la diflance

d'en

viro~

quioze piés

d~

équipages : pour étre chautfé

en bois, il Cera bhi fur uo maflif de trois piés de hau–

teur, de huit piés de longueur qaos reuv re, deux piés

de

l~rgeur,

il¡

dix-huit pouces de hauteur, fous voOte;

en-devant

&

au milieu, on lai!Te une ouvcnure qu'on

appello la

gttwle,

de huit peuces de largeur, fur quin–

'Le

a

fe ize pouces de hauteur: la gueule fe

fait d'uoe

feule piece de fonte,

a

caufe du frottement du fer . A

un des cllrés do four on fait une ma9onnerie quarrée

de fix piés de hau teur, door quatre piés fous

!'aire du

feur,

&

deux piés au-delfus; le tout de deux piés dans

reuvre,

a

l'cxcept ioo du dernier pié du de!Tus qui

fe

termine en une ouverture quarrée d'uo pié. Dans l'in–

térieur ,

a

deux piés au-de!Tous de !'aire du feur'

00

fait un grillage en fer pour fo.Otenir le bois qu "oo jerto

par le deffus;

le

deffous do grillage s'appel!e

le cm4rier,

&

en ouvert par-devaot. L "ouverture fup érieure en gar–

nie d'une plaque de fonte, pour en préferver les bords;

elle fe beuche d'un morceau de fer battu, poor ne

p~s

Jai!Ter évaperer la flamme : ceue partie, JUfqu'au grilla–

ge,

s'appelle la

~o'lsurie;

c'en ou on lette le boiL La,

jlamme common rque au four par une ouverture,

a

com–

prer de !'aire du four, de dix pouces de hauteur fur f<pt

a

huir de largeur .

11

fau t toO¡ours enrrctenir daos la te–

quede un feu vrf

&

c!air; c'en l'ouvragc d'un ouvrier,

qui n'a peur fe repofer que le tems qo'on met

a

pa!Ter

cbaque fou roée, une heure enviran daos

trois. Le fer

fe fourre par la gueule,

&

fe

range daos

le four en

croix de faint André eu

en

gri!lage, añn que

la cha–

leur le pénetre par"teur. O o trouvera daos

nos

Plan–

~hes

deux partie> de fou r .

P

en !"ouvenurc qui corn–

munique au four;

R

el\ le grillage: daos l'autre,

F

ell

la roqaerie ;

E

ell le cendtier;

B Be D ,

deux barres

de fer en croiJ do faint André;

A

la veOte du foor.

N ous avons dir qu'ordinairement

le foor avoit hoit

piés de profondeur: quand c'en pour paffer des baoda–

ges qui dcmandent uoe grande longueur, on peut lui

donoer JUfqu'a quator"l.e ou qaio-¿e piés. Pour l'ordi- ·

naire, on caiJe le fer de lix

a

fep t piés de lengueur peur

l'enfourner; on en met jufqu'a un millier, quand le fer

en chauffé : il faut enviren deux heures pour chaulfer

une

fourn~e

ii

blanc; c'en le degré qu'il faut. Une car–

de de beis de faifoo de quatre piés de haoteur for huit

piés de couche,

4

le bois de trois piés

&

demi de

longueur, peut faire quatre feuroées

a

bon

VCDI .

Le

vem io6ue prodigieofemenr (ur cene partie; le bon el!

ce!ui qui paffaot par

l'ou~erture

dll devaot do cendrier,

pon!fe la Hamrne daos le

four; le

maovais en celui qur

~Y.~Oam

par la goeule, la

repou.

üe dans

la

toqoerie.: le

feu!

remede employé jufqu'ici, mais infuffifaot, a été

de boucber la gueule d'uoe plaque de fer . N e poorroit–

on pas en employer deux ? le premier en faifaot une

roqoerie

~

chaqoe cótl!, boucham l'ouverture de com–

munication de ce!le en mauvais vent, fuivant le

foin.

L 'ouverture étant de dix pouces fvr (ep t, daos un mor

de féparat ion, ne pourroit-oo

po~

meoter les cótés de

ce mur en briqoes ,

&

y

ménager des cou!r!Tes, poor

laiffer defceodre

&

élever, fuivant le befoio , un mor–

c~u

de terre

~

briqne d'écbaotillon; le fecond en op-

FOR

pof.,nt le vent au vent , nvec des tuyaux n!pondans

011

grillage'

&

a

une )arge ouverture extérieure

&

mobile'

qu'on pourroir tourner

~u

vent.

Le fer, dans les fenderies ou on fe fert de charboo

de terre, comme celles qui font daos le Fore1. fbr

la

riviere de Gier

&

(ur quelques rui(Teaui,

&

qui refen–

deot fix

a

Cept millions de fer, fe chnutfe <lans des che–

minées baties comme une chaufferie avec

fourtl~ts;

le fer

s'y place par barres de deux piés

&

demi,

3

trois piés

de loogueur, daos la quan lité de

trois

il

quatre cents

pefant a-la-fois, qu'il faq t env iran une heure pour chauf–

fer .

11

y-

a

un ouvricr chauffeur qui doit

y~i ller ~ l'~r­

r~ogement

du fer , qui

le place par

trois barres l'une

de(fus l'aurre,

&

travaille

~

ce que

ce

qui en expofé

ao vcnt ne fonde pas, pendaut que les bouts o'ont pas

le

degré de chalellr convenable.

11

faut enviroo pour

li-x francs de charbon pour feodre un mil le de fer,

&c.

Pour deiTervir une feoderie,

il

faut cinq ouvrier•; le

ma1rre fendeur, qui doit entreteoir le bpn ordre, tous

les ourils, drelfer les équipages, regler le tems de tirer

le fcr,

&e.

le fecood, pour tirer le fer du four

&

le

préfcnter aux efpatards; un pour le recevoir,

&

le· re–

metlre au ma1rre, qui le préfente aux taillans, defquels

le quatrieme

le

re9oit pour poner

la

verge

~

la pile de

ion échanti!loo; le cinquieme

en

celui qui met le bois

daos la

toquerie. Une

f9ur~6e

d'un mil le peut

~tre

fondue en une heure . Celoi qui défourne a foin de la

10querie peodant la feote ; la feote faite, on enfeurnc

de neuveau; c'en alors !'affaire du ma1tre fendeur, de

viliter

&

rétablir ce qui pourroit

~tre

déraogé . l! ne

faut pas lai!Ter maoquer les efpatards

&

les taillans de

rafra1chi1Temeot

&

de graiffe . Le rafra1chi!Temcnt fe

darme perpétuelle!1lent par de l'eau cenduite par des chao–

lates : les tai llans s'engrai!Teor de fuif fondo

a

teotes bao–

des,

&

les efpatards cinq ou

(ix

fois

a

chaque fourn ée .

La verge (e met en bottes de cioquante !ivres, poid,s

de mar

e:

pour cet eflet, les embotteleurs oot un ¿tabli

e

D (

VO)''"

les

PI.) '

garni de derni-ronds de fer

ed'

pour placer la ••erge apres l'avoir redreffée,

&

la

lier

en trois endroits, apres qu'elle aura été pefée, en

la

fcrrant :¡vec la oha1ne

&

l"étrier

a

ell

la tennil!e pour

ferrer la verge de la main droirc,

&

b

le cruchct, poor

en fQpgerrcr

l'extr~mité

de la rnain gaoche,

1

en une

cifaillt;

h

i,

les demi-ronds, poor recevoir la verge;

K K,

des bnttes de verges .

·

L e moulio élabli

3

Effonne pour profiler le fer, ap–

p~rtient

de

droi~

au; fenderies, -dont il n"efl. qu'une e–

fpece paniculiere; c'e{l,, fuivaot le rapport de MM . les

commiiTaires d.c l'acaMm ie des Sciences, du

23

D é–

cemb(e

17p,

un laminoir

(

voyez.

· nos

PI.)

compofé

de deux cyhndres de fer

e

D ,

doot run, que oous fup–

poferons

e'

en profilé fur fa circonférence, pour im–

primer fur les piatcs-bandes

A B

les moulures qu'on veo!

!eur donner . Les deux cyliod res de ce

lnminoir, foot

menés par deux roues 3 !'cau ; le cylindre rnférieur

D

en mené immédiarement par

le

tourilloo

E,

dout

le

bout qoi fe termine par un qoarré

F Ce

¡oint au quarr6

N

du cylindre, par le moyen d'une bolte de fer

G ;

l'autre rouc en mcoáe au moyen de

renvois de roues

deucées

&

lamernes, qui font rourner le cyliodre de de[–

fus

G

en feos cemraire .

Ces deux cyliodres érant en mouvement, on préfente

la bande de fer rooge au profil qu'on veut

y

imprimer;

faifie entre les deux cyliodres,

&

eotrairrée par leur mou–

vement , elle s'alooge

&

fe profi le d'une feule opéra–

tioo fur toute fa loogueur, en tres-peu de tcms.

Pour empccher que la bande dJ! fer qu'oo profile ne

s'eoveleppe autour do cylindre profilé, un ouvrier la

failit avec la pince auffi-tót qu'elle cornmence

~

paiTer

de l'autre cóté du cylindre, JUfqu'a ce qu"elle foit en–

tierement fort ie .

Pour coooeitre, difeot les commiiTaires,

fi

le lami–

nage ne cbaQge poiut la qua lité do fer, noos avons faic

rompre uoe barre de fer avaoc

&

apres l'expéricnoe faite

a

Effeone le 1.8 Jaovier T75'I; avaot l'expédence ,le fer

é–

toit aigce; les deox beulS rompus fembloieot fe roucher

par des faceucs, daos reo te l'épaiiTeor de la bande; on

n'y

voyoit point de parties faillantes daos

)e,

bouts rom–

pos . Apres )'ex.périence, on voyoit de pan

&

d'autre,

daos reate l'épaiOeur des filamoos, des partie> faillantes

en forme de lames piares

&

alungées;

e'el!:

ce que les

oooriers appel!em le

nerf,

da11s

lrs fers doux ;

&

c'ell

a

ceue marque qo'on le recooooit poor etre

de

boone

qualité.

11

paroír done que le fer acquim de

la

qoa·

lit~

pu le laminage: ce qu'on favort d'ailleon par

les

expériences faites dans les fabriques de 6!-d'ucbal.

Malgré

110

térnoignage aoffi

refpeélable , 13 vl!rité

m'o·