14-0
FOR
gé
eo
en·b:1s;
&
que la camrne,
a
u lieo d'eo abaifser,
eo
poufse la queue, poor que l'ouvrier foil
le mahre
d'arrecer le moovemem de la ceoaille:
In
panie qui .ell
expofée au froccemem de la camme, ell garuie d'une
faufse queue bien cou\aoce emre deux anneaux de fer;
a
la ti'ce de la faufse queue, prend une carde qui paf–
finc fur une pou\ie accachée au·defsus
d~
l'auelier, vieot
fe rendre
ii
un morceau de bois tlel ib\c auaché par une
de fes eurémicés au plancher , vers le pié de \'ouvríer,
élevé de l'aucre de
\a
hauceur de la commc; \'ouvríer
meccanc le pié fur ce morceau de bois, le fai1 baifser,
&
cooféquemmenc fait lever la faufse queue ; moyeo–
nanr
quoi, les cammes pafsenc faos
rieo
reocomrer.
L a ceoaille
e(\
de fcr,
&
pour dégroffir peut pefer
jufqu'a deut ceots livres; le chalnoo de cínquance a
foixame; il y en a
de
dilférences grofscurs. La tcnai\le
peol avoir deux piés de
loogueur : la force doit etre
aux braoches depuis
le clou aut mords. Cene partie
pone quatre
~
cinq pouces de lnrgeor, fur trois
a
qua–
tre pouces d'épailfeor: le derriere des mords en évui–
dé pour
le pafsage du fer, qui doit fe
tirer
ii
cócé.
L 'incérieur des mords
e(\
eocaillé, poor que le fer oc
puiíse s'échapper quand il
e(\
Cerré .
L 'équipage e(\ monté fur un chaffis élevé, pour que
!'auge logé en-defsous puifse etre dirigé
&
réparé com–
modément ;
fue ce chaffis
e(\
forternent attachée eo
plan inclín( une piece de bois de c8
a
1.0
pouces d'é–
quarrílsage , nommée
attelier;
le rene du chaffis ell
garni de planches. Le monean e
F
e(\
rendu mobile par
un~
morcaiíe praciquée daos l'attelier,
&
ne peut fe dé–
voyer, au moyen d'une broche de
fer qui traverfe la
partie
e~rmée
daos \'attelicr. Quand la queue en eo
retou r • comme en
Z,
l'extrémité de l'atcelier e(\ eo–
cochée. Quand \a queue n'e(\ qu'un proloogement du
m ootan t, l'atcelier
efl
percé
a
JOUt: poor qoe la teoail ·
le defceode aifémem par foo propre poids, o
u
en éle–
v e les branches, comme vous voye• en
I
&
G;
&
le
defscus efi garoi d'une plaque de, fer.
Contre le; mords de la teoaille, de l'atcelier porceot
quatre montaos de fer de deux pouces d'éqoarrifsage fur
lix
pouces d'hauteur, bien clavecés cn-defsous, morcai–
fés en-defsos : ces montaos
N N
fe répoodent deux
~
deux
il
la di(\aoce de quinze
a
vingt lignes; une paíre
éloigoée de l'au tre d'enviroo un pié: c'ell daos ces mon–
taos que fe pl3ceut les
ti
lieres .
U ne filie re
e(\
un moreeau d'acíer
d~
1rois pouccs
de largcor fur
Ull
p.lUCc! d'épaifseur ,
&
deux
a
trOi5
piés de longueur. Le morceau d'acier fe perce eo échi–
quier de deux raogs Je lrou's de ditlt'reos diamctres, moi–
tié plus large en-devant que coutre la
tenaille , pour
l'eo crée do fer,
&
pour que le fronemen t fe farse fur
un e moiodre éceodue. Pour f3ire ou• trou, il faot trois
poin~ons
. Qonnd le m"rccau d'acier efi chautfé, on
frappe for le plus gros poinr;on poor l'eufoncer JUfqu 'ao
tiers, eofoice no de moiodre diametre,
&
fioalemen t le
plus pecit. O o n'atteod poio1 que le troifieme poinr;oo
perce
a
¡our: qoaod on voit l'emprcinte de l'ouverture,
on laifse refroidir J'acier, poor l'achever
il
froid . L es
croas fe placenc
a
un pooce de bord
&
a un pooce de di–
flance les uns des autres : quaud
ils font tous rccber–
chés , oo trempe
la filíere,
&
on la place daos
les
moncaos de ftr
N N,
oñ elle e(\ arrecée en·defsus par
les clés
O
,
eo-defsoos
&
des cócés par des coins .
11
faut que le milieu de la teoaille foit
vis-~-vis
les trous
du bas . Quand oo veot faire travailler cellX do dcfsus,
oo ne faic que mettre fous la teoaille ooe lame de fer
d'uo pouce d'épaifseur.
Le fer le plus doux
e(\
le meilleur pour la filiere ;
oo fe fert de celui qui
a
p•fsé
a
la feoderie, ou qo'on
a bnttu fous le martinec, choilifsaot celui·ci-qoi par fa
l'rofseur approche le plus de l'C:paifseor qu'on veut don–
¡;er au fil. L 'ouvrier fait cheuffer le bout des baguet·
tes, afio de les arroudir
&
dimiouer for la loogueur d'eo–
viron
(j¡
pouces; ce qoi s'appelle
amor<er.
l1
préfence
a
la plus grofse filiere la partie amorcée,
&
dirige
la
cenaille , dans les mords de laquelle il eo fait
recevoir
l'excrémicé.
&
doone l'eau
ii
la roue; l'oovrier en affis
a
CÓié, tenant d'OOC main
UD
lioge trempé daos !'hui–
le
autour do f<r
Q.,
&
de l'aucre maio rer;oit le
ti
1
au
fortir des mords
1 .
Pour Mgroffir do gros fil, il o'y
a que deux ou trois cammes
a
la roue ; pour do
ti
l
plus petit, il peut y eo avoir davamage, for·touc
ti
l'ar–
bre en gros. U o me me arbre peut faire marcber plu–
lieurs acteliers, comme voos le
,·oye?.
:i
la
PI. Xll.
qoand le fcr el! €barbé
a
la premiere
filiere, l'ouvriec
le
pr~feote
a
un de moindre diametre,
&
sinli de fui–
te. Pouc le plos gros fer,
i1
faut dix
a
quioz.e filieres;
FOR
pour le mayeo, viogt
a
trente ; le plus petit,
trente
i
quacanee: cetce opc!ratioo va crcs·vlce ; choque coup de
tenaille pou vanc drer
z.
pouces .
L
'arbre
m<Jnt~
3
deux
cammes peut faire
JO
tours par minute; cooféquemmenc
tirer quaraoce pouces ; plus le
ter ell fin, plus l'arbre
peut aller vice ,
&
étre chnrgc! de ca
m
mes : deo1 ou–
vriers en gros fil peuvent fabriqoer ceot clnqoance pe–
faot par JOUr ; en
m
oyen, quaue- viogt ou ceut au
dd~
fous: le plus ou le moins dépend de la fioefse. Qoand
on veut liler excrcmement fin, comme le froctement
n'e(\
pas viole
m,
on peOt le tirer
~
bras d'hommes ,
comme vous le voyez
a
la
PI. X l .
Poor un mílle de
fer filé gros
&
mayeo, il faut enviran trois pinces d'hui–
le
&
quacre vans de charbon.
11
y a un déchct d'en–
viron cinquante liv. par mille. L es tils-de-fers gros
&
moyens fe mettcnt dans les maoufaétures en batees de
vingt-cinq \ivres, liées en quatre eodroits: pour le
ti
1
fin les boctes font depuis cinq
a
qoin1.e.
floya.
,¡
l'nr·
-tic/e
T
R
t
F
e
L E R 1 E,
touces les eípeces dilféreotcs de
fil
&
leur emploi .
Cet areicle eft Je
M .
B
o u e
R
u ,
maiere
de Jorges
,1
fltux{at<les, pro&
be
Cbtiua:~·vilain.
*
F O R G E R,
v. aá. c'e(\ batcre for l'enclu me un
méta! avec un marceau. Oo
forf{t
ii
froid
&
ii
chaud,
mai> pln
fouvent
a
chaud. Ce mot varie d'acception.
Voicí, par exemple, un cas oñ il
e(\
prefque fynooyme
a
plm~tr;
e'
e!\
che1. les Pocicrs-d'étain.
Forger,
c'e(\,
apres que la vai!felle e(\ tournée, la bamc, avec d•ftc–
rens marteaux, fur le las. Pour cet effet on a des mor–
ceaux de cuivre Jaune eo plaques de largeur, longueur
&
épailfeur coovenables , bien <'crcrüies ou fcrrécs
&
palie~
au marceau ; on les nommc
pla.'ir.u.
Les platines
fo nt planes
po~r
les fonds des vaiiTelles , contournées
pour \es cl\cés. On commeoce par frocter legerement
fa piece de vai!felle, avec un lingc endoit de fuif en–
dedaos
&
cn-dehors : cela s'appelle
enfuífet·
.
Oo pofe
enCuite une platine fur l'eoclume, qui cfl coovcrte d'une
peau de canor gras . On fait tenir la placine fur la
p~au,
avec
une calle faite de poix-réCioe graOe
&
de fuif; on
frappe la-deiTus fa piece
d
coups de marteau ,
&
on loi
fait prendre une forme plus réguliere que celle qo'ellc
a re¡yue des maules; oo attein t les
inégalicé! du
tnur;
on reod l'ouvrage compaét, uni, brillan e,
&
d'uo meíl–
lcur fervice; on le dégrailfe
&
on le polit avec un linge
&
du blanc d'Efpagne en poudre. Mais ce travaíl n'a
lieu que Cur
l'étain
tio.
L'écain commoo fe
forge
au–
rcemeot. O o
enfuif~
fa piece; oo la m oote, c'efl-a-dire
qu'oo la bat for l'enclume nue. Les coups de martcau
paroiiTent en-dedans
&
en-dehors; ils s'étendeut du mi–
lieu eo ligne
fpirale , mais empiétaot roOJours les uns
fur les aucres , JUfqu'a
la circooféreoce de l'oovrage:
c'efi pourqooi
a
chaque coup de marteau que donne
l'oovrier d'une main, de l'aotre il fait un peu
toHrner
fa piece fur
él
le-eneme. Cette opération s'appelle
m.,.
ter.
Apres ávojr monté une piece, oo la renfonce; la
reofoocer, c'e(\ avec le marteso frapper le
fond
a
faux
(ur les genoux, afio de rcndre
~
l'ouvrage fa concavité.
On fioit eo coovraot l'enclome de peaux de caflor gras ,
&
en repalfant le marcean fur taos les coups qui paruif·
fent ao-dedam
&
au-dehors de l:i piece. Ce11o opératioo
les efface eo-dedans, mais non eo-dehors. C'efl fur la
différeoce du
forf{tr
&
do
planer .
Oo dégrailfe de
me–
me: daos ce cravail, l'oovrier en affis dcvam fon eneJo–
me, le billot de l'enclume ell entre fes Jambes, l'eoclu–
me o'e(\ guere qo'a la haoceur de fes genoux; il tient
fon marteau de la main droite, fa piece de la ma;o
~a
u–
che: cecee maio fait tourner la piece
3
mefore qo elle
ell frappée ; elle efl aidée daos cene aétion par le genou
qoi foí'uieot la piece
toutes
les fois que la main
dl
obligée de la quiuer pour la reprendre .
F
o
R G E R
u
!'1
F
.f
R, (
Manlge
&
Madth.)
aétion
do maréchal qui doone
a
du fer quelconque la forme
qo'il doil avoir, pour
etre
placé foos le pié du cheval.
L e fer que les Maréchaux doivent employer , doit
etre doot
&
liaoc; no fer aigre foOciendroít avec peine
les épreuves qu'ils lui foot fubir
~
la forge,
&
ne ceCi–
lleroit poiot
a
ceiles auxqoelles le met le travail de !'ani–
mal.
Ces ouvriers nommem
loppin
,
un boot coopc! d'one
ba.nde de fer, ou uo paqoet formé de morceaux de vieux
fers de cheval. Celui qu 'ils coopent
:i
la baode eo cfi
féparé au moyeo de la crJnche.
Un compagnoo prend oo loppio de l'une oo de l'aotre
efpece, pr<>portiooné aox dimenfions qu'il précend don–
ner
3
Con fer,
&
le chantre
Jnfqo'~
blaoc toot-au-plus,
~
moio> que la qoalicé do f<r done
il
fe fert
lorfqo'il
e(\ queflion d'eo fooder les parties, n'esige qu'íl poofTe
la chaode
an-del~
.
Le
fer ainfi chaoffé, il le preod avec
les