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FOR

inógalités

&

les empreintes du matteau. En rctour on

acheve de le polir, en y JCttant de l'eau .

L es t'dts do1vent ette bien travaillés, également bar–

tus, fan< pailles ; ce qui Mpend du degté de chaleur,

de

!.1

jufielf~

du marteau

&

de l'eoclume,

&

de

1'

a–

drelfc des ouvriers. Quand il refie quclques paillcs, le

goujat les coupe ave

e

l'acherot,

&

le marteau en etfa–

ce les marques. Le fer en forgeant fe couvre d' une

efpece de peau, provenant des matiercs que

le

coup

du mnrteau en fnit fnrtir . L'eau Jel!éc fur le fer quand

nn le pare, fait fauter avec éclat cette fucur

&

les pe–

tites pailles.

Quand daos une piece

il

fe rrouve quelquc corps é–

tranger d'enfetmé, le fer fe ctel'affe

&

oe foudra ja–

mais: alors

li

vous prévoycz qu'une chaude douuée

ii

cet endroit ne puiffe

fondre

ce

corps; quand la barre

d'ailleurs Cero

finie, vous la coupe7.

á

cet endroit

&

chautrf?. les deu

x

bouts , les rengrailfaot d' un peu de fer

dans le foyer, les appliquant

1'

un

fur

1'

autre fous le

martcao . la foudure en faite au premier coup; vous a–

che Vf?.

de

bame

&

parcr.

11

ne faut faite cette opé–

ration que quand le ftr du foyer el! travaillé. On en

fait de meme pour ajOÍ!Ier du

fer OOUI'e3U

a

UO

rin–

gard ,

&c.

Les fers fe dillingucnt en f<rs fins, chaonins,

&

caí–

fan s. Les efpeces intermédiaires font appcllc!es

JerJ ba–

tardJ .

Les f<:rs

íe fabriquent en marchands , de fon–

derie, de bauerie;

les marchands fonr en

lames, en

barreaux. Les lames íont depuis

14

a

1

í

lignes de lar–

geur, joíqu':1

40

&

4f;

de

1

5'

3 20

ligues s'appellcot

petÍtJ-.f!rJ;

de

20

ii

30,

Jeri larga

;

de

30

&

au-de–

]3,

petitJ

&

grandJ largo.

Le; barreaux ordinaires íont

depuis

9

ligues jufqu'á t

>.

On rn pcut fairc ¡ofqu'.\

4

pooces d'épaifTeur; mais pallé deux pouces, c'cil un prix

diil~renr

du courant . On rait

a~>fli

des

de.mi

-barreaux, qu'

on appelle

mi-platJ.

Les barreaux au

-dellou

s de neuf li–

gnes ,

&

les barres nu-dcllous de 1), fe bauenr au marti–

net, doot on dounera un pctit détail

a

ls fin de cet anide.

Les fers de fenderie íe f:1briqucnt de

lj

3 30

lignes

de largeu r • íur

6

a

9

lignes d' épailfeu r'

&

le

traní–

portent aufli dans les fendcties .

Ceo; des batteries

fe

diviíent en barres

15<

fouchons;

les bacres font d'un poucc íur un

&

demi; les (ouchons

d'u n pouce

&

demi fur quaue.

Le déchet ordinaire de

la fonte réduite en fer, efi

au mo.ins d'un tiers, qnio?.e cents de fonte pour un mil–

le de fer . Le poids diminuaot au prorats du nombre

des chnudes

&

des coups de martcau, il n' efi pas

é–

ton nant que la dimioution foit plus grande dans les fers

marchands • que daos les aulrcs. une piecc pour erre

mif'e en barre de fer marchand, fe bar

3

quatre ou cinq

chnudes, en fenderie

&

bltterie

~

trois chaudcs,

eo

fou–

chons

a

deux; ainli quclquefois il (audra plus de

1)00

de fonte au fer marchand,

&

moins aux autres elpe–

ces . Le poids de

Jorge

efl de quorante liv res par

mil

le.

Les fers fins que fou rniffetH plus abondamment le

Berri

&

la Comté, font fpécialemeot defiinés pour la

marine

&

les armes;

les fers approchan t du fin, fe

fondent pour les clous des chcvaux; les caffaos, pour

les clous

a.·

ardoifc.

Les fers fins compofés de beaucoup de nerfs longs,

fom

&

déliés , fe battent

&

poliffent bieo; ceux qui

s'en éloignent, ayant les nerfs plus gros

&

moins longs ,

íoot fu¡ets

ii

erre pailleux; les ca!lnns oe fom point ÍUJets

aux pai!les, étant compofés de molécoles qui fe pre–

teot

&

s'arrangent fuivam

les coups de marteau.

Le grand débit des fers fe fait

a

Paris

&

a

Lyon,

d'ou ils fe dil!ribuent aux

a

utres provinces. Lyon four–

nit les manufaélures de Saiot-Etienne

&

la foire de Beau–

caire.

La Francc étaot fournie de manufgélures de fer bien

au-dela de fa con!ommation,

i!<

comme il cl! Hai d'ail –

leurs que la mul tiplicité des

Jorges

efi une des caules

de

la diminution des bois de chaulfage

&

d'autres Cer–

vices; cette dimioution étant la caufe de leur cherté

&

relati1•ement de ce!le du fer, ne fero it-ce pas rcodr;

ferv ice au public de faire détroirc les ulines qui n' ont

point d'alioüages J>ar elles-memes, puifque c'efi un

m

o–

yen d' tpargner les bois, de le vendrc

ii

un moindre

prix,

&

cnn(équemment le fer? Q uclques propriétaires

de

f•rge1

pourroient perdre

a

cet arraogemeot. Ceux

qoi pcn!.,nt bieo, facritieroient volonticrs une petite par–

tic de leor reveno en faveur do public: il oe fauc gue–

re s'inqui<'ter de ceux quí penfeot mal .

Des martin<tJ.

Les martioets fooc compofés d'uo fo–

I'Cr

&

d'uo ou plufieurs marteau• mis en moovemem

par l'eau.

FOR

Le foyér' d'un martioer

ert

élcvé ¡¡our

1'

aifance

de

l'ouvtier ; !'aire efi de

terrt battuc comme un foyer

d'une

Jorge

de matéchal; le devant gnrni d'une grande

taque , fous laquelle on place en perue un chio , dont

le trOU efl

a

fleur du foyer; la thuyerc cil

~Uffi

O

fieur

du foyer.

11

n'y a qu'un fouffict doublc de cuir ou

de beis, pour communiquer le veur; le fimftlc t efi mis

en mouvemeot par fes ca

m

mes ou une mnnivelle, ré–

ponduot de

l'arbte au foufflet par des levicrs multi–

plié>, ce qui fait le ver le foufftet;

ji

el! raba•lfé par un

contre-poids. De1•ant le foyer il

y

a

un chevalet de bois

ponr fofitenir le bout des bnndes.

L e martenu pcft depuis

jO

jufqu'

a

lfO livres.

La

hur a!Te en au tiers du manche. Les branches de la hu–

ra lk foot

d'

égale lonp.ueur. Les boltes tont dans de

fortes jnmelles de bois' arrctées eo-de!loos dans un fort

chailis

&

au-de!Tus, par une traver!e. L'ouverture pour

placer les boltes efl

á

jour,

&

elles fe montent, baif–

fcnt, reculent, ou avancent par des coins qu'on chaffe

en-dehors. L'arbre du martinet doit etre le plus gros

qu'il efl poffible, pour

y

loger beaucoup de cammes,

qni doiveoc répondre

a

la queue du manche. Quand

une camme vient

a

appuyer fur !3 queue , le marteau

leve; pour qu'il foit levé

&

rabaiffé également, fous la

queue on place une taque de fonte

a

a(fc'¡, de diflance

ponr laiffer échappet la camme. Cette taque ren••oye

le manche;

¡¡

en rabaiffé par une autre camme,

&<.

L'arbrc pcut portet de

dou~e

jufqu'a vingt cammes ,

&

coo~quemment

daos un

tour, le marteau frappera

de dou?.e JUfqu'a vingt coups . Un mé:me arbre peut

faire marcher plufieurs maninets. Le marteau efi de

fer ;

1'

ene!u

me

efi aufli un morceau de fer enchaiTé

dans un bloc de fome fervant de !loe, d.•ns lequel elle

en ferrée par des coins. L' ene! ume

&

le maneau fe

drdlent

a

la lime . L'objet du martinec en d'étirer le

fcr de

Jorga ,

&

de le réduire en plus petits volumes,

bien dreOé

&

poi i pour ditrérens ounages de ferrure•

rie. Pour fervir un martinet, il faut deux ou quatre ou–

"riers; ordinairem<.·ut

ils ne font que deux,

le

marti·

oeur

&

le. chaulfeur. On coupe le fcr de

Jorge

de deux

?

trois piés de longueur; on en mer dix, douze mor–

cea

u~

a-ln-fois au feu: on commence par faite chauf–

fer le milieu. Le martineur en a!lis proche le marteau

fur un •banc, tcnant d'un bout daos un crochet de fer

il

e{l mobile,

.&

fufpendu de !'nutre par une chai–

ne, atin de pouvoir avancer

&

rcculer fatiS

fe dépla–

cer. Le chautreur porte une piece quand elle efl chau–

de; le martintur la fait battre fur

le travers de

1'

en–

clume

&

du marteau, pour l'étirer.

11

ne fe leve que

p<Jur paree,

&

arrofe lui-méme le fer en ¡ournant un

petit robioec répc;mdant au-deffus du marteau . Quand la

premiere cfi battue d'une éteodue cool'enable

:l

la chau–

de, le chaufTeur en apportc une fecoode,

&

(ucceffi–

vement, JUfqn':l ce qu' ils en ayent ce qu' ils pcuven<

forger t:n un JOUr; puis on recommeoce

3 chaulfer

nc autre partie de fa barre,

&

ainfr JU(qu'a ce qu'el–

ks foiem finies. Le maneau n'arréte- que poor les re–

pas

&

le foir, qu'on empJoye

a

botteier

la JOUrOéC .

L es

bott~s

font de cinquanre li vres poid• de marc. Les

li:rs fe battent eo

barreau~

de cioq, lix,

3

lepr lignes;

en mi-plats, en ronds, en bandes de

deu~

3

trois

li–

gnes d'épaiffeor, pour cercles de foudre,

&c.

On y bat

&

arroudit du fer poor les filerits; dan¡ ce 'cas le mar–

tineur ne le pare Jamais, mais fe contente de l'étirer fur

le travers, craime de

dé~nger

le

ti! des nerfs. Deux

ouvriers peuvent forger cinq cents de fer par JOUr.

On voit daos

noJ Plarrchei

un martinet:

m n

le fi>of–

Ret:

k

un motceau de fc:r

tenant au foufflet,

&

répon–

dant au levier

g

h,

qui répond par les leviers

n c

aux

c•mmes de l'arbre, pour donner le mouvcment au fouf–

tlct:

S

efi un ouvtier qui a débouché le chio .

Figure

autte ouvrier qui acheve de neuoyer fon

toyer:

1

le

buut de la thuyere. La

.figttre

1.

ert

le manineur, avec

fa baode fous le marteau:

a

l'enclume:

n

le mJrteau,

&c.

La vGe feule indique toutes les autres pieces.

ART.

XI.

Ln

Jcndtrit!.

Le but des (eoderics en de

drl'ifer une lame en plufieurs baguettes, fuivant l'échao–

tillou qu'on ¡uge 3-propos. Pour

fair~

cene di1·rfion

a–

vec exaélitude , il faut que les barres de fer foient de

la

m

eme épaiffoor ; ce qui fe fait daos des cylindres.

Voyet. noJ Planch•I. A B

cfi ooe

barr~

de fcr r¡u'

o

o

applatit daos les cylindres

¡

efpatards oo appiatifroirs

C D,

qu'on paffe eofuire daos es taillaos pu cifeau x , repré–

ftraés ailleurs de différens éehanullons.

11

n~

fcroit pas

po!lible d'applatir

&

fendre une barre de fa,

fi

elle n'é–

toir adoncie au feu ; ce qui donne licu

:i

une efpeco de

conltraélion de fours , poor les chautrcr

eo

graod nom·

bre