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:r32

FOR

m ord. Le mord efl

la partie depois lé

cl~u

qui fert

a

ferrer: dans les tenailles

a

cinglcr' les branches font ar–

rondies

&

les mords unis' rentrant f<olcmen t un peu

en·dedans

ii

l'extrémité; dans celles

~

chautfer, les bran–

ches font plus fortes

&

mi-pintes, les angles abattus,

les mords

tres-gros ,

longs ,

&

forts pour cmbrniTer

les pieces. L es branches

fe ferrent avee des clés ou

clames: une

el

o

me eil un morceau de fer plnt

&

é–

rroit, courbé aux deux extrémités, faifnnt précifément

une

S,

qu'on tire en en-haut des branches pour ferrer,

&

que le chaufreur delferre d'un coup de pié, qunnd

1•

piece eil hors do feo fur la grande taque' pour etre

reprrfe par une teoaille

a

forger;

la tenaille

a

forger

cil la meme que la tcnaille

a

cingler'

a

cela pri:s qu'

un des mords

ell

large

&

arrondi poor ernbralfer plus

fortement

la

piece; d'od on les nppelle

tm•illes

a

eo·

'i"il/e.

Les branches fe ferrent par un anoeau de fer

mobile, que l'ou.vrier poulle tant qu'il eil néeelfaire, en

ferrant de le

ma~n

le bout des branches. L a pelle de

fer avec un manche de bois pour étre plus legere, fert

a

romalfer les charbons autour du feu' les morceaux de

fer au tour de l'enclume ; enlever les cralfes du chio,

&c.

L 'écuelle

a

mouiller eil une calotte de fer battu , d'un

pié de diametre, avec une donillo:' de fer qui

lui fc rt

de manche; fa place eil proche

le bafche; elle fert

a

arrofer le feu, rafraichir

la partíe forgée des maquet–

tes , J<tter de l'eau fous

le

marteau quand on pare le

fcu,

&c.

L e crochet fi:rt

:l

tirer les Joupes ou renards

du feo' les ma!Tes;

a

les bottre

&

y

pratiquer une pla–

ce pour la tenaiHe; elles lé:rvent aofti

a

l'entretien des

équip:¡ges ' od il

y

a fouven t

a

ferrer

&

deffcrrer '

&<.

il

y

a

errcorc le hacheret qui

dl

un double cifeao avec

un manche de bois ; il fert

a

couper le. pailles qui fe

lev ent fur le fer en

le forgeant; des cifeaux de toute

efpece'

a

chaud '

a

froid' pour taille r les eoclumes

&

maneaux de fonte,

&c.

des marteaux

i

chapeler, qui

font des doubles cifeaux

a

froid' doot

l'u fage eil de

drelfer les aites des enelomes

&

marteau, en frnppant

de tous fen ; ils fervent

a

enlever une bolfe: le trait

du cifeau

&

autres traces s'eff'aceot par le frottemeot

d'un morceau de pierre de meule

&

du grais.

11

faut encare qu'une

Jorge

C.)it muoie ou d'une pom–

pe qui puitle jttter l'eau par-tout, ou au-moin; d' une

ferin11,ue de cuivre tenant beaoeoup d'eau.

L 'équipage du marteau coofiile ea pieces cachées

&

en pieces vOes. L es pieces cachées font

les grillages

fervant de fondation; les longrines, qui emboitent le bas

des attaches , la cr01féc, le pié d'écreviiJe, le iloc : les

pieces vOes font l'arbre, le court· carreau, les artaches,

les bras·bourans, le drofme, les ¡ambes, le reiTort , l'eo–

clume, le marteau .

Comrne il eil queilioo d'une grande

folidité, il faut

que toutes ces pieces fe foíltiennent mutucllement avec

une fondation ferme : le tour fur le bords de l'eau qui

doit meure la roue en rnouvement .

Pour cet effc t, excavez l'efpacc nécdfaire pour loger

toutes les pieces: il fau t vingt piés fur quin?.e pour don- •

ner dix·hoit pouces d'épailfeur

a

la grande attache' deux

piés

&

demi d'intervalle de la grande nttache au cou rt–

carreau; deux piés d'épailfeur au court·carreau; du court–

carreau a

u

iloc, fept piés; trois piés d'épatlfeur au floc

&

qoatrc piés devant le !loe, pour placer

&

atfermi;

les chaffis qui doivent l'embraiTer: pour

la 1:/rgeur, le

coun ·c:nreau devaot étre au milieu,

on

aura pour uo

CÓté un pi,é de COUrt·carreau; du COUrt-carreau

a

l'ar–

bre, pour placer la 1ambe, dix-huit pouces; l'épailfeur

de l'arbre, de deux piés

&

demt; le petit bras-bou tant

de l'attache

a

ua pié au·dela de l'arbre;

&

un pié

&

demi de vuide pour le patfage.

L'exca' ation faite, li

le terrrin n'eil pas folide, b!l–

tille•¿ en grillngcs , comme

a

la fondation des fouroeaux ·

&

quand vous aurez trois grillagts d'érablis

&

garnis'

place?.

le Hoc ,

&

le faites embraH<r par

le ba'

d'u~

chafli s en bois

a

encaches ' dont

les loogrioes

&

tra–

v ertines doivent tenir un graod efpace'

&

etre enfer–

tnées dnns la

ma~onnerie.

Le (\oc eil cornmunément un bloc de fort bois de

ch€ne, de

7, 8,

ou

9

pié> de

loogueur fur au-moios

rroi> piti< de diametrc, pofé deboUl pour recevotr l'en–

clume. Quand vous fere1. a

u

miliru du (loe, vous l'of–

fermirez encare d'un pareil chnflis enfermé dans le mallif

avec un troitierne chaftis au-ddfus , dont les cótés paf–

feront fous

la

croilee

&

les

traverfines de 1• grande

attache: le dellus do iloc

fe garnit de trois ou quatre

forts cercles de fer;

&

oo pratique daos ole milieu une

ouverture quarrée propre

~

recevoir l'enclome

&

l'y

af-

\

FOR·

fermir: cette OUVerture s'appeJie

/a ebambr< de

rnu/N•

me.

Comme un morceau de bois de cette grolfeor cil ra·

re

&

couteux daos certaines province;, quelques-um fe

ferveot de quatre morccaux bien JOints

&

liés en fer;

cela oc dure guere: le plus e' pédient

fl , depui> la too–

dation, d'élever chatTi• fu r croix

al<ernativ~ment

jufqo'

au deroicr, que vous fere1. le plus épnis,

&

qui fo rme•

ra la cha¡nbre de l'enctume: il dolt ctre crarnponoé

&

broché en fer daos celui de dellou•, qui eil arrété daos

la

ma~oonerie '

&

dont les c6tés palien! fous lo croi–

fée: des bois de

7

a

8

pouces pour

le

food ,

&

de

1

2>

pour le dernier, font un excellent ouvrage . Le delfus,

en cas de vétnfié, efl aifé

a

reoouveller;

a

u lieu que

c'eil un ouvrage péoible

&

couteux, quaod

il

faut dé·

raeioer un floc: daos le cas qu'un fine dcbout périt par

la chambre, con¡me cela arrive toOjours, on peot ache·

ver de rafer les bords,

&

établir des cha!Iis pour rern·

placer le delfus .

Quand la totalité do mnffif fera pres du fol, vous

établirez quatre loagrrnes depuis le bord fur le courtier

qui remplilfent la lungueor du total , pofées un peu en

pente pour ne pas gener

les bouts de

la roue; Ulle

ii

choque bout, une de choque c6té'

&

a

deux piés du

iloc' arrerées par trois

troverlioes

a

encaches

&

bro·

ches , une devant

&

ii

deux pió du floc; une devant

&

derriere le court-carrcau . L'encoche de la té te des lon–

grioes fur l'eau eil • n-deilous,

&

porte fo r deux fortes

trav er liaes, daos

le mi líeu defquelles travertines on

a

ménagé une ouverture pour recevoir la grande attache

&

lui fervir de coliier.

La grande attache efl une piece de bois de dix·huit

pouces d'équarriOolle , fur douze ou qoinze piés de hao·

teur, mortaifée por le devont d' une

o~verture

qui

la

traverfe, de

fix

pon ces de largeur fur trois pié> de lon–

gueur, pour recevoir le tenon du drofme

&

le mon–

ter

&

defcendre fuivaot le befoio: derrierc

&

fur

les

c6rés de l'artache, il

y

a des mortaifcs plus hautes que

celie ci-deflus, lefquelles font deilioées

a

recevoir les

tenoos des bras-boutans: ceux des cótés portent fur les

traverlines,

&

celui de derriere fur un chaf{ls, placé en

terre, d'od il a pris le oom de

taupe:

au-devant de la

grande attache

&

vis-a-vis l'ouverture do court-carreau

qui

reyott le relfort, on fait encare une ouvertore :\

rni·bois pour en recevoir la queue: au bas de cette oo–

verture eil une petite recoupe avec une mortaife ponr

recevoir

&

poner le culard , porté de l'au tre bou t par

le court·carreau • le bas de la grande attache efl entaill¿

devant

&

derriere, laiifant une grolfc téte d'un pié

d'é·

· patifeur fous l'entaille,

&

fe place daos l'ooverture des

deuK travertines qui lui ferveot de collier: ces traver·

fines font affermies par de fortes broches de fer qui per–

ceot daos les lougrines; elles le font encare par le pié

d'écrevilfe.

La petite attache porte !'nutre extrémité du drofme;

efl

taillée de m€me que la grande,

&

ne fe pote

&

enclave daos fes chaflis

&

colliers, que quaod le dro–

fme eil 'pofé.

11

efl eifentiel d'atlermir lt bas des at–

taches, paree que tout l'effort fe fuit en en-haut: elles

font foOteoues

&

affermies par le brns- boutaot: celui

de dehors de la grande attachc doit étte long

&

fort.

A

quatre piés

&

demi de la grande attache tlevée

&

affermie, on pofe la croifée.

La croifée eil une piece de bois de dix-hoit pooces

d'équarrillage fur fept piés de longueur, entnillée par·

delfous aux

extr~m ités '

pour entrer

&

etre f<rr¿e dans

les encaches ménagées cjans les loogrines

du

milieu. L e

deifus

&

le m ilicu de la croitce fon t encochés d'un pié

de largeur fur huit pouces de profondeur;

&

tl

dix-huit

pouces du point do milieu, oo pratique des mortaifes

qu'oo appelle

mortierJ,

de dix pouces de profoudeur,

dix pouces de largeor

&

douze de longueur,

du

c6té

de

1'

arbre,

&

dix-huit áe 1' aotre c6té : ces mortiers

fervent

3

recevoir le pré des 1ambes Chaque estrémi·

té de• mortiers doit ctre l'ée d'uo bon cercle de fer.

les cótés de

l'iotérieur, garnis

de

plaques aufli de fer'

patTam fous

les cercles

&

1<:

fond de fer

battu.

Cett~

partie fatigue beaucoup.

Le pié d'écreviifc

~(l

une forte piece de bpis, four–

chu , dont le pté auffi encaché entre dans 1' encache

du milieu de la

cr01r~e

avec un fort meoton en-dehors ·

cette piece appuye fur les tr3verrtnes de

13

grande

at~

tache dom elle embra!Te le pié <X.'lélernent avec fes foor–

ches bien brochées en fer.

A

6eur de la croifée

te

pié d'écrevitre doir

~tre alfe~

large pour l'éteodue' du

court-carreau qu'il porte,

&

doit avoir une mortaife pour

recevoir le tenon

da

bas .

L e