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FOR
m ord. Le mord efl
la partie depois lé
cl~u
qui fert
a
ferrer: dans les tenailles
a
cinglcr' les branches font ar–
rondies
&
les mords unis' rentrant f<olcmen t un peu
en·dedans
ii
l'extrémité; dans celles
~
chautfer, les bran–
ches font plus fortes
&
mi-pintes, les angles abattus,
les mords
tres-gros ,
longs ,
&
forts pour cmbrniTer
les pieces. L es branches
fe ferrent avee des clés ou
clames: une
el
o
me eil un morceau de fer plnt
&
é–
rroit, courbé aux deux extrémités, faifnnt précifément
une
S,
qu'on tire en en-haut des branches pour ferrer,
&
que le chaufreur delferre d'un coup de pié, qunnd
1•
piece eil hors do feo fur la grande taque' pour etre
reprrfe par une teoaille
a
forger;
la tenaille
a
forger
cil la meme que la tcnaille
a
cingler'
a
cela pri:s qu'
un des mords
ell
large
&
arrondi poor ernbralfer plus
fortement
la
piece; d'od on les nppelle
tm•illes
a
eo·
'i"il/e.
Les branches fe ferrent par un anoeau de fer
mobile, que l'ou.vrier poulle tant qu'il eil néeelfaire, en
ferrant de le
ma~n
le bout des branches. L a pelle de
fer avec un manche de bois pour étre plus legere, fert
a
romalfer les charbons autour du feu' les morceaux de
fer au tour de l'enclume ; enlever les cralfes du chio,
&c.
L 'écuelle
a
mouiller eil une calotte de fer battu , d'un
pié de diametre, avec une donillo:' de fer qui
lui fc rt
de manche; fa place eil proche
le bafche; elle fert
a
arrofer le feu, rafraichir
la partíe forgée des maquet–
tes , J<tter de l'eau fous
le
marteau quand on pare le
fcu,
&c.
L e crochet fi:rt
:l
tirer les Joupes ou renards
du feo' les ma!Tes;
a
les bottre
&
y
pratiquer une pla–
ce pour la tenaiHe; elles lé:rvent aofti
a
l'entretien des
équip:¡ges ' od il
y
a fouven t
a
ferrer
&
deffcrrer '
&<.
il
y
a
errcorc le hacheret qui
dl
un double cifeao avec
un manche de bois ; il fert
a
couper le. pailles qui fe
lev ent fur le fer en
le forgeant; des cifeaux de toute
efpece'
a
chaud '
a
froid' pour taille r les eoclumes
&
maneaux de fonte,
&c.
des marteaux
i
chapeler, qui
font des doubles cifeaux
a
froid' doot
l'u fage eil de
drelfer les aites des enelomes
&
marteau, en frnppant
de tous fen ; ils fervent
a
enlever une bolfe: le trait
du cifeau
&
autres traces s'eff'aceot par le frottemeot
d'un morceau de pierre de meule
&
du grais.
11
faut encare qu'une
Jorge
C.)it muoie ou d'une pom–
pe qui puitle jttter l'eau par-tout, ou au-moin; d' une
ferin11,ue de cuivre tenant beaoeoup d'eau.
L 'équipage du marteau coofiile ea pieces cachées
&
en pieces vOes. L es pieces cachées font
les grillages
fervant de fondation; les longrines, qui emboitent le bas
des attaches , la cr01féc, le pié d'écreviiJe, le iloc : les
pieces vOes font l'arbre, le court· carreau, les artaches,
les bras·bourans, le drofme, les ¡ambes, le reiTort , l'eo–
clume, le marteau .
Comrne il eil queilioo d'une grande
folidité, il faut
que toutes ces pieces fe foíltiennent mutucllement avec
une fondation ferme : le tour fur le bords de l'eau qui
doit meure la roue en rnouvement .
Pour cet effc t, excavez l'efpacc nécdfaire pour loger
toutes les pieces: il fau t vingt piés fur quin?.e pour don- •
ner dix·hoit pouces d'épailfeur
a
la grande attache' deux
piés
&
demi d'intervalle de la grande nttache au cou rt–
carreau; deux piés d'épailfeur au court·carreau; du court–
carreau a
u
iloc, fept piés; trois piés d'épatlfeur au floc
&
qoatrc piés devant le !loe, pour placer
&
atfermi;
les chaffis qui doivent l'embraiTer: pour
la 1:/rgeur, le
coun ·c:nreau devaot étre au milieu,
on
aura pour uo
CÓté un pi,é de COUrt·carreau; du COUrt-carreau
a
l'ar–
bre, pour placer la 1ambe, dix-huit pouces; l'épailfeur
de l'arbre, de deux piés
&
demt; le petit bras-bou tant
de l'attache
a
ua pié au·dela de l'arbre;
&
un pié
&
demi de vuide pour le patfage.
L'exca' ation faite, li
le terrrin n'eil pas folide, b!l–
tille•¿ en grillngcs , comme
a
la fondation des fouroeaux ·
&
quand vous aurez trois grillagts d'érablis
&
garnis'
place?.
le Hoc ,
&
le faites embraH<r par
le ba'
d'u~
chafli s en bois
a
encaches ' dont
les loogrioes
&
tra–
v ertines doivent tenir un graod efpace'
&
etre enfer–
tnées dnns la
ma~onnerie.
Le (\oc eil cornmunément un bloc de fort bois de
ch€ne, de
7, 8,
ou
9
pié> de
loogueur fur au-moios
rroi> piti< de diametrc, pofé deboUl pour recevotr l'en–
clume. Quand vous fere1. a
u
miliru du (loe, vous l'of–
fermirez encare d'un pareil chnflis enfermé dans le mallif
avec un troitierne chaftis au-ddfus , dont les cótés paf–
feront fous
la
croilee
&
les
traverfines de 1• grande
attache: le dellus do iloc
fe garnit de trois ou quatre
forts cercles de fer;
&
oo pratique daos ole milieu une
ouverture quarrée propre
~
recevoir l'enclome
&
l'y
af-
\
FOR·
fermir: cette OUVerture s'appeJie
/a ebambr< de
rnu/N•
me.
Comme un morceau de bois de cette grolfeor cil ra·
re
&
couteux daos certaines province;, quelques-um fe
ferveot de quatre morccaux bien JOints
&
liés en fer;
cela oc dure guere: le plus e' pédient
fl , depui> la too–
dation, d'élever chatTi• fu r croix
al<ernativ~ment
jufqo'
au deroicr, que vous fere1. le plus épnis,
&
qui fo rme•
ra la cha¡nbre de l'enctume: il dolt ctre crarnponoé
&
broché en fer daos celui de dellou•, qui eil arrété daos
la
ma~oonerie '
&
dont les c6tés palien! fous lo croi–
fée: des bois de
7
a
8
pouces pour
le
food ,
&
de
1
2>
pour le dernier, font un excellent ouvrage . Le delfus,
en cas de vétnfié, efl aifé
a
reoouveller;
a
u lieu que
c'eil un ouvrage péoible
&
couteux, quaod
il
faut dé·
raeioer un floc: daos le cas qu'un fine dcbout périt par
la chambre, con¡me cela arrive toOjours, on peot ache·
ver de rafer les bords,
&
établir des cha!Iis pour rern·
placer le delfus .
Quand la totalité do mnffif fera pres du fol, vous
établirez quatre loagrrnes depuis le bord fur le courtier
qui remplilfent la lungueor du total , pofées un peu en
pente pour ne pas gener
les bouts de
la roue; Ulle
ii
choque bout, une de choque c6té'
&
a
deux piés du
iloc' arrerées par trois
troverlioes
a
encaches
&
bro·
ches , une devant
&
ii
deux pió du floc; une devant
&
derriere le court-carrcau . L'encoche de la té te des lon–
grioes fur l'eau eil • n-deilous,
&
porte fo r deux fortes
trav er liaes, daos
le mi líeu defquelles travertines on
a
ménagé une ouverture pour recevoir la grande attache
&
lui fervir de coliier.
La grande attache efl une piece de bois de dix·huit
pouces d'équarriOolle , fur douze ou qoinze piés de hao·
teur, mortaifée por le devont d' une
o~verture
qui
la
traverfe, de
fix
pon ces de largeur fur trois pié> de lon–
gueur, pour recevoir le tenon du drofme
&
le mon–
ter
&
defcendre fuivaot le befoio: derrierc
&
fur
les
c6rés de l'artache, il
y
a des mortaifcs plus hautes que
celie ci-deflus, lefquelles font deilioées
a
recevoir les
tenoos des bras-boutans: ceux des cótés portent fur les
traverlines,
&
celui de derriere fur un chaf{ls, placé en
terre, d'od il a pris le oom de
taupe:
au-devant de la
grande attache
&
vis-a-vis l'ouverture do court-carreau
qui
reyott le relfort, on fait encare une ouvertore :\
rni·bois pour en recevoir la queue: au bas de cette oo–
verture eil une petite recoupe avec une mortaife ponr
recevoir
&
poner le culard , porté de l'au tre bou t par
le court·carreau • le bas de la grande attache efl entaill¿
devant
&
derriere, laiifant une grolfc téte d'un pié
d'é·
· patifeur fous l'entaille,
&
fe place daos l'ooverture des
deuK travertines qui lui ferveot de collier: ces traver·
fines font affermies par de fortes broches de fer qui per–
ceot daos les lougrines; elles le font encare par le pié
d'écrevilfe.
La petite attache porte !'nutre extrémité du drofme;
efl
taillée de m€me que la grande,
&
ne fe pote
&
enclave daos fes chaflis
&
colliers, que quaod le dro–
fme eil 'pofé.
11
efl eifentiel d'atlermir lt bas des at–
taches, paree que tout l'effort fe fuit en en-haut: elles
font foOteoues
&
affermies par le brns- boutaot: celui
de dehors de la grande attachc doit étte long
&
fort.
A
quatre piés
&
demi de la grande attache tlevée
&
affermie, on pofe la croifée.
La croifée eil une piece de bois de dix-hoit pooces
d'équarrillage fur fept piés de longueur, entnillée par·
delfous aux
extr~m ités '
pour entrer
&
etre f<rr¿e dans
les encaches ménagées cjans les loogrines
du
milieu. L e
deifus
&
le m ilicu de la croitce fon t encochés d'un pié
de largeur fur huit pouces de profondeur;
&
tl
dix-huit
pouces du point do milieu, oo pratique des mortaifes
qu'oo appelle
mortierJ,
de dix pouces de profoudeur,
dix pouces de largeor
&
douze de longueur,
du
c6té
de
1'
arbre,
&
dix-huit áe 1' aotre c6té : ces mortiers
fervent
3
recevoir le pré des 1ambes Chaque estrémi·
té de• mortiers doit ctre l'ée d'uo bon cercle de fer.
les cótés de
l'iotérieur, garnis
de
plaques aufli de fer'
patTam fous
les cercles
&
1<:
fond de fer
battu.
Cett~
partie fatigue beaucoup.
Le pié d'écreviifc
~(l
une forte piece de bpis, four–
chu , dont le pté auffi encaché entre dans 1' encache
du milieu de la
cr01r~e
avec un fort meoton en-dehors ·
cette piece appuye fur les tr3verrtnes de
13
grande
at~
tache dom elle embra!Te le pié <X.'lélernent avec fes foor–
ches bien brochées en fer.
A
6eur de la croifée
te
pié d'écrevitre doir
~tre alfe~
large pour l'éteodue' du
court-carreau qu'il porte,
&
doit avoir une mortaife pour
recevoir le tenon
da
bas .
L e