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128

F O R

v en3ns oo des morce3ox dét3chés , comme nous l'a–

vons dit, ou des mines gelées, ou trap hu m ides , ou

trap chargées d'arbue, ou des m ines trap leches qo i

coulent a-travers les charboos. o u de la qualité de> char–

bons, oo de l'inégalité des chargcs ou de trap de mi·

nes.

Daos tous ces cas, le remede e(l d'augmentcr le vent,

de foigner que les morceaux nc bouchenr la thuyorc,

en les divifaot

a

coops de ringard fans rclil che : faites

aider les ouvriers, multipliez-les; le moindre retard eCt

capable d'arreter

le

veot: reébfiez vos charbons

&

les

m ines daos les charg es qui fuivent .

11 dl

avantageux

d'avoir des halles qui garantilfent vos matériaux des ge–

lées

&

de la pluie. Dans les grandes fécherelfes on hu·

meéte les mines, pour

les

empecher de coulcr trap vi–

te. Quand malgré le travail des ringards, qui doit prio–

cipalemen t avoir la thuyere peor bot, vous avez

lieu

de craindre que la quantité ou

la qua!ité des matieres

qui tombent delfus, n'infirment l'ou\'errure; inónuez-y

des charbons forrs, qui cntreticndront un dcgré de cha–

]eur daos cene partie.

En général quaod un dérangement viendra de man–

que de chaleur, garde1.- vous bien de fairc comme

la

piOpart des fondeurs qui diminucnt la quantité de mi–

nes;

3U

COntraire entretenez le meme degré tOUt•BU·

moins, mais choitHT'ez celles qui foodent le m ieux, ou

¡oigne'l.-y de la caflioe .

Ces accidens font

toujours trcs-mauvais; le moins

efi la pene de bien des matériaur, fouvent d'uoe tym–

pe. d'une thuyere'

&

la fin en quelquefois

la mife–

hors .

Un

fourne:~u

ctl vraimen t uo eflomac qoi veot

~tre

rempli avee égalité, uniformité

&

fans relilche; fuje c

ii

des altérations par le défaut de aourritore, a des io–

digcflions

&

crudités par la qualité ou l'exces ,

&

veut

des remedes prompcs. Vous conooiffe1. le mal a

u~

fco–

ries . Les m ines chargées d'arbue les rendent li tenaces,

q~'il

faut les tirer avec les crochecs' les vuides

a

la pel–

le;

de forte qu'il en refic beaucoup qui n'ont pít fe fé–

parer de la fonte : le trap de caflioe les rend trap fiui–

c.les,

&

dégraiffe, pour ainli parler, le métal . Les erar–

fes des premieres fo01 bourfouffiées, rapeufes, couleur

de peau de crepaud; les craffcs des [econdes font blan–

chhrcs

&

kgeres . Les digeflions loüables fom d'uo

beau noir poli, mélé do verda1re .

11 arrive encare qu'il s'attache dans

l'ouvragc

&

le

creufet m eme, des morceaur qu'il

ell

difficilo de déta–

cher; quand c'e(l du cóté de la rufiine, tl o'y a

rien

2

craindre: le travail do riogard, quand

i1

y

aura beau–

coup de matierc en bain, eo viendra a-bout; li c'e(l de–

vane la coulée,

&

que les riugards n'ayeot pu les

dé~

tacher. le plus ctpédient en

de

lever la pierre qui ell

1ous le bouchage, qu'on nomroe auffi

ro,.li•,

&

d'y

en fubfiituer une beaucoup plus élevée . Cette opération

Jailfanr au fond du creo fet roü¡ours de la fome ea baio,

ce qui efi attaché re dilfoudra, aidé de la poinre du rio–

gard, fur-toot fi , apres avoir coulé, vous

y

jette?. des

craiTes de

forgeJ

pul vérifées,

&

y touroez le vem de

la thuyere .

O o entend que quand le fourneau etl en feu, il faut

qu'il foit fervi noit

6:

¡our

&

fans relache, puifque le

moiodre refroidillement coagule les matiercs en folian :

quand néaomoios 11 arrive quelque réparation a faire ,

comme aux fouffiets, en prend le par

ti

de le boucber .

Quand les parois font de brique,

&

l'ouvrage de gres,

lx

qu'il o' y a rien d'endommagé, ••ous pouve1. le vui·

der emiercmeot, boucher le deffus avec uoc plaque de

fonte gnrnie d'arbue. pour 6 ter la commooication

a

l'air, fermer la thoycre

&

le devant a

ve

e de l'arboe ,

acb

evaot de couvrir le devant par une grande quaotité

c.le

fafins fccs. Quaod les parois

&

l'ouvrage

foot de

pie

rre calcairc, que

la m oindre frai cheur metcroit en

d ilfolution, vous

laiffn

fo odre to utc

la m ine qoi e(l

dans le foumeao , oe faifaot les chargcs que de cbar–

boo,

&

vous booche1. exaétemeot; s'il oc pceod poiot

d'air, vous trouver(7. au boot de plufieurs ¡ours le char–

bon

a

la m eme haotcor. En recommen,.:ant le rruail ,

vous ne lui doonere1. de la m ine qoe par g radatioo .

U o fouroeuu b'en

fcrm~

peot aneodrc dix oo dooze

joors, qoclquefois vingt

a

vingt-cinq : qnand veas oe

l'arrctez que pour on ¡oor oo deux, veas oe fai tes que

troi• charges fans m ine ;

&

quand elles arriveroor

:1

l'oo–

vrage , vo us coolez: oettoye1. bien fur-toot le devanr,

&

booche'l..

Quand l'oovrage.e(l bien

Mrang~

p11r

le

f~o

vC!o'

poovc7. daos les memcs parois de p:erre

~lc3ae

en

f3·,–

re un 2-utre : peor cela vous tiendrn taos vos maté'-

F O R

riaot prets , nettoyerez bien

le dedans ,

feret

rouffi<r

pour rafralchir; pendnnt que vous Dll''rire·t

le devant

&

débarrallcre7., garantitfez

les parois de

l'humíditt! ; en

deux ou trois JOU!> un ouvrage peut

&

duit

~tre

en

~tat de uavailler . Comme l'humidité n'auaque pas

la

brique,

il

el~

avaotagcux

fur-tout daos ces o cca[ions,

que les parois en foient confiroits .

Les éruptions foor pour les ouvrlers

&

bAlimens voi–

Íins l'occidenr le plus terr ible; elles porteot la mon au

proche,

&

le feu au Io m . C'efl une explolion

fubite

qui ¡ene hors

&

u cs-loin toutes les mati<res ,

fonducs

ou non, qui Colll dans un fourneau ; c'e(l un volean

qui lance par toutes les ouvertures ,

&

de toutes Cortes

de volumes, des morcenux enflammés : en a vil de<

ch'nrbons valer ¡ufq6'a cinquanre toifes .

L'éroption, o u n'a lieu que dans le bas d'un four–

neau, ou daos le de!fus, ou elle e(l totale . Des mor–

ceaui anachés 10rnbanr rout· d·coup en gros vnlumes

dans

1'

ouvrage o

u

il

y a dé¡ii des m atieres eo fufion,

foot fortir ces marieres par le dcvant de

la

thuyere :

e' en ce qu' o o appelle

eraebu

.

Des m ines liées d'ar–

bue , auachées o..u-dcf!ous de la charge, aynnt laiflé un

vuide entre elles,

&

les matieres qui defcendem ve–

nant

:l

tomber fur

les maticrcs inférieure• ,

la rapidicé

de l'air qui

'échappe

&

la prodigieufe

&

fubite expao–

flbil ité de l'humidité, ¡euem hors

la dernlere charJ:c .

On conno)t la proximité de ces accidem, par la

ó .•

m–

me qui concentrée fe Jenoit fort en·devanr ,

&

y 105n–

que toot-il-coup quand il fe trouve un pa!Tagc libre pour

In chOte des matieres. Quaod les ouvricrs s'en apper–

s;oiveot, la fuitc e(l le plus expédieot.

L'éruption géoérnle ne peut venir que de la rnréfa–

étion de l'eau, quand les conduits fe trouvent bouchés .

L a prcuve négative etl ql1e dans

les fouroenux bien

voiltés dont on a foin de nenoyer les condoits

&

dont

l e fond e(l bien au-deiTus des eaux, ¡nmais cet acci–

deor o'e(l arrivé.

Parvcnu

a

acqoérir quelques connoilfnnces fur le mé–

laoge le plus avanrageux peor la fufion des m ines,

¡e

fuis obligé d'avouer qu'on n'e(l poiot parvenu a favoir

ce qui,

a

traxail égal, ditlingoe les fers entre cux . On

fe concente de dirc en géoéral que les m ines font de

ditféremes efpeces ,

&

que conféquemment Icor produit

doit C:tre ditférem .

Je oe croirois rien hafnrder de dirc que les m ines ont

entre elles onc qualité de contigurarion diClinéti ve , qu'

elles oc perdeot pas meme dans le rañnem ent do fer .

Un onvrier, dit·on,

fa~t

do fer cariam ; un aotre le

fait doux: difons de bonne· foi , qu'oo ouvrier ne chao–

ge point la qualité du fer; mais qu'avec un tel degré

de chaleur ou de travail, le fer peor s'épurer ou s'alté–

re,.. Travaille1. également les ditférentes cfpeces de mi–

nes; réduites en to ntes, elles produirout rou¡oors

fui–

van! Icor oature, les unes des grains, les nutres des

prifmes, des lames plus oo moins fines

&

longoes,

& <.

En fer les memes

qun lit~S

fe troavent. Le travail peuc

afie rmir ou appauvrir le nerf, la liaifon,

y

JaiiTer tra p

ou pa• a!fez de rcmplirrage, comme neos l'avons dt!–

tail lé ; po offez

le feu

&

le uavail trap loin, vous dé–

uuifez. On diroit que ce oe fo nt pas les particulcs de

m ines qui ont été en folien, mais les corps qui les raf–

fcmblent.

00

qui y foot

mel~s ;

&

que puriti<r ce mé–

ral, o'c(l proprement, comme ocas le verrons au tra–

vail de la

forgt,

que lui laifser les pnrties convenahlcs

de nerf

&

de remplifsage ,

&

ctla fuivant la quaJit¿ de

chaque efpecc de m ines .

Platubo . Da fourmaux, fig ure

1.

ouvrier qui rra–

vaillc

a

fon fou roeao :

l .

&

4· ouvriers qui

m~tteot

hors une gueufe,

il

l'aidc de

roulets :

r•

fondear qui

pefe uoe gueofc :

l

pié de chevrc :

X

romaine :

A

la

goeufe:

Ó" ,

chargeur q oi avec une broücue voimrc les

fcories for le crafficr

u u

:

o e(l le ponr poor arriver a

la halle :

'l

betes chargées de facs de charboo:

p

hellle.

Fig .

l .

oavríer qui cafse

la m ine riche en ro 'he :

le ,

ou vrier pafsant avcc un panier de mine oo charbun

fur le pom

K K

,

pe or arriver

•il

la bunc

GG ,

&

char–

ger le fourneao par l'ou verrure

E : A A

¡f

font le b

3 -

tailles:

H S S

la couvcnure fGr les foufñel\ ·

P

la rooe

qoi fait moovoir les foofftcu

R.

R

7'

rn1ffir en

m:~~oooerie ,

feos lcqoel pafse

l'~o

de l:t roo e,

&

s'échap–

pc par l'ouvertore

C

:

Q_

cbev:der do toar .Ion de

'ar–

bre d.; fooideu:

D D

liens de fcr ou boi• qoi embrar–

fcn r le dcfsas da maffif

M : L

halle

~

ch1rbon.

P lancha fuivantn.

T-oral d'on d:vanr de foome1a ,

avec fes mors eu ét·ears.

F,g.

t.

le

ton~eor

apres no'r

coulé' one goeofe.

1.•

,

on elurgeor qui a apporté l'ar–

ue po r le bouc'l•ge

3• ,

2urre cb1•geor qo: ap;>:>rte

oa