126
FOR
13 tole , recourbé en demi- cercle concentrique , dont
celui de dehors donne quim.e
¡¡
vingt pouces d' ouver–
ture,
&
ce
luí cotme
1'
ouvrage deux pouces: cda eft
affez reffemblaut
a
une hure de fanglicr . Cette partie
pofe fur une plaque de fer battu , le tour fce!lé daos
la
ma~onnerie;
de
fa~on
néau moius que daos uo befoin
extreme, on peur le réparer fans endommoger la mo–
~onaerie,
que pour cer efter nous avons dir devoir fe
loílrenir par clle-méme.
Au-deffus
&
fur le bord cxtérieur des trois cótés
du maffif, on
b~tit
de la haureur de fept
a
huir piés,
un mur de dix huir ou
vin~r-quarre
pouces d'épaiiTeur,
qui s'appelle
batoi/1•
.11.11 .11
:
le quarrieme cóté
P
efl
pour le paffngc des ouvriers . Les barailles fervent
a
rompre l'efforr des vents,
&
a
en mettre 3 1' abrí la
bune
&
les ouv.riers. Quelques- uns profirent de ces
murs pour élever une efpece de lanrerne de pierre choi-:
íic ou de brique en
fa~on
de dóme : la méthode en
ell
trcs-bonne.
JI
faur que les chargeurs pui!lent paiTer
commodémenr dclfous ;
&
que le milieu répondant
ii
la bune, lairTe libre fortie
a
la ftamme
&
aux vapeurs.
A
ce défaut on éleve fur la moicié de la buoe un mur
de-gJtraolie pour les ouvriers.
Les ourils pour le travail font de gros
&
pelits rin·
gards, des crochels
T
pour le devant, un plus petii
&
une fpatule
17
de fer
a
lonaue queue pour la
'e
huyere;
des paniers pour porter le
c~arbon
&
la m ine ; des pel–
les de fer; un bout de planche triangulaire
S,
avec un
manche
d~ns
le milieu appellé
charrtu,
pour 1racer le
m a ule de la gueufe; une plaque de fer
&
un marteau
pour fonner les charges , afin d' avenir le mal1re ou
commis; une romaine
X,
avec fes crochcts
Z,
&
un
pié de chevre
r;
des roulets pour tranfporter les gueu-
fes.
·
A
vant de mettre le fourneau en feo,
il
faut veiller
a
ce que tour foit en bon écat; que le charbon, la mioe,
J'arbue, la cartine, le fable pour le moulage, ne puiflem
manquer.
Dans les pays de marque on e!l obligé d'avertir le
direéleu r du dépancmeo1 du jour qu'on met en feu,
&
de celui qu'on tire la palie, en ce11e forme: ,
]e
fouf–
" figné .... propriécaire , rég illeu r, ou mairre du
, fourneau de • .. . lis
a ....
demeurant
a ....
déclare
a
M . . ...
direéleur de la marque des fers au
dépanernent de .... que le .... mois . ... an ·
oée .... jc ferai meme le
fev
audit fnurneau pour
y lircr la palie, le .... afio qu'tl ait
a
y faire rrou–
Ver les comm;s qu'il jugera i-propos; déclarant que
, ledir JOur je ferai procéder
a
la coulée des gucufes ou
,. marchandires, tant en abfence que prefencc, :\ ce qpe
, ledit lieur . . .. n'en ignore, done aéle .
A ....
, le .••
&
ligner , . Ces aéles fe font fur papier fim–
p le.
Les droi1< de marque pour fontes ou gueufes font de
cioq livres cir¡q fous par mili e, payables lous les trois
mois au domic.ile du receveur . L'ordonnance de r68o
vous dira l'obligarion de numéroter les gueufes .
r.
5"·
ro.
;¡.o. r oo.
&c.
11
faut etre muni pour le fervice d'un fourneao au–
moins de rrois ouvriers, un fondeur ou garde-fourneau,
&
deux chargeurs.
Les (ourneaux fe barilfenr de pierre ou de brique . Quand
vous faltes le corps de la
ma~onnerie
&
les fauITes parois
en brique, il faut qu'el le foil cuite . Pour les parois,
--:ous vous
f~rvez
de terre
ii
brique, moulée , féchée
&
hée; en ba111Tant avec de la meme terre pétrie, la cha–
Jeur du fourneau les aura bien-tót cuit. L es briques font
les meillcurs matériaux pour les fourneaux; des parois
p~uvent
durer plulieurs fondages, au Jieu qu'avec de la
pterre
:1
chaque feu
il
faut les reb3cir : on les rrouvc
calci_oées ,
&
fouvent meme une partie des faulles
parots.
L'ouvrago fe
f~il
avec des pierres qui n'éclatent point
a~
feu
&
qui fe calcinent le moins; mais cela depend
de
ce
que fournit le pays.
11
ell cpmmuo pour Jes uCines
d'un graod rravail, d'avoir deux foarneaux accotés; ils
lravaillent alternacivement ou tous deux enfemble, quand
o~
a befoin de beaucoup de maciere : quand il n'ell que–
Oran que de fonte en gueufes, il foffir d'avoir depuis
le booch•ge
!,
un alfez grand efpace pour faire le ma ule
long de 18
ii
20
piés. Le moole
1L
conlifle en du lable
~umeélé
a
un certain degré, daos lequel on paCTe
la
char–
rue, pour former un vu ide 1riangulaire; on bar les cócés
:IVec une pelle de fer; on
y
imprime le n°. M . on percc
le bas du bouchage,
&
la fonte eo fulion y coule . Les
marchandi_fes fonr
a
la 6o de cet article.
Quan<l
11
ell quefiion de meure en travail un
foorue~u
FOR
bSci
&
muni de charbon,
&
mines
m~lées
ou
di[pofée~
naturellemeot , on co mmence par bien neuoyer l'incé–
rieur,
&
les chargeurs avec leurs paniers l'emph!lent de
charbon . On met le ftu p•r le bas; on le ln•tle de lui–
m~me
gagner le delTas: quand le charbon rfl baiflé de
trois piés
&
demi, ce qu'on appelle
tme charg•,
ou un
vuidc équivalent enviran
3
vingt piés, ce qu'on comH
l
avec la mefure
X X,
on le rcmpht de char.bon,
&
fur
ce
charbon on mee un panier de mines.
U
o
panier
a
mines n'a point de dimeolion
ti
xe, les un<> écant plus
lourdes que les au1res ; c'e!l ce qe'un chargeur pcu'
commodémenr poner
&
lever fur la bune. L e fourneau
encare bailfé d'une charge , on le remplit de charbon.
On met do cocé de la chuyere un peu d'arbue feche
(,e
en pouffiere,
&
deus paniers de mines; puis on com–
mence
a
fairc des gril ks par le .bas .
Les grilles conli!lent
a
garnir l'intérieur de l'ouvrage,
par le ddfus de la dame, de ringards,
a
alfez peu de
difiance les uns des aurres, pour
emp~ch<r
les charbons
de tomber; on tire par la coulée ceux qui fonr dam;
l'ouvrage,
&
on lailfe reverbérer la chaleur pour échauf–
fer le fond. On faic
&
recommence des grilles, ¡ufqu'i
ce qu'on voye que le fond ell alfez. enftammé , pour
paroitie touc en fe u
&
jetter des élince!les. Ce tems
fe lrOUVe ordinairement proportionné
a
celui qu'il faut
¡,
la premiere mine. pour venir
a
la
e
huyere : alors avanc
que d'Oce r la dcrnicre grille, vou s garnilfez. le fond, le
devant
&
les coins de fallos, pour emptkhor que la pre–
miere fonte ou fulion ne s'auache aus parois ou au
fond, qui n'onr pas encare un alfe7. grand degrt: de cha–
leur; vous péuirTe7.
de
l'arbue,
&
vous l'employez
a
fermer l'ouvenu re de la coulée JUÍqu'a la haureur de la
dame; vous faires rnarcher les
fouffi ~ts,
pour donncr
a
l'intérieur le degré de chatea r propre
a
la fufion. Avec
Ja fpacule on garnit le bout de la chuyere d'arbue,
&
a
charge on augmente le dcgré de la mine, ¡ufqu'a ce
qu'on voye que les charges n'en peuvenc poner davan–
tage.
11
faut beaucoup d'auencion fur cene panie . Vous
connoifTez. que le fourneau n'a pas arTt7. de mine,
3
la
grande fa cilicé qu'a la Bamme de s'échopper par
le
def–
fus ' la couleur exrrcrnemcnt blanche, ks charges qui
defcendent
~res-vire,
la fnnte qui n<>ircit en refroidilfarH.
Vous pnurrez augmetm.'r
~mine
jufqu'a ce que les fon–
tes commeocent
a
blanchir
&
foien t crcs-conlante<; ce
que l'on appelle
vi••es.
Le crop de mine rend les fontes
bourbeufes, pe u coulantes , calfanc aifément, chargées
de crevalfes, aifécs d'ail leurs
a
rra vailler
,¡
la
Jorge,
mais
avec graod déchet . L e manque de mine ou le rrop de
chaleur, les rend
~re
-grites, meme naires, dures, dif–
ficiles
a
travailler, mais avec peu de déchec. La
qualiu~
de la fonte dépend beaucoup de la
fa~on
de la travail–
ler au fourneau . Qnand un fourneau ert 1rop chargé de
m ines , avec bon vent
&
charbon , il
ell
tour limpie
que la dépuracion du mécal n'ait pas eu le rems d fe
faire , fur-toul
ti
le rravail
y
a manqué, ou n'a pO
y
fuffire, comme il arrive d•ns les b3fbouillages. Les corps
étrangers, l'abondance des corp.s étrangers fe trouvant
melés avec le métal, il
ell
clair qu'il ne coule pnint
avec facllicé;
&
qu'obligés d'cn faire la ft'paracion
a
la
forg•,
le déchet doit é1re 1res-grand
&
le 1ravail aifé,
puifqoe ces adJOÍnts fe drlfol vent aifément. Quand un
fourneau manque de mines,
&
que par la qualité des
charbons, ou autres raifons , elles font 1res-longues
il.
defcendre, il faot beaucoup de cems pour en ramall"ec
une quanticé . L'ou vrier cherche nacurellemenr
a
avancec
la fulion des charges fupérieures, par le cravail du rin–
gar'd
&
l'augmentaciou ·ilu ven
t .
La chaleur
&
le lr3vail
donnent le tems
&
l'aide
a
un plus grand dépouillemenr;
ce qui approche le mécal de la qualiré de fer, puilqu'il
efl confiao t que le changement de la fnnle en fer
le
fait par le dépouillemenc JUfqu'a uo cenain degré,
&
ic
1ravail bien entendu aux foyers des
forg•r:
de-la il dl:
clair que ces fnnres doivenr changer de couleur; qu'ellc$
doivent 8tre d'au1an1 plus dures
&
moins coulances,
qu'elles approchent plus de la nacure du fer, confequern–
ment fujeues a moins de déchet,
&
plus difficiles
a
lra–
vailler. Ceue difficulcé obhge quelquefois a Jeller dans
le foyer des craíTes de
forgu
pilées, qui fervenc de fon–
dant.
11
efl aifé de fenrir pourquoi les fontes bourbeufes font
fon calfanres : les corps donr elles fonr miHées en trop
grande abondance gonfient les nerf:, les éloignent, les
féparont; de-la le fer qui par la qualué de la m ine feroit
doux
&
nerveux, s'il ne wmbe pas entre les mains d'un
ouvrier incelligenr qui fache !ni Oter ce qu'il a de trop
fe rerTenr de la mauvaife conllitucion de la foetc.
•
Les fontes bien grifcs fe memm en grains, qui réli–
llent