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122

FOR

de panies plus tenues

&

plus ícrrées . La chaleur da

charboo venu daos l'arbue éll: forr coocemrée ; il veur

étre bien foufllé : celui veou dans la cafline ..fufe, s'él'a–

pore aiférnem . Le c_ceur

&

le. pié do bois font plus

durs que l'extérieur

&

le delfus: le cceur ell Cerré par

les couches qoi l'environoent; les tuyaux de l'extérieur

font remplis de beaucoup d'eau , qui Cerr de véhicule

aux parties plus lourdes, mais diviíées pour étre trant–

portées. N'ell:-

il

pas naturel que les parties plus loor–

des

&

plus embarraiTées rell:ent au bas de l'arbre, tan–

dis que les plus legeres

&

les plus aigucs

~ntent.?

le

delfus de l'arbre u'efl-il pas

aufli abreuvé

&

eotreteou

par

les

partíes que l'air dépofe? Ces parties

fublim~es

fom cenfées

lcgeres: de-la nous voyons que le creur

du bois

&

le pié tienoent

le feu beaucoup plus long·

tems que l'extérieur

&

le delfus.

Oo

pourroit done par

le poids feul, faire

la différence

do

bois qui rélifle

1~

plus long-tems au feo.

N

e

pouvant douter que les bois oe íoient en relation

exaéte

ave~

le terreió, la premie re regle pour J'achat

doit done étre la connoirTance du terrc in , d'autant que

c'efl ce qui regle l'eípecc : les unes par leur conflitu–

tion veulent des nourriturel folides, d'autres plus lege–

res; queiques-unes ont de larges tuyaux,

&<.

11 Ceroit

a

!ouhaiter d'avoir l'aoal.yfe de tOO

S

les différcns bois:

mais en général au poids on ne Cera point trompé.

La

íeconde regle efl

l'~ge

du bois; on le conooit

aux cercles que vous voye7- quand le bois

di.

coupé .

On

compre daos un arbre un peu agé le cc:eur pour trois

ans; choque cercle pour une si: ve,

&

l'écorce pour trois

ans . Si le cceur

&

le pié out des porties plus folides,

comme on u'en peut douter, quand le bois a aueint un

cenain age; cet ige ell: done d'une extreme

cooféquen~

ce. 11 faut rnettre en compte la bauteur

&

l'épaiiTeur

do bois: c'e(l ce qui donne la quantité. Par la

trait<

1

j'enrends

.1'1/oig_nem<nt

&

la 11talitl du trajet

.

Un

maoufaéturier qui a m1s en c.ompte l'eotretien,

le cours d'eau, la mine,

la

main d'ceuvre

l'esploita–

rion, la traire, voit d'uo coup·d'ceil ce qu'il peor don–

ncr de la foperticie d'uo bois,

&

fait <¡U'un aurre en pa–

reille

traite

&

du ml'me :lge , par le terrein feul , peut

valoir le doublc

&

JU!qu'a trois dnquiemes , le béoé–

fice renant plus grand: la preuve en réfulte de ce qu'

ayant íous un ml'me volume de bois dequoi fairc un

plus grand travail, l'exploitation

&

tranfpon foor moios

coOteux.

11

fcroit a fouhaíter que les propriétaires

&

m anufaéturiers vouluíl'enr

Ce

rendre

a

ces

vérítés ; on

n'entendroit pas les uns

Ce

plaíndre de l'inégaliré du prix

de bo\s qui leur Ccmblent de la merne valeur ,

&

les au–

tres expofer lcur fonune par des achats mal combioés

4

De ce que nous avons dit il oe faut pas inférer que

plus un bois íeroit vieui , meílleur il Ceroít; foir tail–

Jis, foit futaye, auende'L taot qu'ils protiteot beaucoup;

quand vous eutrevoyez de la laogt1CUr, coupez.

Pour l'e:rploitation des bois en géoéral,

voy•~

B

o

1

s

&

F

o

R

i

l' .

Pour l'ufage parliculier des

Jorges

1

it

coovíeot qu'elle Coit faite pendaot que le bois ell: dé–

feuillé:

il

faut re pourvoir d'un nombre d'ouvriers íuf·

fifant;

la méthode

la plus ordínaire efl de couper le

bois de deux piés

&

demi; le fe odre en morceaux de

trois

a

quatre pouces de diarnetre;

&

le meure eo cor–

dcs Cutre deux piquets ,

fuivant

les éteodues

&

con–

venrions arbitraires . Veille:¡; aux coupeurs , qu'ils oc

roochcnt poínt

~

ce qui efl réfer vé; lailfanr le nombre

&

la qualité des baliveaux ; coupant proche de terre ;

brOiant,

!i

on n'a pas Jieu d'eo fairc: autre ufage , les

petites braoches ioutiles; empilant leurs bois fans frau–

de: il faut fe conformer aux claufes des marchés , Caos

jamais anticiper ni retarder les coupes;

Ce

fervir des an·

cicones places

a

charbon, des aocieos chemins;

&

ce

jamais trairer avcc les propriétaires qu'oo Cait etre trop

fcrupuleu1

&

iotére!l'és : les

recollernens alors , avec

toute la boone foi

&

le

Coi

o qu 'on

a

pii apporter, de–

v ienneot des fources de proces

&

de ruine. L'accldeot

le plus

a

craindre pour les exploitatíons, ell: le feu.

Si

:l

l'exploitation des

taillis on a ¡oíot la cocpe de

que!que futaie, il rera avamageux de faire travailler le

toat eofemble.

11

ell: bien enteodc que les corps d'ar–

bres forom débités Cuivant lecrs

qual~tés,

feote, Cciage ,

charpeme, charroonage; le rerle, qu1 ell: de ootre objet

préfenr, fera fcié de deox piés quatre pouces de 1oo–

gueur, fendu eo rnorceanx de trois

a

quatre pocces,

&

dre!fé en cordes, comme les branches

&

taillis : ces

gros bois, que nous !bppofoos o' c!tre poiot viciés , doi–

veot oatorellemem réG!ler ao feo , mieoi qoe les

taii–

Jis: au mois de lVlars ,

il

faut avoir Coin de faire ra–

ma!Ter de la fcoille peor fiúre couvrir les fooroeaux daos

FOR

)e terns. Quand tous les bois feront en cordes, ce qlli

doit

~!re

bni pour le mois d' Avril , on

les

laiOe

fe–

cher Jnfqu'en Scptcmbre: alors

il

ne !ilut point perdre

de tems

a

les faire dreJJ'er ,

voyn

e

11 A R

no

N

o

Ce

.n'cfl que dans le dernier beíoio, qu'il fau<

ta1re de nou–

' elles places

a

charbon. Ccue ponie d<monde tome

l'aneJHion poffiblc

o

O

o

le fonri en arboe

&

picio.

O•

lors les neuoycr

&

battre fuffit; ou le fond el\ en có·

1eau, le mieux e!l de preodre des pionniers pour les

unir ,

&

de bons bras pour les bnmc; ou le

tond

cil

pierrnille ou Cable , quelquefois ncc

de~

crevarTes ,

le

mieux <fl d'y faire condu're de l'arboe,

&

de la fai–

rc battre. Les aires préparécs, les dreOI:urs nuront !o in

de mettrc uoe partie de petits bois p<JUr commencer ,

c'en ce qu'on appelle

l'altJme;

eníuite les plus gros daos

le foyer,

&

les plus petits

:l.

mefure qu'on s'éloígne du

centre : par ce m oyen, ¡out fe trouve daos la place qui

luí convient . Le grand ¡)Qint ell: que le bois

nc

foit

point trop couché en·dedans ni fur ks cOtés; fans quui

au moindre affailfemem, tout fe dérange

&

cnuíe un

defordre préjudiciable. Le drefiagc doit lniOer une éga–

le liberté au

feo de circoler de

tout cOté:

ti

one par–

tic el! trop garnie, le fe u pénctre avcc peine: ne l'étant

pas alfez, il fe Jettc tout-d'un-coup ou il trouve moins

de rélinance :

fi

le gtos bois tiem une place féparée do

petit, !'un brOie, l'autre ne cuíc pas;

r.

la place n'dl

pas ferme, rout le bois qui entre en terre ne deviendra

Jamais charboo ; s'il s'y trouve des feotes;

ti

elles com–

muniquent

a

l'air extérieur

¡

elles fouffient;

ti

elles na

communiquent pas,

&

qu'i

y

ait beaucoup d'humidiré,

la raréfaétion peut faire culcbutcr une piece entiere ; li

le bois efl mal arrangé

&

garni,

il

s'y forme des en–

tonnoirs, qu'on ne houche

&

rempl it J3tnais fans pene.

Quand les fouroeaux font drefic.'s, on les couvre de

feuilles, d'un peu ele

terre

&

fafins, pour concemrer la

chnleur:

ft

do a affaire

a

un terrein píerre, JC

le répe–

te encore, voiture:t de la terre

&

des fafins, vous

Cc–

rez dédommagé de cette dépenfe. La regle

~or

l'é–

paiíl'eur de la tcrre qui couvre les fournoaux , n'e!l point

arbitraire;

il

faut que la fumée

&

la ftamme oe puif–

fent palfer que daos les endroits qu'on le- fouhaite. Trop

de terre emp<!chera la cui/Ton de In partie qui

lui

ell

contigue: il

y

a des Cels qui s'évaporent avec le; fum<!cs;

oe feroit·ce point ces íds qui les rendent

li

da~ogcreu­

fes? Quand le feu efl da

u<

un fouroeau, il fau< veiller

s'íl

marche également; s'1l íe J<Uc d'un c6ré, couvrcz–

le de fafins,

&

donnez JOUr

dan~

le voifinage . Quand

le milieu commence

~

s'alfai!ler, couvrez -le bien,

&

pi–

quez dans des environs

&

ao

bas;

fi

une pnrtíc parolr

réfi!ler au feo , tandis qoe le re!le pa!Te, ou vrez,

&

laiíl'ez -la s'enflammer

a

l'air libre; quand le feu

y

aura

bien mordu 1 couvrez. N

e

pre!ltz Jamais un tourneou .

Comme il ne peut aller vlte qu'cn pronant bcaucoup

d'air: outre une grande diminution, le charbon qui rc–

rle a beaucoup perdu de fes-

partie~

inB:unmablcs, com–

me on le voit

a

fa grande divilion

&

legerett!.

Le charbon doit naturellemen¡ rener pénétlé des qua·

lités du bois. i\uffi voyoos nous que celui venu

&

cut

daos l'arbue rélifle long·tems au feu;

&

celui veou daos

la cailine s'évapore ai!c!ment:

la pe!anteor

ell

une re–

gle auffi afsOrée pour le charbon que pour le bois .

11

en aifé de re convaincre que deUI morceaui de bOIS

fec de méme dimenfion, !'un venu daos l'arbue, l'au–

tre daos la calline , pefent , apri':s

leur réduétion bien

faite en charb n , daos la m¿me proporrioo qo' ils é–

toient avaot : le charboo le plus lourd

ticnt le feo le

plus long-tems.

O

o fent bien qae le bois de pié

&

du

delfos étant daos les fourneaux, c·en avoir mélangé le

fort

&

le foible : il

cil

rare, avec cela, de n'avoic

pl~,

daos de grorTcs explO!tations, quelqucs cfpeces de bois

leger; en toot cas, qoand vous'aurez des bois diñé–

reos par la nature do fond, le olus expédlent

~(l

de mé–

langer les charbons daos la proportioo do mélange des

mines ; dix parties du charbon veno daos l'arbue, qua·

[fe de celoi venu daos

13

cafllne , cela réo

111

bien

:i

l'erpérience

&

ao rravail.

Le

charboo vigooreax eon–

vieot bien atn:

foorneaur daos

lefqaels on cherche

i

concentrer la chaleur ,

&

ou on employe la force de

l'air ;

il

convienr eocore

a

la mactrarlon des fontes ,

&e.

Pour les foors des fonderies qui

re

chauffeot

a

ve

e

da

bois, JC n'a: pas befoin de dire que ceol< venus daos la

pierrail le donneot oue tlamme piar pafi•,;ere, m;us plus

vive

&

plus promprc,

&

conf~qoemment

convienneot

mirux.

11

erl a:f¿ de cooclore qo'ayant beíoin

J>our

coir~

le

charboo, d'une

éertame

épaitfe r de

teue

&

de falins,

fotl-