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FOR
dont on peut avee pies
&
maneaux féparer ia mine;
cette féparation faite, vous les paiJez au Iavoir , de-la
:i
l'égrapoir, abandonnant les piares, !i
la miniere peut
fourn ir d'ailleurs; !inon mettez-les a pan, pour les tra–
vailler comme celles qui fuivent.
L es mmes en roches , o u font affe1. riches pour étre
brtl !ées fans fe paration de la pierre ' o u demandent
a
ea
e
~re
féparées.
Dans
le
premier cas, il ne s'agit que de les mettre
en plus petits volumes; ce que leront bien des boe–
c:frds.
f/ovez.
B o e e
A R D.
J'
ajottterai leulement que
Jes pÍJOih 'do;VeLH Ctrc eouJés en pJufieorS poÍnteS , pour
divifer au
líeu de m eme en pouffiere; que les piloas
frappent fur une taque de fome ;
&
que le derriere foit
garni de barreaux de fer qui ne laiiJem pafkr que ce
qui efl affn divifé.
D aos le f'econd
cas ,
les
lavoirs fimples ne
feront
ríen; le
p~touillet
ufera fans f¿parer;
le
boccard écro–
fera la mine comme la pierre;
&
ce qui reflera
fera
IO UJours d"ns la méme nroponioo de mine
&
de pierre.
Po_ur
CtS
miues,
iJ
.
Jllt
recourir
3
la
macér:HiOO;
il
y
a la nato re llc
&
l'artiticielle: la naturelle s'opere ea
expofant en peu d'épaiiTeur les pierres
a
mines o u mi–
ues en rache déjl brifees au maneau, aux grandes cha–
leurs
&
aux gdées: cela demande bien du tems
&
de
l'efpaee .
L'an ilicie lle va plus v\te,
&
ne conófle que daos un
cenain degré de chaleur: pour cet eflet , aye1. proche
vos
mini~
res o u
\'OS
bois des
trous préparés,
comn1e
pour la calcination des pierres; ayez- en pluficurs,
&
conféquemment
i!.
votre travail. Vo; fours drelfés avec
les pierres
a
mines , comme lts four!t
a
chaux'
faict:s
m eure
en
fagots les rclle> de; exploitations,
&
chauf–
fe"L:
Commc
i1
y a des pierres
a
mines qui fe fenden t
avec éclat au premier degré de chaku r, il fau t les faire .
porter fur des grillages de fer, ou vofite faite de pier–
res calcaire:,: la ct.iiilon faite,
ain~i
que l'expérit!nce l'au·
ra bien-ten :1pprb., vous tr:J.nfpurterez.
fur
les
l3voírs;
á
la premiere eau, taut fora d<ffoudé. La chaus cou–
Jcr> avec l'eau;
le grain ou los
lames
tombcrom au
fond du lavoir;
fi
il
relle beaucoup de pierre>, l'égra–
poir vous en
d ~barraffera;
s'il y en a qui ne foient pas
alfn
calcioés, laiile7.-lés á la maeération naturelle, qui
en peu de tems achevera la teparation .
Comme l'eau qui' fort de ces mines efl dangereufe
pour le
rniffeaux ou rivieres ou elle fe décharge vous
ferez faire au bas des lavoirs plafieurs grands
&
fpa tieux
trous, qui s'empliront les uos apres les autres de vot,re
eau de mine; ce qui donnera le tems á la tranfpir"tioo,
l'évaporation, au dépót . Quand vous reprendre"L letra–
vail
1~
matin, vous acheverC'l de vuider ce> n!ccptacles
avec une pelle
&
par un petit déchargwir qui tire l'eau.
Quand ils feront rcmplis' vous
les
fcrez vuider
a
la pel–
le,
&
conferverez cette elpece de marue pou r engraiC–
fer les
terres; ce qui
vou>
dédommagera d'une partie
de
1~
dépenfc, moins eflrayante au fond que par
la
nouveauté. Le refle fera amplcmen t payé par le pro–
duit dll fourneau , avec moins de charbon .
U
o point eHentid pour Ull manufaélurier, efl de con–
noltre fes mines , de le; mclanger conféquemmen t l lcur
qualité, dans la proponion conveoable.
O o a l'expérience, que les m ines venues daos l'ar–
bue porteot avee el!cs un degré, foi t de r¿fraélion , foi r
de facilité
il
la fution, proponionné a l'arbue dont el–
les rdlcnt pén¿tr¿es ou imprégnées;
&
celle1 nées daos
la caninc ont les m éme, yualités dans un degré pro–
ponionné aux panies de caCline que vous n'aurez ptl
fellr óter .
N ou> avons encare obftrvé que l'emploi de l'arbue
rt'pondoit alfe?. á celut do foufre dans la poudre-á-ca–
noo , quatre pardes fur une livre;
&
la cal\me
á
celui
du (álpetre, dix panie> fur une livre.
Pour counoitre ce qu<:
les mines porteot d'arbue
&
de calline dan; no> cantons, on peut fe Cervir de la m é–
thode fui van«.
Ayn une me fu re d'un pié cube
A:
il faut, autaot
qu'ou plUt
faire
le;
¿preuve> fur le plus grand volu–
me: vous ;mpilrc7. ceuc:: merure de mine' en la cou–
lau~
plr un enronn<,ir
B,
pour l'entaller égalemeut. Sup–
pol<>ns mine do
li:cond gen re, telle que vous
1'
avez
prc:rarc!e pour Ja mc::ure au ft,urnc:au, vous racJerez.
la
mdure'.
&
pelert7. ; vou; prendrez affe1. de tems pour
meure a pan
le.
graih> de mine
&
les pierres que vous
m~turern
&
.Pcfere-¿ lcparémen t; vous l'<rez griller la
llilnt:, P''Ur a1der la ft!paration
de l'arbuC; laverez, laif–
f~rez
li3cher,
mefur~rez,
&
peli:re1., done il
y
avoit taot
d arbue. Vous calcrncrn les pierres, lavere1., mefure-
FOR
re'!. ,
&
•pefere'l. : done
il
y
avoit tant de canine, Vous
fere'L de mi'me
1'
épreuve des dilfércntes mines, po ur
les mélaoger ou
y
JOÍodre arbue ou cafline; po(ant pour
regle , qu'il faut un dixieme d'arbue
&
un vingt-cinquie–
me de caCline: ainfi, fi daos cent livrcs de mines il
y
a vingt livres d'arbue, aJoiltez cent livrcs de mines q ui
poncnt huit Iivrcs de caOinc; cet e>cmple doit ruffire
pour faire eotcndre le mélange de toute> les efpeces de
mines.
Nc rrgarde1. néanmoins ceci que comme une appro–
ximatíon; ¡oignez l'expérience;
3JOlht:z O\l
retrauche'L;
&
au licu de faire
le m élange au fourn.a u,
t'aites- le
dans les apprets . On
eft
silr de
l'uniformité ,
&
d' a–
voir obvié
3.
la négligence
&
l'oubli des ouvriers, qu2nd
les mines fon t féparées: le mélange , pour cenaines mi–
nes ' ne peut etre fait avec plus d' exaélitude que par
le patouillet. Quant
a
celles par exemple , que I'éloi–
gnement ou autres raifons vous auront lait paffer au la–
voir '
&
qui anront befoin d' erre parlécs une feeonde
fois
a~
panier; aye1. au-de!Tus du patouillet un plancher
en peote , garoi de coflieres , ou palfera l'eau qui arrive
a
la huche'
&
dans
laquelle vous criblere1.
la m ine'
qui'
a
l'aide de l'eau ' defcend naturellemeat dans la
hnche.
'
11
efl alfe?. inu tile de parler de la
fa~oo
de voiturer
&
mefurer
les m ines ; chaque pays ayam
fa méthode
&
fa merure pour les recevoir des ouvriers. Oo dit or–
dioairement une
qruue de mines
,
ce qui devroit natu–
rclleroent etre de la meme dimenlion qu'une queue de
vin , divifée en muids
&
feuillettes. La feuillette
a
mi–
ne
A,
efl de bois de feme, reliée en cercles de fer
B,
avec des poignées extérieures
e e'
auachées au cercle
do milieu, fans fond, pour que les ouvriers, quand elle
efl pleine, puiffenl aifément l'enlever.
A
R T .
Vl.
Da rl(trvoirs
&
dt
la
dlpen[t de
l'eau.
L'eau
e(!
pour les
Jorges
uoe poilfance néce!Taire , dont
on nc tirepas tout l'avantage poffible fans beauco up d'in- ·
telligence, de travail,
&
de dtpenfe. La prerniere at•
trruion, quand vous voule1. batir une
forgt, efl
de bien
con noltre ti vous en pouve1. ralfembler alle1.,
il
qudle
hauteur ;
&
vous débar
raffer de
l'exc~dcnt .
Chacun fait que pour
donr.erde la force aux lfqueurs,
il fau t
les ramafTer en
grandsvolu mes;
&
que pour
fon rnir á uoe g rande dépenfe, il
faut des
réfcrvoirs
fpacieux . Pour ¡oindre la hauteur
&
l'cfpace, on eher–
che l'endroit le plus favorable pour établir une chauf–
fée;
&
cette chauffée
e(l
percée de deux ouver tu res : la
premiere ell dillribuée en plufieurs cafes, fermées de pel–
les ou pales , qu'on leve o u qu'on baiffe pour donner
une quantité dét<rminée d'eau; cela s'appdlc
l'empalt–
mtnt
d~t
travail:
la feconde efl dillribuée égal<ment,
pour fervir de décharge
~
l'excédem de l'eau,
&
s'ap–
pclle
l'empalemmt dt
dltharg•.
JI
n'ell pas néceHaire de dtre qu 'il ne faut pas en–
tre~rendre
la connruélion d'ur,e
forgt'
(j
par le calcul
t':t ir d'avance' il
en
el
air qu'on ne puilfe pas ramatfer
alla d'eau,
&
á
une telle hauteur; la hauteur de la chauf–
léc décide de In hauteur de l'eau: quant
i
l'efpace,
il
fJut
~trc
bien afsüré que c<tte élévation ne pourra pré–
JUdicier aux
h~ritages
voifi ns.
U
oe chofe ellentidle 3 favoir, c'efl que les eaux re–
tenue
contre un cmpalemeat de travail, en plus gran–
de aboodauce qu'il n'en lai!Te échapper, obligi es par con–
féquent de retourner
,¡
l'empalemen t de décharge, pour
trouver une fortie proportionnée
a
leur quantité' s'éle–
vent en reculant, d'environ un pnuce pour dix toifes.
Tirons de cettc expérience, que le plus avan tageux pour
augmen.ter
la force de
1'
eau , efl d'avoir un empale–
ment de déchargc tres-éloigné de celui du travail; puif–
que l'eau fera prefTée de I'élévation d'euviron un pou–
ce par dir toifes. Pour cet etfet, quaod vous vou.dre:z
rnmatfer toutes les eaox des petits ruilfeaux, fontames,
¿tang , riviere peu conlidérable, pour la dépenfe de vo–
tre tra vail; aa point de la jonélion de plufieurs eaux ,
établiffe·¿
1'
empnlement de décharge ;
&
de ce mi'me
pnint, faites creufer un canal
le plus long que vous
puurra, au bout duqucl vous établire7. l'empalement de
travail vous 11agnere1. de la hauteur d'eau rclativemen r
3 lo pente du terreio
&
a
fon éloigncmem de l'empa–
lemer.t de décharge.
Cornme l'empalemeot de décharge tire l'eau du fond,
il y a lieu de penfer qu' il pourroit
faire pcrdrc une
partit du fruit qu'on attend de foo t!luigncment de
ce–
luí du travail, quand une petire crue d'eau le fait le ver:
pour prévenir cet inconvénienr, on lailfe l'empalemenr
pour les grandes erues d'eau,
&
a
cóté on bhit uo roa–
lis qÚi débarraffe du fuperfiu de l'ordinaire .
Quaod