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120

FOR

dont on peut avee pies

&

maneaux féparer ia mine;

cette féparation faite, vous les paiJez au Iavoir , de-la

:i

l'égrapoir, abandonnant les piares, !i

la miniere peut

fourn ir d'ailleurs; !inon mettez-les a pan, pour les tra–

vailler comme celles qui fuivent.

L es mmes en roches , o u font affe1. riches pour étre

brtl !ées fans fe paration de la pierre ' o u demandent

a

ea

e

~re

féparées.

Dans

le

premier cas, il ne s'agit que de les mettre

en plus petits volumes; ce que leront bien des boe–

c:frds.

f/ovez.

B o e e

A R D.

J'

ajottterai leulement que

Jes pÍJOih 'do;VeLH Ctrc eouJés en pJufieorS poÍnteS , pour

divifer au

líeu de m eme en pouffiere; que les piloas

frappent fur une taque de fome ;

&

que le derriere foit

garni de barreaux de fer qui ne laiiJem pafkr que ce

qui efl affn divifé.

D aos le f'econd

cas ,

les

lavoirs fimples ne

feront

ríen; le

p~touillet

ufera fans f¿parer;

le

boccard écro–

fera la mine comme la pierre;

&

ce qui reflera

fera

IO UJours d"ns la méme nroponioo de mine

&

de pierre.

Po_ur

CtS

miues,

iJ

.

Jllt

recourir

3

la

macér:HiOO;

il

y

a la nato re llc

&

l'artiticielle: la naturelle s'opere ea

expofant en peu d'épaiiTeur les pierres

a

mines o u mi–

ues en rache déjl brifees au maneau, aux grandes cha–

leurs

&

aux gdées: cela demande bien du tems

&

de

l'efpaee .

L'an ilicie lle va plus v\te,

&

ne conófle que daos un

cenain degré de chaleur: pour cet eflet , aye1. proche

vos

mini~

res o u

\'OS

bois des

trous préparés,

comn1e

pour la calcination des pierres; ayez- en pluficurs,

&

conféquemment

i!.

votre travail. Vo; fours drelfés avec

les pierres

a

mines , comme lts four!t

a

chaux'

faict:s

m eure

en

fagots les rclle> de; exploitations,

&

chauf–

fe"L:

Commc

i1

y a des pierres

a

mines qui fe fenden t

avec éclat au premier degré de chaku r, il fau t les faire .

porter fur des grillages de fer, ou vofite faite de pier–

res calcaire:,: la ct.iiilon faite,

ain~i

que l'expérit!nce l'au·

ra bien-ten :1pprb., vous tr:J.nfpurterez.

fur

les

l3voírs;

á

la premiere eau, taut fora d<ffoudé. La chaus cou–

Jcr> avec l'eau;

le grain ou los

lames

tombcrom au

fond du lavoir;

fi

il

relle beaucoup de pierre>, l'égra–

poir vous en

d ~barraffera;

s'il y en a qui ne foient pas

alfn

calcioés, laiile7.-lés á la maeération naturelle, qui

en peu de tems achevera la teparation .

Comme l'eau qui' fort de ces mines efl dangereufe

pour le

rniffeaux ou rivieres ou elle fe décharge vous

ferez faire au bas des lavoirs plafieurs grands

&

fpa tieux

trous, qui s'empliront les uos apres les autres de vot,re

eau de mine; ce qui donnera le tems á la tranfpir"tioo,

l'évaporation, au dépót . Quand vous reprendre"L letra–

vail

1~

matin, vous acheverC'l de vuider ce> n!ccptacles

avec une pelle

&

par un petit déchargwir qui tire l'eau.

Quand ils feront rcmplis' vous

les

fcrez vuider

a

la pel–

le,

&

conferverez cette elpece de marue pou r engraiC–

fer les

terres; ce qui

vou>

dédommagera d'une partie

de

1~

dépenfc, moins eflrayante au fond que par

la

nouveauté. Le refle fera amplcmen t payé par le pro–

duit dll fourneau , avec moins de charbon .

U

o point eHentid pour Ull manufaélurier, efl de con–

noltre fes mines , de le; mclanger conféquemmen t l lcur

qualité, dans la proponion conveoable.

O o a l'expérience, que les m ines venues daos l'ar–

bue porteot avee el!cs un degré, foi t de r¿fraélion , foi r

de facilité

il

la fution, proponionné a l'arbue dont el–

les rdlcnt pén¿tr¿es ou imprégnées;

&

celle1 nées daos

la caninc ont les m éme, yualités dans un degré pro–

ponionné aux panies de caCline que vous n'aurez ptl

fellr óter .

N ou> avons encare obftrvé que l'emploi de l'arbue

rt'pondoit alfe?. á celut do foufre dans la poudre-á-ca–

noo , quatre pardes fur une livre;

&

la cal\me

á

celui

du (álpetre, dix panie> fur une livre.

Pour counoitre ce qu<:

les mines porteot d'arbue

&

de calline dan; no> cantons, on peut fe Cervir de la m é–

thode fui van«.

Ayn une me fu re d'un pié cube

A:

il faut, autaot

qu'ou plUt

faire

le;

¿preuve> fur le plus grand volu–

me: vous ;mpilrc7. ceuc:: merure de mine' en la cou–

lau~

plr un enronn<,ir

B,

pour l'entaller égalemeut. Sup–

pol<>ns mine do

li:cond gen re, telle que vous

1'

avez

prc:rarc!e pour Ja mc::ure au ft,urnc:au, vous racJerez.

la

mdure'.

&

pelert7. ; vou; prendrez affe1. de tems pour

meure a pan

le.

graih> de mine

&

les pierres que vous

m~turern

&

.Pcfere-¿ lcparémen t; vous l'<rez griller la

llilnt:, P''Ur a1der la ft!paration

de l'arbuC; laverez, laif–

f~rez

li3cher,

mefur~rez,

&

peli:re1., done il

y

avoit taot

d arbue. Vous calcrncrn les pierres, lavere1., mefure-

FOR

re'!. ,

&

•pefere'l. : done

il

y

avoit tant de canine, Vous

fere'L de mi'me

1'

épreuve des dilfércntes mines, po ur

les mélaoger ou

y

JOÍodre arbue ou cafline; po(ant pour

regle , qu'il faut un dixieme d'arbue

&

un vingt-cinquie–

me de caCline: ainfi, fi daos cent livrcs de mines il

y

a vingt livres d'arbue, aJoiltez cent livrcs de mines q ui

poncnt huit Iivrcs de caOinc; cet e>cmple doit ruffire

pour faire eotcndre le mélange de toute> les efpeces de

mines.

Nc rrgarde1. néanmoins ceci que comme une appro–

ximatíon; ¡oignez l'expérience;

3JOlht:z O\l

retrauche'L;

&

au licu de faire

le m élange au fourn.a u,

t'aites- le

dans les apprets . On

eft

silr de

l'uniformité ,

&

d' a–

voir obvié

3.

la négligence

&

l'oubli des ouvriers, qu2nd

les mines fon t féparées: le mélange , pour cenaines mi–

nes ' ne peut etre fait avec plus d' exaélitude que par

le patouillet. Quant

a

celles par exemple , que I'éloi–

gnement ou autres raifons vous auront lait paffer au la–

voir '

&

qui anront befoin d' erre parlécs une feeonde

fois

a~

panier; aye1. au-de!Tus du patouillet un plancher

en peote , garoi de coflieres , ou palfera l'eau qui arrive

a

la huche'

&

dans

laquelle vous criblere1.

la m ine'

qui'

a

l'aide de l'eau ' defcend naturellemeat dans la

hnche.

'

11

efl alfe?. inu tile de parler de la

fa~oo

de voiturer

&

mefurer

les m ines ; chaque pays ayam

fa méthode

&

fa merure pour les recevoir des ouvriers. Oo dit or–

dioairement une

qruue de mines

,

ce qui devroit natu–

rclleroent etre de la meme dimenlion qu'une queue de

vin , divifée en muids

&

feuillettes. La feuillette

a

mi–

ne

A,

efl de bois de feme, reliée en cercles de fer

B,

avec des poignées extérieures

e e'

auachées au cercle

do milieu, fans fond, pour que les ouvriers, quand elle

efl pleine, puiffenl aifément l'enlever.

A

R T .

Vl.

Da rl(trvoirs

&

dt

la

dlpen[t de

l'eau.

L'eau

e(!

pour les

Jorges

uoe poilfance néce!Taire , dont

on nc tirepas tout l'avantage poffible fans beauco up d'in- ·

telligence, de travail,

&

de dtpenfe. La prerniere at•

trruion, quand vous voule1. batir une

forgt, efl

de bien

con noltre ti vous en pouve1. ralfembler alle1.,

il

qudle

hauteur ;

&

vous débar

raffer d

e

l'exc~dcnt .

Chacun fait que pour

donr.er

de la force aux lfqueurs,

il fau t

les ramafTer en

grands

volu mes;

&

que pour

fon rnir á uoe g rande dépenfe, il

faut des

réfcrvoirs

fpacieux . Pour ¡oindre la hauteur

&

l'cfpace, on eher–

che l'endroit le plus favorable pour établir une chauf–

fée;

&

cette chauffée

e(l

percée de deux ouver tu res : la

premiere ell dillribuée en plufieurs cafes, fermées de pel–

les ou pales , qu'on leve o u qu'on baiffe pour donner

une quantité dét<rminée d'eau; cela s'appdlc

l'empalt–

mtnt

d~t

travail:

la feconde efl dillribuée égal<ment,

pour fervir de décharge

~

l'excédem de l'eau,

&

s'ap–

pclle

l'empalemmt dt

dltharg•.

JI

n'ell pas néceHaire de dtre qu 'il ne faut pas en–

tre~rendre

la connruélion d'ur,e

forgt'

(j

par le calcul

t':t ir d'avance' il

en

el

air qu'on ne puilfe pas ramatfer

alla d'eau,

&

á

une telle hauteur; la hauteur de la chauf–

léc décide de In hauteur de l'eau: quant

i

l'efpace,

il

fJut

~trc

bien afsüré que c<tte élévation ne pourra pré–

JUdicier aux

h~ritages

voifi ns.

U

oe chofe ellentidle 3 favoir, c'efl que les eaux re–

tenue

contre un cmpalemeat de travail, en plus gran–

de aboodauce qu'il n'en lai!Te échapper, obligi es par con–

féquent de retourner

l'empalemen t de décharge, pour

trouver une fortie proportionnée

a

leur quantité' s'éle–

vent en reculant, d'environ un pnuce pour dix toifes.

Tirons de cettc expérience, que le plus avan tageux pour

augmen.ter

la force de

1'

eau , efl d'avoir un empale–

ment de déchargc tres-éloigné de celui du travail; puif–

que l'eau fera prefTée de I'élévation d'euviron un pou–

ce par dir toifes. Pour cet etfet, quaod vous vou.dre:z

rnmatfer toutes les eaox des petits ruilfeaux, fontames,

¿tang , riviere peu conlidérable, pour la dépenfe de vo–

tre tra vail; aa point de la jonélion de plufieurs eaux ,

établiffe·¿

1'

empnlement de décharge ;

&

de ce mi'me

pnint, faites creufer un canal

le plus long que vous

puurra, au bout duqucl vous établire7. l'empalement de

travail vous 11agnere1. de la hauteur d'eau rclativemen r

3 lo pente du terreio

&

a

fon éloigncmem de l'empa–

lemer.t de décharge.

Cornme l'empalemeot de décharge tire l'eau du fond,

il y a lieu de penfer qu' il pourroit

faire pcrdrc une

partit du fruit qu'on attend de foo t!luigncment de

ce–

luí du travail, quand une petire crue d'eau le fait le ver:

pour prévenir cet inconvénienr, on lailfe l'empalemenr

pour les grandes erues d'eau,

&

a

cóté on bhit uo roa–

lis qÚi débarraffe du fuperfiu de l'ordinaire .

Quaod