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FOR
n aotre chofe qu'a
les ftparer en les tirant des
terrel
qu'on voit n'en étre poiut imprégoées,
&.
il
les voiturer
fur les aneliers deflinés a les nettoyer.
La quatrieme efpece demande plus de précamioo, foil
(On
laiifaot fur
l'attelier
les plus gro!fes pierres, déta–
,chant les parties de mine
m~
lées de terre, ou
lailfant
)e tout enfemble. Si les pierres font fott chargées de
mine, ou que ces pierres foient en grande quanrité, fans
~tre
en trop gros votome' elles feront portées
a
l'atte–
lier convenable.
La cinquieme efpece feta
tranchée daos
les bancs
¡:omme la pierre daos les carriercs, calfée
a
bras d'hom–
me
&
coups de mafie en morceaux de trois ou quatre
Jivres,
&
de-la voiturées
a
l'attelier deO iné
a
faire le
refle de la diviíion.
11
y
cu a d'aife7- riches <lont il ne
faot que réduirc les morceaux en d'aurres morceaux
plus petits,
&
qu'on porte ainfl au fourneau. Quand
les bancs font extremement folides, aiofi que nous
le
fuppofons ; comme
il
n' efl pas eifentiel d'avoir des
morceaux tranchés nettement,
&
d'uoe tellc dimenfion,
vous avaocere'L l'ouvrage en vous fervant, lorfque le
banc fera découvert au-dela d'un déJoint, s'il y en a,
d'un morceau de fer rood d'environ un pooce de dia–
metre, tinifiant en langue de ferpent, bien acéré, aigui–
fé'
&
trempé, de la
longueur d'un pié.
11
faut erre
m uni d'un compagnon, d'un maillet de bois,
d~
fablc
en poudre
&
d'eau; !'un tient le foret, verfe un peu
d'eau
&
de fable;
&
l'autre touche ii petits coups, a–
yant foio de changer
la
pofition du tranchant, en fe
relayaut !'un l'antre: en tres-peu d.;:
tem> vous aure7.
un trou cyliodrique de la profondeur que vous fouhai–
¡ez. Ce trou ou plu!ieurs, pour un plus grand etfet,
s'em;>lilfenc de poudre
a
canon au tiers, l'ouverruro fe
ferme avec une cheville de bois chaifée fortement, daos
laq uelle on perce un petit trou pour loger une mech e
lente
a
brOier, ou de la poudre hume<frée, pour avoir
le tems de fe retirer
¡
bien·tót vous aure7- une grande
quantité de quaniers détachés,
&
deux hommes en four–
niront ainíi plus que dix ii
trancher.
Si les mines font a plu!ieurs degrés de profondeur,
pou
r...tjrercelles
d~s
rrois prcmieres efpeces, pratiquez
pes
trQ.uscylindriques de quatre piés de diametre; ayez
un
tour,un cable, des paniers,
&
deux hommes
a
cha·
que ouvertore, ils viendront aifément ii-bout de ce tra–
vail; ils changeront d'occupation une ou deux foi1
le
jour,
&
en peu de tems ils arriveront ii la mine. Si le
banc di alfe7. épais, pour
y
entrer, ils feronr plu!ieurs
galeries, laifiant de bous
&
forts piliers;
iront au loin
chercher la mine avec des brouettes ,
&
la conduiroot
ao milieu du puits pour la
tirer avec le tour, ¡ettant
daos les galeries vuides les picrres
&
autres corps étran–
gers.
ll
y
a des mioieres ou au bout de quelques années,
toutes les galeries vuides s'dfondrent ' ce qui en aifé
a
counoirre ; alors il o'y
3
aucun danger de tirer le;
piliers qui devien<lroot alors galeries.
Quand les m ines oe font pas bien
a
fond, on fe con- .
ten te de faire une ouverture quarrée fort large; defcen–
du de quelques piés, on ménage un repos; arrivé
ii
la
mine, l'oovrier du bas Jette !á mine for le repos,
&
fon
compagnon du repos la jettc fur le fol.
Les minieres en roches folides demanden! une ou••er–
tore beaucoup plus grande pour la commodité du tra–
vail;
il
faut armer le cylindre du tour d'une roue tres–
élevée, afio de fe procurer de plus longs leviers,
&
en–
lever les plus gros quartiers, qu'on travaille plus aifé–
ment dehors. On conc;oit que daos les mines en <Debe,
l'etfondremeot efl moios :\ craindre que daos les autres,
&
que la folidité doit reg!er la largenr des galeries 4
l'épaiifeur des piliers.
11
efl difficile dans
les
mines~
fond de o' avoir pas
a
\•uider au moins les eaux de la fuinte de la
terre ;
msis
il
peut arriver qu'en n'y travaillqnt que daos les
faifoos les plus feches, le tour
&
les feaux fuffifent pour
en
Mbarra(fer: finon il n' y a pas
a
hér.ter, il faut éta–
blir une ou plufieurs pornpes.
Voya.
P o
M
p
E.
Pour
cet ctfet vous feret un puits a(fn large pour la placer,
&
pour travaillcr fans erre gené: !i '" baffin de la pom–
pe e(l beaucoup plus profoud que la mioiere, les caux
s'y rendront de
toures les galeries . Qnand on en en
réduit-\3,
il
ne faut pas efpérer de travailler , ni peodant
les ploies
&
les footés de neiges, ni pendant les
for–
tes gelées: choifitfez le terns le plus fec, moitié de l'é–
té
&
moitié de l'aoromne,
&
aif6re7.-vou5 d'un alfe1.
grand nombre d'ouvriers pendan t ce tems, pour faire
vos provifions pour 1'anoée. N'oublions pas de dire qu'il
y
~
des minieres, au foo<l defquelles
il
fe rrouve uo
b~oc
FOR
de maroe, fous lequel pnlfe l'eau, que la
mArne
rient
fi fort comptimée; que
ti
vous
a
vez
1'
imprudence de
le percer, vous vous ¡ettere7. daos un ép01fement dont
vous oe pourrez venir :i-bout qu'a grand> this , ou qui
vous forcera :\ abandc>nner le travail:
il
faut alurs
exa–
miner
fi
on ne pourr<>it pas ouvrir une galrrie de cóté,
qui par fa pente Mbarralsut de routes les eaux.
A
R T.
IV.
Droits
[t~r
la mi>u
&
rlgl•mms .
On
diniogue le dron fur les mine.
&
celui !ur
la
traite,
paree que le premicr aopartieot au domaine de la cou–
FDnne,
&
le fecond
aax
propriétaires des htritage>
nii
Ce
trouveor les minieres. La confullon que mettent ceux–
ci daos leurs préteotinns ii ce ÍUJ<l, donne lieu JOurod–
!ement a des conteOalions ,
&
occalionne des déci!ions
de cours fouveraines
oppof~es
entr' elles: quelques-u nes
mcme paroi!Tent •'éloigoer des intéréts du roi
&
du bien
public. Pour J<tter qu.elque
lumi.reíur cette pnrtie,
il
faur jetrer l'reil íur ks ord
onnancesqui diOinguenr clai–
•rement le Elroir du roi, celui du public
&
ct:lui du pro–
priétaire.
Le réglement au fujet des mines, de Charles V
l.
du
30
Mai
141 3,
roppellent ceux des rois préMceí–
feurs, confirmé par L oui> XII. le
20.
Novemb.
1498,
&
par
Fran~ois
premier en D éeembre
¡
p
í ,
e!l con–
¡;
O en ces ter
me~:
, Avons, par maniere d'édit, lla-
tut, loi ou ordonnance royale , irrévocable, dit, dé–
ceroé
&
déclaré .
.
.
. que nul
ítigncur
fpirituel
, ou temporel, de quelque état, dignité ou prééminen–
"
ce, condidon ou autorité, quel qn'il fOit, en no–
" tredit royaumc' n'en aura ne doit avoir,
a
quelque
,
titre, cnufe, orcafion quelle qu'elle foit, pouvoir ne
, autorité de prendre , reclamer ne demanda efdites
, mines, ni en aurr<s que!cQnques, affites en notredit
,
royanme, la dixi<me partie , ni nutre droit de mi–
,
nes, mais
t"O
feront par nnrre-dite ordonnance
&
droit,
forclos ; car
a
nous feuls,
&
par le tour
a
cau[c
, de nos droits
&
nuJellé royaux , appartient la dixieme
,. &
non
a
autre3 .... V uu lom .... que lrs hauts–
"
¡uOiciers, moyens
&
bas , fous quelque JUriídidion
, &
fei¡:neurie que lefdites mines foieot fi10ées
&
affifes,
baillent
&
délivrent auxdits nuvriers mnrchands
&
, mal'tres defd. mines, moyennant
&
par payant ju–
,; (le
&
raifonnable prix, rhemin;
&
voies, entrées,
,
ilfues, par leurs terres
&
pay>, bois, rivi<res,
&
au-
tres chafes nécerlaires anxdtts faifau ts l're.uvre
&
ou–
" vriers, lieus plus protitables pour l'ouvrage faire,
&
,
le moins dommageable pour lei'dires foigneuries ...
Voulons ...... que toas rnineurs
&
nutres, puif-
fent querir, ouvrer
&
chercher mines par tou;
les
,
lieux ou
ils penfcront en truuver,
&
icelks rraire
&
faire ouvrer, payant
ii
nous notre dix teme fran-
" chemenr,
&
en
faiían t ce rtitication ou contenter
:1
celui ou
a
ceux que lefdites choíes ftront ou appar–
tiendront au dire de deux prudh .>mmes ....
Qu~
doréna••ant
les ma:chands, maitres faifanc l'ceuvrc,
&
lefdits ouvriers qui efdires m ines ouvrcnc
&
s'oc–
cupent,
&
font réfideoce íur le lieu du mart inct, ou
,
mines., ou Ieurs dépucés poor eux , auroiem
....
, un juge, bon
&
convenable commitfaire ,
&
rcl com-
me nous Icor ordonueron , lequd connoiua
&
de–
"
terminera de
tdut cas mü
&
:l
mouvoir, qui efdits
,
march::md~,
mairre!l
&
ouvriers
pcurra toucher,
&
,,
auxquds
feron1
baillé oos ordunnances
,, ..... .
S'en luir la franrhife des railles
&
autres lilb!ides, avee
défenfes de molefler
les mioeurs do
royaume ,, ....
, Confidére'L qu'ib vaquent cototinuellemeot au bien de
, nous
&
de
la chofe publique , ..... .
Ordoonance d'Henri
11
du
30
Septembre t
)48 ....
, Avons auffi pcrmis
&
pet mertrons, qo 'il puille pren–
" dre au¡¡ lieux plo> prochaim qui lui fembl eronl erre
,
propres
a
ce' tant
terres'
héricages
1
ruiiTeaux, en
,
les payant
raifonnablement aux propriéraires, ou
le
, dommage
&
intéret qui leur feroit fait pour le re–
" gard de
la valeur defdites terres fculement,
&
noo
, des m ines y étant, . ...
Dans ce!
le
donnée
a
E.eims le to. Odob.
1fí1-· ...
, N ' enrendons ni ne vouloos ,
les ouvrages defdites
H
mines ou minieres, C:tre retardés, aios
continué!~.,
&
" notre droit de dixieme otre mis
a
part . . . . de la
., recette duque( ils íeront erOs íur leur livre ordinai–
" re,
&
ferment fur ce fait
, ..• . Ces ordonnan –
ces regardeot
entr'~utres
le f<r, puifque plu• bas
il efl
dir:
. ... ,
Quanr
aur
autres métaux, comme
coi~
, vre, étain, plomb , patín.
&
fer en fontes communes,
, duque! fer ue prendront qo'uo dixieme de celui qui
,
fera tiré for nos terres
&
feigneuries. . . . . . fans
, qoe le[dits propiiétaires poitfent préteodre aucun droir
, efdi-