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116

FOR

n aotre chofe qu'a

les ftparer en les tirant des

terrel

qu'on voit n'en étre poiut imprégoées,

&.

il

les voiturer

fur les aneliers deflinés a les nettoyer.

La quatrieme efpece demande plus de précamioo, foil

(On

laiifaot fur

l'attelier

les plus gro!fes pierres, déta–

,chant les parties de mine

m~

lées de terre, ou

lailfant

)e tout enfemble. Si les pierres font fott chargées de

mine, ou que ces pierres foient en grande quanrité, fans

~tre

en trop gros votome' elles feront portées

a

l'atte–

lier convenable.

La cinquieme efpece feta

tranchée daos

les bancs

¡:omme la pierre daos les carriercs, calfée

a

bras d'hom–

me

&

coups de mafie en morceaux de trois ou quatre

Jivres,

&

de-la voiturées

a

l'attelier deO iné

a

faire le

refle de la diviíion.

11

y

cu a d'aife7- riches <lont il ne

faot que réduirc les morceaux en d'aurres morceaux

plus petits,

&

qu'on porte ainfl au fourneau. Quand

les bancs font extremement folides, aiofi que nous

le

fuppofons ; comme

il

n' efl pas eifentiel d'avoir des

morceaux tranchés nettement,

&

d'uoe tellc dimenfion,

vous avaocere'L l'ouvrage en vous fervant, lorfque le

banc fera découvert au-dela d'un déJoint, s'il y en a,

d'un morceau de fer rood d'environ un pooce de dia–

metre, tinifiant en langue de ferpent, bien acéré, aigui–

fé'

&

trempé, de la

longueur d'un pié.

11

faut erre

m uni d'un compagnon, d'un maillet de bois,

d~

fablc

en poudre

&

d'eau; !'un tient le foret, verfe un peu

d'eau

&

de fable;

&

l'autre touche ii petits coups, a–

yant foio de changer

la

pofition du tranchant, en fe

relayaut !'un l'antre: en tres-peu d.;:

tem> vous aure7.

un trou cyliodrique de la profondeur que vous fouhai–

¡ez. Ce trou ou plu!ieurs, pour un plus grand etfet,

s'em;>lilfenc de poudre

a

canon au tiers, l'ouverruro fe

ferme avec une cheville de bois chaifée fortement, daos

laq uelle on perce un petit trou pour loger une mech e

lente

a

brOier, ou de la poudre hume<frée, pour avoir

le tems de fe retirer

¡

bien·tót vous aure7- une grande

quantité de quaniers détachés,

&

deux hommes en four–

niront ainíi plus que dix ii

trancher.

Si les mines font a plu!ieurs degrés de profondeur,

pou

r...tjrer

celles

d~s

rrois prcmieres efpeces, pratiquez

pes

trQ.us

cylindriques de quatre piés de diametre; ayez

un

tour,

un cable, des paniers,

&

deux hommes

a

cha·

que ouvertore, ils viendront aifément ii-bout de ce tra–

vail; ils changeront d'occupation une ou deux foi1

le

jour,

&

en peu de tems ils arriveront ii la mine. Si le

banc di alfe7. épais, pour

y

entrer, ils feronr plu!ieurs

galeries, laifiant de bous

&

forts piliers;

iront au loin

chercher la mine avec des brouettes ,

&

la conduiroot

ao milieu du puits pour la

tirer avec le tour, ¡ettant

daos les galeries vuides les picrres

&

autres corps étran–

gers.

ll

y

a des mioieres ou au bout de quelques années,

toutes les galeries vuides s'dfondrent ' ce qui en aifé

a

counoirre ; alors il o'y

3

aucun danger de tirer le;

piliers qui devien<lroot alors galeries.

Quand les m ines oe font pas bien

a

fond, on fe con- .

ten te de faire une ouverture quarrée fort large; defcen–

du de quelques piés, on ménage un repos; arrivé

ii

la

mine, l'oovrier du bas Jette !á mine for le repos,

&

fon

compagnon du repos la jettc fur le fol.

Les minieres en roches folides demanden! une ou••er–

tore beaucoup plus grande pour la commodité du tra–

vail;

il

faut armer le cylindre du tour d'une roue tres–

élevée, afio de fe procurer de plus longs leviers,

&

en–

lever les plus gros quartiers, qu'on travaille plus aifé–

ment dehors. On conc;oit que daos les mines en <Debe,

l'etfondremeot efl moios :\ craindre que daos les autres,

&

que la folidité doit reg!er la largenr des galeries 4

l'épaiifeur des piliers.

11

efl difficile dans

les

mines~

fond de o' avoir pas

a

\•uider au moins les eaux de la fuinte de la

terre ;

msis

il

peut arriver qu'en n'y travaillqnt que daos les

faifoos les plus feches, le tour

&

les feaux fuffifent pour

en

Mbarra(fer: finon il n' y a pas

a

hér.ter, il faut éta–

blir une ou plufieurs pornpes.

Voya.

P o

M

p

E.

Pour

cet ctfet vous feret un puits a(fn large pour la placer,

&

pour travaillcr fans erre gené: !i '" baffin de la pom–

pe e(l beaucoup plus profoud que la mioiere, les caux

s'y rendront de

toures les galeries . Qnand on en en

réduit-\3,

il

ne faut pas efpérer de travailler , ni peodant

les ploies

&

les footés de neiges, ni pendant les

for–

tes gelées: choifitfez le terns le plus fec, moitié de l'é–

&

moitié de l'aoromne,

&

aif6re7.-vou5 d'un alfe1.

grand nombre d'ouvriers pendan t ce tems, pour faire

vos provifions pour 1'anoée. N'oublions pas de dire qu'il

y

~

des minieres, au foo<l defquelles

il

fe rrouve uo

b~oc

FOR

de maroe, fous lequel pnlfe l'eau, que la

mArne

rient

fi fort comptimée; que

ti

vous

a

vez

1'

imprudence de

le percer, vous vous ¡ettere7. daos un ép01fement dont

vous oe pourrez venir :i-bout qu'a grand> this , ou qui

vous forcera :\ abandc>nner le travail:

il

faut alurs

exa–

miner

fi

on ne pourr<>it pas ouvrir une galrrie de cóté,

qui par fa pente Mbarralsut de routes les eaux.

A

R T.

IV.

Droits

[t~r

la mi>u

&

rlgl•mms .

On

diniogue le dron fur les mine.

&

celui !ur

la

traite,

paree que le premicr aopartieot au domaine de la cou–

FDnne,

&

le fecond

aax

propriétaires des htritage>

nii

Ce

trouveor les minieres. La confullon que mettent ceux–

ci daos leurs préteotinns ii ce ÍUJ<l, donne lieu JOurod–

!ement a des conteOalions ,

&

occalionne des déci!ions

de cours fouveraines

oppof~es

entr' elles: quelques-u nes

mcme paroi!Tent •'éloigoer des intéréts du roi

&

du bien

public. Pour J<tter qu.elque

lumi.re

íur cette pnrtie,

il

faur jetrer l'reil íur ks ord

onnances

qui diOinguenr clai–

•rement le Elroir du roi, celui du public

&

ct:lui du pro–

priétaire.

Le réglement au fujet des mines, de Charles V

l.

du

30

Mai

141 3,

roppellent ceux des rois préMceí–

feurs, confirmé par L oui> XII. le

20.

Novemb.

1498,

&

par

Fran~ois

premier en D éeembre

¡

p

í ,

e!l con–

¡;

O en ces ter

me~:

, Avons, par maniere d'édit, lla-

tut, loi ou ordonnance royale , irrévocable, dit, dé–

ceroé

&

déclaré .

.

.

. que nul

ítigncur

fpirituel

, ou temporel, de quelque état, dignité ou prééminen–

"

ce, condidon ou autorité, quel qn'il fOit, en no–

" tredit royaumc' n'en aura ne doit avoir,

a

quelque

,

titre, cnufe, orcafion quelle qu'elle foit, pouvoir ne

, autorité de prendre , reclamer ne demanda efdites

, mines, ni en aurr<s que!cQnques, affites en notredit

,

royanme, la dixi<me partie , ni nutre droit de mi–

,

nes, mais

t"O

feront par nnrre-dite ordonnance

&

droit,

forclos ; car

a

nous feuls,

&

par le tour

a

cau[c

, de nos droits

&

nuJellé royaux , appartient la dixieme

,. &

non

a

autre3 .... V uu lom .... que lrs hauts–

"

¡uOiciers, moyens

&

bas , fous quelque JUriídidion

, &

fei¡:neurie que lefdites mines foieot fi10ées

&

affifes,

baillent

&

délivrent auxdits nuvriers mnrchands

&

, mal'tres defd. mines, moyennant

&

par payant ju–

,; (le

&

raifonnable prix, rhemin;

&

voies, entrées,

,

ilfues, par leurs terres

&

pay>, bois, rivi<res,

&

au-

tres chafes nécerlaires anxdtts faifau ts l're.uvre

&

ou–

" vriers, lieus plus protitables pour l'ouvrage faire,

&

,

le moins dommageable pour lei'dires foigneuries ...

Voulons ...... que toas rnineurs

&

nutres, puif-

fent querir, ouvrer

&

chercher mines par tou;

les

,

lieux ou

ils penfcront en truuver,

&

icelks rraire

&

faire ouvrer, payant

ii

nous notre dix teme fran-

" chemenr,

&

en

faiían t ce rtitication ou contenter

:1

celui ou

a

ceux que lefdites choíes ftront ou appar–

tiendront au dire de deux prudh .>mmes ....

Qu~

doréna••ant

les ma:chands, maitres faifanc l'ceuvrc,

&

lefdits ouvriers qui efdires m ines ouvrcnc

&

s'oc–

cupent,

&

font réfideoce íur le lieu du mart inct, ou

,

mines., ou Ieurs dépucés poor eux , auroiem

....

, un juge, bon

&

convenable commitfaire ,

&

rcl com-

me nous Icor ordonueron , lequd connoiua

&

de–

"

terminera de

tdut cas mü

&

:l

mouvoir, qui efdits

,

march::md~,

mairre!l

&

ouvriers

pcurra toucher,

&

,,

auxquds

feron1

baillé oos ordunnances

,, ..... .

S'en luir la franrhife des railles

&

autres lilb!ides, avee

défenfes de molefler

les mioeurs do

royaume ,, ....

, Confidére'L qu'ib vaquent cototinuellemeot au bien de

, nous

&

de

la chofe publique , ..... .

Ordoonance d'Henri

11

du

30

Septembre t

)48 ....

, Avons auffi pcrmis

&

pet mertrons, qo 'il puille pren–

" dre au¡¡ lieux plo> prochaim qui lui fembl eronl erre

,

propres

a

ce' tant

terres'

héricages

1

ruiiTeaux, en

,

les payant

raifonnablement aux propriéraires, ou

le

, dommage

&

intéret qui leur feroit fait pour le re–

" gard de

la valeur defdites terres fculement,

&

noo

, des m ines y étant, . ...

Dans ce!

le

donnée

a

E.eims le to. Odob.

1fí1-· ...

, N ' enrendons ni ne vouloos ,

les ouvrages defdites

H

mines ou minieres, C:tre retardés, aios

continué!~.,

&

" notre droit de dixieme otre mis

a

part . . . . de la

., recette duque( ils íeront erOs íur leur livre ordinai–

" re,

&

ferment fur ce fait

, ..• . Ces ordonnan –

ces regardeot

entr'~utres

le f<r, puifque plu• bas

il efl

dir:

. ... ,

Quanr

aur

autres métaux, comme

coi~

, vre, étain, plomb , patín.

&

fer en fontes communes,

, duque! fer ue prendront qo'uo dixieme de celui qui

,

fera tiré for nos terres

&

feigneuries. . . . . . fans

, qoe le[dits propiiétaires poitfent préteodre aucun droir

, efdi-