FOR
¡
8
co~tome
de Nomor,
are.
16.
&
13
coiltume des fiefs
de
ce
comté. Ce! le de Toornay,
e;e.
1újj.
nrt.
17.
ap–
pelle
forgagnemme
l"évié"tton oo efpecc de re1roit dont
ole
k
b•il teu r.
(A)
• F
O
R
G
E, 1:
m.
( Ares mlcbnn;q.)
11
y
a un grand
nombre de
forgeJ
dnférente>: on en
troov~ro
les defcri–
ptiuns aux diltércns onicles des ares
&
m¿tiers qui s'en
fervenr; mais en gént'ral
, e·e(~
un fourneau ou
l' on
fo;t chauffú les m¿tau
r ,
p-.orles tra vailler en fui te .
11
tilut
ditlin~ocr
dans une
furg•
le maiTif de la
f •rge,
for
lc4uel 1'3tre eil placé , la cheminée, la 1uyere, 1' auge,
&c.
f/oyn. {l ·aprJs l'articlt
GRo S
S
E S
F
o R
G
E S.
FoRGES, (GRoSSES·) c'dl aioli qu"on appelle
les ufines
mi
l'oo travaille
13
mine du fer .
La manufaaure du fer, le plus nécelfaire de toos les
métoox, a été Jufqu'ici négligée. On n'a poiot eocore
cherché
a
COOOOLirC
&
fuivre une \•eine de mine;
a
lui
donoer ou 6ter les adloints néceffnires ou contraires
a
la fulioo;
&
la
fa~on
de
13
convenir en fers otiles au
public. L es foorneoox
&
les
forg•s
foot pour la p!Q–
part
a
la difpotition d'ouvriers igoorans. Le poinr u<ile
feroit done d"apprendre
a
chercher la mine, la fondre,
la conduire au point de folidité
&
de dimention qui con–
fluucnt les ditrércmes efpeces de fcr;
a
le travailler en
grand au fortir des
Jorges,
dans
les
fonderies, botteries,
&
filerres; d'otl il fe ditlriboeroit aux ditférens befoins de
la (ociété. Le fer re mue la terre; il ferme nos habita–
tions; il nous défend; il nous orne: il efl cependant aflez
~ommun
de itl)uver des gens qui regardent d'un air dé–
daigneux le fcr
&
le manufae.urier. La diflinaion que
mérirenr des manufaélures de ceu e efpece, devroit étre
particoliere: elles meuenc dons lo
fociété des mati<res
nouvelles
&
néccfTaires; il en revient au roi un produit
conlidérable,
&
3
la nation un accroilfemen t de richef–
fes égsl
a
ce qu i excede
1~
confommotion du royaume,
&
pa!Te chn l't!traoger .
Pour meure ceue partie fous les yeux, en attendant
de plus ampies connoiffances, on o fu ivi l'ordrc do tra–
vail
&
des opérations.
La prem icre regsrde les qualités du maitre, commis,
&.
princ1paux ouvriers .
La feconde, la rechcrche des minieres,
&
difpofition
des mines.
La troifieme,
la
maniere de tirer les mines.
La quatrieme, les régllmens
a
ce fuJet.
La cinquicme,
la
fa\on d'en féparer les corps étran-
gers.
La fixieme, les rc!fervoirs
&
dépenfe de l'eau.
La feptiemc , l"achat, l'dploiration, l"emploi des bois·.
L a huitieme, le fcrv icc qu'on tire de l'air.
L1 neuvieme, le foorneau pour
~ucufes
&
pour mar-
chandifes.
La dixieme, la
Jorge .
La on'Zicme , la funderie.
La do
ozieme, lo bouerie .
La trei"
z.icme, la
ti
lerie .
On n'encreprrnd po1 de détailler choque
forg•
en par–
ticulier;
il
n'efl qudlio n que d'onc ddeription
g~nérale
d'un travail fufceptible de mod1ticociom, fuivant les cir–
conOances parricu lieres.
A
R T 1 eL E
l.
DN maítrc.
La probiré
&
l'honneur
foot \es premieres chofe; que cout hommc, daos coutes
forres d'étars, ne doit J3mais perdre de vOe. Dans les
forgts,
le danger efl prochain. Communément au mi–
lito des campagnes, foovent
a
u milieo des bois, nécef–
fairement envirnnné d"un grand nombre d'ouvriers
&
domefliques; il faut veiller pour
fe garantir des vices
qo'engendrent la folitude, la grotliereté des ouvriers, le
m aniement de l'argent .
Soyez bon vol!in, confrere fans jaloufie, ami avec
dikeroement; fa ites vos achats
&
vos ventes fans men–
fonge; veodez vos denrées en bon citoyen; diflribuez
vorre argent en bon
~cono
me; veillez ao cravail: faites
VOl fourniturcs de bonne heore; ne latlfez pas manqoer
votre caiffe .
JI
fau t
a
un maitre de
Jorgu
la connoiffance de fon
!tat, de la Cont é de l'ordre,
&
de l'argen t . Comme le
gouvernemeot d'one
f org"
s'étend
11
beaucoup d'objets
dilféreos, un petit détail ti:ra voir
les
foios
&
les démar–
ches qu'il demande.
Vous propoftz-vous de bfi tir, acheter, ou prendre
~
bail uoe
f org•?
Combinez vocre fanté, votre argent, avec
la connoillance du <errein, des héritages voilios, du cours
d:eao, des bois, des minos, de la qualité do fer, do dé–
btt: votla le prcmier pas .
J
e dis
'IJotr< ftmtl,
par le
era
vail attaché
a
cet étnr ,
'IJO<rt argn11,
pour ne pas uop cntreprendre :
la &onno,J–
Tome f/11.
FOR
113
Janu du eurún
&
des h<r;eagu 'IJoi/ins,
tatH pour
la dépenfe
&
la
lolidité de la conflrua ion, que puur
le daoger de fe J<tter dans des dédommagem ens;
dt<
&ourJ d'tall,
pour lui oppofer une force copable de la
retenir, ménsger des forties pour l'excédent,
&
de;
r~fervoirs poor le néceflairc:
da buis,
tant d'affo üages
qu'en traite, pour favoir fur quoi
\'OO!t
pou\'e'¿
compttr:
la connoiffa1ue dfJ mintJ, ltnr traite, le:tr produit, /a
'!""¡;~¡
du fer, le débit.
- Déterminé fur ceue premierc combinoi(on, ne per–
de?; point de tems
3
faire les apprétl néce!Toiros . Les
bois veulent c<tre coupés dons un certain
tems, d'une
ccrtaine mefure, féchés, dreffés; cuits, hébergés dans
certaines foifons. Le travail des mines doit ccre luivi avec
)a meme exaaitude: i'intel!igence doit fur·tOUt s'eierccr
au foornenu
&
a
la
Jorg•,
qu'll faot pour cela bien con–
nohre. La vente des fers, ainli que des autre, parties,
confine en trois chofes;
a
qui, combien,
&
comment.
]e
veox dire, connoitre les marchands: pour ne poinr
expofer
fa
forcune; la valeur des chofes
clt
des
tems ,
pour ne poinr étre la dope;
&
prendre g-orde
a
fes en–
gagemens, qu'on doit remplir en qoontité, qualité, tems,
&
lieu,
&
au><
pay~mens
qui doivent
elle
cumbinés
avec le coorant des atfaires, afio que la caifle ne manque
pas .
Une bonne réputatioo, ce qu'en terme d'ort on
ar–
pelle
bon cridh,
efl bien nécelfnire: elle vous donne '"
choix daos le< ouvriers, la préféreoce dans les bois des
feigneors, fouvent dans les ulines qoi leor appartiennent.
Vous aurez ce crédit parmi
les ouvriers, par l'égalité
entre
c~ox
de la meme valeur, le retranchement fans
retoor
&
avec éclat des vitieux, la tidélité daos les com–
ptes
&
payemens; vous \'acquerrez des marchands, par
le foio de remplir vos traités: vos voilins de quelque
état qo'ils foient, ne pourront vous \e refufer, par l"ha–
birude oii vous les aurez mis de vous voir remplir vo–
tre Jravail fans ofleotation
&
f.1ns détour.
JI
y
a cntr'autres uois ouvriers ausquels i·l ne fau t
donner fa coo6ance qu'apres les avoir bien connus; le
charbonnier , le f<>ndeur ,
&
le morteleor . Commenc
joger de
leurs talen s, fi on ignore le trav ail du char–
bon, de la fon te ,
&
du fer?
Voytz. les articles
FE R
é!f
CHARDON.
Quelquefois une alfaire etl trop contidérable par les
fonds qu' elle demande; c'efl le cas de choifir un ou
plofieors affuciés . Les fociétés bien
compoft:~es
font le
nerf
1
le fofltien, l'agrément du commercc: mais onus
voyons n\ille exemples funeOes des fnciétés ou plufieors
gooverneot les
memes
p:trtie~ ,
pollr
une qui finit en
paix. Cnmment trouver daos plu(ieurs perfonnes la mé–
me exaél:itode, pour ne pas dire fidélité? Dons le cas
de (ociété, parrage• l'alfaire;
&
que chacun régitfe une
partie pour fon compre.
11
y
a des
Jorges
auxquels font joints des domaioes qoi
fourniffent beaucoup de denrées: nous voyons auiTi de5
maftres qui en achetent
pOllf
remcttre 3 leurs
ouvrirn;
ce~r.<
qui le font dans \'idée d'cntrctcnir l'abondance
&
le bon marché, font bien; mais le droit de
gordc
&
de déchet décele un peu !'envíe de gagner.
11
e!t
com–
mon que ceux qui fournilfent des denrées perdcnt par
la more ou la fuitc des ouvriers: ne pourroit·on paseo
foup\onner la raifon
&
la ponilion?
]e
ne puis
fin ir
les quolités d'on ma1tre de
furg.s,
fans faire remarquer que celles de fa femme font d!eo –
tielles
ii
cet érat ,
&
en fonc Couvent le bien ou le mal.
Si la pais
&
l'ordre ne regneot pas daos l'intéricur de
la maifon, il e(t impotlible de réuiTir. La paix deman–
de de bonrn:s m reu rs, de la douccur' de la rimplicité ,
de 1' ordre , de 1' intelligence , du travail , du boo
e–
xemple.
D a rommh
.
Avoir une tidélité
a
toute épreuve; fe
connoitre bien en bois , en mines; mieux aux ex ploi–
tations, au cravail des
f org•s
&
fourneaux; vitircr fou–
vem les denrées, les domefliques,
lci
écuries , le> che–
vaux, les haroois, favoir ten ir le s
livrts,
&
rendre
conl–
pte de fon rnrvail. Pour tout dire, il faut qu'un com–
mis foic en état de remplacer un maltre . Cnmment e-
fpérer de trouver un pyeil homme ?
.
.
Vous aurez plus aifémenr pour
le fa1t des mmes un
principal ouvrier, qui content d'on.e
~oy;nne r~tri~~tion
vous rendra compre du uavatl; 11
taut qu 1!
lmt
hom~1e
con no, auquel vous donniez !'autoricé néceffai–
re ·
&
vous veillerez qo'il n'en prenne au· dela.
P ou r les bois , élevcz vous-méme un domeOique en
qui vous déctwvrirez quclques difpolitions. Une condi–
tion avantageufc emr•tient les gens dans le bien. Si le
m·aitrc fait fes payemeos,
&
qu'il ait des yeox. un peu
f>
clair