FDR
Germnin·des-Prés , on rrouve une donation faite a ce
rnooafiere de
1~
forét d'<atl,
depuis le pont de Paris
JUfqu'au
rC.
de Sevre,
&
de la
forit
des poiJfons de la
riviere: ainfi la conceffion de
forie
étoit également
la
permillion de pecher,
&
d'abattre du bois. C'ell fans
doute de-Jil qu'on n'a établi qu'une meme jurifdiétion
pour les eaux
&
forétJ
.
On appelloit auffi
dr•;e dt forlt
le droit qu'avoit le
feigoeur d'empécher qu'on ne coupat du bois daos fa
fmaie,
&
qu'oo oe pechar dans fa riviere.
Les cofitumes d' AnJOU, Maine,
&
Poirou , meuent
la
forie
au nombre des marques de droite baronie: ces
coGtumes entendent par
forét
un grand bois ou le fei–
gncur a le droit de chafie défcnfable auK groffes beres.
Selon ces coOtumes , il
faut erre au moios chatelain
pour avoir droit de
forit,
ou en avoir joüi par une
Jongue po(feffion .
Les
foritJ,
auffi-bien que les eaux, ont mérité l'at–
~ention
des Jois
&
des ordonnances;
&
nos rois ont é–
t>bli différ<ns
tribunaux pour la confervation tant
1!:le
leurs
foritJ
que de celles des particuliers ; tels que des
tables de rnarbre des maitrifes particulieres, des gruries.
JI
y a auffi des officiers particuliers pour les eaux
&
forétr ;
favoir les grands-maitres , qui ont fuccédé au
grand forefiier , les maitres particuliers, des gruyert,
verdicrs, des foreniers,
&
autres.
Les ordonoances anciennes
&
nouvelles,
&
íingulie–
rement celle de
1669,
contiennent plufieurs réglemens
pour la police des
foritJ
du roi par rapport
i
la com–
pétence des jug.s en matiere d'eaux
&
forttJ
,
poor
l'affiette, balivage, martclage,
&
vente des bois , les
recollemens , vente des chablis
&
menus marchés; les
ventes
&
adjudications des panages , glandées,
&
pai(–
(ons; les droits de paturage
&
panage; les chauffages ,
&
autres ufages du bois, taur
~
batir qu'a réparer; pour
)<S
bois a batir _pour les maifons royales
&
botimens de
mer ; pour les
foritJ,
bois
&
garennes tenus
~
rirre de
doüaire, conceffion, engagement
&
uíufruir; les bois
en grurie, grairie , riers,
&
danger ; ceux appartenans
~u
x
eccléíialliques
&
gens de main marre, communau–
tés d'habitans,
&
aux particuliers; pour les routes
&
chemins royaux es
forétJ
;
la chaffe dans les bois
&
fo–
rhJ;
en fin pour les peines, amendes, rdlirurioos, dom–
mages, intérets
&
confifcations.
f/oytz
E A o
x
E
T
FoRtrs, Bots, CHASSE,&<-
En r\ngleterre , Jorfque le roi établit quelque nou–
velle
forit,
on ordonne que quelques terres feront com–
prifes daos une
f•ret
4éjil
(ubfifiante : on appelle cela
t><[or<fltr cer t.rreJ
.
Voyez
DE
S E N FORESTE R
&
ENFORESTER.
(A)
F
oRe T.
HE
Re
y
N
1
1!' (
Glog.
)
en latin
h<rún;a
fylva,
valle
[oree
de la Germanie, dont les ancicns par–
lenr beaucoup ,
&
qu'ils imaginoient traverfer toute la
Celtique. Plufieurs auteurs frappés de ce préJugé, pré–
lendent que les
forétr
nombreu(es que l'on voit aujour–
d'h~i
en Allemagne,
(ont
des renes difperfés de la va–
fle
forét Her.ynimne:
mais
il
faut remarquer ici que
les anciens fe font rrompés, quand ils ont
crC.
que le
mot
hartz
éroit le nom particulier d'une
forét;
au Jieu
que ce terme ne dé!ignoit que ce que déflgne celui de
furlt
en
général . Le mot
ardm,
d"ou s·en formé ce–
lui
d'ArdmneJ,
&
qui n'e(l qu'une corruption de
hartz.,
di
pareillement un terme générique qui fignifie route
fo–
rit
fans dininélion . Aufli Pompnnius Mela, Pline,
&
Céfar
(e
font abu(és daos Jeurs de(criptions de la
foril
Hercynúnne.
Elle
a,
dit Céfat ,
12
JOUrnées de lar–
geur;
&
perfonne, aJOllte• t-il, n'en a trouvé le bout,
quoiqu'il ait marché 6o JOUrs.
A
l'égard des m onra–
gnes
d"Her.yni•,
répandues daos toute la Germanie ,
c'dl pareillemenr une chimere des anciens, qui a la
me–
me erreur pour fondement. D iodore de Sicile, par e–
Iemple,
Nv.
V
ch.
xxj.
regarde les montagnes
d'H<r–
cynie
corr¡me
les plus hautes de
toute l'Europe ; les
avance JUfqu'a J'Océan;
&
les borne de plufieurs iles,
dont
la plus conlidérable en , feloo lui , la Bretagne .
(D.
J.)
F o R
D.r-
N
o t RE, (
Glog. )
grande
forit
ou grand
pays d'AIIemagne, appellé par les Romainsfy/va
Mar–
l~ana.
Elle en daos le cercle de Soüabe, entre le comré
de Fur(lemberg
&
le duché de
W~rtetnberg;
elle a vers
l'oriem, le Brifgaw;
&
l'Ortoaw, vers le couchant: on
lui a donné en ali<mand le nom de
Scbywartz.-Wald,
c'ell-a-dirc
forét no;re'
a caufe de l'épaiffeur de fes bois.
Elle
s'étendoir autrefois ¡u(qu'au Rhin;
&
les vdles de
Rtnfcld, de S.ckingen, de Lauffem bourg,
&
de Valds–
but' ne fe nomment les quatre
va/o foref¡;eru'
que
paree qu'elles étoient renfermées dans
la
fortt-nojr<.
FOR
III
Cctte
forlt
faifoit anciennement portian de la
forét
Her–
cynie, comme on le ¡uge par le nom du village de
ller–
úngm,
proche du bourg de \Valdfée. Peucer
&
aurres
croyent que c'e(l le pays que f>rolomée appelle
¡,
d<{<rt
deJ H elvlt;,"'.
Quoi qu'il en foit , ce pays eíl plein
de mnntagnes, qui s'avanccnt JU(qu'au Brifgaw. Ces
montagnes font couvenes de grsnds arbres, (ur-tout de
pins;
&
les vallées font feulement fertiles en paturages.
On prétend que le rerroir gate les femences; a-moins
qu'on n'ait [o;n de le
br~ler
auparavant.
Voy.
le Nv.
lll.
¿,
Rhénaous ,
rer. germ nov. anúq.
(
D
'J.)
• follE T,
f.
m. (
ArtJ m;cbaniq.)
Les ouvriers en
fer
fonr eux-m€mes Jeurs
foretJ.
S'il arrive au
fortt
d'un horloger de fe catTer, il en refair la pointe! il la fait
rougir :\
la chaDdelle,
&
il la trcmpe daos le futf: quand
elle e(l rrempée,
iJ
a recuir
a
la ftammc de la chan–
del le.
c·en
en
général un outil d'acier dont on fe fert pour
percer des trous daos des fub(lances dures : d'ou
1'
on
voit que
f.1
groffeur
&
la forme de fa pointe varieAt felon
le corps
~
percer;
&
la grandeur du rrou.
JI
faur y difiinguer trois parties; une des extrémités
ordinairement aigue'
&
roujours tranchante' qu'on appel–
Je la
po;ntt;
le milieu' qui en renflé
&
plat;
&
la queue,
qui efi arrondie.
Les S crruriers en ont de
9
a
10
pouces de long; ils
s'en
(ervent pour percer
a
froid
toutes
les pieces qui
n'ont pO l'ctre
~
c
haud: ils ont la pointe aigue
&
a
deux bifeaux rrancl
¡a.lS.
La rrempe du
fo
r.tvarie felon la matiere
3
percer:
on en fait
la poiore droite pour le fcr; en langue de
fe rpen t, pour le cuivre.
On a¡ u(le au milieu du
[or<l,
fur fa partie rcnfl éc
&
plate. une efpece de poulie
i!
gouttiere, qu'on nppelle
une
bo;te:
c'e(l daos la gouttiere de cette poulie qu'eíl
re~ue
la corde de !'are qui fair
tourner le
fu'"t ,
foit
avec la paleue ou le plafiron, (oir avec
la nnchine :\
forer.
f/oyrz. l'article
F
O
R E R ; &
dan1 les art;cla
¡;,;vanJ,
des exemples
&
des ufages des
foretJ.
• F
o
R E T ,
oJ<t;¡ d' Arqueblljier
.
L es
for<tJ
des
t\
r–
quebufiers font de perirs morceaux d"acior trempés, de
la Jongueur de deux o u trois pouces, atTtz meaus, dont
un des bouts e(l fort aigu
&
tranchat~t:
ces ouvriers en
onr de plats, de ronds,
&
3
grains d'orge; ils s'en fervent
pour former des trous daos des pieces de fer, en cette
fotte : ils patTent le
foru
au milieu de la boite,
&
J'af–
fu¡ettitTeor dedans; enCuite ils meuent le bout qui n'eíl
point aigu daos un trou du plafiron, préfentent la pointe
fur
le fer qu'ils veulent percer;
&
puis avec l'archet
dont la corde entoure la boite, ils font rourner le
[oree ,
qui perce la piece de fer en fort peu de tems.
• F
oRE T E
N
no t
s,
atlúl
d'An¡ueb~tficr,
c'en une
efpece de poin<;on' long de
6
a
8
pouces , forr meou'
&
un peu piar, emmanché comrne
~>ne
lime, aigu par
la pointc, avec Jequelles Arquebuliers percent des
p~tits
trous dans le bois des fuíils, pour
y
pofer les gouptlles
qui patTent daos les renons du canal,
&
qui l'anache
fur le bois.
F
oRE T, (
Bijolltier.)
efi
un
innrument de fcr long
&
aigu par un bout, qui
a
quelquefois plufieurs carnes
tranchantes, ayant
~
l'autre eurémité un cuiv rot.
f/oy•z
CotvRoT.
Les
for<tJ
ont différentes formes,
felon
les ufages
auxquels ils font deninés; Jeur tranchant fait quelquefois
le demi-cerclc, o u bien il en exaétement plat,
&
con–
tinue d'un angle
a
l'autrc: on fe fert de ceux de cet–
re forme pour forer les goupilles daos les charnicres de
tabatieFeS, ou bien encore il forme le chev roo. L"ou–
vrier intelligent leur donne la forme la plus couvcna–
ble au befoin qu'il en a: mais
la condition eller.tielle
de !OUt boo
foret,
en d'etre bien évuidé,
&
d'une trem–
pe
ni trop feche ni trop molle .
F
oRE
T,
outil dont la plOpart des art;fi•s qui tra•
vaillent
les méraux,
Ce
fervent pour
perccr
des trous;
c'en uoe longue branche d'acier,
A B, ( v_oya. noJ P
/~n
che! d'Horloger;e)
dont une des exrrém1tés,
B
,
qu on
nom me la
muhe
en trempée
&
un peu revcnue. Cene
:neche eíl applarle
&
tranchante par les deux cótés qui
forment l'angle
B;
J'autre exrré"mité du
foret
eil poin–
tue en
~,
&
porto un cuivrot
A,
fur Jeque) pa!fe la
co1de de l'arcbet.
Pour s'cn fervir, on met un archet fur le cuivrot
A;
on place
la pnintc
P
dans une caviré qui, pour
l'ordinaire, en au córé
de
la mkhoire de
1'
étau: on
appuye la piece
:l
perccr contre la meche
B;
&
on tour–
oc le
foret
au moyen de l'nrchet, apri:s avoir mis de
l'huile en
B
&
en
P.
L'buile que l'on met
a
ln
me-
che