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I06
FOR
<lécrire
a
cette brsnche un demi-cercle , en
la faifant
pafier en córé oppofé par le deífos
03
par le de(Jous,
fuivant qu'il
y
aura moins de rélifla¡¡ce. Un aide doit
fot1tenir cette branche. L'opérateur inuoduit la fecon–
de par le me me endroit que la premiere;
&
lorfqu'elle
dl
a
une égale profondeur, on les croife pour les join–
dre folidement par le mayeo de l'axe
&
de la piece
a
couli(fe deflinés
a
cet uf.1ge.
Lorfque la
tete cl1 bien failic, il faut en faire l'ex–
tra8ion: premierement
i1
faut rirer vers le bas pour fai–
re defcendre la
t~te
dans le vagin;
&
lorfqu'elle y efl
defcendue prefqu' enrieremenr, on doir tirer horifonra–
lement;
&
fur la fin il fa m relever les mairrs. Ces rrois
moul'emens font indiqués par la dire8ion du chemin
que la rete doit parcourir depuis le détroir du baffin
jnfqu'au dehors de la vulve. Mais ourre ces rnouve–
mens principaux il faur encare, pour facilirer l'opéra–
tion, en faire de petirs en rous feos peodant tour le
tems de l'etuaaion.
/
Mais lorfque la face de
l'enf~nt
efl rournée en-def–
fus,
il
eft rare, po
ur ne pas dire impoí!ible , fuivant
M. Levrer, que le
forc.pJdroir pui!fe faifir
la tete,
paree que fes branc
hes foordirigées vers la fa illie de
]'os facrum; enforte que lorfqu'oo croit tenir avec cer
ioflrument la
t ~1c
daos l'un de fes diamerrcs, on ne
tient qn'unc portian de fa circooférence pres du cou;
d~
maniere qu'il 'efl alors abfolument irnpoffible d'en
faire l'eura8ion, paree que l'inflrnmeot ' · faotc d'une
prife convenable, s'échappe entre la tete de l'enfant
&
le retlum de la mere. Ce defaur de [occes a fuggéré
a
M. L evret uue corre8ion du
(orcepJ:
il
a donné
:l
fes branches une courbure, au m oyen de laquclle on
peor flifir
la
rere de
1'
enfahr au-de!Tus des os pubis.
Poyez Plan:
XV.
fig.
2 .
Er comme ce oouveau
forcepJ
peur fcrvir dans tous les
~as,
M. L ev rer a proferir le
droit de fa pratique. U o homme iotelligcor feo tira afTe'Z
la précaution que la courbure exige pour l'introduél:ion
de l'inflrument,
&
daus les mouvemens pour l'exrra–
él:ioo de la tére . Le
forcepJ
courbe peur auffi érre d'un
grand fecours pour exrraire
la rete d'un eofant reflée
daos la
--Q"~atrice
&
fépar~e
do corps .
En géoeral on oe doir fe fervir du
forcep¡
que dans
les cas ou il efl
impoffible que la r€re Corte du cou–
ronnemenr fans fon fecours : ainfi
il oe doit avoir lieu
que quand la rete y efl fi
ferrée qu'elle peor erre dite
enclavée. On pourroit quelquefois prévenir ces encla–
vemens par des maoceuvres parriculieres dirigées avec
iotdligence, dilféremrnenr fuivanr les cas: par exemple,
quaod le vifage de
l'enfant fe préfeore avec le rnentoo
ou le front coorre l'os pubis, oo e(faye de faire remoo–
ter l'eotant affe¡ hnur pour que la tete fe préfenrc di–
re8emeor au paifage. Si l'oo ne peur
y
réullir, il fem–
blc d' abord qu'il o'y auroir poinr d'autre mayeo que
de recourir au
forcepr;
cepeodaot on parviem
a
faire
defceodre aifémem
le front daos le vagin, en faifant
m ettre la femme fur
les genoux
&
les coudes,
&
en
appliquanr daos cerre poflure une main fur le pubis.
11
y a des cas o!,l
il
fuffiroir pour déclaver la rete
d'un enfant, d'introduire entre elles
&
les parries de la
m ere qui s'oppof<nt
a
la forrie de l'eofanr' un inflru- .
ment fair en lev ier. Te! efl le fameux inllrument de Roon–
huifcn, qui a été
!i
long-rems un fecrer en Rollande,
ou l'on afsure que ce célebre praticien rerminoir prefque
tous les accouchemeos laborieux par ce moyen fi fim–
ple,
P'oyez PI.
XV.
fig .
3· 11 parolr qu'on peut dé–
gager avanrageufement par ce levier la rete retenue par
]'os pubis, ou la tére qui daos une difpofition oblique
de la marrice arc-bouteroir comre une des
rnbérofirés
de !'os ifclliou.
P'oyn
fur
l'ufagc des
forcepr'
res ou–
vrages de M. Levret
&
ceux de M. Smellié , accou–
cheurs
a
Paris
&
a
Londres; la matiere
y
efl rrairée d'uoe"–
maniere trcs-inflru8ive, tomes les difficulrés
y
fo,nr é–
c laircies; l'expérience
&
la
théorie s'y pretenr un ap–
pui muruel.
(Y)
*
F.O R CE R,
v.
aa. (
Gramm.)
ce mor pris au
fimple a un grand nombre d'acceptions différeores . C'ell
filrmonrer une rélinauce par un emploi violenr des for:
ces du corps: c'efl ainfi qu'oo
force
une porte, un re–
tranchemeor,
&c. Forcer ttn cerf,
c'efl l'épuifer par une
longue pourfuite, afio de le prendre vif. On
force une
cli
ou
rme farttre,
quand on en dérange par effon le
méchanifme . On
force de vpi/eJ, de rameJ,
en les mul–
tipliant aurant qu'il efl poffible pour augmenter la v[–
te!fe d'un batimenr . On
force
J
la pattme, att billard,
a
beaucollp de jeux de cette nature'
en déployanr
:l
un
coup toute
ro.
force. On
force
J
un jm de carteJ,
en
obligeanr
ccrr~ioes
carres
¡¡
paro!tre, ou un joijeur
a
FOR
joüer en certaio<S circooflances déterminées .
Forcer
fe
dit au figuré d'une dérermioation de la volonté par des
morifs qui donnenr quelque chagrín,
&
fans lefquels elle
fo feroir aurremenr dérermiuée,
JI
me forccra r¡uelques
jottrJ, par le troNble 'lu'il me caufe
1
tl
luí parler du–
rement. Forcer fon ejprit, fon g lnie, {on tale
m,
c'ell
s'appliquer
a
des chafes pour lelqudles on n'eroit poim
né. Un flyle efl
ford
par une tingulariré de conflru-
8ioos ou d'expreffions qui a peine l'aureur,
&
qui
peinele leél'eur.
Forcer la recettt,
c'ell paífer en receue
pl.usqu'on n'a re¡¡:t1.
P'oyn danr leJ articles ftúvans
d'a
urresacceprions du méme mot .
F
ORe
E
R U N
CHE
V
11 L,
(lffanége)
c'ofl en outrer
l'exercice; c'efl le furmener ; c'efl l'ertrapa(fer; c'efl e–
xiger de lui des aaions au-de!fos de fa capacité
&
de
fes forces; c'ell le follicirer encare duremeot
&
rigou–
reufemeor
a
des mouvemens doot l'exécution ne lui coa–
te ou ne lui cft impoffible, que paree que le moment
ou on l'y invite efl précifément l'inflant ou fes mem–
bres oe fonr en aucune maniere difpofés
a
l'a8ion á
Ja–
quelle oo voudroit le conduire .
floyez
TE
M
s.
(e)
F
oRe E R L 11 M 11 1 N, (
Manége)
c'efl de la part
de !'animal en
fuir non-feulement
1'
obéiiTaoce, mais
chercher
a
fe foufiraire eorieremem
a
fes effets'
&
en
vaincre réellernent la pui!Tancc.
Cette a8ion peur erre placée au rang des plus dan–
gereufes défenfes, fur-rout lorfque le cheval eo a con–
rraété l'habirudc .
La trap grande fenli bilité d'une bouche importunée
&
rnéme offenfée, une fujérion ou exceílive ou rrop
conflante, des enrreprifes peu réfiéchies
&
an-de(Tus des
forces
&
de la capacité de !'animal'
110
caraaere
&
une
nature rébelle, des fentimeos rigoureux, mérirés en ap–
parence' mais plus propres
¡¡
irriter
&
a
rév olrer qu'a
· produire un changemenr qu'on ne devoir aueudre que
de la parience
'&
de la douceur ; telles fonr les cauCes
ordinaires du vice donr il s'agit .
Tour che val qui
force
la
main,
úre communémenr
on en s' eocapuchonnant, ou en roidilfanr le con
&
en
portant au vent.
Ce!oi qui s'arme peche le plus fouveJH par le défaut
de legereré·, par le défnut de bouche, par la mauvsife
conformarion de
[on
devane preique ro-Gjours foible , bas '
&
chargé;
&
celui qui porte au .venr, par la rrop grande
délicare[fe des parries expofées
a
l'impreffioo du mors,
Ce n'efl pas daos une allure extrememem prompte
&
prelfée que l'uo
&
l'autre
forceront la main;
il
efl me–
me a(fe7. rare que daos l'a8ioo du pas
il
tacheor de fe
rédimer ainfi de toute comraime; mais le rror
&
le galop
femblent leur en facilirer plus particuliere ment les moyens.
Toares les
le¡¡:oos .que ¡' ai prcfcrires en parlanr du
che val qui fuit avec fougue
&
avec impéruoliré, mal–
gré les efft>rrs que l'on fair pour le retenir,
voy.
E
M–
PoR TE R
(
r') tous les príncipes que j'ai érablis rela–
tivemem
a
celui qui
'arme'
vuye.:::
E
N
e
11
p
u
eH
o
N–
N E R
Cs')
&
relarivement
a
des bouches égarées
(
vo-
.
yez
E
G
11 R
e'
E )
doivenr erre
ici mis en ufage pour
corriger !'animal de cette défenfe .
Je ne confeillerai poinr de recourir,
a
l'exemple de
quelques écuyers'
a
toutes les voies de rigueur' de fol–
licirer des chévaux vifs
&
vigoureux
a
des courfes lon–
gues
&
furieofes, de les pou(fer julqu'a perte d'haleine
de les cxrrapa!Ter enrre des piliers ou vis-a-vis d'uo mu:
quelconque, de leur lier les teflicules avcc un roban de
laine ou de foie auqoel on a pratiqué un uoeud coulaor
&
de tirer ce meme ruban avec force au moindre
mou~
vement qui aononce leur defobéi!fnoce,
&c.
de pnreils
précepres, doot l'eiécution efl infioimeur périlleufe, íont
écrirs, il efl vrai, daos des ouvragcs qui onr ¡oüi de
la plus grande réputarion, mais ils ne fauroienr en
im–
pofer qu'a des hommes dépourvus de route lumiere,
&
ils confirment ceux qui foor éclairés dans la perfuafion
ou ils font que le plus beau nom n'efl fouveut dO qu'a
la
forrune de celui qui
l'acquiert,
&
qu·~
l'aveugle–
ment d'une mulrirude d'ignorans qui décident.
Les feules reiTources que fe permer un vérirable mai–
tre, font celles qui émanenr du ·food de l'arr, que
le
raifonnement fuggere,
&
dont l'espérience garantit rot1-
jours le fucces .
Nul cheval ne peut
forcer la main,
fi
elle n'efl daos
une cerraine oppofition avec fa bouche: aiufi une main •
extri:mement legere'
&
qui
a
peine imprimera fur cette
partie une forte d'appui ' ue fournira cerrainemenr
a
!'a–
nimal aucun prérexre
a
la <éliflance. Je convicndrai
oéanmoins que le vice donr il efl queflioo peor erre
rellement enraciné, que le cheval qui oe fe feotira·, poor
ainíi dire, ni captivé ni rerenu ¡irofitera peur-erre de
l'e·
fpe-