FOR
Jois; qui coulant foqs la tcrre, quoique quelquefois af–
fá
~ranquilkrnent,
rnais pcndant des !iecles, ronge
&
en<ra!ne des pJrties de mine qu'elle met
ii
décou verr;
ou qui apri:> s'etre excavé un baffin plu grnnd, f.1it pcr–
dre l'équilibre
:l
la
'oilte,
&
occafionne un effondrc–
ment _ L'air exrérieu( en dépofam, le feu en fo01cvanr,
donneot auffi lieu
~
la découvene de matieres nouvci–
Jes.
Si l'on rencontre quelques parties de mine, la premiere
attenrion efl de bien examiner
fi
ce ne fonr point des
mines accidcntelles; en luíte voir
li par la forme du ter–
rein elles peuvent e<rc veoues de loin; lcur figure' la
matiere qui les accompagnc, doivent vous decider _Si
vous prévoye7. qu'elles ne foient pa< venues de
loin ,
faites une ouvenure proche
le premier enfoncemcnt ,
&
du cené du nord; pour en regler la profondcur, vo–
-yez
q
la couche des pierres
&
d<S antres matieres in–
dique quelque dérangement; poulfn tant que vous au–
rez lieu d'en
foup~onner
un, puifque nous difons que.
ces parties de mine doivent venir d'une éruption ou d'u–
ne excavation, quoique
tout paro lfe prefquc
rempli :
mais quand vous trouvern les chofes gi(Jantes dans nn
état natutel, fans
rencontrer ni l'eCpece de glaifc qui
sccornpagne ordinairement la mine, ni aucunes panies
de mine rnelées avec les pierres ou autres matieres' a.
bandonnez le tra vail , du moins daos nos contrées.
Pour trouver la miniere dont l'eau aura entralné des
artic>, repréfentez-vou; par l'infpeélion du terrein, le
cours que l'eau a dO faire naturellemem: daos un coude
vous en
trouvere~
de l'emalfée, mais
fe ion la pofition
conforme 2 l'angle qu'a décrit l'eau; conclue1. des cou–
ches de difi'érentes marieres, que ce n'efl qu'une allu–
vion ; fui
vez
,
&
de teros en cems vous
rencontrerez.
de petits puits remplis de
min~s m~lées
avec d'autre ma–
tiere; plus loin des amas plus gros ;
&
a
la fin'
&
fur–
tout par l'ínfpeélion des lieux, vous dé(erminere'l. de que!
c()té vient
l'écoulemem, ou lequel a aOuyé l'écoule–
menr. Arrivé
:l
ce poinr, ne vous fla1e1- encare de rien:
l'eau a peut-etre cntrainé
toute la veine de mine, ou
la partic qui re!le fe trouvera défendue par des rochers,
ou englourie daos les eaux.
Ces
obfervations au moins
vous mettronr
il
l'abri d'un travail
inutile ou mal en–
tendu.
Dans le cas ou vous aurez licu d'efpérer que vous
eres atrivé
a
la miniere,
&
qu'elle peut erre ouverte
f•ns trap grauds frais, employe1- d'abord
la 'fonde; fi
elle ne fuffit ou ne convient pas, il ne faut pas héliter
de travailler plus haut; en tirant au uord, que le dé–
rangement que vous entrevoye'l. : ne faites d'abord qu'
un trou cylindrique; un tour enleve les déblais: examine?–
(j
vous eles bien au-delTu> des eaux; avec deux bons
ouvriers, en peu de tem<
&
fam grande dépenfe, vous
devez rrouver la mine. Enlevc1. le matin les eaux que
la fuinte de la terre aura raOemblées pendanr la nuit .
Si l'excavat ion vous occafionne une plus grande aban–
dance d'eaux, vous trouverez
a
la traite des mines, la
fa~on
de vous en débarralfer _
La recherche que nos befoins nous font faire de tou–
tes e(pec.s dc matieres, a quolquefcis fait découvrir des
mines de fer; mais on en a plus communément l'obli–
gation
a
la rellemblance d'un terrein qu'on voit' qu'a
ce luí ou il y a dé¡:l des minieres ouvcnes: mais puur
cela il faut des yenx accotuumés
&
intelligens.
De-13 on peut conclure que l'incertitude
&
la dépen–
fe de pareilles
recherches , doivent engager un maltre
qui veut prendre une
Jorge,
a
bien favoir ou il trouve–
ra des mines.
je
conleillerai toO,ours los tenrativcs fai–
tes avec réflexioo; mais elles ne doivent alkr qu'au
mieux de la chofe. ReuffirTez·vous, vous éres récom–
penfé; oe réuffilfez-vous pas, vous avez rccours aux
miniercs, fur leíquelles vous dcvie7. compter.
Comme il feroit avantageux pour la fociété, que les
traces de mines fuileot fuivies quand on les découvre,
&
que l'oo prlt des précautioos pour qu'on pi\t roll¡ours
les retrouvor, le plus expédient feroit que
les maltres
de
forgei
tilknr routes
les tentatives convenables fclon
une grande probabilité,
&
que fur leurs mérnoires les
feigneurs fi!Tent
les tentatives cofitcufes : mnis ou trou–
ver un maitie de
Jorge
qui pcnfe au bien public,
&
un f'eigneur qui teme un bien
a
venir?
Nous devons tofi¡ours
c~re
éwnoés de voir en com–
bieu de
fa~ons
la nature s'ell diverfifiée daos la pnrtie
des mines de fer. Saos entrer daos le détail des varié–
tés infinies qui nairfent des dificrens alliages, nous cher–
cherons
a
nous en faire une diOinélion par les combi–
oailons des chafes que nous y conooiilons,
&
qui peu–
veot n<)US dirigcr daoS Jeur
travail. 11
y
a des pierres
t
Tome
f/U.
FOR
115
des terres
&
du fer pur, a•cc fon phlogiflique. Les
pierres
&
le
terr•s font ou apyres, ou calcaires, ou
viucícible<. Combinez IOUtes ces
fubf\ances de
routes
les manieres pollibles avec le
f<r
pur,
&
vous aurez
autant de mines
:i
traiter diverfement.
Ces corp
;oints
a
la mine font ou rerre fe ule, ou
rerre
&
pierre égalcment; ou beaucoup de terre
&
peu
de picrre< accrochées foiblcment; moins de terrc
&
plus
de picrres liées
LrC<t~étroitement;
ou pierre
ues-foliae,
Jninte trcs-fortement a la mine. La diflance de choque
degré e(\ 1emplie d'one iofiniré de modifications, par
les différcmes cfpeces de terre, de p1erre, leur mélan–
ge, leur
adhéfio~,
leur figure: de-1:1 les différentes cou–
leurs, formes, d1fficulté a la fufioo.
La rerre qui fait ordinairemetH corps avcc une mine
propre
a
la fuli0o, e(\ communément remplie de par–
ti« calcaire< ou argilleufes; la pierre, de parties l'itre–
fcibles
&
apyres: les une>
&
les autres combin¿es fonr
tufihles.
Nous nppellons
nrbue
&
cofline,
les deux fubflan–
ce< ou fondans que oous employoos fpécialement
~
la
fufion des mines_
Vous difcernerez l'arbue du meilleur ufagc, lorfque
l'efpece d'argile, connue daos les
Jorgu
fous ce nom,
n'ell point rnélangée d'autres corps; qu'au toucher elle
efl douce; que la couleur n'en efl point d'un rouge
trop foocé; que pétrie avcc peu d'eau elle devient bien
compaéle
feche
a
l'ombre fans crevarre,
&
rértfle long–
tems au
f~u.
L'arbue que la charrue a
rravaill~e
efl la
plus nerveufe, la pim douce
&
huileufe, foit paree que
les plantes ont pompé une panie des fels,
foit que le
foleil
&
b
végétation ne lairfent que les panies les plus
nerveufes des engrais comrne moios propres
a
la fubli–
mation. L'amaélion des parties de cerrains fumiers la
rendent plus graOe, plus cumpaéle, plus tenue,
&
par
conféquent plus en état de réliOer au feu.
La bonne calline fe connoit aifément au microfco–
pe, par toures les porties qui en font
tranfparentes
&
propres a la calcinntion . N e vous
y
trornpe7. pas,
&
ne
prenez pas pour de
la caflinc des pierres qui porteot
des grains brillans,
&
réfléchi!Taot
la
lumiere comme
le gres . L'arbure qui, mélée
a
la mine, rélifle
)e
plus
loog-tems au feu,
&
13 cafline qui caufe le plus aJfé–
ment la fu!ion, font de la meilleure efpece; l'arbue fe
connoit
¡¡
fa vitrefcibilité; la callioe,
a
fa uature cal–
caire.
11 efl innombrable de voir cambien il y a de diver–
!ité daos l'arbue
&
daos la cafline; elle efl auffi gran–
de, que la poffibilité d'étre m¿)angée avec ditrérenres
matieres. Daos un fiecle mi tous les Arts font hono–
r6, eurichis des lumieres des favans, ne s'en uouva-1-il
point un qui daigne touroer fon
tra vail fur les rnauuf.1-
élures des fers, ou il y a tant
á
reélifier? C'efl une vieil–
le matiere toute neuve
a
traiter; ce qui feroit peut-e–
tre dé¡a arrivé, li le fer ne nai!Toit que dans le Pérou.
Que d'obligations o'auroit-on pas
a
une aoalyle des dif–
férentes mines. arbue
&
canine' qui déterm;uat exaéle–
ment les degrés de chnleur
&
de mélange? Nous iom–
mes réduits
a
oller en raronnant;
(¡
chaque pays produi–
foir également
&
féparérnent la mine, l'arbue
&
la ca–
fline , on pourroit établir par les faits connus, des re–
gles fondées fur des mélanges uniformes ou gradués.
Mais une obfervation importante, foit pour l'éclair–
cilfemenr de cet arricle, foit pour l'intelligence des mal–
tres de forge, qu'on fera daos
le cas de confu!ter;
c'efl que la nature des matieres, telles que la caflioe
&
l'arbue qu'on mele aux mines' foir pour les renJre
fulibles, foit pour donner de la qua lité aux fers, peut
varier
a
l'iofini;
&
que par conféquent
1~
feul mayeo
d'avoir des idées réelles, c'eO de prendre ces fubltan–
ces,
&
d'en fnire 1' anal yfe chimique: c'efl ainfi que
nous nous fommes afsOrés que la callioe dont on parle
daus cet aniclc eO une pierre caleaire;
&
l'arbue u?
mélange ''itrcfcible d'argille, de glaife, de terre calcal–
re,
&
d'un peu de fer.
A
R
1' _
l 11.
Maniere de tir<r ICJ minu-
N ous a–
vons dit que les corps JOÍnt>
a
1~
mine
écoi~ut
terre
feule, premiere efpece; rcrre
&
p1errc en peuiS volu–
n:es égulement,
deu~ieme; beauc?~P
de
terr~
&
peu de
p1erre accrochées fo1blcmenr, trotheme; moms de terre
&
plus de pierre liées plus érroitemenr, quarrieme; pier–
re tres-folide Jaime ui:>-fonement
:i
la mine, cinquie–
rne: ces différenres efpeces fonr ou fur
la
(i~rface,
ou
daos certaine profondeur de
la
terre ' ou tipofées
a
beaucoup d'eau-
Si elles foot proches la furface de la terre, la
traite
en efl aifée;
&
pour les trois premieres
efpe~e>,
il n'y
P
2.
a au-