II8
FOR
non
In
profoodeur de
la mine ,
fans que le prix , die
Fran~ois
1L
s' tn puirfe aucunemeOt augmenter pour
raifon de 1' utilité qui fe pnurra
tirer
a
caufe defdites
mines . H enri
11. ,
fans q)Je le6 propriétaires puiiTeot
, préteodre
&
demander autre
intér§t que la récom ·
, p.enfe des terres, foperficic ou incommodité d' icd–
"
les ,
. Le payement au tonneau tombe précifémcnt
fur la mioiere ,
&
en cela
cfl
conuaire aux droit.s du
roí;
&
le payement relatif
2
la fupcrficie efi vraimenr
le droit du propriétaire.
Avec une preuve
fi
décilive, eKaminons les abus
dans lefquels précipite cette
fa~on
de payer.
Comment s'arranger poor le poids
1
Soot- ce les mi–
nes qu'oo doit pefer? Soot- ce les terres :\ mines, fur
Jefque!les
il
y
a
uo déchet de plus de deux tiers ? Le
propriétaire fe fait payer fur les teeres :\ mines, malgré
uo arrét du confeil du
6
Septernbre
1
7~
7 ,
qui ordon–
pe que le droit de
3
f.
4
den. par quintal de mine,
ne fera lev€
a
la fortie du royaome que fur les mines
lavées & préparées; & au cas
de
fortie de mines bru–
tes &.._terres, que le droit en feta payé fur
le pié de
l'ellimatron qui en fera faite de gré
a
gré, on par eK–
perts ou gens
a
ce connoiífans ,, dont les
'parti~s
con–
viendront, ou qui feront nommés d' office par le ¡uge
de la marque des fers, auquel
!¡1
connoi!Tance en a
p.
partient,
Qui fournira les poids, mefures,
&
gens néceiTaires
pour un travail
inutil~?
Perdra-t-on un beau tems précieux pour l'approvilion–
oement d'un fourncsu' en s'amufant
a
remuer
&
pefer
un moneesu de mines?
•
En payant relativement
a
la mine, les maltees des
J orges
les
tirent
tres- fuper6ciellement; au lieu qu'ils
feroient la depenfe d'excavarion
&
d'épuifemeot, s'ils
ne payoieot que relarivemeot
a
la fupcróce du terreio.
Cette
fa~on
de
travailler leur fair boucber des tréfors,
qu'il faut des liecles
&
des dépenfes extremes pour re–
trouver.
11
feroit aifé de prouver que tel journal a produit au
propriétaire
vin~t
fois
la valeur du fonds , donr il
a
toOjq_urs la pofieffion ... Qui ofera dire que ce foit -lil
J'inten'tion
do
roi?
Le parlement de Bourgo$ne, pays ou il
y
a beau–
coup de
Jorges,
a bien
fenti 1' embarras do payement
8U
poids,
&
a pris fur lui de reodre
UO
arret contradi–
étoire qui dérermine une
tit~oo
eucore plus préjudicia–
ble aox maitres des
Jorges
,
cootre la difpolitioo de
J'
ordonnance . Le voici : ....... , maiotient le ÍlCllr
Boy•r,
&
quelques-aurres maitres de
Jorges,
qui é–
"
toient parries intervenantes, dans le droit
&
la pof–
feffion de
tirer des mines de fer dans les fonds
&
, hérirages ou
il
s'
en trouvera, en payant pour
tout
dédommagement uo fol par ronneau de mine> bru–
"
tes
&
non lavées, piJur ie payemeot defquelles les
" propriétaires des fonds
a
mines
&
les maitres des
,
Jorges (e
régleronr de gré
il
gré entre eox ; li- non
,, qu'á l'a1>t:nir les parties convieodront d'experts, poor
,. reconnoitre au pié cobe la quantité de mines brotes
&
non
lavées qui aura été tirée daos lefdits creox ;
pourquoi lefdits maitres de
forger,
oe pourrolll faire
,
aucun changemeot dans lefdits creux JOfqu'
a
ce que
,
ladite reconnoiífance ait été faite ; apres laquelle ils
,
feront tenus de re¡ euer daos
lefdits creux
les terres
, qui en auroo r été l irées , ·apees que toute la mine tn
,
aura éré enlevée ; faof ausdits propriétaires des fonds
, d'achever
d~
re rnplir lefdits creux,
&
de remeure
,, leurs bérirages en culture, fans que les mairres des
,
Jorgts
poi!fent Ctre reous
a
aucon dédornmagement
,
foit
de
rétabliíTement en état de culrure,
o
u par
non~
, JOÜÍIÍaoce des fonds, que le fol par tonneau de mines
, brotes
&
non lavées; fans cepeodant qu'il leer foit
" permis de pré¡odicier
a
la culture des !erres " .
Dans cct arrt"t on a perdu de
v!le r
0 •
que les mi–
nieres apparrieonent au roi .
;¡.
0 .
Que l'arret du coofeil do
6
Septernbre
172
7
dé–
cide que les droits du roí ne feroot payés qnc fur les
mtaes cenfées lovées : peut-on efpérer qoe des parricu–
liers puiífent Eue <laus un cas plus pri,•ilégié?
3°. A
oe fopp01er des bancs de mines que de trois
piés d'épai!feur en mines brotes,
o
o ;ournal de terre
a
u
delir de l'arrcr , feroit payé t
6
fois fa valeur ,
&
appartiendroit tOOJours au propriétaire.
4°.
Cet arret lailfe la traite des mines libre, fans a–
voir la liberté de Jetter derr'ere foi les
rnatieres étrao–
geres qoi ernbarralfeot : e' ell occafionner ooc dooble
dépente .
5° . :'\
ajoüté
:l
la déclararion les mors de
brut<s
&
11•/ll
!.Jvlts.
FOR
6°.
Dít que les maltres des
Jorga
dooaeront un fou
pour tout dédommagement, couli!quemment
it
l'ordon–
nance,
&
les oblige néan moin> , au -dela des
termes
mémes de l'ordonnance, de re¡etter dans les creux les
!erres qo'il oblige
a
lailfer fur les bords par une difpo-
lition partlculiere.
·
7°. Dit que
les malrrcs des
f•rgts
nc feront point
tenus de mettre les hérirages en culture; ce qoi fuppo–
fe que la traite des mines
y
pré¡udicie : leur défendant
néanmoios d'y pré1udicier .
Cer arrer, comme plulieurs de
In
cour des aides,
montee
~videmmeot
que l"article neuvieme de l'ordon–
nance de
168o,
a befoin d'etre réformé
&
rédigé dif–
féremmeot .
Cornme nous vivons fous un regne ou les geos at–
tachés aox intérets du R oí
&
du bien public, peuvent
mettre leurs idées au jour, de ce que nous avons dit
on pourroit conclure:
lo.
Que fans fa ire
fom mation de batir foorneau
a
oo particulier qui ne po!fédant ni eaux ni bois, ne peut
obtenir des ierues" patemes, les
fourneaux voifins fe–
roient les maitres de
tirer des mines ' chacun
a
leur
proximité, ou concurrernment ou féparém en r,
&
ce
a
proportion de leur
travail ; íauf aux propriétaires qui·
obtiendroicnt des lettres. patentes
a
les
faire lignifier ;
l'.Xclulion n'étaor que pour la propriété .
1.
0
•
Que les maitrcs des
Jorges
feroic;pt les maitres
de prendre l'eau néceífaire pour laver lefdires mines
1
en dédommageant les proprié"taires
a
dirc d'exp<rt> nom–
més par le juge de la marque des fers, fans néanmoins
pouvoir préjudicier aux uunes nécellaires
&
érablu:s.
3°.
Que les propriétaires dts champs oii il
y
a des
mioieres feroienr dédommagés au prorata de la fuperfi–
cie, qui eft leur bien, en paya
m In
portion d'hérirage,
fuivant l'arpentage qui en feroit fait aux frais du ma–
·nufaéturier, cooformément an tarif du pays; fa uf aprcs
la traite '
a
remettre
30
propriétaire gratuitement fon
hérirage dans l'état qu'
il
fe
trouvera : e' efi rendre au
Roi , ao public, aox manufaéturi<rs, aux propriétaires
ce qui Icor appartient .
A
R T .
V.
De la maniere de
neltoycr
les
mina
.
Ayoos devaot les yeux les différens genres de m ines ;
celles jointes
a
de la terre feule , premier genre; terre
&
pierre en petits volumes, fecood genre; beaucoup de
terre,
&
peu de pierres accrochées forblement, troilie·
me gcnre; moins de terre
&
plus de pierres Jiées plus
étroitemenr, qoatrieme geore ; pierre tres- folide JOÍnte
tres-fonement, cinquieme geore .
L'attclier propre
a
nettoyer celles du premier geore,
s'appelle
patouil/ee . Voyez In PI. de groJlú jorges
,
parmi
<elles de
métall~~rg,ie.
Le patouillet ell compo–
fé de deux chaffis en bors
FF,
éloignés de.
lit,
fepr,
ou buit piés' fur trois ou quatre piés de haoreur, arre–
tés par
le bas par de fortes traverfes
G
,
&
rerminés
aoffi par
le bas en picio ceinrre
H. On
ménage une
feuillore profonde an-dedans des chevalets, pour
y
at–
tncher ou des membrures bien joiores
H,
ou des pla–
ques de fonte coolécs dans les fouroeau¡ : on garoil de
méme les cótés
L L;
ce qui forme
la
huche. Au-def–
fus de la boche, du córé de la riviere , vous ajulle7-
un canal
A,
tour pres le cóté oppofé
a
la roue: ce
ca–
nal formé de bois ou pierres, quarré oo rond , de qua–
He pooces de largeur,
íur autant de haoteor , foornit
l'e~u
do réfervoir . A
u
miiieu du bas
de
la huche, du
cóté oppofé
a
ce canal, vous ménagez une ooverture
e
de
lit
pooces
en
quarré' ferme en·dehnrs par fa pel–
le de bois
e
a
longuc queue'
&
oppoyée par un mor–
ceau de buis tra verlant le
de
!Tus d' o
o
perit canal
M
,
qoi fert de cit!c.'l•rgeoir . Du cóté du courlier, root au–
d~(fus
de
la huche ,
voos ménagez une ouverrure
E
deox fois plus large
&
rnoins haute que
l'
eotrée de
l'eau,
a
fin qu'il puilJe en fortir autam qu'
íl
en entre ,
for moins de profona.:-or.
La buche efi tranrlée par
un
cylindre de bois
N,
qo'on appelle
l'arbre,
garni aox dcux bouts de tooril–
lons
O
de fer ou fonre, portaor fur des empoi!Tcs
P,
rraverfé des bras d'one rouc qui tombe exaétement daos
un courlier ,
&
garni daos l'intérieor de
1'
étendoe de
la hoche, de trois barreaux
R
coudés
a
deux branches
encht\·éi les ons dans les aoues } ticrs poim• , de
1~
ptofondeor de la hocbe ; de
fa~on
que qo.1nd un bar·
reau finit de travailler, le voifio commence,
&
de mé–
me le
troifieme;
ils eotret'eonent
a
ternativement
te
moovemeot daos la mine, au fond
&
for les cótés de
la boche.
L'oo•'c rlUre do bas de la hoche fervam
de
déehar–
geoir , cft garoie eo·debon d'on canal en bois
Q,
de la
me-