Table of Contents Table of Contents
Previous Page  149 / 922 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 149 / 922 Next Page
Page Background

FOR

Quaod vous voulez batir une

forgt

fur une

rivier~

abondante,

&

que vous o'a ve1. befoin que d'uue partie

de l'eau, il faut, le plus loio que vous pourre'l. de l'em–

palement de travail, faire un

arr~t

qui traveríe la

ti

vie–

re,

&

qui tourne l'eau daos un canal creuíé

&

alongé;

le refle doit pa(fer íur l'arreL On pcut m énager des

P.or,

tes pour le paffage des grandes eaux

&

uíages de la

n

v1ere.

Si i'empalernent de travail donne alfet de hauteur

a

l'eau pour fairc travail!er les roues par-delfus, vous fe–

re'l. une huche qui la diflribuera fur des roues

a

feaux:

fi vous n'ave'l. pas arr-e1: de haureur, vous prendre•¿

l'eau

du fond, qui, dif!ribuée daos des courliers, fera mou–

voir des roues

a

aubes .

Quoique ces parties foienr déraillées chaco nes

a

leurs

nrticles; pour meltre le coúr fous les yeux, nous al!ons

les parcourir, fans enrrer daos de rrop grands décails .

JI

ne faoc rien ménager ni oublier, quaud i! efl que–

fiion de faire des fondations d'empalemens, de roulis ,

d'arrers,

&<.

découroe'l. les eaux auranr qu'il efl poffi–

ble; excave'l.; cherche7. le

rerrein fcrme; ou fervc'l.–

vous de piloes on de grillages,

&

employ~'l.

de bons

marériaux. Nous donnerons un exemple de fondacion

a

l'artidc

da

f

O U R N

1!

A U X.

Pour un empalement de déchargc, quand vous fere'l.

élevé

a

un pié pres du fond de l'eau' écablilfe'l. un bon

¡;_r~llage

qui avance de dix

a

dou1.e piés dans l'eau ,

&

lort aÍie'L grand pour garnir tout l'intérieur des ba¡oyers,

&

correr

íous la

ma~onoe¡je

qui s'éleve a chaque bouc

do íeuil.

Le feuil ou íous-gravier fera encoché dans le grilla–

ge'

&

arre té

a

fes extrémités íous la ma.,:onoerie: daos

Je de(fu_s, vous emmorcaiferez. des beis de fépararion,

dons lelquels vous ménagerez des feuillures du có.té de

l'eau, pour

y

couler les pelles: ces bois de fépara_tion

>appcl!ent

potilles:

les potilles íont emmortaifées par

cn-haut dans une

ton~

piece de bois

qu'on appelle

eha–

peatt.

L es potilles (eront foOtenues' dehors par

d~s

bras

"m?tés dans les traverlines du cha(lis: ces beis

poí~s

&

arr~tés,

vous élevez. uue mas:onnerie alfe1. forre pour

réC!fler

a

la poulfée de l'eau; laquelle embraffc aux deux–

tiers le potil!e des bouts: cette mas:onnerie s'élargit du

cOté du bas, pour dimiouer la force de l'eau , en lui

donnant plus d'efpace; on remplit les vuides du gril–

lage avec pierre, chaux,

&

Cable, ou de glaiíe bien cor–

royée;

&

on clou¿ deffus des planches bien dreíiées

&

épaiffes; pour plus gronde sureré, on

~arnit

le devant

&

le derriere du grilloge de pieux

tres-proches, bien

cnracinés '

&

íciés

a

fieur.

Les pelles íont des planches cloüées ou chevillées fur

dcux traverfes,

&

une piece de beis de trois

:\ quatre

pouces d'équarriffagc, qui luí fert de queue. On cou–

le

ks pel!es daos les rainures de deux potilles ;

&

la

4ueue efl arrétée dans une encoche, ou une mortaife

pratiquéc daos Je chapeau .

Quand l'empalement n'efi pas a(fe?. !arge pour de–

mander ¡:llufieurs pe! les,

&

qu'unc feule feroit trop dif–

licile

a

lever, vous y metrez. une qoeue

~

chaque có–

lé, polfant par le chapeau, fini!Tant en vis : les écrous

cocnmcn~anc

a

travailler centre le delfus du chapeau ,

font lever la pelle fans grand eflorr .

L'empalcment de rravail fe fabrique comme ce!ui de

décharge ; il

faut

feulemeor obíerver que les poti!les

font divifées, pour que leurs ouvertures ne donncnt que

J'eau dont on a beíoin: le dehors de chaque potille fe–

ca garni de madriers d'épai!Teur, enta(fés

&

brochés les

uns íur les. autres, porcaot

fur de bons cha(lis,

&

fai–

fant les courfiers proportionnés aux roues qu'ils

re~oi­

ven t pour leur commutiiquer l'eau : le fond des cour–

Jiers efl garni do planches épai(fes cloüées fur les chaf–

Jis. On a foin dans !'es courficrs, de ménager une pen–

te qu'on appelle

{a11t,

daos l'endroit o

u

l'eau commen–

ce

ii

rrall'ailler fur les aubes des roues: au milieu de la

roue, le courfier Cera élargi de moirié, afin. que !'eau

qui a palfé le travail , {touvant un plus large efpace ,

s'échappe plus vire,

&

ne retarde poim

le

mouvement

de la roue , en touchant le derriere

des a

ubes . Quand

on poíe le íeoil d'un empalem.ent de trava.il, il faut fa–

voir ce qu'il refiera de peate pour le coudier, le faut,

&

la fuite de l'eau dans le íousbisf.

Le fousbisf efl un canal qui va re¡oindre celui de dé–

charge, dans le point qu'on aura meíuré

n'~cre

plus par

[., pence expofé au regooflement de l'eau : comme l'eau

P rd de fa

force par' ces frotcemeos , au prorata de la

l?ngueur des

cou~úers,

vous les difpoferez. proche de

l

empalement, fu¡vaot le plus ou moins de travarl: par

exemple, celui du maneau fera le plus proche; eofuite

Tome VIl.

FOR

I2I

ceux des fonderies, des chaufferies, & e. il faut encere

prendre garde que ces cour'fiers paffant les uns a cóté

des autres, on efl néceffité d'avoir des arbres plus longs

les uos que les aurres

¡

par conféquent les plus courts

doivent ctre ceux du plus grand travail.

Puifqu'il efi avancageux de prcndre l'eau prcs des em–

palemens,

il

le feroit done, dans une grande ufine, de

mulriplier les empalemens: pour cet effet, on en pour–

roit ménager un de chaque cóté du corps de la

forgt,

&

un de l'aurre cóté du corps de la fonderie. Par le

m oyen de ces trois empalemens, on pourroir, daos l'in–

térieur de la

forgt,

avoir deux marteaux ,

&

1~

nom–

bre de feux néceffaires pour les a!Torrir, des aurres có–

rés des deux cmpalemens; d'une part le fourneau, d'au–

rre une roue de fonderie;

&

de l'autre cóté de la fon–

derie, la deuxieme roue fur le troifieme empalcment-

Quand on a affez d'haureur <l'eau pour la faire com–

ber fur les roúes' alors au lieu de l'empalement

a

po–

tilles

&

pelles, on pratique une huche qui vient abou–

tir fur la roue du plus grand travail,

&

di(lribue l'eau

a

ce! les du moindre, par des courfiers foutenus fur des

chevalets .

U oe buche e(l un coffre de beis fervant d'alongement

au réíervoir d'eau, du cóté duque! elle efl ouverte: ce

coffre efl foOrenu fur des

chevale~s,

fous lefquels font

les roues, auxquelles on donne de l'eau par le fond de

Ja huche, au m oyen de pe!les qu'on bailfe ou qu'on

leve fuivont

le befoin. 11 me paroit qu'en raiíonnant

bien, oo trouveroit que la dépenfe d'une huche efl inu–

tile, en tirant direétement l'eau du refervoir conduite

fur les roues par un courfier.

La flruéture des roues vient de deux manieres de

prendre !'eau, ou. par-deffus ou par-delfous: il femblc

que dans les

jQrgu

on affeéte de nc poiot la prendre

de cOté daos des roues

á

íeaux ;

il

ne feroit peut-etre

pas impoffible de prouver que ce feroit la maniere la

plus avancageufe: celles qui res:oivenc l'eau par-delfus,

s'appe!lent

des rotUJ

a

{taUX;

elles marchen! fuivant la

pouffée

&

la pefanreur de !' eau dans les feaux . Les

roues

a

aubes prennent l'eau par-deffous ; recevanr leur

mouvement de l'impulfion de l'eau, elles ne peuvent

l'avoir que conféquemment

a

la force de l'eau ' !aquel–

le force dépend du poids

&

de la chCtte .

Les roues

a

aubes foot compofées d'une grande quan–

tiré

de

féparations

beau~oup

plus larges que les aubes,

faiíant un coral forr peíant: il n'efl pas fi clair que bien

des gens fe l'imagioeOI, que les roues a feaux , pour les

forga,

foieot d'un meilleur fervice que ce!les

a

aubes;

il

y,

en a qui demandenr de h force

&

de la vice(fe:

je ñ'encends par!er que relativement

a

des chOces de

huit 3 neuf piés

&

au-delfouL Si fous huir piés j'éra–

bl~

une roue

a

feaux de dnq piés de diametre,

il

efl

clair que j'ai des

leviers

tr~s-coams

; que je perds la

hauteur

&

l'étendue d'eau de cinq piés; que la force de

l'eau dim inue

a

proportioo : d'ai!leurs ces roues deman–

dent bea,ucoup d'enrretien ; ainfi je crois que

la perte

de la hauteur de !'eau

&

l'enrretieo préjudicient

&

re–

tardent le travail autant qu'une plus

~rande

dépenfe d'eau

dans les roues

ii

aubes, done Je p01s daos le befoin a–

longer les leviers, dont l'enrrerien efl facile,

&

qui

ti–

rent l'cau du fond. Del

a

je concluerois volontiers, que

quand on n'efl pas daos le cas de manquer d'eau rela–

tivement a un rravail bien entendu , ou que les chOres

ne font pas au-dela de neuf piés, le meilleur efl de s'en

tenir aux roues

il

aubes.

A a

T .

V

11.

Des bois

.

Les beis faifant la plus gron–

de dépenfe des

forgu

'

font un objet rrcs-intérelfant ;

cene partie confiflc daos l'achat,. l'exploiration

&

l'em–

ploi .

L'achat doit erre reglé par la qua!iré du terrein,

~·e­

fpece de bois, ¡•age, l'épailfeur, la hauteur,

&

la traate.

. Ne peur-on pas afsOrer que le beis efl

remp~i

de par–

tres fu!phureufes ou nitreufes' en plus ou morns wan–

de quamiré, felon la nacure du fol; que ces parues

y

font fertées

il

proportioo du nombre des couches

qu~

chaque anoée accumule,

&

de la fo!idité .de

la partie

nerveuU:

?

U

o beis venu daos l'arbue, fu1vant ce que

nous avons dit

ne doit-11 pas ctre regardé comme un

beis oerveux · 'celui veou daos

la pierre , la cafline ,

comme un

b~is

aiíé

a

féparer

?

narre proportion ne.

pourroir-e!Je pas etre ici appliquée comme daos la mi–

ne

?

Un bois venu daos l'arbue ne pourroit-il pas etre

deux fois

&

demi plus difficile

a

réduire en cendres ,

que celui ven u dans la canine'

a

pareil degré de !icci–

té ? Un pié cube de boi¡ nourri dans l'arbue , pefe au

moios moitié plus qu'un noorri daos la cafline: done la

coorexcure en efl plus ferme ; done \e remplilfage elt

Q

~