FOR
m'obli~c
de dire que le lamioage ne peut changer la quali–
ré du ti:r; du fer caffaot de fa nature en faire du fer doux.
Conveoons qu'un fer dom le norf efi gonflé de rrop
de remplitrage , peut caffer comme celui de l'épreave,
fans laiffcr b=aucoup de parties faillaotes, oa que trempé
il peat faire le meme effet; ayan t lieu de croire que le
grand
&
fobit degré de fraicheur fait retirer
&
courber
les nerfs; puifque le me me fer étant chaoffé
a
blaoc
&
refroidi naturellemem, les nerfs reprennem leur fou–
pleffc: mnis ce phénomene aura líen fur-tout, en con–
féquence de la compreffion des cylindres qui
leur fair
dégorger une partie de ce qui les goof!oit. Ceu e efpcce
de croOte qui
tombe devant
les cylindres en efi une
preuve; c'ctl ce qui occaiÍonoe
la
diflerence du poids
du fer en barres au fer laminé: de-Ja oo peut cooclure
que le fer
cafT~n t
par accidcot a été rendu
a
fa
(Jature
par une opératinn; mais nun pas qae le laminage d'un
fer aigre de fa narure en poiffe fairc un fer doux .
e
pourroir-on pns encere
foup~onner
que los enrrepreneurs
du moulia d'Effonne ne fe conremant pas qe l'Jvantage
r~el
de la n¡achine , ayear cherché a y 1oindre du mer–
vcilleux,
&
:1
f:1rprendre J'auention de MM. les com–
miffaires , par le chaogemeot impoffible du
ftr ca!Tant
en fcr dour? Nous avons l'expérience con llame de la
diverfité de fers emr'eux. Ces fe rs, aprcs le travail des
applatiffoires, rellent chacun dans lcur nature, mais leu–
lcmeor plus épurcis.
On a tenté plo!ieurs fuis de 61er le fer daos les cy–
l:ndr<s: on doit erre cunvaincu que fur-tou t pour dé–
groffir,
i1
n'a manqué que
l'exaélitude
&
la précilion .
A
R T .
X II.
Batttrit.
L 'équipage d'une
Jorge
&
d'u–
ne batterie dl le
m~me;
une cheminée , deux foufaet s
m1is par l'eau , un attelier de marreau : la différence ell
qu'ao foyer d'une batterie,
i1
o'y a point de cnlme–
vcnr du deífus, ni d'aire; que Je !OOd eil
a
enVICOO fept
pouces de la thoyerc, le trou du chio á la "hauteur de
la !huyere; le bafche daos
l'intérieur de
la cheminée
cou•·en: c'ell par fon cóté que fe mer le charbon. Les
marteaox font de la meme forme que ceuK de
jorge;
ill ne pefenr que <jUatre á cinq cents .
L 'ob¡et des baueries ell de rendre le fer de
forg•
pro–
pro
á
différens ufages, par fon óteudue , fon peu d'é–
paifseur,
(¡¡
louplcfse;
i1
prcnd alors le nom générnl de
taHie,
&
les furnoms particulicrs de
rang<tt<
,¡
ltrrl–
le 1tl
{
trru.rt1
fl
crit1
p4/a{lttt
,
rondt
1
COU'Vtrcit
l
de
Jo.ur,
mf•ignu,
f.rs4•
charrzu
.
L a différeoce de_ces
elpeces conlille daos l'ém1due
&
l'épa1fseur; ce qo1 les.
f:tit chauffer
&
battre différemmcnt.
Poor t'nire la rangette, oo coope le fer, qoi au
for–
tir des
Jorges
ell d'environ trente lignes de largeur fur
doo1.e d'épaifseur, en morceau>< pefaos enviren huir li–
vrcs: chaque morceau fe chautfe
<1
blauc,
&
fe bar en
deo~
chaudcs, puis on le plie en deo><,
&
s'appelle
dou–
blon
:
&
en deux aurres lchaudes, on lu_i dbone la
lar–
geur d'environ quatre pouce
' fur dou7.e
a
trei7.e de
Jnngucur; ce qu'ctn appelle
arhclage.
De·
lit ,
oo prend
quatre donblons enfemble, rrempés en eau d'arbue ,
pour empechcr les feuilles de fe fouder les unes aux au–
tres: on les chauffe co'uleur de cerife'
&
bat
a
quatre
chaude1; ce qui leur donne enviren dix pouces. de Jar–
geur,
&
dix-neuf
il
vingt ele loogucur. O o y JOiat qua–
tre nutres doublons en pareil état ,
&
on bar les huir
doublons en deux chaudes couleur de cerife qui les
no–
duifent
a
leur derniere perfeélion . L a rangette porte
quatnr7.e
a
quim.e pouces de largeur
fur viogt- un
:1
vingr-deux de loogueur: il eorre ordioairement huit dou–
blons daos un paquer pefant cinquan te l!vres, poids de
mare:. les paquers fe lient en deux endroirs avee des
blndes de raule coopées
a
la cifail le . Qunod les feuil–
les font plus
larges ou .plus
longues
les unes que les
alllres, on les égalife avec les cifailles; qoand il y en a
de percées, crevaf1ées, ou mal fabriquées, no les cou–
pe pour faire les lieus; ces liens fcrvenr
a
la fctrure des
li:aux
·. autres ; on en fait meme quelques paquets .
La taule
it
étrille de di i
a
OO'l.e pouces fur trente
a
trente-deo>< , fe bat ea fix doubles, avec aotant de chao–
des que la raogeue: boir
~
neuf doubloos au paquer de
cinquanre livres.
La taule
a
ferrure de différeos échanrillons, fe bar en
uo doubloo
i\
diffc!renres chaudes, fuivaut la Jargeor
&
épaifseur.
Le palaOre fe bat en feuilles de neuf
a
quator7.e pou–
c~s
de largeur. fur quatre á dix piés de loogueur,
&
d_e
d1tkreores épa1fseurs: c'ell avec le palallre qo'oo garmt
le bas des portes cocheres
les bornes,
&c.
La taole
a
réchaud, de 'fix
a
fept pouces fur viogt–
Tomr f/II.
FOR
I39
un
j
vingt-deux, fe bar a huir doublons :
20
3
2 1
au
paquct de cioquaote livres .
!--a tauJe a Cric pour
les équipages , de
fi
X
il
fcp t
pouces de largeur '· fur quo¡re
a
cinq ligoes d'épaifseor,
&
quatre p1és env1roo de loogueor, fe bar en feuillcs .
La rau le
a
enfeigne fe bar en feuille
á
qoarre enfem–
ble' pourtant trei7.e
a
quator7.e pouces de Jargeur fur
dix-huit
d~
hauteur, une Hgne d"épaifseor ; on peor en
battre de plus grandes.
Les taules rondes pour poesles
&
poeslons, fe bar–
tent en deux feuilles, ménageant un endroir plus étroit
au m ilieu de la fcuille; c'efl ou on les plie : cer excé–
dent ell pour fouder la queue; elles fe finifsent en les
élargifsaot
a
dcux doublons.
Les couvercles de four fe battent en feoilles a demi–
rond en quatre chaudes;
&
oo acheve de les battre qua–
tre enfemble.
D ans tomes les taules, les feuilles du m ilieu s'élar–
giflem toO¡ours plus que les autres; c'ell pour cela qu'
aux deux dernieres chaudes on les change.
C 'ell auffi daos les baueries qu'oo prépare les taules
pour le fer- blanc ; elles fe baueor
a
pluóeuri doublons'
entre un maneau
&
une eoclu me bien dre!Tés . Les fe–
uilles fe coupeot d'échanrillon
il
la cifaille,
&
fe ven–
deor au cent pour etre blanchies
&
étamées.
Les fers de charru e fe bauent feuls
a
différentes ehau–
des, fu ivanr leur force
&
étendne; on en fabrique de
huit Jufqu'a quinte livres.
Pour fabrique r un millier de taule afsorti de plufieurs
échantillons, on pafse ou mairre batteu r
to6o JUfq u'a
1
100 de fer,
&
30 ou 3í vans de charbon; le van
é–
quivalant a cinq piés.
L e mairre batteur doit avoir foin dn foyer de
1'~qoipage do marceau, qu'il dnit bien drefser,
&
de tous
les ourils. Daos les baueries ou l'eao
&
les ma1ériaux
oe manquenr pas, les ouvriers fe relayent , comme dlns
les
forgn
:
qoatre ouvriers peuvenr foire
cinq
a
fept
ceots de tao les en vingt-quatre hcures; cela dépend beau–
coup du fer, do charbon, de l'efpece de marchaodife,
&
de l'adrefse des ouvrier . On fai t aller une batterie
en
groifn-forgn,
quand on le j uge 3-propos; il n'y
a
que le foyer
a
changer .
i\
R T .
X l 1
l.
La .filrri<.
L'objet de la
tilerie efl
de donner au fer, par
la figure ronde, la furface palie
&
égale; la diverfité, la fleiibilité , un degré d'utilité
qui s'éreod depuis les baguettes de dix
ligoes de diame–
tre, en nuances infiniment multipliées, jufqu'a oous pro–
curer les plus
fi nes cardes des rympanoos , meme de
remplacer la finefse des cheveox: nous n'emendons ici
que donner l'explica rioo de la manufaélure , fans
indi–
quer tous les ouvrages auxquels le fer filé s'employe .
Fil.r d• fcr ,
ell' l'obliger de paíser par des ouvenu–
res dont
il prend le diametre : comme ce
travail de–
mande beaucoup de force, on a eu
recours a 1' eau
pour faire mouvoir une roue .
A, PI. X/l.
ell un cy–
lindre de bois rournanr fur fes empoifes; ce cylindre en
armé de cammes
Be,
qui appuyaot fur la queoe Z,
la fait baifser; elle etl relevée aprcs le pafsage de
la
camme, par la perche élallique
X,
teoant
a
la queue
par la chaioe
T.
La queue Z ne peut baifser que le
monrant
F,
auquel elle ell attacl¡ée , nc foit
tiré en–
arriere;
&
ce a proponion de la longueur de la cam–
me: ce montaor o un mouvement libre de devaot, cn–
arriere, par une cheville de fer qui le tra verfe daos la
piece de bois
K
.
Au-devaor du mootant
F
il y a un anneau de fer
doot la racine ell arretée de l'autre coté par uoe cié;
cet anneau s'appelle
davier;
il
re~oit
le crochet
e
de
l'anneau de la grofse
teoaille ; cet anneao, avec foo
prolongement
&
Ion cwchet, s'lppelle
cbainon.
L 'an–
oeau du chainon enferme
les bouts ceinrrés de
la te–
oaille
/1 ;
le montam
F
ne peor erre tiré, que le
cha~non oe le fnit , ainli que la renaille, dont
les micho¡–
res ferreot a proporcioo que les branches font
ferrées'
&
décrivent en rcculant autant d'efpace que le momant
F;
la perche élallique faifant remonter la qucuc Z. Le
monrant
&
le chainon (ont également
renvoyé~:
le chai–
non ne peor erre repoufsé qu'il ne defserre les bran–
ches,
&
conféquemment l<s.
mo~ds
de la
tenaille. Si
nous imagioons que
la
te~a!lle
uenne un morceau de
fer
elle le fcrrera
&
tirera en recu lant. Quand elle fe–
ra 'defserrée
elle
reprendra fa
place par fon propre
poids, qui 1a' foit couler l_e
long
d'u~
plan inc.lioé; éra_nt
retirée
elle mordra
&
urera,
&
a1nfi de falte . Vo1la
ce que' c'ell qu'une 61erie. l1 y a des momaos aoxque¡
5
le moovemeat ell donné de cóté. lmaginons, pour oe
pas multipher les figures, que le mootanr
F
ell prolo
0 _
S
2
gé