(
S30
ESQ
p neumonies, des ,rhumes, des
angin",
íl
s'éro'ie erouvé
~feS
-peu de femmes ; ce que l'on pourroie auribller
a
ce
,q.u'elles s' expoCene ,I11oitis aux difrérences cauCes occa–
lionnelles qui peuvenc produire ces forces de malad ies
,é pidém iques ,
&
qu'elles one en
géllér~1
le fang moins
ehaud ,
Au fli vo ie-on J!que eoue 'ce qui peue en augmeneer' I':v,
.tl:ivieé , cOIHribue 11 procurer,
l'
""gi". ,
comn;e la fi'n du
prineems , l'entrée de l' éeé; les exerci,ces violens ,
&
Cur–
rout ceux de 13 gorge, eels que les déclamaliolls
coa~
~enues,
,le ehant, les eris ; la Cécherelfe de cene pareie,
caufée par l'air chaud que l'on refpire au Coleil ou dans
un lieu chaud quel aonque, comme un poel e ,
& c,
la
,courfe
¡¡
cheval coner.e le vene froid, les grandes agi!a–
tions du corps dans ,un air froid, une graude chaleur
,qu i fltccede :\ .un grand froid daus le prineems; com–
me aum les fraicheurs' <le la nuie , qui fe fo nc Cemir or–
dinairem em daus ceue CaifiJ u, apres des jou rs alfe'¿
ehauds, C 'eCl m eme de cene derniere C'aufc done Sy –
dc nham ne craim pas d'afsOrer qu'elle faie p¿rir
plu~
de
m onde que la peCle, la guerre,
&
la fa mine ,
L 'angi"e inflammatoire
qui eCl occali onnée par quel –
ques-t]Jles de ces différences cauCes , produie dilférens Cym –
plomes , pareni lefquels il en eCl de eres-vio lens
&
de
terribles , Cclon )a div.erlicé des pareies qui eu Cuue le
fiége ,
Les fy mpeomes communs
:l
touee Coree
d'nng ine
qui
h cara.élérifenr, fone la diffic uleé de refpirer o u d'ava,
ler, avec un
feneim~ne
de douleur dans le fond de la
¡¡;orge , raos que le ehorax
&
les po umoos oi J'ell omae
foient elfeneiellemene affe<frés,
L'anginc vrQic
efi dillio–
g uée eo général de la
f auff'e,
paree que celle-I a eil ac–
compagnée de rougeur , de chaleur dans le liég e de la
lm ladie,
&
la
ti core s'y j oinc ordioaircmcnc : celle -
ci
n'ell etfeneiellemeot accompagnée d'aucuo de ces fy m–
peomes , On peut 3Um diClingutr par des fignes propres
les dilU renees pareies affe.élées dans
l'
angin. vraie ;
fi
elle a fon liége dans la membraoe m ulculeu re de la
!rachée artere,
0 0
y reaeot tous les fy m peOmes de I'in–
Ilammaeion . vec une ti t ore .rdeme eres, viokn ee , Cans
qu'il paroilfc rieo de changé
a
l'ex térieur
&
dans le fon d
de la gorge : dans ce cas le malad e a les ye ux enllam–
m és , failla ns hors de la eare co mme ceUK d'un anima l
qu'oo écrangle ,
&
quelq uefois m éme cournés: il parle
avec beaucou p de peine
¡
il oe peue fouve ne pas areicu–
ler les paroles de maniere
a
fe fa ire encendre ; la
v oi~
eCl aigue
&
femblable aux cris des pelies chaes ,
11
ell
obligé de eenir coDjo urs la bouche ou ven e ,
&
il eo
c oule uoe fa live écumeu fe ; il rire la langue, qui pa–
roie
~n,ftammée
&
fon eoft ée : les levres de vieooem li–
vides; il a le cou roide ;
0 0
y voie fo uvem de l'eoft u–
re avec rougeur, douleur
&
pulfaeion; les veioes Jugu–
laires , froneal es , canioes paroitreot variqueufes
9t
fon
gontlées; la rerpiraeion eCl peeile, fréqueme, L e ma–
lade ne peut exercer cen e fo nélion qu'é eaot fur fon féaot
&
avec de grands effores, ce qui indique com bien
l~
Ij:irculacion du Cang eCl genée dans les pUll mo ns ; il pa–
roie av ide de refpirer uo air frais, paree qU'il Ce lent
une chaleur bra lanee dans la poierine : le pouls changc
Ji
coue inClane; le malade eCl dans une agieacion cooei–
nuelle, d'uoe inquiétude exere me ; il fe jene fouvem
~ors
du lie; il ne peut pas reller eouché fur le dos; il ne
voit, il n'eneeod que confu rémenc ; il ne [ait ni ce qu'il
dit ni ce qu'il fair, tao! il eCl oeeupé de la craime de
la fu ffocaeion, dom il eCl forcemem m enaeé: quelquer
fois m eme
il
tom be dans un vrai délire ,
Plus le mal eCl voi lin de la gloere, plus les fym–
peom es meocionoés fone violens ;
& Ii
l'ioHammaeioo
gagne les mufcles qui ferveqt
a
la fermer, la Cuffoca–
tjon [uit de pres : e'eClle cas le plus terrible ; c ell
I'atl–
gi"e
la plus [uneCle ; ceCl eelle de cecee eCpeee que quel–
ques aueeurs difiioguem par le nom de
ftlffo,a toire :
Hippocrate eo doooe \joe deferiprioo bien . nae ,
lib,
11!,
de morbiJ ,
11
cOllviem iei d'obferver que dans cene lor–
t):
d'ef'l"inancie
il
arrive fouvem que non - feulemene
les pareies incérieures du larynx
&
de la trachée-areere
font ·
affeélé~s
, ,mais eneore
l~s
poumoos; ce qui con–
tribue beaueoup
a
reodre la refpiraeioo diffi cile: c e Cl ce
qui a été prouvé par r ouvenure des cadavres de plu–
lieurs perfonoes qui étoiene morees Cuffoquées par ¡ref–
fet de la maladie done il s'agit , Dodooée afsare dans
{tI obf ervationI
avoir trouvé dans ce eas les poumons
purulens ou abrcédés ,
S i l'inllammaeion o'affeéle que les mufcles de!linés
a
élé ver I'o s hyoide
&
le larynx, la refpiralion eCl preC–
qoe aum libre que dans I'éeae narurel; le commence–
melJ¡
qe
Ji}
dég luti¡ion
~ cl
accompagné d' une
~ouleur
,
ESQ
tre s-vive,
&
on peut appercevoir dans la gorge qnel–
que rougeur ave c eumeur ,
L orCque c'eCl le pharynx qui e!l enfiam mé , on peut,
en appercevuir les qgnc s en ex. minal]( le fon d de la
bnucbe , apres avoir abailfé la !anguO', en
la
com primant
vers (a bafe ! la refpiraeio n eCl a(ie'¿ fi ore datls ce cal ,
mais la déglucicion eCl tres -,dou loureufe,,' fe fai e crc, –
diflicilern enc,
&
ne' peot quelq tlcfois
pa~
re faire du tou r.
C e qúe le malade veur avaler reviene 'paf' les narin es ,
ou il (.'O tre q)lclque pareie dons le Jarynx
&,
la
eraché~areere, qui exciee olte touX vio lente
~
par' 'conCé4uent
il ne
I"'UI
prendre n1 alimene Íli boj/fon
~
la
maITe des
homeuts ,'échauffe , dev1ent ' acrc fauee d'eere renoul'e1 -
léc par le chy le-; la fi evre
q ~hlccompaglle 'prefq 'le
ro(\–
jours ccUe cfpece
d'nngine ,
dcvient plus ardencc, íl ltS
elre aum vio lenee que dans la prc!1liere efpece ,
&
cel–
le-la
ne eend pas aufli prompeem ene
a'
b
more,
S i l'ilt fla rnl1tfteion
3
foo Ijége dans les amygdales , la
lueee , /ts membranes Dl uCculeurcs du voile du palais ,
ce done on pelle au fli s'a fsurer par l'infpeél ion des par–
eies, la refpiraeion eCl genée , pénible ; il ne paOe que
peu ou poilt e d'air par les nadnes: par conféquen e le
m alade ek ne collJours la bouche ouveree;
i\
ne peue a–
valer qu'avec de ¡;randes doolel1rs ,
a
caure 'l oe les or–
ganes arrU lées co neourene
b~aucoup
it
la déglueieion ;
les alim ens Cone m eme rouvem rejeués da ns la bouche ,
paree qu',ls ne peuvent
p~s
p;¡lfer Cous les arcades du
voile du palais erop tendu
&
erop dooloureu x; il fe fi l–
tre une plus grande qoamilé 'd'h omeurs dans les am y–
gdalcs,
&
cjans tauees k s g landes m oqueufes qui ront
difperfées daos le eiiru des pareies
en fl~m mées:
le ma–
lade oe celfe de cracher des m aeieres I'i fqueures , glairco–
fes eo abondanee; il fcm uoe douleur vive dan. l' in–
eérieur de I'oreille
&
dnns la pan ie qui commu nique a–
vec
la gorge ; il re ue aum un craquemen e lorrqu' jl a–
vale ,
&
quelquefois
m ~me
il en réfulte une furd ilé com–
pleHe , C es dern iers accidens ne peuvene erre atrrihués
qu' a I'inftammaeioo, qui arreae aofli la rrompe d'Eu–
Clachi , en partie ou dans eouce
Con
étendue, enrorte m e –
m e qu'elle s'étende juCqu' a la m embrane qui tapiOe
la
eavité du lambour de l'oreille ,
L orfque I'inftammaeion aHaque l'cefophage propremen r
die au-delfous du pharynx , les fympeomes fone les m e–
mes que dans le cas ou le pharyox ell en fia mmé; On
ne peut pas en découvrir les fignes par I'infpea ion,
m ais le malade peue aifémem indiquer le fi ége du mal
par la dooleur qu'il re/fem dans la pareie elT'eéj ée , lorf–
que ce qu'jJ avale
y
eCl parvenu, La matiere de la dé–
g lucieion eCl fouvem repoulfée
&
remonee dans la bou–
che , ce qu'on peut appeller
regorgem<nt ,
pour diflin –
guer ce fy mptame du vomiífemw e,
Si plulieurs de ces différeoces e fpeces d'in6ammaeioo
anaquent en m eme eems uo malade , il
e.clfacile d'eu
tirer la conféquence que la m aladie fera d'auean t plus
violenee
&
plus dangereufe ,
&
les fymptames d'aulaot
plus fu nenes , qu' iI y aura uo plus grand nombre de
parries alTeélées :
iI
eCl rare qo 'aucune \le
ces
efpeces
d'in Hammatioo fe Houve folieaire ; le m al gagne de pro–
che en proche,
&
s'éeend plus ou moios [ur les pnnies
voilines,
L 'nngine tl1ueufe , redimate"fe , catarrhe,¡fe
a ordi–
nairem em Con liége dans les g landes, dans les vai f–
[eau" fecréeoires
&
excrétaires de la mucolieé qui ell
deCl inée
a
lubritier couees les pareies de la gorge ; fes
elTees Con e l'enflu re blaoche
&
froide de ces m emes par–
ties, fan s aocun des ljgnes de l'ioflam maeion, la dou–
leur, s'iI
y
en a, n'aya nt lieu que par le mouvement
&
la di!leolion des orgaoes de la refpiraeion ou de la
déglueition !
Ii
la tumeur lym phaeiquc deviene skirrheu–
fe,
00
le co nnoit par les lignes du skirrhe ,
VOY''G '
S
K
e
R R HE ,
D e meme que It celui - ci de,'ieO! chau –
creu s , on eo
joger~
par les ligoes du chaoere ,
V oye'G
CHAN C R/!,
L es fym pcomes ci-deffus énoncés caraaérifene l'
a,,–
g ine fuffocato ire ,
&
la d¡¡liogueO! de la
no" jiiffoca–
eoire;
l'icJiopaehique
&
la Cympalhique, 1 'épidéOlique
&
la Cporadique ont auffi leur caraaere propre , que leur
qualieé fpécitique annonce fu ffifa mmenc : la fuppo raeoire
&
la gangreneufe fe fon t connoiere par les fignes de la
fu ppuraeion
&
de la gangreue,
Touees les
angineI hl,moraleI
fone formées par des
tumeurs; mais il n'y en a poim dans la paralyeiq ue
&
la convultive qui dépendent des mufcles de la pareie
affeaéc , erop conClammene conrraétés o u relachés par
le déf"ot des nerfs moteurs , qui pechen r par erop o u
trop peo de jeu ,
L'ef'l llintl" tÍe paralytiquC
eCl fouven\
Une [uite de l'apoplex ie, de I'ém ipl¿gie , ' des grandes é·
v~.