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ESS

I

Pauteur anonyme qui ,a donné uo volume

in-u

intitulé

procMIs métallurgif{1tel,

imprimé

a

H erre - Carrel en

1737,

a écrie aum deux t\-aités dollt l'un a pour titre'

tlrl docimajliea ¡,mdamenta/i/,

&

I'autre

arl d",imojli.

ca C1/rio[t• .

Jean Mauherius, allteur du traité intitulé

(a–

repta,

a écrie fur les effait;ninr, que Libavius,

&

Glau–

ber dans fon traité des fourneaux.

1I faudroi! eere eéméraire pour faire les frais des tra–

vau >: qui concemene

la

Métallurgie, fans favoir s'ils

doivent erre compenfés, non - feuremenr par le produie

qu'on reeirera , de la mine, mais encore s'j] y aura da

bénéfice. Van des

effail

feuls pelle décider la queflion.

Les dépenfes qu'j] entraltíe ne méritene pas d'entrer en

comparnífoll avec ce lles de la M étallurgie, qui font fOll–

veut ruineufes. C'efl par fon moyen qu'on peue déter–

miner

Ii

la mine errayée puyera les frais des étais

&

é–

tan,ons, qu'on

efl.rouv~ne

obligé d'employer dans les

étolles

&

les puies: des machines hydrauliques ou des di–

gues employées

a

pomper ou

¡¡

détonrner les eaux, au'

ca' que la mine fe erouve dans un vallon ou une plai–

ne : dn traofpon de eouees les maeieres nécdf.,ires

a

fon

exploieation: du bocard

&

de fa fuiee: du bois

&

du

charbon nécerraires

a

la fonderie: de la fonderie elle–

m~me,

&

des angards

&

ma~ar,ns:

ti

elle fo uenira de–

quoi payer les .dilfúens ouvtlers employés

a

ces fOrles

de travau!. C'efl aux concemollnaires d'examiner mu–

remen t tous ces points. lis font obligés d'ailleurs de fa–

tisfaire

a

cenaines qu cfliom qui leur fone faites de la

pare du miniflere, aoxq uelles la docimaflique feul e les

mee en érae de fournir des réponfes ; elles (onr en par–

tie les memes que les motifs qui doivene les dé(ermi–

Der: car quoiqu'il fouhaiee que les mioes du royaume

foiene mires en valeur,

iI

-veu( néanmoins s'oppofer

a

!oute e mreprife mal concenée.

'

La difficult¿

&

meme I'impombili(é de eonnolere

cereaines mines

ii

l'infpeCl ion, fonr de nouveaux mo–

!ifs qui prouvenr la néecmté

&

les avamages de la do–

cimaflique; fans elle il arriveroie fouveo e qu'on feroi!

induie en errem, par I'apparence rrompeufe d'une mine

qui

a

l'éc1ae de l'or

&

de l'argene,

&

'qui fe ternit au

moindre degré de feu :

011

n'eOe

peut-~ere

jamals rrou–

vé les moyells de perfeétionner les tr31'aux en grand,

de diminuer la dépenfe,

&

de retirer toue I'aloi d'une

m in,,; je n' encend pas ici parle r de ces amélioraeions

&

maturations qu'adoptene la crédulieé

&

la cupidité,

tilles de I'ignorauce

&

de I'avarice, mais de ces éco–

no mies qui one quclquefois doublé

&

au - dela le pro–

duie d'une mine.

Voy,,-

D o

C 1 M A S 1 E •

La docimaflique efl exercée par des areilles, qui ne

s'occupenr que de ce foin. 'En Allemagoe ou

iI

y

a

une jurifdiétioo paniculiere pour les mines qui fone uoe

grande pareie du fonds de I'éeae,

iI

Y a des

effaY"ITI

en ei:re qui font des officiers publics,

&

qui fone

ch~r­

gés de faire leur rappor!

a

la compagnie done

ils

fon!

panie. 11 Y a ourre cela des profelfeurs

d'effail .

JI

Y a

des errayeurs dans

les

monnoies

&

chez les orfevres .

e 'efl peur-erre I'exercice ifolé de cene profemon, qui

a porté M. Cramer

&

d'aueres auteurS

a

croire qU'un

crrayeur

&

un chimifle faifoien t deux €tres fort différens

l'un de l'alltre: peut-etre bien encore la rout ine de la

plOpar! de ces foFtes d'artifles leur aura-e-elle fair croire

que I'on pouvoie polféder les

effnil

fans

"!te

chimifle;

ce qui feroit encore plus déraifonnable . En France

00

De connote d'errayeurs ' en ritre que dans les monnoies

&

au bureau des Orfévres .

A vam que d'en venir "ux

proc~dés,

je donnerai le

catalogue des uflenfil es, que je regarde comme ét3m

ll riél:emene de la docimaflique, e'efl-a-dire de ceux doO!

il faudroie qu'un chimille fe pourvue, s'il vouloi! faire

des

eg'ail.

Quam

a

celui des uflentiles d'un laboratoire

qu'on ne ,'oudroie monter qu'a ce derrcin,

v oyez -

D o–

c r

M A S 1 E.

O o chimifle muni de eoue ce qui lui efl

n éceaaire

a

faire la chimie philofophique , doit ajotuer

ce qui fuie pour faire les

effail

en potie. Ceux qui fe

fom en grand demandenl encare d'aueres appareils , qu'on

trou vera enca re

a

l'

nrticle

Do

C 1 M A SIl! :

Trois balances

d"ffni

montées dans leurs lanternes ,

I

Un poids de propareioo.

Un poids de quintal en pelie.

Un poids de mare en petie.

Un poids de karat.

U

ti

poid s de deniers.

Des brufelles.

Une cuillier

d"ffai.

D es moules ponr les eoupelles, feorificatoires ,

&

creufees .

Des pinces pour les eoupellcs

&

fcorificntoires .

Tome

V.

ESS

Une plnque de fer fondu bieo unie , fervant de por-

ph}'re, avee fon marceau.

D es cllcurbiees de départ avee leur !réplé _

Des poesles iI tefl.

Des ' granulatoires a I'eau,

&

par la voie feche.

Des creufets, tutes, coupelles, fcorificatoires,

&

mou–

fles de différemes graodeurs .

Des foufncaux

d'effai.

,

Des aiguilles

d'.ffai

de différens alliages,

&

une pier .

re de !ouche.

Je n'entrerai ici dans le dé(ail que des balances

&

des

fourneaux

d'effni.

V0l.ez

¡el 'a1ltTel nrticl'l

.i

/mr

rnng .

On parlera des aigOllles

d'effai

au

mot

T o u

C H A U

&

PIERRE DE TOUCHE.

La balance d'•

.u'ai

done nou s allolls parler, n'a été

décriee nulle par! ; -elle ne fe trouve qu'entre les mains

de qúelques partieuliers. C 'efl au licur Galonde qu'on

efl redevable de la perfeétion ou elle ell . Cee ingénieux

artille, connu dans Paris par I'habileté avee laquelle

il

fait les pendulcs

&

autres machines qui fon! du reaare

de I'Horlogerie, a retranché plufieurs inconvéniens qni

I

fe reneontroiene dans les aueres balances

d',ffai,

&

a

rendu par -13 la (jenne en état de erébucher pour des

fraétiotlS moindres qu'un millieme de grain; aum dou–

!e-t-on avec rai fon que celle dont parle Boifard,. fa t

arrez · fen tible pour aller juf9ue-I:\ . Cette balance étoit

fans doute comme toutes les aueres balances de Hollan–

de, qu'on ne voie poine avoir changé depuis Agricola

jufqn'iI M. Cramer qni en. a donné la defcription; ex–

cepré pourtanc que cet auteur en propofe une de fa

fa~on

dont la languette efl renverCéc,

&

qu'il die etre

plus jufle que I'antre .

.

La balance en quefl ion fe trouv.e dans nos

Planche!

de Chimie .

On y voit repréfentée la chape foOrenan r le

tl éau, au bour duquel on voit les deux porte-bamns .

Ceue chape n'a prerque rien de femblable aux autres

que fon ur.,ge; elle

eH

faiee d'une lame de cuivre écroué,

_ qui dans I'endroir qu'elle doie embrarrer I'axe du tl éau,

fe recourbe horifonlalemen( en arriere , puis venicale–

meoe par en-bas , enfuitc horifontalemenr en-devanr,

&

enfin verticalemeo e en-haue,

&

touj OntS 11 angles droies ,

La partie fupérieure de la chape ell foudée aux deux

extrémités d'une poreion de cercle, marquée de quelques

divifions arbitraires, qui mefurene l'inclinaif<ln de la lan–

guette ,

&

par conféquene celle du fléau auque! elle efl

foudée. La chape efl réunie 11 fon fuppore par le moyen

de la coulirre, formée des deux plaques rondes

h

&

i,

atltre fig .

mais elle n'y efl pas tellemetlt fixée, qu'ell e

ne puiae ofciller de devan e en arriere, jufqu'a ce qu'

elle foie daos fon ce,ntre de gravieé ; au cas que I'on

n'ait pas eu foin de mettre fa lantcene de oiveau avee

I'horifoo,

00

lui a laifTé la liberté d'aller d'a vam en ar–

riere, au moyen des maneonnets " , dans lefquels parrel1t

les vis

k,

méme fig .

qui entrent dans un petie erou de

la plaque

h.

Dans les

gral~

balances, celles qui fer–

vem pour pefer le plomb ou- Ia mine,

&

doO! on peut

charger chaque bamn de trois ou quatre onces, on fai t

cmbralfer la portian de cercle par la blfurcat ion de la

chape , qui cerre pour lors d'ctre

Ulr~·"ffaire

d'ornement

ou de délicateITe;

&

l'on fi xe ch aque 'ltanche

¡¡

I'extré–

mité de l'are de cerclc, au moycn d'une vis qui a fon

écrou dans I'exerémité de la branche,

&

entre . par la

pointe Idans un erou ' conique pratiqué dans l'extrémité

de I'are de cercle. Le fuppore efl comme on le peu!

voir,

~me

fig.

en parallélepipede de cuivre, arrondi par

le bas

&

percé dans fa haueeur d'une feote qui lailre le

palf.1ge a la peeiee lame du cuivre, qui fixe mutuelle–

men r les plaques rondes

h

&

i ;

la pareie fupér ieure de

ce fnpPQr! fe termine par une platine ronde

pof~ e

hori–

fontaJement, nu milieu de laquelle s'éleve une vis qui

doie parrer a-travers la glace fu périeure de la laneerne.

pour recevoir l'¿crou

n

qui doit I'y filer. Au-derroui

de la plaline horifoncalc

b,

efl une poulie done le.,ou–

Ion efl engagé dans deux mantonnets etl con fa le , fer–

van! en meme telllS

a

donner plus d'amette

a

la plati–

ne: cette poulie fere

a

faire rouler le cordon de (eie,

au moyen duquel on leve la balance. Dans les balances

pour les mine s

&

pou r le plomb doO! j'ai fait mention,

le (opport qui efl le

lIl~me,

efl embrarré en

qu~ue

d'a–

ronde par une plaque de cuivre quarrée, qui faie les

fonétions des plaques rondes

h

&

i ,

au xquelles on

I~

fubll itue, parce ql1'elle efl plus (olide

&

moins fujette

11 vaciller . S'i

1

arriv e que la chape, étan! abandonnée

¡¡

elle-meme, pcnche en avane ou en arriere, enforte

que le fléau n'aie pas fon axe parfaieemem horifontal,

alors on mee un contre-poids du

cót~

qui s'écnrte de la

lighe verticale; on en voit un,

méme fig.

Les deu! trous

Nnntln

2.

ti

&

I