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ESQ

vacuntions, des

lobgu~s

con valefcences, pendant lef–

quelles les forces diminuem de plus en plus, bien-Ioio de

fe

r~tablir,

de la comprellion des oerfs , plu

la

luxatiol~

de quelque vertebre du cou, fur - tout de

la

(econde

&c,

L'

tlngine con'vtI/fiw

en un (vmplOme de

mala~

die [pa(modique, comme I'épileplie; In palli on hyfléri–

que, hypocondriaque: on dillingue ces deux ('(peces

d'angi,,<

par le défaut de tumcllr, tant au-dedans qu'au–

dehors,

&

par les lignes des maladies dom elles [ont

les atcdroil'cs ,

Aptcs avoir expoCé les principaux Cymptomes de I'e–

f~ttin(",C"ie

,

confidéré'e dalls Ces

diff~rentes

e(peces ,

&

al'rcs eo avoir déduit les fignes diagnoflics pour chacu–

Il

en particulier, I'ordre ex ige de palfer

a\lx

progno–

ll ics , qIJe l'on peu t aum tirer de ces memes (y mVIO–

mes; I'obfervation enfeigne en

gén~r31

que les

angineJ

dans lefquelles la refpiration efl

g'en~e,

font les plus

dangercufes,

&

que les aU lres qui ne font que rendre

la

déglutition difficile, fom le moins

a

eraindte pour

les fu ites, pourv" que la refpiration ne foit point

léf~e,

Pour 'Ce qui efl de

I'angine

vraie, inflammatoire, qui

rehd la refpiration diffi ci le, eelle qui a (on liége dans

la

cav.ité du larynx, aupres de

la

gloue

&

dans res

bords (ut-tou t, ell la plus máuvaife de tou tes,

&

il Y

3

plus

a

craindre de eelle qui empeche la dégltHilion,

¡olfq ue I'on Ile peut déeouvrir aucune tu meur ni rou–

geur dall! la gorge ,

&

que eepertdam le commence–

ment de

I'~xrrcice

de la déglutition efl fort doulou–

re~x,

On peut aulli dire de lOutes

tlngineJ

inflamma–

tOlres , qu'elles doivem

~tre regard~es

eomme tre S- per–

nicieures ,

&

le plus foúvent mOrle lles , Imfgu' elles

[Oll!

nlU~es

dans I'intérieur de la gorge, de maniere que

l'on oc puifle appercévoir tli tbrneur ni rougeur: les

aUlres de la meme e(pece, quoique

tri!s-f:1cheuC~s,

Cont

eependam (nuvent moios dangereuCes, (or-toUt s'il pa–

rolt des tumeuts

&

des rougeurs dahs la gorge, au cou

&

(ut la poitrine ; mais li elles rentrent

&

difparoilTen l,

&

que la refpiration devienoe plus

g~néc ,

c'cn un tres

máuvais ligne, de méme que

ti

In dou leur celfe lout–

lI-coup d'"tre manifefl c

1

parce qu' il y , a tout lieu de

er:1ihdrc , dans ce eas, que l'infiattunalion ne fe termi–

ne bien t/lt par uoe gangrene mmtelle , La fuppurntioo,

qui peut qtlelquefois lerminer mpins malhéllreufement

- ¡'tlngine ,

peul avoir aulli dés fu ites tres -

daóger~ u (es

;

fi

I'abces Hnant

a fe

rompre IOmbe dans la Irachée–

' artere, ce qui peut eau(er ulle promple fuffocatibn; ti

fa formation efl

r~h'ie

d'une tievre heétique, d'uue toux

feche

&

fréquente, d'une dbuleltr de c6té

&

d'une ex–

peétoration repélée (ouvent de crachats blaoes

&

vi–

fqucu x: dans

I'angine flJffocatoire

la mort ptévieHt or-

dinairement la fuppuralion,

,

Quoiqu'il arriv¿ tluelquefóis que certaine

angine in–

j/ammatoire

n'affeéte qu' une d!!s parties de la gorge ,

refle (otitaire " néanmoips le plus fouvent l' idflam–

matioll gagne les parties voilines

&.

s'ét~nd

beaucou p;

eo(one qu'il el1 t€fulte uh eoncours, de plufieurs diffé–

rens Cymptomes qui produiCeot un de(ordre proponion–

né dans le fonetions de< panies alf<étées: d' ot't il ell

aifé de conclure que la malad ie fera d'aUIOot plus diffi–

cile

a

guérir, que les diverfes efpeces

d'ang¡'!e

feront

plus multipliées en meme tcms; il )' aura plus

a

erain–

dre de funefles évenemens de In complieation de tant

de maux , qui tioilfelH (ouvent par la mort, apres a–

voir fait elfuyer des ¡ourmens

&

des angoilfes fupérieu–

res

a

lout ce que la patieo<:c hümaine peut (urmonter,

Dans

l'al1gine fliffocatoire

le malade

p~rit

par la fyn–

cope eomme étranglé,

"'1

bou t de dix ,huit heures, de–

puis le comrneocement de la maladie;

&

daos les au–

tres eCpeees

d'angi>JeJ inflammatoireJ,

qui ne fom gue–

re moins violentes, la mon arrive vers 'le Iroifieme ou

le quatrieme jour au plus tnrd, T OUle

anJ(ine

formée

pnr un dép/lt critique

a

la fu ite d' une autre maladie,

et'l monelle: e'ell uo bon figne dans l'

angíne inj/am–

matoire,

de quelque eCpece qu'elle foit, que la refpira–

tion oc (oÍ! pas fort

geo~e,

&

que la déglutitioo de la

falive

&

de la boilfon fe falfe fans beaueoup de peine;

que la nevre oe foit pas bien forte; que le ' malade

dorme , Coit traoquille; en un mot qu'

iI

n'

y

ait aucun

des mauvais (ymptomes mentiollnés ,

L 'ang inc trd¿maleu{e, catbtlrreti{e, Jkirhmfe,

&

tou–

te autre de celle oalOre, ne doit pas etre regardée com–

me une matadic aigue: ainfi comme elle ell de plus

long CourS qne l'inflammatoire

la

plus benigne, elle efl

3ulli moins dangereufe ordinaircrnent, tout étam égal,

L a cure rfl plus ou moins difficile, felon que l'humeur

qui forme I'obfl ruétion efl pluS ou moios Cu(ceptible de

fe rélocrdre aifément:

¡¡

elle ell devenue skircheufe ) le

ESQ

83J,

mal peut

I!tre

de long cours, mais incurable; 3 plus,

fOrle raifon

fi

le skirrhe dégénere en chancre, qui (e

trouve inév itablement tOlljours eltpofé

a

I'air,

&

donr–

la maliere acre, rongeante détruit promplement tOUles

Jes panirs auxq uelles el le ell appliqu ée ,

a

caufe de la.

délicatef)-c de leur tilfu,

De-I~

combien

de

maUle. qui,

eu égard nux (oulfrances extremes qu'ils produiCent, ne

haten t jamais aflh' la mon fUre qui les ruit,

&

qui en.

peut étre le feul remede,

L'angine paralye',!1/e

ell tres-diffi-eile

a

gu~rir;

fi

elle

dépend d'ulle cauCe

gén~rale,

elle dure quelquefois trh

lung-tems: lorfqu'elle

e11

cau(ée par une

r~rolUlion

par–

ticuliere des mu(cles du larynx ou du pharynx , alors.

elle efl Cuivie de marafme

&

de

10 US

les mauvais effets,

du défaut de nourriture; fi la réfolution efl complw,·.

la mort

la

fu it de pres,

L'ef'!1/intlncie pandl'ti'{tte

cau–

fé e par la

lu~ation

emiere d'une vrrtebre du eou, ell

auffi mon elle: fi la luxation n'ell pas entiere,

00

peut

temer la réd uétion,

&

la guéri(on peOl fuivre,

L'angine

caurée par une contraétion, (pafmodique fu–

bite des murcies du larynx, peut cauCer la fu irocation

&

une mott prompte :

fi

la convulli on n' ell pas vio–

lente, elle effraye plus qu'elle n' efl dangereu(e; el le

cdre

&

revient Couvem dans les maladies ot't le gr,ore–

nerVeu )( éfl fujet

a

des mouvemens fpafmodiques irré–

guliers, Le globe hyflérique qu' éprouv ent

fi

fonvent

bien des fcmmes, efl une

angine 'conv1I/five

avec fla–

tulence: I'air arrété dans l'crrophage, par un relferrt–

ment eoovultif, (e

rar~6e,

comprime la trachée-anere

&

diCpore

a

la fuffocation; elfet qui n' efl pas ol'dinai·

rement de longue durée,

II ruit de lOut ce qui a été dit .iufqu' ici fur l' affe–

étion qu'on appelle

""gine

ou

e{'{"inaneie ,

que ce n'ert

pas uoe maladi\! limpie, mais un a(Jemblage de diffé–

reo les inaladies fous le méme nom: elles ont tou tes ce–

la de commun, qu'elles cOI1(illent d30S la 1¿lion de la.

reCpiratioh, ou de la déglutition cauCée par un vice des

orgahes, qui Cerveht

ii

ceS

fona ions,

tito~s

au - de(Jus

des poumons

&

de I'efl omac; níais elles difierent en

~e

qu'elles font avee tumeur apparenle ou oon appa–

reole , ou (ans tumeur, par la natore

&

le fi ége de la

tumeur, quaod

iI

y eu a,

&

par le oombre des panies

aftt'étées qui ilitérelrent la reCpiratihn ou la déglutitioo,

ou Id deuJ( fonétions en«mble, d'ou réCu\teot des ef–

fels

(j

variés; par eooféquet1t on ne peut pas iudiquer

uNe méthode de traiternent qui convienne

ii

toules les

dilférentes eCpeces

d'¿zngine:

eomme les cauCes fom

(j

difter'entes, les remedes doivent etre variés

a-

propor–

tion, eoCone qu' ils roient meme quelquefois oppo(és

par leu r nature d3ns les cas qui le font aufl) , fans a–

voir cependant beaucoup d' égnrd

a

la différence des

parlies alfeétées,

Car (oit que le larynx foit enAammé, ou le pharil\x

¡

e' e11 le traitemeot de

l'

i

1"P,(hation qui ell indiqué

pour I'une

'comme

pour l'au1 e partie: 1< danger plus

ou muins g'rand, ex ige feulement des

re

edes plus ou

moins prompts ,

, L'tlngine infiammatoire

pellt Ce tem:-;ner de la mc"m¡;

maniere que i'inAammation en général : .aioli la mtme

cure de cellc-ci con vi"nt

a

celle-la, dans (es dift"'érens

élats :

(voyez.

1

N F L A M M A T

IO N) comme dans cel–

le-ci; e'efl

a

procurer la réfolution de I'humeur morbiti–

que qu'il faut diriger IOUS les

C~eours

employés

a

eom–

bame 1

'angine:

celte terminaiCon ell meme plus

a

dé–

Grer

dall~

celte maladie que dans lOut autre cas eo gé–

néral, paree que celles de la (uppuration, du

skirrhe~

ou d< la gangrene, on t des Cuiles plus fuo elles dans

les parties alfeé1:ées, dont il s'agi l, que dans toute au–

tre: la gnngrene, fur - lOul, ell toOjours Cuivie d' une

mort prompte, 10rCqu'elle el] étendue

&

profollde; car

il eontle, par plu lieurs ol:iCervatiuns, que celle qui en

fuperti ciell~

peut etre guérie, quoiqu' elle délruife

&

détaehe par morceaux , en forme de erolnes ou pelli–

cules blanehatres, IOUles les membranes qui tapilfeot

I~

bouche, la gorge, I'cerophage , les arriere - narines ,

&

autres parties voifines,

L ors done que I'on s'efl alfGré par les tignes pro.

pres que l'

e{'{rún"n';.

a (on tiége dans I'in¡érieur da

laryn¡

&

aux eovirohs de la glolte ,

&

qu'elle efl io–

flammatoire, on exa mine

fi

l' in ftammation ell encore·

en Ilatore;

n

on la trouve telle, ou doit employer,

a'–

vee le plus de diligence qu'il efl pollible, les moyens

les plus propres

a

la réroudre, pour cet effet, on a re–

eours (aos délai

a

la faignée ; on la fait abondante,

&

on la repete áUX bras, aux piés,

&

enfuite aUK jugu–

laires

&

aux ranules, jurqu';\ ce que la paleur du ma–

lade) le rcfroidilTemem des membres)

la

foiblelfe, I'a.

bat.,-