ESQ
E S Q
u
1M A N ,
(Marine ) .
Les Hollal1dois don–
nent ce nom
ii
l'officier-marinier que nous ap,pellons
'f"artier-maítrc.
C'dl lui qui ell chargé partiouHerc–
mene du f«vice des pompes,
&
qui ell I'aide du mai–
ere
&
du cotllre·maltre .
V.
Q ARTJER-M A1 TRE.
E S
Q
U l M A U X.
Vo)'e..
F.s
K
J
M A
¡;
x. .
E S
Q
U
J
N A N
C lE, f.
f.
(hIede< , )
eU le nom
cl'une maladie de la gorge, qu e les L:¡tins a'ppd\ent
an–
gina ,
angine,
d'ango,
Je , ferre, parce qu'il [e ,faie un
relrerremem dam le
gotie~,
par les caufes de
I'e[qtti ·
" anú.;
ainli la lignificaeion générale du moe
a"gina
conviene
a
eoure forte d'affea ion des parties du gotier,
'1ui ecnd
11
former des obllacles dans les I'oies qlJi [er–
vem
a
la re[piration
&
11
la déglueition, fans que le
thorax, les vi[ceres qui y font renfermés,
&
I'cllomac,
y foien e iméretrés etTentiellemene.
L es anciens medecins ,
&
paniculieremctlt les Grecs,
qui vivoiem peu de tems avant Galien, om diUingué
r
angim
de quatre différentes manieres, done ils ont tiré
aotant d'efpeces de cetee maladie, auxquellcs ils one
douné des ooms propres. lis
011[
appellé
c)'nanche,
.u,a,~.""
l'angine,.
daos laquelle le vice rélide dans les
murcies
&
les pareies inférieures du larynx. lis one
fait allu lion par ce mot,
a
l'état de ceux qui ,fone at–
taqués de ceHe efpece
d'angine,
dans lequel ils tire m la
langue, comme les chiens que l'on étrangle. l is ont
dOl1oé
le
nom
paro'ynan,he ,
1Td.pftltlJ'¿"Y/("~
1
a
¡'nngillc
dans laquelle le vice rélide d3tlS les parties extérieures
du larynx. La prépolition
para
ell employée dans ce
cas, comme daos bien d'autres , par les auteurs grecs,
devane le nom d'une maladie, pour en diflinguer I'e–
rpece la moins violenee. I1s Oll! hommé
[ynanch. ,
~u'':,,. ,,, , I'lIngine
qui auaque
l'in~érieur
du pharynx;
&
para[ynanchc ,
"'~I~'U'''~'''',
celle qui a ron liége
á
J'extérieur. Ces différens mots grecs fOil! compo[és de
ti""tI,
,
ferr(r, étrangler;
&
de
~u~,
avcc;
ou de
XÚ(J;l' ,
chien:
aínó de
cru,,,)',lttH'
ou de
xuWct)'XII'"
un a formé l.
mot
fran~ois
c['1,ti»ancie.
Mais comme
iI
arrive trcs-fouvent qu'" cauCe de
~a
proximité le pharyox n'ell pas aft'célé fans que le la–
rynx le foi t,
&
réciproquement ,
ces
dillinaions (on t
pllUót des fubtilités que des conféquences tirées de
l'obfervation : ainli on ne doit pas y avoir égard pour
prendre une jufle idée de ceue maladie;
iI
vau t mieux
la divifer, avee les modemes,
1°,
en
IIgieimc
ou
vrait ,
qui
dI
celle dans laquelle le golier ell rttréci par une
inMammatiotl;
&
en
fau!!e,
daos laquelle la gorge ell
attf aée daos quelqucs-unes de fes parties, par un cede–
me ou par un ,kirrhe qui gene le parrage de I'air
QU
des alimens:
2°.
en fuffocatoire
&
non ' fuffocatoir. ;
3°.
en idiopathique
&
en fympath ique:
4°.
en épidé–
mique
&
fporadique , Quelques auteurs diflinguelH en–
Core
l'angine
en fuppuratoire , en gangréneufe , en con–
vollive; en celle qu i
ell
accumpagnée de tumeurs,
&
en celle qui en fans tU ll)eurs apparell tes .
Le liége de ceHe maladie efl principalemene dans les
différemes parties qui compofent le larynx
&
le pharynx;
&
t"utes celles qui les avoitinene , telles que la lallgue ,
les amygdales , le voile du palais, la lueue, la trompe
(j'Euflachi,
&
tolltes les membranes mufculeufes qui ta–
pirretlt te food de la gorge; la conca vité de la vo(\te
olTeufe formée au-delTus du larynx
&
du pharynx, ou
ji fe for me quelquefois des concrétions polypeufes, des
farcomes , qui en gro(lilTane peuvent fouvent boucher
l'ouverture des arriere-narines, tenir bailTé le voile du
palais, defcendre jufque lur le laryn K, couvrir la glot–
te, la boucher, la prelrer , Le vice qui conflitue
I'an–
gin.
s'étend auffi tres-(ouvem
a
la membrane pitu itai–
re,
11
celle qui revet l'iotérieur de la trachée-artere
&
de l'cefophage ,
{lC
aux glandes difperfées dans tou.tes ces
panies,
Les caufes de
l'e(quinancie
fOil! auffi différentes que les
efpeces , D ans celle qui provient d'in6ammation, il fe for–
me fubitemeot un obflac1e
á
la circulation du fang dans les
exerémités des vaiífeaux fanguins, qui s'engorgen t , fe di–
Iatent, fe diflendent. Les
ori~ces
des vailTeaux Iymphali–
ques
q~i
en nailTen! , (ont ouvem 3 Il)efure , fone foreés
a
tranfmettre les globules rouges : la tumeur
&
toUS les
fymptomes de l'inflammation s'enfuiven t .
f/.
1
N F L
A
M–
M
AT {
o
N •
D ans
l'ang ine a!Jimaeell[e
ce n'efl que I'hu–
meur lymphatique qui
s'arret~
dans fes conduits, en[ui–
te de la compreffion des veines dans lefquelles ils s'é–
vacuene; de l'obllruéCion dans le follieule des gland es
muqueufes, ou dans leurs excrétoires; du froid qui ref–
ferre l'extrémité de ces memes vailTeaux; de la lenteur
du mounment des fl uides:.' ceue humeu r s'y accumu–
le , d'ou nalt le plus grand volume des parties affeaées,
E.SQ829
qui ,cauC<
l'emp~chemem
de , J'..
~<rciée
des organes
de~
fliné,
:i
la refpiration ou
a
la dég:1utition. Si le dé–
p\lt eje
CdW:
humeu r dure pendam ,quelque tems, il fe
f.,it une
lépara~ion
des pareies les plus fluides; les grof–
(ieres qui relle \l!
le
durcilfetH;
&
forment la madere
d'l!1l
skirrr: ; d'ou
l'
tlnginc JkirrJuTife ,
qui, peot
enCuite
devenir
ph¡l;tlcr~ule
par des cnules paN·iculieres .
Vo)'...
SKI' RtlH E , CHAN CRB.
r. ,
La caufe de
I'a~gine
(lIffo,a,t oirel
efl 'celle de l'inflam–
malion meme,
qUl
a Ion fiége daos l'intérieu! du la–
ry nx ; eu(orte qu'il en réfu lte no li grand re(Jerremenl
eje la glolte , \lu'd le ne permet pas l'eritrée de I'air dans
les poumons . Dodonée faie mention dans fes
ob[rr.'a–
t.ion"
de plulicurs
e(q,úmmú"
de ceue cfpece, entr'
alltre ,
it
I'égard d'un boucher, qui s' étane plaint fur
le midi d'u ne couleur
a
la gorge, d' une difficulté Qe
re(pir,er
&
d'i\I'aler, mourut conime étranglé la ouie fui–
\'31l[C.
La caufe de l'
angine non {tiffoctltoire,
efl eelle de
I'ioflammation de I'cedeme ou du skirrhe, ou lOute au-
I
!re qui a [vn liége dans des parties qui n'imérelreul pas
notablemenr la reCpiration .
L'{mg¡~c
idiupatbiq/lc
provient de l'une de ces cau–
fes meution nées ci-devant, qui a fo n fiége
d~us
quel–
'llles-unes des parties
m~mes
de la gorge , fans qu' elle
prov icnne d'aucune au tre maladie qui ait précédé , ni
d'auclln vice
des pan ies
voililles.
La
jjmpathiq,u
efl caufée par le vice de quelque au–
tre partie qui influe fu r cdks de la gorge par commu–
nication, comme la lux:ition d' une vertebre du cou,
occalionnée par une tu meur ou par quelque accident ;
les venes arre tés dans I'ce(ophage , qlii compri ment les
ditterentes parties de la gorlle; le reíferremene convul–
lif, ou le trop grand relachement de ces memes par–
ties, <lui empeche I'exercice
de
leurs fun8 ions.
L es cauCes de
l'e! '1"inancie épidlmi'l"'
doiveO! etre
dédnÍle de celles de I'épidémie en généra l
( '/Io)'e..
E–
P I
1)
E'~tt
E):
elles ne fonc pas encore atrol connlles ,
puur qu'on puilre déterminer pOllrqlloi elles att;,aen t pll'–
tót uoe partie du corps qll'une autre ; lOut ce que J'on
peut dire, c'ell que
Ii
le vice
di
dan l'air que I'on rc–
fpire, il doit alteacr plOt6 t les parties allx quellcs
iI
s'ap–
plique immédiaternent
&
fa lls interruption,
~ue
toute au–
tre; par cQllféq uenl toutes ce lles de la ¡{orge,
víl
[ur–
tOut la grande délicate(J" de leur titru .
L'
eh";'na,,cie
fporadiqtlc
ne peut cere amibuée qu'au rnauvais ufage
que I'on fai t des chofes appelJées
110n nattlrel/".
Pour ce, qui efl de
l'o"gine ["ppuratoire,
elle doir
fa caufe
a
l'inflammation qui a précédé; elle en efl u–
ne fu ite, une terminaifon, de meme que la gangténeu–
fe,
V u)'.
S
u
P P U R A
TI
o
N,
G
A N G R E N E •
Le dillé!rent liége de
l'engo~gc ment
des "ai(feau x qui
conltitue
le
plus fo uvenc
l'e[quil'ancie,
étant intérieur ou
extérieUl , ,établit en-dcho ou n-dedans la tumear 'dont
elle eí! accompagnée dans
ce
cas; ce qui la rcud ap–
Parente ou non apparente .
lJ
arrive
a~ffi
¡quelquefois qu'
il n'y
ep
a pas du tout ni en,dehors ni en-dedans, daus
des cas ou
J'ehuinancie
prov ient,
p
-*emple , du re–
lílchement ou de la p.ralyfie
de
la pan;e alfe8ée.
Tout ce qui vient d'é!re dit des caufes prochaines de
I'e[q"inaucie
conlidérée dans res dittéreo tes efpeces, ré–
duit toutes les diflinaions qll'on en
f.it,
a
deuK prin–
cipales; favoi r
a
I'c[q,únancie '/Iraie
&
a
la
faít.o'e,
puif–
que toutes ces diRerences doivelH etre rappon ées
a
I'u–
ne
&
el
I'amre. La vraie , qui efl to6jours caufée par
l'inftammation, efl accompagnée fouveO! de fymptomes
Ii
fune,lles , que la caufe qui les proQuie ne laiae pas
le tems c'y appon er aucun remede , ou rend inutiles
ceUI qu'on peut employer ;
l',mgin"
vraie efl par con–
féquent celle qui ex ige d'attemion : l'ordre mene
a
en
rechereher les caufes les plus éloiguées.
Tomes celles qui peuvent
contribu~r
11
établir l' in–
ftammation en général , peuvenc produirc
l'
angine in–
flammaeoire;
mais il y
a
auffi bien d'autres c-aules par–
ticulieres qui peuvenl déterminer
I'in~amfl.'lation
fur les
parties qui (om le liége
de
l'
angine :
telles fon t la di–
fpllfi tion particuliere du fujel qui en en afreélé, Les jeu–
ues gens y fom plus [ujets que les vieillards , comme
auffi ceux qui [ont d'un tempéramem fangu in . Syde–
nham
a
remarqué que ,les per[onnes qui on t le poil roux,
font plus fouvene auemtes de ceHe maladie que d'au–
tres. Q uelques ameurs prétendene aum qo'elle a!taque
moins les femmes que les hommes: ils appuient leur
opinion fur un pa(fage d' Hippocrate,
liv, V I. del E pi–
d¿miel, [ ea. v i),
dans lequel , en décrivant une con –
f1 icution épidémique,
il
afsOre que parmi un grand nom–
bre de perfonnes qu i avoient été malades par des péri-
pne\\-