ESP
ESrLANADE,
(]ardinage)
en un lieu élevé
&
déeouvert poor joüir de
la
belle vae . Ces
efplanadts
fe Irouvent ordinairement daos la renContre de deu"
terralTes formam un carrefour, dans le plcin-pié d'un
bel vedere
&
daos de graDds parterres élevés fur des ter–
ralTes .
(K)
E
s
P L A NADI!, (
Fa,,,onn,,ie
)
c'en la route que
t ient I'oifeau lorfqu'il plane en I'air.
• E S P O L l N
O"
E S P O U L 1N,
r.
m.
terrne
d'Ourdiffage.
C'en UDe pelile navelle qui eontient la
dorure
&
la foie propre
a
broeher.
Il Y
a
des
eJpo–
lin!
:l
deux toyaux ; ces deuI tuyauI porten! la do–
rure.
E S
P
O N CE,
r.
f.
(]urifprtld.)
fignifie le déguer–
pilfement que le Mlemeur fa ir d'un hérirage ehargé de
eens, rente, ou aUlre devoir, pour en elre déehargé
a
l'avenir. Ce terme ell ufiré daos les coulumes d'Anjou
&
Maine, Tours, Lodunois
&
Poitou. Le lerme de
'luittan"
ell quelquefois joint
a
celui
d'eJponce
com–
me fynonyme, non pas
qu'eJponce
fignifie une quimo–
ce proprement dite, mais pour dire que par
l'eJponee
le Mlenteur quiue
&
abandonne l'hérirage .
(A)
E S P O N C ION,
(]llriJprttd. )
ell la meme cho–
fe
qu'eJi'-once. Voyez
ESPoNeE.
(A)
ESPON DEI LLAN,
(GEog. mod.)
pelile vil-
le du Lallguedoc, en France, au diocHe de Be1.iers.
E S P O N T l L L E S ,
voyez
E
p
o
N T I L L E S •
ES PONTON,
voyez
S po NT o N.
E S POR TE,
r.
f.
(]uriJprttd.)
dans la coulU–
me de Bordeaux,
arto
82., 83, 8r, 88, 93 ,
&
94 ,
ell ce que le vaffal donoe ou offre
ii
fon feigneur pour
oblenir de lui l'invellilUre de quelque ficf, ou pour
le relief da
iI
quelque malalion; ce mot vienl du la–
lin
Jportula,
qui fign ifie
don
ou
¡rEfent,
d'on on a
fait par eootraaion ou corruplion
'!porta
OU
'!portula,
&
en
fran~ois
e'!porte . V oyez le G/offaire de
Duean–
ge, au mor
'!porea.
(A)
E S P R l T ,
r.
m.
terme de Grammaire gre!{ue.
Le
mor
e(prit, !piritu!,
figoifie dans le fens propre
un vent
{"btil, le vent d. la re[piration, ttn f01lfte.
En termes
de Grammaire greque, on appelle
eJprie,
lW figne par–
ticulier dclliné
a
marquer I'afpiration comme dans I'ar–
tiele ;,
le,
,; ,
la.
On prononee
ho , hE,
eomme dans
hotle, héros , ce petit' qu'on éerir [ur la leme, ell ap–
pellé
eJprit rude.
L'
eJprie
des Grecs répond parfailement
a
notre
H;
ear comme DOUS
a
vons une
b
afpirée que l'on fair fen–
lir dans la pronoocialion, comme dans
haine, héro!,
&
que de plus nous avons une
h
qu'on éerit, mais
qu'on appelJe
mueete,
paree qu'on ne la prononce
poinr, eomme dans
l'bomme, I'hmre,
de meme en
grec
iI
y
n
eJprit
rude qu'ou pronooce roOjours,
&
il
Y
a
eJprie
doux qu'on ne prODonee jamais . Nous
a–
'VODS dit que
l'eJprit
rude ell marqué comme un petil'
qu'oo écrir fur la leure ; ajoutons que
I'efp"it
doux
ell marqué par une petile virgule'; ainfi
l'eJprie
rude
en tourné de gauehe
a
droile,'
&
le doux de droite
~
gauehe . '
Que nos
b
foient afpirées ou qu'elles De le foiem pas,
il n'y a aueun figoe qui les dillingue ; on éerit égale–
rnent par
h
le
hlro!
&
l'hérotne ,
mais les Grecs di–
flioguoien t
l'eJprie
rude de
l'eJprit
doux: jI! Irouve que
les llaliens fom eneore plus exaa , ear i1s ne prennent
pas la peine d'éerire
l'h
qui ne marque aucune afpira–
rion; homme,
uomo;
les hommes,
tlomini;
philofophe,
filofofo ;
rhétorique,
rettorica;
on prooooce les deux
t.
L'e(prit
rude étoit marqué aUlrefois par
b, eta,
qui
ell le figne de la plus forte afpiralion des Hébreux ,
comme
l'h
en latio
&
en
frau~ois
ell la marque de I'afpi–
ralion. Ainfi ils éerivirenr d'abord
H
E
K A
T o
N,
dit la
M érhode de POrt royal,
&
dans la [uile i1s
001 -
écrit
~."
..." en marquant
I'e(prit
fur
I'e.
L a meme méthode obferve
page
~3,
que les deuI
r:fprit!
font des relles de
h
qui a éré feodue en. deux
h,,,ifontalemeol, en forte qu'uoe parlie
e
a fervI pour
m arquer
I',Jprit
rude ,
&
I'aulre
3
pour élre le ligne
de l'
efprit
doux.
Le méeanifme des organes de la parolc a fouveor
ehaogé
l'eJprit
rude,
&
meme quelque fois. le doux en
.s
on eo
v .
A iofi de ';""/,
dejJiu,
on a fall
(tlper;
de
.::~.
1
d~ffoUJ,
oc a fait
fub;
de
:"0' ,
v inllm;
de
le,
."i!;
de
4"' ,
fal
;
de
¡"...... ,
Jept,m;
de
1~ ,
Jex
;
de
"¡¿fUV' ,
fem,!;
de
,,, ..,.,
Jerpo. (F)
E
S
P
R I
T,
men!,
f.
f. (
M ltafhy{
)
uo etre pen- ,
fa nt
&
intelligeol.
Voyez
P
E
N S El!,
&c,
Les philofophes chrélieos reeoonoilTenl
~énéralement
Tome V.
ESP
825
uo is fortes
d'eJpritr.
D ieu, les anges,
&
¡-e(prit
hu–
maio .
Car ¡-"Ire penfanl
c:JI:
ou fi ni ou infini; s'il ell iofi–
Di, c'en D ieu;
&
s'il en ñni, 011 bien
il
n'ell joinr
a
aueun corps, ou bien il ell joinr
¡,
un corps; dans le
premier eas e'ell un ange, dans le feeond c'ell uoe a–
me .
Voyez
D t E
u,
A
N
G
E,
&
A
M
E .
On déti nir avec raifon
l'efprie
humain, une. fubllan–
ce penfaore
&
raifonnable. Comme peoraote, elle ell
diO iDguée du corps,
&
comme raifonnable, ou plDl6t
¡aifoonaore, elle e(l dillinguée de Dieu
&
des aoges ,
qu'oo fuppofe voir les chofe s iOluitivément, c'ell-a-di–
re fans avoir befoin 'd'aueune deduaion ou raifonoe–
ment.
Voyez
R
A •
S
o NN
E M E N T
&
J
u
G
E
M
E
N
T .
E
s
P
R I T
¡¡gniñe aum un
élrc incorporel.
D an ce
fens on dit D ieu ell un
eJprit,
le Mmon ell un
eJprit
de lénebres . Le pere M alebranche remarque qu' il ell
eXlrememenr diffieile de cooeevoir ce qui poueroit fai–
re la eommunieation entre un eorps
&
un
elprit;
ear,
dil-il, fi
l'eJprit
n'a poim de part ies malériel les, il ne
peut pas mouvoir le corps : mais cet argumem ell faul:
par les eonféquences qui eo réfulteot; car nous cro–
yons que D ieu peut mouvoir les eorps,
&
cependaot
nous n'admellons en lui aucunes parties malérielles _
Chamber!. Voyez
E
v
I
V
E N
e
E .
E
s
P R I
T,
en
Thiologie.
e'ell le nom qu'on donne
par difiina ion
a
la Iroifieme perfonne de la faime Tri–
nilé qu'on appelle
l'Efprit, le Saint-EJprie. Voyez
T Il
1
N
I T E',
PE
R S
ONNI!.
Les Maeédouieos
001 '
nié la divinité du
Saine-E–
[prit,
les Ariens om foOlenu qu'il D'étoit pas égal au
pere,
&
les Sociniens nient fon exillenee. Mais I'E–
crilure, la tradilion
&
les décifion-s de l'Eglife élablif–
fenl uniformément les Irois dogmes ' contraires
a
ces
erreurs .
Le
Saint-Efprit
procede du pere
&
du fils comme
d'un feul
&
meme principe ; ainO que
1'001
enreigné
les peres,
&
qu'il
a
élé défini 3U eoncile généra l de
Lyon fous Grégoire
X.
eODlre ·les Grees qui nioieot
gue le
Saint-EJprit
proeédh du fils;
&
c'éroir
un
des
prétexles de leur fehifme fou5 Miehet Cérularius; ee–
peodanl ils reennnurent ce dogme dans la réunioo qui
fe ñl au concile de Florence.
Les Théologiens expliquent la maniere avec laquel–
le le
Saint-EJprit
ell produit de loute éternilé par la
fpiralion aaive du pere
&
du fils _ C'ell de-la que Ini
vieO! le Ilom d'efpril,
[piritllJ, 'll/afi Jpiratlu. Voyez
SPIIlATION.
115
fe fervellt aum du mot
efprie
pour tignifier la
vertu
&
la puiífance divine,
&
la maniere dOn! elle fe
commullique au" hommes . C'ell en ce fens qu'il en
dit,
Genefe, chapo
I.
y.
2..
que
l'eJprit
éroir répandu
fur la furface de I'abyfme, que les propheles
001
élé
infpirés par
l'eJprit
de D, U.
'ell aum dans ce fens
qu'on dil que la providence ciivine ell eet
eJprie
uni–
vcrfel par lequel Dieu fait agir route
la
nature,
&
que
le eorps de jefus-Chrill a élé formé da. s le fein d'une
vierge par I'opérarion du
S"int-Efprie~
On donne eneore le nom
d'eJprlt
aox fubllanees
crUes
&
immatérielles connues fous celui d'
ange!
&
de
dlmom.
Les premiers font appellés
eJprit! d/ejlu,
eJprit bienherlrwx
,
on appelle les aUlres les
eJpriu
de
tEn,bre! . (G)
E
S
P
R I
T
P
A Il T I e
u
L
I
E Il ,
Jpirittt! privotus
,
termc oélebre dans les difputes de religion des deux
dernicrs lieeles .
11
(igoifie le femimen! particulier
&
la
norion que chacun a fur les dogmes de la foi
&
fur le
feos des écritures, fuivant ce ' qui lui ell fuggéré par
fes propres penfées
&
par la perfuatjon daos laquelle
iI
ell par rapport
¡,
ces matieres .
L es premiers réformareurs niaot qu'¡¡
y
ear aucun
illlerprele infaillible des Ecrilures ni aueun juge des
conlroverfes , foatimen! que ehaeun pouvoit interpreler
&
porrer fon jugemem des vérilés revélées, eo fu ivant
fes propres lum ieres am llées de la grace de Dieu;
&
c'ell ce qu'ils appellenr
eJprit
ou
jugement particulier!.
C'étoil ¡¡lcher la bride 3U fanalifme ; aum fans parler
des varia rions ionombrables que eelle opioion a iOlro–
duiles parmi les préleDdus-reformés, elle a donné nai[–
fance au Sociniaoifme
&
¡,
plu fieurs feaes égalemeot
dangereufes auxquelles les reformés Ont fourni des ar–
mes don l ils ne peuvent eux-memes parer les coupS .
En cffel, de quelle autorilé Calvio faifoir-il brOler Ser–
ver
¡,
Geneve, O
l'eJprit particulier
éloit le feul iD–
lerprete des EerilUres? quelle certitude avoit-il de les
en lendre mieuI que cet .nli-trioilaire?
V oyez
T o LE'·
RANCE .
Mmmmm
Les