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ESP

nouveIles

e{puer

&

les anciennes qui les

f'o11t

Cónlr de

l'érar

&

qui ¡enem une confu(jon déplorable dans la cir–

culation intérieure . M. Dutor en espliquanr dans un

déla!1 admirable par le cours des changes, les effers d'un

parell' deCordre, prouve la nécelfité de rapprocher les deul

~fPut!,

Coir en diminuanr les nouveIles , Coir en huuffanr

les aociennes: que I'un· ou I'aurre opéroir é'galement la

cefTation du defordre dans la e,rculation ,

&

13

Cortie de

l'argent; mais il n'di point ooovenu que la diminution

o.u I'augmell lation du num éraire fiffent dans leur prin–

clpe

&

dans leurs Cuires aucu n bien

¡¡

I'état . 11 a me–

me avancé ell plus d'un endroit, qu'il valoie mieux rap–

procher les deux

e!peces

en diminuant les nouvelles

&

il I'a démontré .

.

,

1\'1.

Melon

a

avancé que I'augmentation limpIe des

valeurs numéraires dans une exaéle proportion eutr'el–

Jes , étoit néceffaire pour Coulager le laboureur aeqblé

par l'impo6tioll; qu'elle étoie favorable au roi

&

au

peuple comme débiteurs; qu!a ehoCes é"al€s

c'ea

le dé-

bileur qu'il conviene de favoriCer.

"

,

M.

DUlot a prouvé par des faies

&

par des raiúlOne–

m ens, qu'ulle pareille opération étoit rui:1eure

a

l'état

&

direae.meoe

oppoCé~

aux lntér!!ts du peu ple

&

du roi:

La COI1\'lalOn et1 en llere aux yeux de ceuX qui liCent

cer oUI'rage avee plus de méthode que I'auleur n'y eh a

employé ; ear il

filu(

avoiier que l'abondanee des

cho–

íi

~

&

la eraiote

cl'en

répéter, lui ont fair quelquefois

né–

gltger l'ordre

&

la progreffion des idées"

Examinons l'opiIJion de M. Melon de la maniere la

plus fimple, la plus courte,

&

la plus équitable qu'il

nnus Cera poffi ole : cherchons mérne les ralfons qui

001

pu

Céduire cel écrivain, dollt la lcaure d'ailleurs ea

11

utile

:i

touS ceUI qui veulent s'inaru:re fur le Com–

m erce.

Si le numérairc augmente, le prir des aenrécsaoir hauC–

ftr; ce Cero dans une des trois proporlions Cu',"antes;

~o.

daos

In

meme prop,ortion que

l'e!pue;

2".

dans

une

propon:on plus gra\JÜe ;

3

0 .

dans ulle moindre pro–

portiol!.

Premiere [uppofieion.

Le prix des deorécs hauae dans

la

me

me propol'¡ioo que le Ilumérair-e.

11

eil cont1ant qu'auc,\,\ne deorée n'eCi produite Cans tra–

vail,

&

que tour h"mme qui travaille dépenCe. La dé–

penCe augmemant dans la proportion de la reeette,

ii

n'y a aucun protie allS ce changcmenr pour le peuple

indufitieux, pour les proprietaires des fruits de la tCrfe ,

Car les propriétaires des reOles f60dales auxquels il

ea

dil'

des ceos

&

remes en argen t,

re~()ivent

évidemment

múim; les Fuis des réparations ont augme¡tté cepen–

dant, des-Iors ils [om moins en état de pa.yer les im-

pOts.

.

.

Ceox qui ont emprunté ou qui doiven t de l'argenl ,

acquitteront leur dette avec une valeur moindre en poid,

&

en tilre. Ce que pe.dra le créaneier fera gagné pnr

le

débiteur: le premier Cera forcé de dépenCer

nroim"

&

le CeC0nd

311m

la faculté de dépenfer

davan ~a'i7e .

ka

circulatioa n'y gagne rien , le changement efl ' dalls la

main qui dépenfe" DiCo[!s plus, I'argellt étaru le gage

de nns échanges, ou pour parler plus exaaemem le mo–

Jen tetllle qui

11m

11

les évaluer; tout ce qui alfeae

l"argcnt ou res propriétai,es porte rur toutes les denrées

ou leuIS Vloprie.(alt'es " C 'efi ce qu'il faU! expliquer .

$'il

y

noi! plus e délí;t'eurs que de créanciers, la

r~i­

fon d'1!tat (,quoigue

m.4

t \llendue en ce cas) ourroit

1!iJ!¡ager

1

I¿gis ateur

a

t'avoliCer le plas grand

ll()tIl~re"

Cherchoos done qbi [om les

débiteu~$,

&

I'elfo!

de

la

val'eur c;¡u"on veu! leur

p~ocurer,

L es créanciers daos un <itaE fon! le,s propriétaires de

J'l\rgent ou des t!.for¿es.

Il

eU

filI

que l'ar

t et1 ¡négalement partagé dans

tous les pays, prihcipa cmeOE dans ceox

011

le commer–

ce étranger n'elt pus le principe de la circulatlOll,

Si les ptolniétoires de I'.argellt uOt eu la copfiance de

lt faire rcmrer dans le Conunerce,

fu~llau·t:rer

l'e!pe,,/! ,

c'ellles punir de leur coofiance; c'elt les avertir de meE–

ne leor argent

a

plus hanE prix

ª

I'avenir; cffet certain

&

direaemeut eODllaire au prlócipe de la circulation;

en fin c'ea mm-feulement introduire dans l'état uue dimi–

nution de careté, mais

enco~e

autoriCer uue manvaife foi

évidente entre les fujcls,

le

n'cn demande pss

d'au~re

preuve que le ryt1eme on fonl quamité de famillcs dans

le royaume de devoir toBjours qudque chofe. Qu'a!–

tendent-elies, que ¡'occa60n de Rouvoir manquer

a

leurs

engagemens en \'ertu de la loH Quel en efil'effet, unon

d'entretenir la défiance enrre

~es

fujets de maintenir I'ar–

gent

a

un haol pnx,

&

de groflir la dépenfe du prin–

ce? Quoiqu'uuc 1 llguc

&

hureufe eipérience OOu' aiE

ESP

821,

c011vaincus des

lumier.es

du gouvernemeot aauel, le

préfugé Cubfifie,

&

Cubfiflera encore juCqu'. ce que la.

géllératioll des hommes qui ont été témoins du defor–

doe des furhauffemens, fo it entierement éteinte, Effet·

terrible des mauvaiCes opérations !

C'erl done le principe de la répartition inégale de l'ar–

gent gu'il fam attaquer ou réformer; nu lieu de dépouil–

ler fes poffeffeurs par une violence dangereufe dans

Ce>

efiets pendant des (jeeles . Mais ce n'efi pas tout: ob–

[ervons que

Ii

les propriélaires de I'argen t I'om rendu·

a

la circulation, elle n'et1 dODC pas interrompue. C'et1

le ·cas cependum on

l.\Il.

M elon confcille I'augmeotation

des monnoies. Si l'argent en refferré

00

caché , il

Y

a

un grand nombre de demandeurs

&

p'oint de preteurs.'

des-lors le nombre des débiteurs Cera tres-médiocre;

&

ce [eroit un mnuvais moyell de f.,ire fortir l"argent, .que

de rendre les propriétés plus incenaines.

Ce

ne peu t donc elre des preteurs ni des emprun–

teurs de I'argent, que M. Mel...,o a voulu parler .

D'un autre cÓté 'le nombre des emprnnteurs

&

des

pr&teu,s des denrées ea égal dans la circulation inté–

rieure"

L tl$

denrées appanieonent aux propriéta ires des

terres, on aux ouvriers qui ront Qccupés par le travail

de ces demées" Par I'enchainement des conCommatiolls,

tou t ce que

re~oit

le propriétaire d'une denrée paae né–

,celfairen1elll

a

un autre: chacun efi tou t

a

la foi s eréan–

cier

&

<!ébiteur; le Cuperflu de la nalioo paffe aux élran–

gers.

11

n'y a donc pas plus de débileurs

a

favoriCer

que de créanciers.

11

n'y a que les débiteurs étran–

gers de favorifés; car dans le mometlt du furhaulfe–

ment payant moins en poids

&

en titre, ils acq,uitte–

.roOl cependant le numéraiee de leur ancieune dene. Pré–

reO! ruineuli: pour I'<'tat qui le fait l ' Examinons l'ioréret

du prince,

&

celui du pea pIe relativoment au x impÓts ,

1I et1 elair que le priuee

re~oil

le meme numéraire

qu'auparavant, m<lis qu'il

re~oit

m.oins en poids

&

en

titre. Ses dépenfes e"térieures reaent abColumenl les me,

mes inttiuCéquemem,

&

augmemeot numéraire ment ,

le prix des dcmées ayant augmenté avec l'argent, la

dépenfe fera doublée:

il

faudra done recourir :. des alié–

uatioos plus funoaes que les imp6ts pa(fagers, ou dou–

bler le numéraire des impOts poue balancer la dépenCe,

Oil.

ea

le profit du prince

&

eelui du people ?

Le voici fans doote. Si le prince

a

un preITant be–

foin d'argcm,

&

qu'il lui Coir

dll

beaueoup d'arréra–

ges, la facilité de payer ces arrérages avee moins de

poids

&

de titre , en accélérera la reOlrée: cela ne fouf–

fre sucun dome; mais

iI

futECoit de diminuer tant pour

livre

it

ceux qui amoient payé leurs arréráges daos un

certain

tetm~,

&

dans la proportion qu'on fe ré.coudroit

a

perdre, en cas d'augmeuratio ll de l'

e!pece.

COUl< qul

n'auJoient pas d'argeut en tro averoient facil ement , en

~, plj.?!'ageant

le bénéfi ee de la remiC.:; au lieu qu'en 9l1g–

' ~entant le~

e!peces,

il n'en vient pas

a

ceux q ui en

manquent . Tout [eroit retié dans

Con

ord 'e ature!; le

peu ple

eLl!

été Coulagé,

&

le prince Cecou

~

d'argellt .

Si le prioee a des fonds dsas fon Iheéfo "

&

qu"il

veuille rembourCer des fourdilfeurs avee

U:J~

dfl. indre va–

leur, il Ce trompe lu i-meme par dco

x

raifons.

l°.

L e cr-édir aeeordé par les

fourn,ffeur~

et1 ururai–

re, en rail'on des rifques qu'ils courenl: c'et1 une véri–

d'expérience de tous les tems, de touS les

pa~,

2.

Q ,

C es fouroilfeurs doivenr eux - memes; recevant

moíns, ils rcmboarCeront mbills:

&

:i

qui ?

a

des ou–

vriers,

a

des artilles, aUl proptiétaircs des fcuits de

1:1

lerre"

" La dépenCe étant augmentée, combien de familles pti–

,'écs de leur aiCance? quel vaide dans la circulalion,

dans le payement des impOts , qoi n' en rom que le

fruit?

Si c'ea pour diminuer les

rcnte~

Cur I'état, e'ea encare

perdre, poifque les nouveaux empronts Ce feront

a

des

cooditioDi plus dures; I"intér;!t de J'argent hauffallt pour le

prince,

il

devient plus rare daos le Commeree: la cir–

culation s'affoiblit,

&

rans circulatiml, poine d'aiCanee

chez le p.euple . Si cependalll

00

Ce réfoue

¡¡

perdre la

confiance

&

a

faire une grande iQjullice,

il

etr encore

moius dangereux de diminuer l'intéret des reme dues

par l'étae, que de hauffer

l'.fi¡c&e:

la confuhon feroie

moins générale; la détiance n'agiroit qu'enue l'étst

&

fes créanciers, fans s'étendre aaX engagemens particn–

liers; m ais ni I'un Di l'autre n'elt utile,

Conel ouoo : en fuppoCant le prix des denrées haaffé

en proportion de I'argeot,

iI

en nait beaucoup de

dé–

Cordres; pas un feul avantage ,éel pour le roi, ni pour

le peÓple ,

Se-