ESP
nI ayant nécetrairement accru ou oonfervé la circula–
tion, leur inégalité n'a píl porter aucun déraogement dans
I'équilibre entre les diverres c1alfes du peuple.
12°.
Si les fortunes fai tes par le commerce étranger
en fOrteDt,
iI Y
aura un vuide dans la circulation des
cndroits ou elles répandoienr I'argenr. Elles y r,efteront,
Ii
I'occupalion efl prolégée
&
honorée .
13°.
Si ces fortunes Cortent non-reulement du com–
moree élranger, mais encore de la circulalion intérieu–
re, la perte en Cera retrentie par tOUles les c1alfe s du
peupl e en général comme une diminurion de malfe d'ar–
gent . Cela ne peor arriver lorfqu'il n'ya point de mo: ..!
yens de gagner plus prompts, plus commodes, ou plus
surs que le Commerce.
14°.
Plus le commerce étranger cmbralfera d' objets
dift"érens, plus fon influence dans la circulalion fera prom–
pte.
1 rO.
Plus les objets embralfés par le commerce é–
tranger approc,heront des premieres néceffilés commu–
nes
iI
10l1S
Its hommes, mieux I'équilibre fera él3bJi pllr
la circulatian entre toutes les clalfes du peuple,
&
des–
lors plulÓr I'aifancc publique fera baitrer
I'int¿r~t
de I'ar–
gent.
16°.
Si I'introduaion ordinaire d'une nouvelle malfe
d'argelll dans I'élar par la vente des denrées fup"rBues,
~'enoit
a
s'arrcrer Cubitemenr, ron effor reroir le memc
abColument que eelui d'une diminmion de la malfe: c'e(l
ce qui rend les gucrres
Ii
fune(les au Commerce, D'ou
i1
s'enCuir que le peuple qui continue le mieux
Con
oom–
merce
a
I'abri de fes forces maririmes, efl moins in–
commodé par la guerre.
lJ
faut
rema~quer
cependant
que les artiaes ne deCertent pas un pays
a
raiCon de la
guerre aofli faciJemelll, que li l' interruprion Cubire du
Commerce provenoir d'une nutre caufe; car I'elpérall–
ee les fO'lrl'ent,
&
les autres parries belligérantes ne laiC"
fem pas d'éprouver aufli un vuide dans la
ci~eulation ./
17". PuiCque le cOll1merce érranger vivitie 10US les
mcmbres du corps pol itiq l1e par le choc qu'jl donne
i
la
circularion, il doir erre I'iméret le plus fenlihle de
la
rociété en géuéral,
&
de chaque individu qui s'en
d it membre utile.
Ce commeree élranger dOn! I'établilfement coute lam
de Coins, ne Ce Coutiendra pas: fi leS' autres peuples n'ont
un
intér~t
réel
a
I'entrerenir. Ce! ílllérer n'ra aurre que
le meillcur marché des deurécs.
Nous avons ve, qu'une parrie de ehaql1e nouvelle maC–
fe d'argent introduite daos le Commerce, augmente eom-
monément le volame des lignes .
.
Ce volume indifférent en foi 11 celui qui le rec;:oit des
qu'i1 ne lui procure pas une plus grande abondaoce de
eommodilés, n'eLl pas indifférem
a
I'élranger qui a,chere
les denrées; car
(j
elles lui
Cont
données dans un ao–
tre pays en échange de fignes d' un moindre volu e,
e'efl-li qo' il fera Ces emplettes: égalemem le'
peuple~
acherems chercheront
il
fe paíT'cr d'ulle deorée,
m
me
uniquc, des qu'elle n' efl pns néceíT'aire,
Ii
le volume
de fon figne deviem Irop coolidérable relalÍ\'cmem
a
la
m alfe de ligoes qu'ils pofTedent,
11
paroirroit done qu le eommerce étranger, dont
l'objet cfl d' auirer eonllnuellement de noovel argent,
uavailJeroit
a
fa prop, e de(lruaíon, en raiCon des pro–
gres qD'il fait daos ce genre,
&
d~s-Iors
que I'élat. pri–
"eroit du bén lit;! quí en revient
a
la circulolion.
Si réellemeo la matrc es lignes étoír augmentée celans
on érat
a
uo poíli
atrt'~
conlídérable, pour qoe tootes
les denrées futreot trop. cheres pODr les étrangers, le
eommerce avec eux fe réduíroit
a
des échanges; ou
ti
ce pays fe fuñifoít
a
luí-ml?me, le commerce éttanger
krojc nol; la circulatio n:¡'ugmenteroit plus, mais
d–
Ie n'en Ceroit pas moios atfoíblie, paree que I'introdu–
aion de l'argeot ceíTeroít par une fDile de gradations in–
lenfibles. Ce pays c00tiendroit au ant d'hommes qu'il en
pourroit nourrir
&
occuper par I i-mcme; Ces riohe'íTes
en métaux ouvragés, en diamans, en efrels rares
&
'pré·
cieux, furpatreroiel1c iDfinimcnt fes riehelles numéralres,
fan, comp'cer la "aleDr des aDtre, meubles plus com–
muos. Ses hommes, quoíque fans commerce euérieur.,
feroicn! tres-heureux tant que leur nombre o'excéderOlt
pas la proportion des terres • Enfin robjet du législareu.r
fenit rempli, puifque la fociété qu'iJ
goovern~
feralt
revelue de tomes les forces dom eIle eft CuCceptlble,
L es hommes n'ont paint encore éré aíT'c1. innocens
pOIH mérilcr du cíel une paíx 30ffi profonde
&
un
CJl–
cha~nemem
de Rr (pérités auffi confiant, Des fléaux
terribles onfnuellen\ent fúCpendus CUT leurs tetes les a–
vcrlífTent de t ms-eo-tems par leur chilte, que les obJets
Tome P.
.'
ESP
8I9
péritrables dont i1s fon! idolatres, étoient indignes de leur
contianee.
Ce qui purge les vices des hommes, délivre le Com–
merce de la lurabondance des richelfes ouméraires.
Quoique le rerrne 011 nous avons conduit un corps po–
Iitique, ne puirTe moralemeOl elre arteim, nous ne laiLTe–
rons pas de Cuivre encore un momeO! oette hypoth"re,
non pas dans le delfein ehimérique de pénérrer dans un
lieu inaceeflible, mais pour recueillir des vérirés miles
fur norre paLTage .
Le pays dom nous parlons, avant d'en venir
it
I'in–
terruplion tatale de Coo cornmerce avec les étrangers,
auroir dirpUlé pendanr une longue fuire de lieeles le
droir d'attirer leur argenr .
Cette méthode e(l tauj ours avaOlageure
11
une roeiété
qui a des intérets exrérieurs avec d'aUlres fi,ciélés, quand
meme elle ne lui Ceroir d'aucllne milité ¡mérieure. L'ar–
genr e(l un ligne général rec;:u par une convenrion
una~
nime de tous les peuples policés. Peu conten t de fa
fonébon de ligne,
iI
ea devenu meCure des denrées;
&
entin meme les hommes en ont fait ceHe de leurs
n–
aions, Ainli le peuple qui en po(fede le plus, e(l le
maltre de eeux qui ne Cavent pas le réduire
¡,
leor
10-
Ile valeur. Ceue Ccienoe paro!r aujoord'hoi abandonnée
eo Europe
a
un petir nombre d'hommes, que les au–
tres rrouvent ' ridicules, s'ils n'ont pas Coin de Ce eacher.
NollS avons vu d'ailleurs que I'augmentalion de la malfe
des fignes anime I'indollrie, aceroir la popularion; il elt
intéreLTanr de priver Ces ·rivaux des moyens de devenir
puilfans, puiCque c'eC! gagner des forces relatives,
1I feroil impoffible de déterminer dans combien de
rems le volume des lignes pourroit s'accroi tre dans un
étar au point d'interrornpre le commerce érranger. Mais
on connoit un moyen général
&
naturel quj prolonge
daus une narion I'inlroduél: jon des métaux étrangers.
Nous avons vil' nallre de I'augmentariou des [ignes
bien répartis dans un élar, la diminu¡jon do nombre<des
emprunreurs,
&
la bairTe des intérelS
d~
l'argent. Cene
réduaion
e(l
la
fouree d'uo protit plllS facile lur les deIT–
récs, d'uo moyen aIraré d'obtenir la préférence des –
velltes, enfin d'une pI os grande concurren ce des den–
rées des ani(les
&
des négociatls. Calculer les efrels de.
la coocurrence, ce feroit vouloir calculer les eftorrs du
génie ou meCurer I'erprit
hum.in. Du moindre nombre
des emprullleurs
&
do bas intércr de I'argenr, réCulrenr
encore deox grands avanrages.
Nous avons vu qu.e les propriétaires des denrées fu–
perflues vcndues
i
I'étranger commenceOl par payer Cur
les mélaux qu'ils On! rec;:us en écbange, ce qui appartienr
allX Cahjires des oovriers occupés du rravai! de ces den–
rées .
IJ
leur en re(le encore une portion conlidérable;
&
s'ils n'onr pas beCoin pour le q¡omenr d'un alfe? grand
nombre de denrées pour employer leors métaux en ·en–
lier, ils ell fOil! ouvrager une partie, ou bien ils la coo–
vertirTelJ! en pierres précieures, en denrée' diune rareté
alfe? reCOllllue pour devenir dans
10ut
le
¡de I'équí–
valen! d'un grand volume de métallX.
La circulation ne diminue pas pour ce
aOl no-
tre dixieme conCéquenee fur I'augmenlátioll de la malTe
de I'argclll Lorfque cer uCage
ea
le fruir dc fa rora–
bondanec daos la circulation générale, e'eft une
ti
es–
grande preuve de la proCpérité publique.
11
ruCpend évi–
demment I'augmeolalion du volume des liglles , rans que
la force du corps politique odIe d'elCe acerue. N oos
parlons ' d'un pays ou I'augmenration des forrunes par–
ticuJieres e(l produite par le commerce
&
I'abondance
de la circulation généralt>; car s'ils s'y trouve d'aurtes
moyens de laire de grands amas de métaux,
&
qo'une
portie Coit eonvertie
a
cet uCage,
iI
e(l clair que la cir–
culalÍon diminucra de la Comme de ces amas; que rou–
tes les conféqucoces qlli réCullellt de nos príncipes Cur
la diminulion de la malfe d'argenr, ferollt re!Tenries,
comme fi cet argeO! eut parTé chc'¿ I'étraoger,
a
moios
qu'il ne foit auffi-Ib! remplacé par une nouvelle intro–
duai0n équivalente; mais daos ce cas le peupie n'auroit
point élé enrichi .
Le troifieme avantage qui réCulte du bas intérct de
I'argent, donoe une grande fupérioriré
ii
un peuple fur
un autre.
lA merure que I'argent furabonde eDtre les mains des
propriélaires des
denré~s,
ne trouvant point d'emprun–
teurs, ils fOn! parTer
h
portion qu'ils ne vaulcnt point
faire cotrer dans le comllleree chn les nations 06 I'argent
meCore les denrécs. lis le pr81ent
a
l'ét3r, aux négo.
cians,
a
un gros intérét qui rentre annuellemcnr daos la
circulalion de la natioo créanciere,
&
prive I'au rre dll
bén~lice
de la circolatioll. Les ouvriers du pcuple em-
Lllll
2.
pruo-
)