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ESP

C'eR-a-dírc que fe trouvaot une inégal ité daos l' a–

bondaoce des trois métaux,

&

dans Jes divers degres

de finene dont chaeun d'eux ell fufeeptible, les hom–

m es Can! eoovenos en général de deox chafes.

~o..

De termes pour exprimer Jes parties de

la

plus

grande finetTe dan! chacuo de ces métaux Coit furcepti–

ble.

2°.

A

fin~ife

égale de donner un plus grand voJume

des moins rares en é<jJl!nge des plus rares.

D e ces deu x prop0ttions , la pr.emiere eft: détcrminée·

entre

100

S les hom nles .

La feccilnde ne I'ell pas

:rvec-

la meme précilion, par–

ee qu'outre I'inégalité géoérale dam I'abondanee rcfpe–

éHve des trois métaox,

il

Y

en a une particulier.e

:l

eha–

que pays. D'ou

11

réfo lte que les m élaux, étant Cuppo–

fés de la pi os grande tinene refpeétive che? un peuple,

,'il échange le métal le plus rare avee un

plo~

grand

vol lime des aotres méraux, que ne .le font les peuples

voifins, on lui portera ce métal rare en atTe¿ grande a–

bonda·nce, poor qu'iI fo it biemÓt dépouillé des métaux

d<?m iI ne f.ait pas une ellime proportionnée

a

celle que

les aorres peuples lui accordent.

.

Comme toute fociété a des befoins ex.rérieurs dont

les métaux font les rignes ou les équivalens; iI ell elair

que celle dont lIOUS parlons , payera fes befoins exté-

I

rieurs .elativement plus cher que les autres fociétés; en–

tin qu'elle ne pourra acheter aUlant de chofes au - de–

hors _

Si elle vend,

iI

ell également évideot qu'dle recevra

de la chofe vendue une valeur moindre qu'elle n'cn a–

voit dans I'opinion des aotres hommes,

Tout ce qoi n' ell que de convention

a

néceíTaite–

m en! I'opinion la plus génerale pour mefure ; aino les

richdfes en méraux n'om de réa lité pour leurs P9ffef–

fcurs, que par I'ufage que les autres hq¡nmes permer–

lem d'en f.1ire avee eux: d'on nous dovons Gonclure

ql1e le peuple qui donne • l'un des métaux une valeur

plus grande que fes voifins , efl réellement

&

relarive–

men~

appauvri par l'échange qui s'en fait avee les m é–

taux qu'¡¡ ne prife pas atTe? .

Soi[ en EUfope, la propartion commune d'un poids

d'or é'lui valent " un poids d'argent comme un

a

quin–

ze . Suit

a

one lIvre d' or,

&

b

une livre d' argeot,

ti

=

If

b.

Si on peuple han (fe eetre proportion en faveur de

1'0r,

&

'lue

a=

16

b.

'

Les nations voilioes loi ' apporreront

a

pour recevoir

16

b .

Leur profit

h

fera la perte de 'ce peuple par cha–

que livre d'or qtt'il échangera contre I'argenr. ·.

JI

ne fuffit pas encare 'loe le

législa[~ur

obferve la

proportion du poids que fui ven! les états voilios . C om–

m e le degré de fi oclle

ott

le litre de fes monnoies dé·

pend de la volonté,

il

faut qu'il fe conforme

:l

la pro–

portian unanimement établie entre les parties de la plus

grande tine/fe , dan! chaque m"tal elt fofceptible.

S'il oe donne pas

11

fes monnoies le plos graod de–

gré de tine(fe, il faut que les termes diminués foicm

cun tinuellomem proportionoels aux plus grands termes .

Soient les parties de la plus grande finene de l'or re–

préfemées par

16

e;

les parties de la plus grande finef–

fe de I'argent par

6

d.

Si I'on veut monnoyer de l'or qui ne comicnne que

la moitié des parties de la plus grande tioeire dont ce

méral

ell

fuCeeptible, elles fc,om repréfentées par

8

e.

Confervar.t la propo·rtion do poids entre l'or

&

1'3r–

gen!,

il

fal1! que le litre de ce dernier foit équivalant

a

3

d.

Parce que

8

~.

3

d::

)

6

e .

6

d .

Si

la

proportion du tÍlre ell hauirée en faveur de

l'or,

&

que

8

e

=

4

d,

les élrj.ngers apporteront de

I'or de pareil titre pour l'échanger contre l'argem. La

d'iff¿rence

d,

ou la qualrieme partie de fin de chaque

piece de monnoie d' argent eolevée fera leur protit.

D e

·Iors l'¿tat fur qui ¡¡ efl fait en ell appauvri rée!le–

men!

&

relativement. La meme chofe

s'

opérer. fnr

I'or, fi la proponion do titre efl hautTée en faveur de

l'argen! .

Aioll l'intérer de chaque foclété exige qoe la mon–

Iloie fabriqaée avee chaque métal, fe trouve en ral[on

exaéte

&

compofée de la

~roportioo

uoanime des titres.,

&

de la proportion da pOlds obfervée par les états VOI–

fins

~

Dans les ruppófitioos que nous vons établies,

a + 16C =lfb +6d

a+8c=I)h+3 d

Et ainri du relle .

0\1

bien

Ii

l' uoe de ces propor–

tions ell rompue,

iI

faut la rétablir par l'autre :

0+

16 <=30

b

+

3

d

::" ...

16

e

=

Ir

b

+

6

J

ESP'

a+

8' =7~' b +6 d

::a +

8

e= I) .b +3á·

D'ou il s'enfoit que l'sil iage

00

les parties hé[éroge-,

nes qui compofent avee Jes panies de fin le poids d'u,

ne piece de monnoie, ne fom poinr évaluées dans l'é–

change qui s'ell fait avee les étrangers, foie pour d'au–

tres monooies, foit pour des denrées.

Ces parties d'alliage ont cependant une valeur intrin–

feque; dGs·LQrs on peot dire <jue le peuple qui donne

le moins d'e degrés de fine(fe

a

{es monnoies, perd le

plm dans l'échange qu'il fait avec les érrangers ; qu'

a

"olurne égal de la maire de's lignes, il efl mdlns riche

qu'un autre .

De ce que nous venoos de dire, on doit encare con-'

clore que les tilres élant égaux , c'ell la quamilé qa'il.

fnot donner du métal le moins rare pour éq uivalcnr duo

mélal le plus rar,e, qui forme le rapporl ou la propor-.

tion entr'eux.

.-

Lorfqu'on élat a coutume de recevoir anhuellement,

une quantiré de métau x peur compenfer l'excédem des

denrées <Ju'il vend fur celles qu'il achete;

&

que fans .

s'écarter des proportions dont nous venons de parler aa,

point de laierer one difiérence capable d'encourager I'ex–

traétion d'un de fes mélaux monnoyés, il préfente un

pelit avamagc

a

I'un des métaux hors d'ceune fur ¡"au–

tr.e: il ell elair que la balanoe lui fera payée avee le

mt'raI préféré: conréquemment apres un cerlain nom–

bre d'ano ées, ce métal fera relativemeat plus abondant·

dans le Commerce que les autres. Si cene préférence.

étoit réduile, ce feroit augmeorer la perte ,dn people,

í

qui paye

la

majeure partie .le cene balunce.

Si ce métal préféré efl le plus précieux de tous;

é~

' tant

par cela ,meme moins fufceptible de petites divi–

fions

&

plus portatif, il ell probable que bcaucoup. de

denrées, mais principalemeor . les chori:s que le fiche.

paye lui-meme, hauireront plus de prix qne fi- la pré-·

féreuce el1t éré donnée

a

un métal moi9s rare.

00

con~oit

que plus

il

y

a darrs un pays de fubdi–

vifions de valeurs dans chaque

e¡pe"

éle m étaux mon–

nayés, plas

iI

efl :tifé au); acheteurs de difpmer fur le

prix avee les vendeurs,

&

de partager ,le différend .

Conféquemmenr

ti'

les fubdivilions de l' or, de ]' ar–

gent

&

do cuivre, ne fqn! pas dans une certaine pro–

ponion entr'elJes, les chofes payées par le riche en per–

fonne, doivem augmemer de prit dans une proportion

plus grande que les richeires générales ;. parce que [ou–

veot le riche ne .fe donne ni le

tem~,

ni la peine de,

difpoter fur le prix -de ce qu'¡¡ d"elire; quelquefois mE–

me

il

en ahorne. Cene obfe(vation n'e(l pasau tIi

fri~

vole qu'elle palma le paroitre

3U

premier afpeét; car

dans un état ou les fortunes fer om tres - inégales hor¡.

dq Commerce, l'augmentatioll des falaires

commen~e­

ra par un

maov~is

priflcipe,

&

pr,efque tolljours par les

profetIions mojns otiles; d' oií eHe palTe enfaite auí

profetIiotlS plus néceiJaires. Alors le commerce étran–

ger pourra eo erre aflüibli, avant d'avojr aniré la quan–

úé convenable d'argeOl étmnger. Si l'augmentation du

[alaire des ouvriers néeerlair< s trouve ejes obfiades dans.

la pauvret": d'une. partie du peuple, I'abus. ell bien plus

confidérable: car l'équilibre elt atiéan ti, entre les pro–

fe tIions ; les plus nécelTaires font abandonnées poor em–

bra(fer eelles qui fom fuperflues, mais plus lucratives.

A Dieu ne plaife que je defire que le peuple ne fe re–

feme pas d'une ai[ance dont l'état n'ell redevable qu'

a

lui I au ,contraire je penfe que le dépÓt des richerres

n'efl utile qu'entre fes mains,

&

le Commerce feul

peur le lui donoer, le lui conferver. 'Mais il me fe m–

ble que ees riche1Tes doivent

~Ire

panagées

le

plus é–

galemem qu'il elt potIible,

&

'lu'aucun .les petits mo–

yens généraux qui peuvent

y

conduire n'ell

a

négliger.

Par une conféquence namrelle de ce que nous ve–

nons de dire, il

eí!

évideut qu':¡ mefure que les mon.,.

noies de cuivre di[paroitTem do COlUmerce, les denrées

hauirem .de prix.

Cetre double proportion emre les poids

&

les litres.

des divers métaux

mon~oyés

n'ell pas la feule que le

legislateur doivé obCerver. PuiCque le paids

&

le tilre

fom la feole valeur imrinfeque des manooyes· i

1

elt

elair qu'il ell une autre propention '6galemem e/remieHe

emre les divifions

&

les fubdivitions de chaque

e!peee

de métal.

Soit, par cxemple, une portian d' argent

m,

él' un

poid ~

a,

d'un titre quelconque, fobs une dénomioation

e.

On aura

a

=

c.

Si

011

altere le titre, c'ell-a-dire fi l'on fob(litue dans

la ponion d'argem

m,

a

la place d'une qU,amité qllel–

conqae

x

de cet a,rgem, uoe qua,ntité

y

d·alliage, telle

que '