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ESP
lombé dans une décadence dom il aura de la peine
a
fe
relever. (')
Peu pui(fant au-dehors, pauvre & foibl c 3u-dedans,
Ilulle ioduOric ne feconde encore dans ces climats heu–
reux , les préfens de la nature. Los foies de V:lIence,
les belles laioes de l'Andaloulie & de la CaOille, les
piaOres & les marchandifes du N ouveau ·Moode, fom
moins pour
l'Efi>ogne
que pour les nations commer–
<;atltes; elles conticnt Icur fortunc aux Efpagnols, & ne
s'en fom jamais rtpemies: celte fidélité linguliere qu'
ils avoicm autrefois
11
garder les dép6ts, & dont JuOin
fait I'éloge, ils I'oln encore aujourd'hui; mais ceue ad–
mirable qualité joitHe
11
leur pare(fe, forme UI1 m<,lan–
ge, dom il rérulte des effets qui leur fom nuilibles .
Les autres peuples fom fous leur yeux le commerce
de Icur monorchie; & c'eO 'vrailremblablement un bOI1-
heur pour l'Eu rope que le Mexique, le Pérou, & le
Chil y, foien! po(fédés par une nation pareífeu fe.
Ce feroit fans doute un évenement bien fingu lier, fi
l'Alf\érique venoit
a
fecoüe~
le joug de
I"EiPagne,
& fi
pour lors un habile vice - roi
de~
Indes embraffant le
parti des Amériquains, les fOlrtenoit de fa puiffance
&
de fon génie. Leurs terres produiroien! bien-tl\t nos
froits; & leurs habitans o'ayan! plus befoin de nos mar–
ehandifes, ni de nos denrées, oous tomberions a-peu–
pres dans le meme élat d'indigence,
011
nous élioos
il y a quatre lieeles.
L'Effiagne,
je I'avoue, paroic
a
l'a'!>ri de ceue révolution, mais I'empire de la fortune
di
bien étendu; & la prudeoce des hommes peut·elle fe fla·
ter de prévoir & de vaioere tous fes caprices?
Poye..
E·
e
0,1.
¡;:
(philorophie de 1') Article de M . le Cheva/ier
])¡;:
J
A
UCOUR
T .
• ESPAGNOLETTE,
f.
f.
(Drap.)
étoffes
de laipe qui fe fabriquelH paniclllieremelH
a
Roüen,
:l
Beauvais , & , Ch:llolr. L es réglemens du commerce
Jes ordonncnt " 13cauvai, de \aines d'Erpagne pour la
trame, ou des plus fioes de France & du pays fans a–
gnelains ni pcignons; les croifées , cinquante-fix por–
tées, trois quarrs & un feize de brge, vingt-fept aunes '
de long, pour revenir foul¿es a demi-aune demi-quart
de large, lur vingt-deux
11
vingl-lrois aunes de long; &
les oon-croifées
a
trente-fix portées, trOis quans
&
de–
m i de large , viogt-Iept am'les de long, pour revenir
foulées a demi-aune demi-quart de large, fur vingt-deux
a
vingt·trois aunes de loog.
Poye.. leI R lg/emenI d"
eomm.
v
• ESPAGNOLETTE,
(ECOH. domefli'f.
&
S,r-
"nrerie)
efpece de fermeture de fenetre, dont on rrou-
)
" era la defcription & la figure dans
OM
PlancheI de
S errflrerie.
En général, cette fermeture conliOe en uoe
loogue balre de fer arrondie, attachée fue celui des deuK
bauans de la feoctre qui pone fur I'autre, & le con·
t ient; a ceue, barre en unie, vers le milieu, une main
qui fa it mouvoir
la
barre fm elle-meme ; les extrémi·
t és de la barre font en crochet . Quaod
la
barre efl múe
fur elle-meme
ii
I'aide de la mail), de droite agauche,
les crochers font
re~us
& retcnus dans des gaches; la
main qui fe meut aulfi circulalrement .& verr icalement
fur une de ces extrémités, peut étre
arr~tée
dans un
crochet mobilc attaché fur I'amre bauam,
&
la fene–
ue efl fermée. Pour I'ou vrir,
00
fait forrir la maio de
fon ' croche t, & par fon moyco, on fait enfuitc tOur–
Iler
la
barre fur elle-meme de gauche
a
drOite; alors
fes exrrémités fOrtellt de leurs gaches, & la fenerre efl
ouvene.
E S PAL
1E R,
f.
m. (
Jardin.
)
c'efl une
flli:~
d'.r–
,bres iruitiers régulierement plalHés contre des murs af–
{ujettis par un treillage, & conduits avec intelligence
pour former une tapillerie de verdure nalurelle qui don–
'ne de beaux fruits, & qui fait le principal ornement des
jardlns pO!3gers.
L 'eiPa/ier
a
au(ji I'a"amage de pré–
fervet les al bres de plufieurs inrempérics, & d'avancer I
]a
marurité du fmit . Mais il faut des foins fuivis, u–
ne culture emendoe, & beaucoup d'srt pour conduire les
:ubres eu
_iPnlier,
c'ef! le point qui décele ord inaire–
ment I'ignorance des
rnauvai~
jardiuiers, & c'en le chef–
o 'ceuvre de ceux qui OUI affe'/. d'habilelé pour aeearder
(1) On voudroit
r~.1Voir
de I'dutcur de eet
Anide
comment ¡'Inqni_
fiticn.
&.
les Maines aienr fait paffer en
d':lucres
m:tins les richef ..
{es du nOllve:ut_Mondt.! qui élOicOt aux Efp<lgnols. L'Inquifition main–
tiene
1:\
Religion ; ks Moines mainrienncnt
la
l~iet~.
Eft.ceque
s'
il
n'
y
ayoit eu ni Relig:ion. ni l>icté
I
les richc()es ne
recoienr
poinr Coreies de: J'úfp:tgnc
l
Je ne
coro'pr~ns
1?i1'
pourquoi on doivc donner le nnm de fuper–
·ftition
1
ce
qlU
aruya
(0111
Philippe IV.
au
fl1jet
de.
to1allres
qui
ESP
la eontrninte que I'on impofe
a'
l'atbre avec le rapport
• qu'on en attend. T uus les arbres
a
fruit nc foO[ pas pro–
pr.esa forlller un
.¡pali,,:
les fruirs
it
pepin
y
cou–
viennenl moins que ceux
a
ooyau, dont quelque efpo–
ces y réuffi(feot fort bien, & entr'anlres le pecher qui
m érite fur,-tour d'y etre cmployé, quoiqu'il foit le plus
diffitile
a
cooduire. La premiere
&
b
principale alteo–
tion, lorfqu'on veut plantee un
cJpalier,
doit elre de
bien proportinnoer la dirtance des arbres, atreudu que
tout I'agrémenr & I'utilité qu'on peut fe promettre d'uo
eJpa/ier
dépend rul1! de ce premier arrangclllent. La di–
flanee des arbres en pareil cas, doil fe rrg ler fu r plu–
lieors circoonauces auxquelles il faut avoir égard, com–
me
a
la hauteur des murs ,
¡¡
leur expolition ,
¡¡
In qua–
lité du terraio,
a
la n"lUre des arbres,
&c.
L es mon
qui n'onr que huit a neuf piés, ne peuvelH admettre que
des arbrcs de ba(fe tige; qu'i1 fant efpacer
3
dOUle ou
quinze piés . Si les murs ()nt
en~iron
douze pié> d 'élé–
\'alioo, on peur meme alternativrmenr entre chacun de
ces arbres, d'amres fruitiers de
li,
piés de tige pour
garuir le haut des murailles. La bono
e
ou mau vaile qua–
lité du , fol doit décidee do plus ou du moius ce diflance .
L'expofition au nord, ou les arbres poullenr plus vigou–
reufclnent qu'au midi, en demande da\'anlage: toUl du
m<'me, quelques efpeces d'arbres oecupent plus d'efra–
ce que d'autres; il faut plus de place
:l
I'abricolier <ju '
au pecher, beaucoup plus ao 6guier,
&c.
L a forme que
l'on doir donner aux arbres en
eiPalierI,
l1'el1 pas un
objet indiff¿rent, il femble d'abord qu'un
e/'palie>',
do.
t
tous les arbrés eo fe réoni(fant gaeniroiem enrierement
la muraille de verdore, devroit former
l~
plus bel
a–
fpeé!; mais ceue uniform ité n'efl pas le but qu'oo
l;'
doit propofer, parce qu'elle cont rari roit la produé!ion
des fruils quí doivent
f~ire
le-
principal objer , II fam au
conrraire que rous les
~rbres
d'un
eJpalier
fóienr dilliO–
é!ement détachés les UIIS des aUlres,
&
qu'ils foienr pla–
cés
11
une diflancc; fuflifame, poor permerrre rendanrrou–
te leur durée d'étendre & d'arranger leur' branches,
faos que
b
rencootre de celles des arbres voilins puif–
fe y faire obrIacle .
11
a dooe fallu leur approprier u–
ne forme particulierc qui, en fe rapprochant
le
plus qu'
il étoit pomble de la
.f" ~00
doot les arbres preoneO[
naturellement lem acceoilTernenr, rat autll!lr
a~ré:lble
a
'l'ceil que favorable
11 1:1
prbdué!ion du ffuII . .
' La
figu–
re d'unc main ouverte, ou , d'un éventail déplié, . a
pam la plus propre
a
remplir ces deux objers. Cepen–
dant comme la féve fe porre plus volonriers dans les
braoches de I'arbre qui approchenr de la ligoe droite,
"ue dans celle qul s'en écartcnt beauctlup,
00
doit avoir
.'[[enrion de lai(fer prendre .ux arbres eo
efpnlier
plus
de
hauteo r que de' largeur: trcs-diflC!rens en cela des arbres
en cnntrefpalier, auxquels il efl d'ufage de dooner plus
d'étendue eo largeur qu'en h.otcur, par des raifons
de
convenance.
Po)'e..
C o
N T R E S P A
t. I
E
A •
~c)
E S PA L L E M E N T,
f.
m.
tcrme en I/fage par–
mi
1"
commiI del aid",
& qui ,lignitie la ml'me cho–
fe que
jaugeage. Voye::.
J
f\
U G
~
A G E .
Efpa/lement
ne fe dit pourrallt guere que du mefura–
ge qui fe fait daos les aralleries, lorfque les eommis jau–
geot
ks
cuves, bacs, & chauJ ieres dont fe fervent les
bra(feurs pour former leors bieres, afin de fa ire l'évaloa–
tioo des droits du roi.
L '"rt.
2.
du tine de I'ordonnaoce des aides de
1680,
conceroant
les
droits
1m
la biere, défend aux brarkurs
de Pari
&
du relle du royaume,
de
(e fervir des cu–
ves, ehaudieres
&
nacs , que
I'.fpa/lem(nt
o'eo ait faie
avee le termier
011
les commis.
Diflionn. de Comm.
de 'J'rlv.
&
Chamb,
CG)
•
E(pa/lement
fe dir aum de la comparaifon qui fe fa i!
d'une mefme neuvc avec la mefure originale ou malri–
ce, povr cnrnile l'étalolJller
&
marquer de la leu re cou–
ran/e
de
I'anné'e, li elle lui efl rrouvée é/jole & con–
forme.
Ce terme en ce fens n'efl en ufage que pour la v,,–
rit:ication des mefilres rondes qui ferveO!
a
rndurer les
grains , graines, fruits, légumes fecs.
L ouis XIV.
~yant
ordooné, par uo édit du mois
d'Oé!o-
furenr chacrb de ce Royaumc. Sans rien confidérer que le
m~l:tn
ge de deux
Rdigions
tour ;\ folie oppoft!eJ d:lns le
merrie Pay5
eft–
ce qu';l n'étoit pas capablc
¡j'cxciccr
toújours des troubles.
&
d~.
guerres?
Je ne f93urois blamcr non plus la politique d' {\voir f:tit pnl'fer
daos le "Ouve;].u - Monde des CoJonies d' Efpagnob: c' étoir civili.
{er ce. penple. barbare••
~
les
a~lacber
dav.mró'l!:c
a
la
Couronue.