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806

ES K

I'alphabet hébreu . Ce qui a donné lieu

3

I'erreur de

ceux qui ont penfé que les livres de I'ancieo Tena–

ment érant perdus, il les avoit diaés de mémoire .

00

croit aum que dans cetre révilion il changea 9ue1-

ques noms des lieux,

&

lllit ceux qui étoieot en u–

fage

a

la place ' des anciens; obCcrv.ation qui fen de

répooCe

a

plulieurs objeaions de Splllofa .

00

conJe–

aure encore que par l'inCpiratioo du S. ECprit, il ajotl–

ta certaines chofes arrivées apres la mort des auteurs de

ces livres .

L es deux livres

d'EfdraJ

font caooniques

&

recoo–

nus pour rels par la fynagogue

&

par l'Eglife. L e troi–

(jeme

&

le quarrieme qui fe trouvent en larin dans les

bibles ordinaires apres l'oraiCon de Manafscs , quoique

reconnus pour canoniques en plulieurs pays,

&

parti–

culieremem che. les Grecs, Coot rcgardés comme apo–

cryphes par les Latios

&

meme par les Anglicans. Le

rroiliellle dom on

a

le rexte grec, en une répérition

de ' ce qui en contenu dans les deux premiers.

1I

eft

cité par S. Athanafe, S. Augunin, S. AmbroiCe: S. Cy–

prien meme femble I'avoir connu . Le quarrieme qu'on

n 'a qu'en latin, en plcin de vilions, de fonges,

&

de

quelques erreurs .

1I

en d'un autre aureur que le troilie–

me,

& '

probab lement de quelque juif converti .

Le canon

d'EfdrfIJ

en la colleaion des Iivres de I'E–

crilUre faire par ce pontife, qui felon Genebrard, de

coocert avec la grande

Cynagog.ue,

les diningua par li–

vres ,

&

'ceux-ci par verCets. S: Jérollle dir qu:il les co–

pia en caraaeres chaldéens qui Com les quarrés ,

&

b illa

les an eiens aux Samariraios . II paro; t que la Cynagogue

ne s'en en pas tenue :lu canon

d'EfdraJ ,

&

qu'elle y a

ajoaré d'aurrcs livres ; rémoin-Ie livre

d'EfdrfIJ

lui-me–

me ,

&

celui de Nehemias.

V o)'e:;:,

C

A N

o

N.

(G)

E S

F

A R

A

M,

(G/og . mod.)

vi!le du Corazan,' en

Alie.

L ong.

.

73· f8.

Lat.

36. 48.

E . S I

1\1

l.;

E . MI L A ,

O"

limplement E . cara–

aere ou tenne de Mulique, qui indique la nore de la

gamme que nous

appel~oos

m;. V Ol'<z

G

A M M E •

eS )

E S

K

I M A U

X,

(Géog .)

peuple Cal",age de- l' A–

mEOriquc Ceptentrionale, [ur les e6res de la terre de La–

brad or

&

de la baie d'HudCon, pays extrcmemenr froids.

Ce (onr res fauvages des fauvages,

&

les [euls de

I' Amériq tll! qu' on n' a jamais pa apprivoiCer ; petits,

blancs, gros,

&

vrais antropophages. On voit che. les

aurres! peuples des manieres humnines , quoiqu' extraor–

dinaires, mais daus ceux-ci ((¡ut en féroce

&

prefqu'in-

croyable .

,

Malgré la rigueur du climat, ils n'allumeot point de

feu, vivent de eha(J'e,

&

fe f.rvem de Beches armées

de poia res faites de dems de vaches marines , ou de poin–

les de fer quand ils ne peuvem avoir . IIs mangen! rout

crud, raoines , viande,

&

poilTon. L eur nourriture

la

plus ordiuaire eft la ehair de loups ou veaux marins;

Jl s Com au m tres-friands de I'huile qu'on en tire. lis

formeot de la peau de ces [ortes de betes , des Caes dans

JeCquels ils [errent pour le Jlla\J'\/ais tems uoe provifion

de cetre chair coupée par morceaux. '

lis ne quinent point leurs veremeas ,

&

habitent des

trous foOterrains, ou ils entrent • quatre panes. lis [e

foh t de perires runiques de peaux d' oiCeaux, la plume

en -dedans , pour fe mieux garantir du froid ,

&

On! par–

de{fus eo forme de chemiCe d'aurres tllniques de boyaux

ou peaux d'animaus eouCues par bandcs , ¡lour que la

plu ie ne les péoerre point. L es femraes portem leurs pe–

tirs-enfans [ur leur dos, entre les deux tuuique ,

&

ti–

rel1t ces pauvres innocens par-de{fóus le bras ou par-def–

fus I'épaule pour leur donner le reton.

Ces f.1uvages eonl!ruiCen! des canots avee des cuirs,

f;.

ils les couvreor par-dc(J'us, laiaant au milieu une ou·

verture comme

:l

une bourfc, dans laquelle un homme

fe ul fe met; enCuire liam

a

Ca ceinltlre cerre efpeee de

bourCe, il rame avee un aviron

¡¡

deux pelles,

&

af–

frollte de cene maniere la tempére

&

les gros poi(J'ons .

Les D anois onr les premiers déeouvert les

E Jkímallx.

Le pays qu'ils habiten! eft rempli de Ilavres, de porrs ,

&

de baies, ou les barques de Quebee vont cherellcr

-en troe de quincaillerie, les peau x de loups mnrins que

ces fauvages leur apportenr pendant I'éré.

Extraít d'¡me

" ttre de Ste He/ene; dI<

4I¡0 .

Oélob,"

t?SI.

V oy<z

aum

fi

vous "oule2 'Ia relation du Groeoland in[érée dans

les voyagos du N ord ,

&

ceux du baron de la Hontan :

rnais ne croye. poin r que ces livres Carisfaífellt votre

curioliré, ils ne contiennent que des tiaions; ce qui n'eft

pus éronuant puiCqu'aueun voyageur ,\ oi aueun armateur,

n e s'en encore haCardé de pénetrer

~ans

le vane pays

de Labrador pour en pouvoir

~arler .

Ainfi les

EJkí–

mat/x

fOll t le peuple fauvage de l'Arnérique que nous

\

ESP

conooi{fons le moins juCqu' a ce jou"

A rtid. de M. l.

Chevalíer

DE'

J

A U

e o u

R T.

.

E S L I N G E N,

(Glof!.rapb . mod.)

ville -du duché

de Wirtemberg , daos le eerele de Soüabe, en .ll.lle–

magne; elle eft firu'ée fur le Neckre.

Long .

27· :5'0 .

lat .

48. 40.

E

S M IL

1

E

R

v. aa.

terme d'Ouvr;er de bJúment;

c'eft équarir du

~loilon

avee le marreau,

&

piquer Con

parement.

( P )

E S M

1

N E

01<

E M I N E, f. f.

( Comme"e)

for–

te de meCure qui Cert en quelques eodroits

¡¡

mefurer les

graios

&

les légulllJ!s.

11 Y

a aum une autre

émín.

qui

étoi! au trefois une meCure des liquides.

Voye:;:,

H

E M

t–

N E.

(G)

ESMO U TIER,

( G/ag . mod.)

ville du L imo–

fin, en Franee.

L ong.

19. 22.

lat .

45'· 45'.

ES O TE'R

1

QUE, adj.

V o)'e:;:,

Ex

O

T E'R

t

QUE .

E S P

A

C E, fubll. m.

(Métaphyf)

La queflion Cur

13

natore de

I' .!pace ,

eft une des pus fameuCes qui ayant

partagé les PhiloCophes ancieos

&

modernes ; 3Um eft–

elle, Celon plufieurs d'entr'cux, une des plus e(J'enticl–

les, par I'influenee qu'elle a fur les plus importantes

vérirés de -Métaphylique.

L es PhiloCophes en Oll! donné des définirions fort dif–

férentes

&

meme rout oppoCées. Les uns diCenr que

I'.!pace

'n'efl rien

f3~S

les eorps , ni

~neme

r!en

~e

réel

en lui-meme; que e efl une abnraaJon de I eCpru, un

erre idéal que ce n'eft que l'ordre des choCes entant

qu'elles cd-eril!en t ,

&

qu'il n'y a point

d'efpace

f.1ns

cofps . D 'autres au cormaire Coatieoneo t que

I'e!pace

eft

uo erre abColu, réel,

&

diningué des corps qui y Cont

plaeés; que e' eft une .étendue

i~palp~ble ,

péoetrab}e,

non folide le ' vaCe umverCeI QUJ

re~o,r

les corps qu on

y place;

~n

un mor une

~fpeeé

de fluide immatériel

&

étendu

¡¡

I'infin i, dans lequel les corps oagent.

Le Cemiment d' un

e!pace

diningué de la maliere

a

éré autrefois CoBtenu par Epicure, D émoerite,

&

L en–

cippe, <jui regardoient l'

efpace

eomme un erre iucor..

porel, impalpable, ni . a if ni p.([jf. GaITendi a renou–

vellé de nos jours cetle opinion,

&

le célebre L oke dans

fon livre de

I'erltendement hllmain,

ne di (l ingue

I'efpace

pur des corps qui le rempliífenr, que par la p nétra–

biliré.

K

cill,

dans fon

introduélíon

,;

la

verítable

P b)!fi'lt/e, ,

&

tous les difciples de L oke, ont [oatenU la meme opi–

nion; Keill a

me

me donné des théod: nies , par leCquels

il prétend prouver que toute la matiere en parCemée de

perits

efpa<eJ

OU interl!ices ab[olument vuides,

&

qu'il

y a dans les corps beaucoup plus de vuide que de ma–

tiere fol ide .

L'auroriré de M , N ewton

a

f.it

embralTer I'opinion

du vuide abfolu

a

plufieurs _mathématiciens . Ce grand

homme croyoit, au rapport de M . Loke , qu'on pou–

voit expliquer la créarion de la matiere, en fuppofant

que D ien auroit rendu plulieurs panies de

I'~(pace

im–

pénétrables: on voir dans le

fchol;t/m g eneral.,

qui eft

i\

la fin des principes de M. N ewton, qu'il croyoir que

I't!pace

étoir I'immen li té de D ieu; il I'appelle dans Con

opl;,!tte

le

fenforittm

de D ieu, e'en-a-dire ce par le mo–

yen de quoi D ieu eft préfenr

ii

tomes choCes .

M . Clarke s'en donné beaueoup de peine pour CoO–

renir le Cemiment de M . N ew ron,

&

le /ien propre fur

I'e!pace

abCol u, cOlme M.

Leibnit~

qui prérendoit que

l'

t!pa<e

[l'

éroit que l' ordre des choCes co-exinantes.

D onnons le précis des preu ves doO! Ics défenCeur de

ces deux opinions fe Cervcor,

&

des objeaions qu'ils

Ce

fom réciproquemen t .

Les par!iCans de

I'efp",e

abrolu

&

réel appuiem d'a–

bord leur iMe de tous les recours que 'l'imagination lui

pr~re.

Vous avez beau, diCenr-i1s , anéanrir touro m3- '

tiere

&

tour corps, vous conceve7. .qu·c. 'Ia place que

~erre

maticre

&

ces

corps oceupoienr Cubline

encore,

qu'bo y pourroit remettre les memes

choCe

,

&

qu'elle

a les

mé01~s

dimen lions

&

propriérés . TranCportez-vous

aux bornes de la matierc , vous concevez

nu -

dela un

efpace

io tioi , dans lequel I'univers pourroit changer Cans

ce!Te de pbce .

L'

efpace

oeeupé par un corps, n'el! pas

l'érendue de ce corps; mais le eorps érendu exine dans.

eer

e!pace ,

qlli en en ab[olument indépendant ; car

I'e–

fpace

n'en poinr une affeaion d'!'n ou de plu fieurs eorps,

ou d'un erre borné ,

&

iI

nc pa(J'e poin! d'un Cujet

a

un aurre. L es

e!paces

borués ne fonr poinr

d~s

proprié–

rés des Cubnances bornées, ils ne Cont que des parties

de

I'e!pace

intini, dans lequel les fu bnances bornées e–

xiftenr . EnCuire ces memes philoCophes fonr fenrir la dif–

fiClllr é qu' il y auroit pour les corps, de fe mouvoir

d30s le plein ab[oJu, contre lequel

i(s

(oot trois obje-

étions