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ESP

fer daos foo fol 3uffi bas qu'il le juge ¡¡ propos, quoi–

que les lois civiles de cenaios pays adjugene au tifc

ce

qui fe trouve dan, les terres d' un poniculier

a

une pro–

foodeur plus graode que celle al! peut pénétrer le foc

de la charrue .

Il

faue au relle obferver les ligoes perpendiculaires ti–

récs de la furface du fol, taoe eo haue qu'en bas: .infi

comme mon voifin ne fauroie légitimemene élever un

bátimene qui, par quelque t:odroir, répoode direaemene

amaD

fol, quoiq u'il o'y [oir pas appuy'e,

&

qu'il por–

te fur des poueres prolongées en ligoe horifolllale; de

ml:me je ne puis pas,

a

moo tour, faire uoe pyramide

doO! les c6tés

&

les fondemeos s'éeeodent au-dela de

RlOO

e[pace ,

a moins qu'iI n'y ait

¡¡

cet égard qnelque

cooventioo

e~tre

rilon voihn

&

moi; e'eft ¡¡ quoi, pour

le

bien publie, les lois s'oppofent : ces lois font fore

fages eo géoéral,

&

les hommes toujours iofatiables

&

fort injulles eo panieulier .

Article de M. le Chevolier

DE

jAUCOURT .

.

E

S P A

e

E,

en M"jit¡tte,

ell cet imervalle qui fe trou–

ve eotre une ligne

&

celle qui la ruit immédiatemem,

eu mootant ou en defeeodant .

II Y

a quatre

efpaces

en–

tre les cinq ligoes de la portée.

Voyn

POR

T E'E.

Guy Arétill oe pofa d'abord des notes que fur les

ligocs; Olai, eofuite, pour éviter la multiplie3 tion des

lignes

&

ménager mieux la place, on en mit aum dans

les

e[paces. Voyet.

L

t

G N E S.

( S)

E

s

P A

e

E. 00

appelle ainli, dans l'ufage

d~

/'Impri.

mer,e,

ce qui fert

iI

féparer ' daos la compofition les

mots les uos des autres: ce [one de petits more.aut de

fonte de l'épailfeur du eorps du earaaere pour lequcl

ils fon[ foodus,

&

qU! é[am plus bas que la leme, f\lr–

mene le vuide qui paroic daos I'imprcffi oo eu[re ehaque

moe, Les

.[paus

Coot de différemes épailfeurs; il

Y

en

a de Ibrees, de minces

&

de moyennes, pour don.uer

au campoliceur la faculté de jullifier .

Voyez

]

U S T 1-

F 1E R ,

r

E 5

P A C E M

E N T,

f, m,

(Archi

./f.)

e'ell dans

1'an de ba tir, tou[e dillanee éga le entre, UII eorps

&

un

auere: ainli on die

\'.fpac,mei1t

de. poteaux d'une cloi–

fon , des lolives d'un plan cher , des

ehevro~

d'un cam–

ble, des balunres d' un appui,

&c.

Eff'tlur lant phin

(I"c

v/tiá,

,

e'ell lailfer les ioten'alles égaux aux folides.

(P)

E S P A C.E R,

('}ardinagt.)

On fe fere de ce ter–

me pour mnrquer I'imervalle que l'on doit lailfer d'un

lIrbre

!

uo autre, On

e[pace

ordinaircmeOl eeux des al–

Ues

a

12

piés; on les mee dans la eampagne ¡¡

17

&

11

24

piés de dillanee, Les arbres

iI

frui ts de demi-tige

daos les cfpaliers , fe met[ent a

I2

piés avee un nain ou

blJilfoo en[re deux; lorfqu'ils font de hauee-tige ils de–

m anden¡ uu eCpaee de

4

[oifes avee un arbre entre deux :

dan, les vergers on les plame

iI

17

&

ii

24

piés.

(K)

ESPADE o"ESPADON, [m,

(Cordirr,)

ell uoe paleue de

2

piés de longlleur, de

4

i\

r

pouees

de largeur

&

de

6

ii

7

lignes d'épailfeur, dont on fe

fere pour

e[pader

le chanvre fur le ehevalet ,

Vo)" J'arti–

ele

&

les

Plan.hes dc la Cnrderie,

E

S P A DE,

ell une fal'OO que l'on donne

a

la ti

lalfe

apre; qu'elle a été broyée; elle eonfille

i\

meure du

chaovre fur I'emaille du chevalee,

& •

le bame avee

i'efpade

jufqll'a ce qu'il foil elHieremene ON, Cene pré–

paranlln a plufieurs avamages ; elle débarra(Je la filalfe

des peti,es parties de ehenevones qui

y

reneoe, ou des

corp' é[raugers, feuilles, herbe poumere,

&c.

&

de fé–

parer du prioeipal brin l'é[Dupe la plus groffiere, e'ell-a–

dire les brins de ehaovre qlli ont <lté rompus en plufieurs

pan ies, ou trcs-bouehon¡lés, En fecond lieu, elle f¿pa–

re les unes d<s aurres les fibres loogitudinales , qui par

leo r union forment des erpeees de rllbaos,

Il Y

a

des pro vinees

011

au lieu

d'e[pader

le ehan –

vre , on le pile avee des maillets ,

E S PA D

E

U R S,

C,

m, pi.

(Cord"ie)

ce ront les

ouvriers qui travaillen[

a

dOl1ner

3

la filalfe la prépara–

tiao nommée

1

'e[pade,

{/o yn

C o

R DE R 1 E ,

ESPADON, EMPEREUR, fubll, m,

(Hip.

nat, lchehiolog,) xiphias

fen

gladius;

poilfoo de mer

qui

a

le bec fón allongé

&

tait en forme de slaive

pu d'épée a deuA tranehans , longue de deu! eoudées

&

dure comme un os.

Voyo:.

la PI,

XUI,

fig,

n.

On

poorroil le dif1ioguer de tOU[ aUlre poi(Joo par ce f<nl

cur.aere qui lui ell paniculier,

11

ell 3Um grand qu'un

cé[acée: il pefe plus de eem Ii\'fes,

&

quelquefois me–

me plus de deol eems,

&

il a cinq aulnes de longueur,

Le corps en allongé

&

rond,

&

fore épais pres de la

[éle : c'ell la maehoire du delTus qui fe prolonge au poine

de former l'épée daD! vieO[ le nom

d'efpadon ;

on eroi[

T.m.

V.

FSP

809

qu'il a éte! appellé

empercttr,

paree qo'on repré[en[e les

empereurs avec une épée en maio, La machoire du def–

fous cft po;ntue par le bout; il n'a qu'uoe nageoire fur

le dos, mais elle s'é[eod pre[que d'un bOlle • I'autre:

la queue

dt

éehancrée

&

a la figure d'un cro;lfa n¡ . Ce

poilfoo a uoe paire de nageoires aupres des oüies,

&

deux mures oageoires qui COOl au-dela de I'anus: fa peau

ell rude

&

luiCaole, de cooleur noire fur le dos,

&

blanehe fur le ventre,

L'e[padon

ell [res-fon; il en–

fonce fon bee pointu dan

s

les oavires,

&

il pe!'ce les

Rlus grands poilfoos cétaeés . Rai,

jjnop: meeh. pif<.

Rond ,

hip, des poi(JonJ. Voyez

POI

S S

O

¡.; •

(1)

E

S P A D

O

N,

(Fourbifr)

grande

&

large épée qu'on

tieOl

:l

deux ma jns,

VO)'C"<.

E

P E'E ,

• ESPADOT, [m,

eermedePéche,

ulité da"s

le re(fort de I'amiraut¿ de lV;!arennes; e'efl un inllru–

men¡ formé d'un petit fer d'eoviroo

2

piés

&

demi de

loog , croehu par le bout, lequel

00

emmanehe daos u–

ne pe[ite perche d'eovicon

r

piés de long, plus gro(fe

par le baO[ , qui Cer[ de poigoée , Les Peeheurs fe fer·

"em de cee inflrumem dans les éclufes al! ils vone la

nu i[ avee des brandoos de rofeaux ou de paille:

&

quand

ils

apper~oiven¡

des poi/fans, ils les ¡ctirem avee le

boue de

I'ej'padot,

&

les tuent enfu;[e avce le

m~me

inftrumerlt.

.

Les laogons font des efpeces d'

e[padots

formés de pe–

tites poioees ébarbelées, fichées au bou[ d'uoe perche:

les foüannes ou fougoes relfemblen[ a eelles qu'on [rou–

vera déerires

a

l'areicle

F o

U A N N E ;

&

les faueilles oe

font fouven¡ que ces for[es de - eoO[eaux

a

fcicí des

grains quaud ils fom hors de ferv;ee, ou quelques mor–

eeaúx de fer eruehus ,

E S

F"A

G

N

E,

(Géog, hi[t,)

royaume cunfidt5rable

de l'Europe, borné par la me", le Porrugal

&

l~s

Py–

reoées :

11

a en viron

240

licues de 'long fur

200

de lar–

ge ,

Long,

2

r.

Int,

36. 44·

, Je laille les au[res détail s au){ Géographes, pour re·

traeer ici le tableau qu'uo grand peiOlre a faie des

ré–

volutions de ce royaume dans fon

Hi[tQire

d" jiu

1,

de

L o,ús

X IV,

L'c[pagne,

foumife [Qur-o-tour par les Charthagiuois ,

par les Romaius, par les Goths, par les Vandales ,

&

par les Arabes qu'on oomme

Mal/res,

[Dmba

(' lllS

la

domination de F erdioand, qui

fU[

a julle titre furnom–

roi d'E[pagne ,

puifqu'¡¡ en réuui[ [Du[es les panies

fous fa domjnation; l' Arragon par lui-meme, la Callil–

le par

1

fabelle

[1

femme, le coyaume de Grenade par

Ca conquete

(in

les Maures,

&

le royaume de Navar:

re par

u~urparion:

il déeéda en

1)16,

Charlés-Quioe fon Cuece(Jeur forma le proje! de la

monnrehie univerfelle de nQ(re eon[inen[ ehrétien ,

&

n'a–

bandonoa' fon idée que par l'épuifemeoe de fes torces '

&

fa déOliffion de l'empire en

1

H6,

Le valle proje[ de mooarehie univerfelle, commen–

eé par

cee

empereur, fue foatenu par Philippe

I/.

,Con

fils , Ce derniet voulut, du food de l'efeurial, fubju–

guer la Chrérieo[é par les négoeia[ions

&

par les armes;

il envahit le Ponugal; il defola la Franee; il

meoa~a

l'Angleterre : majs plus propre

ii

maréhander de loin

des efcl.ves qu'á eombanre de pres fes enocmis, il ne

pUl ajoCner .ueune eooquete

a

la faeile invalion du Por–

wgal,

II

facrifia de fon aveu quinzc cenes millions, qui

fone aujourd'hoi plus de trois mille millions de nmre

monnoi., pou r a(ferv;r la Franee

&

pour regagner

le~

Cept Prov ioces-Unies; mais I;'s thréfors n'aboutireo¡ qu'

!

eorichir les pays qu'il vOulu[ dompeer :

il

mourut en

15'98,

SOU$ Phil;ppe

Ill. la

grandeur efpagooLe ne fut qu'un

vane eorps laos fubllane e, qui avoi[ plus do répu tatioo

que de torce, Ce Prinee, moios guerrier eneore

&

moius

fage que Philippe

11.

eut peu de venus de roi: iI lernir

Con regne

&

allc)ibli[ la monarchie par la fuperlli[ion,

ce vice des ames foibles, par les oombreufes co looies

qu'il tran fplaOla dans le Nouvcau-Monde ,

&

en chalfant

de fes ée,ts pres de huir eenrs mille Maures, tandi¡ qu"

il auroi[ dü nu eontraire le peupler d'uo pareil nombre de

fujc[s: il fini[ fes jours en

162 1,

Philippe IV , héritier de la foiblelfe de Con pere, per–

die le Ponugal par

la

nég ligenee , le RouffiUoo par la

foibleile de "" armes,

&

la

Catalogne par l'abus du de–

Cpotifmc: iI mourut en'

166j,

Enfin I'inquilition ·, les moines, la fiené oifive des ha·

bitans, on r rai[ palfer en d'aulres mains les riche(Jes du

N ou'leau-Monde , Aioli ce beau royaume, qui impri–

ma ¡adis

[l O[

de [erreur

a

l'Europc, en par !lrada[iOlt

Kkkkk

tom-