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8IS

ESP

mentatjo n de la m3ITe d'argent, Cenfible d3ns la cir.:u- '

lation, commence par multiplier Ca fonaion de figne,

avant d'augmemer Con volume de ligoe; c'efl-a-dire que,

le nouvel 3rgent, av ant de hauOer lo prix , des denrées,

en attirera dans le C ommerec un plus grand nombre

qu'j[ n'y en avoi t _ Mais cnfin ce volume du figne Cera

augmenté en miCon compoCée des malfes ancienncs

&

nouvelles , Coit des denrées , Coit de leurs fignes _

En atlendanl, il efl elair que eetle nouvelle malfe

d' argen t aura nécclrairement réveillé l' indu(lrie

¡,

fon

piemicr palfage _ Tachons d'en découvrir la marche en

général .

T oute eoncurrence d' argent Curvenuc dans le Com–

m erce en faveur d'une demée, encourage eeux qui peu–

vem fournir la meme denrée,

1t

l'apporter dans le Com–

merce, afin de pro fite r de la faveur qu'elle a acquife.

Cela arrive fOrement, li quclque vice intéricur dans

J'état ne s'y oppoCe poinl : car fi le pays n'avoit point

alfez d'hommes puur accr oltre

la

concurrenee de la den –

rée, il en arrivera d'étrangers, fi l'on Cait les accueiJlir

&

rend re leu r Cort heoreux.

C eue nouvelle concurrence de la demée favoriCée,

rélablit une efpece d'équilibre eou'elle

&

l'.rgen!; c'dl–

~-dire

que l'augmenlalion des ligoes de(linés • échan–

ger cetle denrée ,

Ce

r~parti!

enlre un plus grand nom–

bre d'hommes ou de denrées : la fonaion du ligne ell

mu ltipli¿e .

Cependant le volume · du ligne augmente communé–

m eO! de la purtion néccOaire pour en lretenir l'ardeu r des

ouvriers: car leur ambition fe regle d'elle -meme,

&

borne t6t (JU tard la concurrence de la demée en pro–

portio n du profi t qu'el le do,me.

L es ouvrier s occu pés par le travail de cette denré'c

fe trouvan t une augmelllot ion de (iglle, établiront avec

eUI une nouvclle eu ncurrence en fa veur des deorées qu'

jls voudront con«, mmer . Par un enchal nement heureu",

les lignes employés aux 1I0uvelles cunfommations, au –

ronl

:l

leur tour la mem'e ioHuenee ehez d' autreS ci–

toyens : le bénéñce fe répétera j ufgu'a ce qu'il ait par–

cooru toutes les cl3fT.s d'hommes utiles

11

l'élat, c'efl–

a-dire occupés .

Si oous CuppoCons que la malfe d'argent iotroduite en

fa veur de cette denrée a une ou plufieurs reprifes, ait

été partagée Cenliblement eolte toutes les aultes denrées

par la circulation, jJ eo réfullera deux effets.

, 0.

Chaque

eCpece

de

denré~

s' étant approprié une

portion de la nouvelle malTe des ligoes , la dépen fe des

ouvrie rs au travai l

deC~uels

Cera da ce bénéfi ce,

Ce

tro u–

v era augmemée,

&

Ieur pro fit diminué. Cette dim inu–

lion des profi ts e rl bien difré rente de celle qu i vient de

la

diminOlion de la malfe des lignes . D ans la prem iere,

l'artifie efl ¡" atenU par la vae d'un grand nombre d'a–

eheteurs ; daos la feeonde, il e(l deCefpéré par leur ab–

fence : la premie.. exereé Con génie; la Ceconde le dé–

g o Ote du travail .

2°.

Par la répartilion ex aae de la nouvell e malfe de

l'argent, (;, prefence efi plus arratée dans' le C ommer–

ce ; les motifs de défiao ce qui pouvoien t fe renconlrer

dans I'état , s'évaooüilfent; les propriétaires de ['ancien–

ne maOe la répandent plus libremen t: la circulatíon erl

rapprochée de Con ard re natorel; il

Y

a moins d'emprun–

teurs, l'argen t perd de

Con

prix .

L'intéret payé

11

l'argent étant une dimiDution de

la

valeur des denrées, fuivant ootre neuvieme conCéquen–

ce, la diminutioo de eet intérct augmente leur valeur;

jI Y

a des- lors plus de proti t

a

les apporter dans le Com–

m erce : eo efret, jJ n'efl aucune de res branehes • la–

quelle

13

réduaioo des intérCts ne donne du mouve–

m el1t . .

T oute terre erl propre

ii

quelqu'efpece de produaion;

m ais

(j

la vente de ces produétions ne rapPorte pas au–

tant qu e l'iutéret de l'argem emplo)'é

a

la culture, ceue

culture e(l négl igée ou abandoll née; d'ou il réCu lte que

plus I'in téret de I'argent efi bas dans uo pays , plus les

terres y fon t n'pulées fert iles .

L e méme raiCon nement doít etre employé pour l'e!'–

tabU re ment des M anufaa ures , pour la N avigation, la

Peche,

le déf, ichcmen t des co lo nies . M oins l' int¿ret .

des avances qu'exiuen t ces emrepriies e(l haut, plus d–

les Con t réputé<s lucralives.

D e

ce

qu'i l y a moins d'emprunteurs dans l'état,

&

plu \ de profi t proport ionnel dans le C ommeree, le nom –

b re des

né~()cian s

s'acerolt . La malfe d'argent grolIit,

les conCo mmations fe multiplien l, le volume des agnes

S'aceroll: le> profi t> di minueO! alnrs ;

&

par une gra–

datiotl continuell. l'i"d ufi rie dev ic nt plus aa ive , l'in–

~éret

de l'argent bailre touiours,

C~

qui rétablit la

p~o-

ESP

portion des bénéfices; la circulation devient plus nato–

relle.

Permettons a nos regards de s'étendre,

&

de parcou–

rir le fpeaaele immeu!e d'un e infin ité de moyeos réu–

ois d'attirer I'argent étranger par le Commerce. Mais

fuppofons-en d'abord un (¿ulemen! dans chaque provin–

ce d'uo état: quelle rapidité dans la circulation? quel

elfor la cupi'dité ne donnera-t-elle point au" anj(les? leur

émulation ne fe borne plus

:l

chaque elalre particulie–

re; lorfque l'appas du gail1 s'efl montré

a

plulieurs, la

chaleur

&

la confiaoee qu'il porte dans les erprits, de–

vicnnen t générales . L'aifance réciproque des hommes

les aiguillonoe

a

la vae les uos des autJes,

&

leu rs pré–

temions commuoes font le fceau de la proCperité pu–

bl ique .

C e que nous venons de dire de l'augmeotation de la

malfe de l'argent par le commerce étranger , efl la Cour–

ce de plufieurs conféquences.

J O.

L 'augmentation de la malfc d'argent dans la cir–

cuiatioo ne peu t elre appelJée

fenjib le,

qu'autaot 'qu'el–

le augmente la confommation d.s denrées nécelfaires ,

ou d'une commodité otile

a

la confervation des hom–

m es , c'erl-.-dire

a

l'aifauce do peuple.

2 0.

Ce n'efl pas tan! une grande Comme d'argent in–

troduite a-la-fois dau s l'éta'r-, qui donoe du mou vement

11 la circulalion, qu' uoe iotroduaion continueJle d'ar–

genr pour eu e répalti parmi le peuple.

3°. A

mefure que la répartition de I'argen t étranger

Ce fait plus égal"ement parmi les peuples, la circu lation

fe

rapproche de l'ordre naturel .

4°.

L a dimioution du nombre des cmprunte urs , ou

de l'intéret de l'argent, étant une fuite de I'aaivité de

la circulation devenue plus natorelle;

&

l'aaivité do la

circulation, ou de !'aifance publique, n'étam pas elle–

meme une Cuite néceOaire d'une g rande Comme d'argem

introduite ' -Ia-fois dans l'état, aUlant que de fon accroiC–

Cemeot eontinuel pour "fre réparti parmi le peuple, on

. eo doit conel ure que

!'in tér~t

de l'arg ent ne diminue–

ra point par-tour ou les conCo mmations du peuple o'aug–

memeron t pas: que

Ii

les eonCommations aug mentokm,

[,intérct de l'argent diminucroit naturellement, Caos é–

gard

a,

l'élendue de Ca malfe., mais en raifon compo–

rée du nombre des preteu rs

&

des emprunteurs: que la

mu Itiplicalion Cubile des richelfcs arti6ci.elles, ou des pa–

piers circulaos comme m onnoie , efl un remede violenc

&

inutile, 10 rCqu'on peut em ployer le plus naturel.

1'0.

Tant que I'iotéret de l'aegeO! Ce Coutien t haut daos

un pays qui commerce avaotageurement avec les ét ran–

gers , on peut décider que la cireulation n'y e(l pas li–

bre . r entens en général dans un étal; cae quelques cir–

confi a"ces pourroient ralfeinbler une telle quantilé d'ar–

gent dans un Ceul endroit, que la Curabondance foree–

roit les intérets de diminuer; mais Couvent cette dimi–

nution mt:me indiqueroir une interceptioo de circulat ion

dans les au tres parties du coeps politique.

6°.

Tan! que la circulation efl interrompue dans un

é tat, on peu t afsltrer qu'il ne fait pas tout le commer–

ce qu' jJ pourroit en!reprendre .

7°.

T oute circulation qui ne réCulte pas du commer–

ce e xtérieur, e(l len te

&

inéga!e , • moios qu' elle ne

foit devenue abfolumen t namrelle.

8°.

L e volume des lignes élant augmenté

¡¡

raiCon de

leur malfe daos le Commeree;

(j

cet arge nt en COrloit

quelque lems apres, les denrées feroient forcées de di–

minute de prix 0'J de malfe en meme tems que l'ioté–

rct de l'"rgen t haulferoit, parce 'loe Ca rareté accrol–

troit les motifs de d¿fiance dans l'état .

9°.

Comme toutes chofes auroieO! augmenré dans une

certainc proportion par l'infl uenee de la circulation,

&

que perConne ne veut commencer par diminuer fon pro–

tit,

les demées les plus nécelfaires

¡,

la vie Ce CoO tien–

droient. Les falaires du peuple élant preCquc bornés

a

ce nécelfaire,

il

faudroit ablo 1ument que les ouvrages

fe tinITent chers pour continuer de nourrir les art illes:

ainl1 ce Ceroit la matTe du travail qui eommenceroit par

diminuer , juCque • ce que la diminution de

b

popula–

tion

&

des confommations nt réttograder la circulation

&

diminua t les prix. Pendant cet intervalle les denrées

éla'H cheres ,

&

l'intér~t

de l'argem haut, le commer–

ce étranger déclioeroit, le corps politique Ceroit dans une

crife violente .

10°. i une oouvelle malfe d'argctlt imroduite dans

I'état , n'entroit poiO! dans le C ommerce,

il

ea éviden t

que l'état en feroi! plus riche , relativemen t aux auttes

états , mais que la circulation 'n'en accroltroit ni n'eo

diminueroit .

¡,o. L es fortunes faites par le Commerce en géoé–

ral