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820

ESP

pronteur ne font plus que des efclaves auxquels on per–

met de travailler pendant quelques jours de l'année pour

fe procurer une fubliflance médiocre : IOU! le relle ap

partieot au maine,

&

le IribU! efl exigé rióoureufemcnr,

f oit que celle Cublilhnce ait éré commode \ou miféra–

ble . Le peuple cmprunteur fe rrouve dans

~er

élat de

criCe, dollt nos huitieme

&

neuvieme conféquences fur

l'augmematioll de la maife de I'argent don neO! la rai–

fon o

Apres quelq ues années ré volues, le capital emprunté

efl Coni réelJ ement par le payemenr des arrérages, quoi–

qu' iI [oit encore dl en emier,

&

qu'iI refle au créan–

cier un moyen infaillible de porter un nouveau defoe–

dre dans la circulation de I

'ét.al

débiteur, eo reliranr Cu–

bitement fes capilau

X.

Entin pour peu qu'on fe rappel–

le

le gain que fair fur les changes une nation créander.::

des alllres, on Cera imimemenr convainco de l'avanta–

ge qu'il

y

a de

pr~ler

Con

argent aux érrangers.

Diverfes cauves naturelles peuvent relarder la préfé–

rence de I'argen! dans le Cornmerce, lors mémc que

la

circulalion en libre; fon tranCport d'ailleurs

" fI

long

&

coQleux . Les hommes om imaginé de le re'préCenter

par deux fortes de lignes .

Les uns Com momentanés,

&

de fimples promeffes

par écril de fouroir de ['argent dans un lieu

&

a

un

terme convenu .

Ces promeffes paifent de main en ma;n en payemenl,

foit des denrées,

Coit

de I'argent

m~me,

jufqu'a l'expi–

ralion du terme.

Par la feconde forte de fignes de I'argent on entend '

des obligations permanentes comme la monnoie meme

dans le pnblic,

&

'lui circulem également.

Ces promelres momelllanées

&

ces o bligu ions 'per–

m anen res n'ont de commun que la qualilé de lignes;

&

comme tels, les un s ni les aurres n'o l1r de valeur

.q u'aurallt qlle I'argent exifle ou efl fu ppo(é exifler .

M ais ils fom ditférells dans leur nOlure

&

dans Jeur

eltet .

C eux de

la

premiere Co rte Conr forcés de fe balancer .

nu rem prefcrir

av~c

l'argent qu'ils repréfe lltent; ainli

leor quanrilé dans I'étar efl toG¡OllrS en rai fon de la ré–

parrilion proponionnelle de la malre

de

I'argent.

L eur elte r efl d'elHrctonir

0 \1

de

r~ pércr

13

concur–

rence de I'argellt avcc

les

denrées , en rai ron de la ré–

partilion propon i.:H1nelle de la ma(J'e de J'drgent. Cwe

p ropofirion efl év idenre par

.c lle-l11 ~me ,

des qu'on fait

r éBexion que les billels

&

les lemes de change paroif–

fem daos une plus brande abol1dance,

fi

I'urgent en com–

mun;

&

COllr pl us rares , li ¡'argent I'efl aum.

Les lignes permal1ens lonr partagé\ en deux c1aifes :

les uns peuvenr s'anéanrir

a

la volonré du propriélaire ;

l es autres ne peuvent celler d'e xifler, qu'autanr que cel ui

q ui a propofé nux aUlres hommes de les reconno¡ue pour

Iignes , couCen t

a

leur Cupprefti on.

'

L'effet de ces figlles permanens efl

d'~nlreleuir

la con–

currence de l'arge lH avec les denrées , non¡ pas en raifon

de

1:,

maife réelle , mais en ra;(o o de la qll1l1liré de

Ii–

g iles ajoulée

11

lu maffe réelle de I'.rgel![. Le monde

les a "us deux fois ufurper la 'lualité

de

mefure

de

['ar–

genr,

í.'IlS

dome atin 'lu'allcune efpece d'cxccs ne mall–

<Juat dans les falles

de

I'human;té.

Tan! que ces {¡giles quelcl>lIques fe: contenlent de Icur

(ohaion llamreilc

&

la r<mp!iffell! librement, I'élat ell

daos une POtil :Ol1 inrérieure trcs-hepreufe: parce que

les denrées s'échangeol 3Um libremen! conrre

le~

lignes

de I'argent, que contre I'argent méme; mais lIvcc les

deux différellces que nous avons

remarqoée~,

Les lignes momentanés

e

'petent limplcment la,concur–

rence de

111

maIT.: réelle de I'argent avec les deorées,

Les lignes permallens multiplient daus {'opinion des

hommes la maffe de I'argent. D'ou

iI

réCulte que ceue

m affe mullipliée a dans l'inUant dé

fa

ultiplication l'ef–

fet de loute nouvelle iUlroduétion

l'li

'genr dans le Com–

merce; dés-Iors quc la circulation répartit I=htre les mains

du

peuple une plm grande quanti!é des fig

des den-

rées

qn'Rl1paravant; ql1e le volume des fig

augmeo-

te; que le nombre des empruntcllrs dimin

Si cerle multiplication efl immeofe

&

fúb

te"

I1

ell é–

"i~enr

que les ,denrées ne peuvent fe mulriplier:,4ans la

meme propocllon.

Si tlle n'¿lOit pas fuivie d'uoe inlroduélion alUluelle

de nOUV e3UX li)\lleS qudcollques, l'effet de celle Jufpen–

Iion o.e léroil P"' aulli ieolible que dans le cas oq

1'00

n'auroit ftm plemem que l'argent pour monooie;

iI

ponr–

roil meme arriver que la malle réelle de l'argeot di–

m inu ar {alls qu'Otl s'en

apptr~fit,

a

caufe de la

Cura–

"ondance des ligoes. Mais ['inlétct de I'arsen! rcfieroit

ESP

~u

m.!lne point

a

'moins de réduaions forcées,

&

le

Commerce ni l'Agriculture De gagneroient rieu daDs ces

cas.

EnfiD

il

efl important de remarquer que celle malti–

plication n'enrichit un état que dans I'opinion des {uJels

qui ont confiance daos les lignes lTIultipliés; mai, que

ces lignes ne font d'aucun u{age daus les relatiolls cx–

térieures de la fociété qui les po{redc.

11

efl dair que rous ces lignes, de ql1elque naturo

qu'ils foieot, fOn! UII ufage de la puiffance d'autrui,

ain li ils appartiennem

Sil

crédir. JI

a

di verf.s brinches,

&

la matierc efl fi importallle que

1I0US

la Iraiterolls fé–

p,,,émelll.

Voye~

C

R I!'D

r

T.

Mais iI fsudra tOOjoors

fe rappeller que les principes de la circularion de I'a<–

gent fom nécclfaircmenl CCU! du crédit qui o'en

el!

que

J'image.

D es pr:ncipes dOn! la nature meme des chofes nOlls

a

fourni la démonflralioll, DOUS en pouvons déduire

lrois qu'on doil regarder comme I'aoalyre de tous les

aUlres,

&

qui ne fOllttrcnt aucune exccptioll.·

1°.

Toul ce qui nuit all Commerce, foil illlériear,

foír eXlérieor, épuiCe les fovrces de la cireollrion.

2°.

TOUle rarcté diminuée dans I'érar, fuCpend les

eltets du Commerce, c'ell-a-dire de la circulalion,

&

dérrQ;t le Commerce

m~me.

3°.

Moins la conculrence des fignes exiflans fera pro–

porlÍollnée dans chaque partie d'un 6tat

a

celle déS den–

r¿es, c'efl-a-dire moins la circulalion fera .aive, plus

il y aura de paüvres d.ans I'érat,

&

conféquemment plus

iI

{era

éloign~

du degré de pui(Jance dont

iI

en fufce–

ptible.

N ous avons

l~ché

jufqu'a préfenl d'indiqucr la fource

des propriélés de chaque bf3nche du Commerce,

&

de

d<velopper les nvantages parriculiers qu'elks procurenl

au corps polirique.

L es mrerés qui forment le líen d'une fociéré , fon!

l'eff~t

de I'opinion des hommes, elles ne regardenl que

les légi,lareurs chargés par la providence, du foill de les

conduire pour les rendre heureux. Ainli ceue matiere

efl abColumeO! é[rangere, quant

11

fes principes,

a

celle

que nous traitons.

l1

efl

ce~endanl

une efpeee de fafe é, qu'il efl im–

pomble de féparer des cOlllidérarions fur le eommer-

ce, puifqu'clle en efl ('ame.

.

L'argen t efl le {ig ne

&

la mefure de lout ce que les

hl'ml;nes Ce communiquellt .

La

foi publique

&

la com-

1JI0dilé ont exigé, comme nous ravons dil au commen–

cement, que le poids

&

le titre de cel équiv aleOl ful:'

rem aUlhellriqucs.

Les

légi~lareurs

éloient feuls en droir de lui de nner

ce caraacre : eu x ¡eul s peuvem faire fabriquer la mon–

It~

lui donner une étnpreinte, en régler le poids, le

, ~itre,

la dénomination .

Tot'lj urS dans un élat forcé relalÍvemeot nu,; nurres

légi lareurs, ils COOl aflreinls

a

obrerver cetlailles pro–

ponions dans leor monnoie pour la confervér. M ais

lorfqlle ces prop(¡rtions réciproques f01l1 élablies , il efl

indiflercl1I

a

la cOllfervatioll des monnoios que leur va–

leur nllmémire lil'! haute ou ba(Ji!: c'elt-a-dire que

ti

h:s valcu(s l1um rain:¡ Ylbnl furhaaflées

00

diminllées

to1ft

'(kit

COD

a

mil

,"oportj<lJ1

ou ellc:s étoieul

av

e

b1i

étrallge s

o'onr ar/i!uh

intér~t

el'on

eVe

u

r

pIé

ifrenclt

"1

dirc .

:D;¡

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,uel,

a

pellfé qlle

ce

c&.tngement

pou\'oÍl'

etre lItile

d

r

es rconllalJ

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M.

Me-

Ion

M.

DlU61

~rQfondi cetl~

qllellin n daos

leues

~ a~rrs

Oli:V1'1I

r-IOut

le:

de

i€r. Ou ,,'ta-

treprc:

pis

d~

al

mEm de la dlCpule

De

PUOJ 19)t

l»Í1dt.c

raud Ilorifll'(e C!e perfonlles.

Cela

IUl

«6it

'lJ

¡lllr

M-

te,

pUl(lI.~e

hon do Con'l-

meree

o

trouve plQs

e

gens en Etat

de

flIite le

livre

de M. Me/'oo , c)tte d eDtendre celui de fon sdverfaire

i

ce n'epas lOu

1,

la querelle 'embrbDilla dans le

tcm~

au poini que le partilaos de

M.

Melon publleren! que

les deux parries étoient a'record; bearlcoup de perlcmnes

le

crl:lreo~l

&'

le

(épeteOI eOcore,

11

ell rélblre

qu~

fans

s'engagcr oan'S la ledure ¡'lénible des calcul!

M. Du–

tO!, chuclln

antra

perfu:\dé que les furhllulTemtns des

monnoic:s

ibalt

uriles

dans

éertailles circot111ances .

Voici ce: qg'eo mon particolier

I

j'ai pO recoeillir de

plulieurs

~ ~lires d~

deux oO"r'lle .

T.los le

gl

conyiellnent IlliiIDfmemelll qa'on ne peul

faire 8oCIII1 @augemenr daos lc:s monuoics d'un état,

fans altéter'

'lit

eunfiance pobliqliC;.

Que

les ugmeor 'gns ejes mohno;es par les réfor-

mes au

pro~t

du prin

rpa! pern1cieuCes: paree qu'el-

les bi1Tellt Déce1Talrem

une dlfp!oponioo eotrc les

000-