ESP
ront fuecefii vement dans la meme proportion. L a" ba–
lance di minoera avec elles numéraircmene
&
inr rinCéqoe–
m ene;
&
("oiv3ne les principes établis for la circuladon,
le peuple fera en peu de tems pios malheoreox qu' il
n'éro;e: car Con occopation diminuera ; le nombre des
tignes qui av oit
coucume
d'cntrer en conco rrence
3\'ec
les denrées , n'cn erane plus dans le commerce, la cir–
culation s'arroiblira , I'íntérét de l' argent Ce fo (ltiendra
toil jours . Telle en la vraie píerre de touche de la pro –
fpérité íntérk ore d'on étae .
J
e veox hien compter pour
r icn le
dér~llgemen t
des fon unes puticulieres
&
des fa–
m illes, poif'lue la' malfe de ces fo nu nes renera la me·
me daos I'ét,t; m,is je demanderai toujours s' il y a
m o ins de panvres,
s'
il y en aura moins par
la
Cuite ,
parce que
la
relfource de I'état peu t elre meCurée fur
leu r no mbre .
] e ne crois poin t qu' on m' accuCe d'avoir difiim ulé
res raiCons fa vo rables
iI
I"opiniotl de M. Me lon; je les
oi cherchées avec foin. parce 4u' il ne me paroilfoit pas
tlaturel qu'un habile homme
avan~at
un Ce¡Himetlt Cans
l"avoir m édlté. ]'avooe meme que d'abord j"ai héfi eé;
m ais les Cuites pernicieuCes
&
pr()chaill~s
de cet embono
point palfager du corps politique, m'ont inrimement con–
" ainco qo' il n'étoit pas ualurel; enfin que l' opération
n'cn otile en aueun fcu s. e 'efl ainfi qu' en On! pen Cé
Mu n, L ocke.
&
le
célebre L aw , qu'on peut prendre
ponr juges en
ces
matiercs. lorfque leur avis Ce réu–
nit. 1I ne faut pas s'imaginer que l'utilité des augmen–
lalions numéraires n'ait pl' fe dé velopper que parmi naos.
;¡
moins que l'inB uence du climat ne change aum quel–
que chofe dans la combinaCon des nombres.
Enli n je ne me rerai poio t trom pé ,
¡¡
mal~ré
une
augmentatiOll de denrée
a
miCoo
de \'
agg randllfement
du royau me. malgré une augmenta:ion de valeur de
' fo
m illions daus nos colonies, la balance do commerce é–
rranger n'dl pas pl us confidérab!e depuis vioge· trois aos ,
<j oe de
1660
a
1683 .
N aos avons év idemment gagné , puiCque depuis la der–
niere réforme il a été monnoyé prcs de treize ceDlS
m illions ; mais
iI
s'agit de f.1voi r li nous
n'
aurioos pas
gagné davanrage , en cas qo'
0 0
n'eut poin! haulfé les
m onnoies ; fi 1'0 0 verroit eo Iralie , en Allemagne. en
Hollande for-tour
&
en Anglererre , pour des cenlaincs
de
mil lions dc viei lles mon noies de F rance .
l ean de W it é valuoit la balance que la H ollande pa–
y oit de fo n tems
a
b
F ranee .
a
30
m illions , qui en
feroient auj oue d'hui plus de
H .
] e
Cais que nous avons
~
é tendu not re commeree: mais Caos compter !,aug men–
tatioo de nos terres
&
I'amélioration de nos colonies .
fuppoCons (ce qoi n'en pas) que nous avons fait par
n ous-memes b u par d'aolres peuples, les erois quarts du
co mmace qoe la
H
llande fai Coit pour nous en
16Sf ,
la
balance
a
vee elle dev roit refler de plus de trei'le m il–
lions ; en
' 7P
elle n'a été que de huie.
R eg le générale
a
laquelle j'eo reviend rai eoüjours •
paree qu'clle en d'une application trcs -étendue: par·tou t
ou I'intérét de I'argent Ce CoudeO( baut ,
h
circulalioll
n'en pas libre. C'en done a vec peu de fOlldemenr que
M. M elon a co mparé les Cu rhaulfemens des m onnoies ,
m eme fa ns réfo rme ni refonte . aux multiplications des
papiers circulans. ] e regarde ces pariers comme un re·
m ede dang ereux par les Coites qu'i1s em rainen t ; mais ils
fe corrigen e en partie par la dimin ution des intérCts ,
&
donnent
3U
moios les fignes
&
les eft'cts d'une circula–
rion io t¿rieore , libre
&
dll r.h!e. lis peuvent ouire un
jour :\ la richelfe de l'état, mais eonnammelll le peu–
pie vit plos commodément . S'il etait poffible me me de
borner le nombre des papiers circolans,
& íi
la fac ilité
de dépenCer n'était pas un préCage pre Cq ue cerrain d'une
grande dépen Ce , je les croirois fo rt otiles dans les. cir–
con nances d'un épuiCement géoéral dans taOS les m em–
bres dll corps po!itique: diCons plus . il n'en efl pas d'all–
tre , fou s qudqtle nom ou q tlelque for me qo'on les pr/:–
feme . 1I lIe s'agit que de rav oir uCer de la foreooe ,
&
fe ménagtr des rel ources .
C etre diCcufiion prouve inv inciblement que le com–
m erce élranger en le Ceol illlérer réel d'u n étae au-de–
dans. Cet inrérel en celui du people.
&
celui du peu'
pie en celoi du prince: ces rrois pa reies form cm un
feul rout . Nulle dinioaion Cobtile , nulle maxime d'one
pulieique faolle
&
captieoCe , ne pro uvera jamais.
a
un
homme qui Joüit de fa raifon, qu'un taut n'en porm af–
feaé par l'atfoiblilJement
d~ulle
de res pareies. S'll en
fage de favoi r perd re qoelquefois, c'en daos le ca's op
J'on Ce réCer ve l'eCpérance de fe dédommager de fes
perres .
E S
P
823
M '. Melon propofe pour dernier appui de
f~n
fenti–
ment . le probleme Cuivan t .
L 'impojition n!«(fai,·. até pay.ment des charg.s d.
J'
bot ita" e tel/e.
'l"C
les contribuables , malgré les e–
x!crttions militaires , n'ont p"s de '(uoi les pay" par
la vent. de 1",'1 denrles,
'lIle
do,e fai" le I!gisla–
te/Ir ?
]'aimerois aueant que I'on deman dar ce que doit faire
un général dont I'aren ée en alTiégée tout-a-Ia-fois par
la
f:lmille
&
par les ellnemis , dans un pone trcs-deCa·
\'ao\flgellx .
Dire q u'il ne falloit pas s'y engager, rero it une ré–
ponCe alfe?, naturelle , puiCq ue I'on ne déligneroit aucu–
ne des eirconnances de eerre po lition; mais certaine–
m ent perConne ne donoeroie pour expéd ieot de li vrer la
moitié des armes aux ennemis , atin d'avoir du pain pen–
dant <juatre jours .
C'éroil
r.111S
doo te par moden ie que M. D eCmarens
diCoit qo'on avoit fait ClIbli ner les armées
&
l'état en
I
1709 .
par une eCpeoe de mirade. Q uelq lle cruelle que
fUt alors notre lituation , il me Cem ble que les mots de
mirMle
&
d'
impoJlibilieé
ne fom poiot fai ts pour lei
hommes d'éeae.
Toute polition a res recrourees queleonques . pour qui
fail l'envirager de fang-froid
&
d'apres de bons princi–
pes.
11
en vrai que da05 ces occalions critiques , com–
me dans toutes les nutres ,
iI
faut Ce rappeller la priere
de D avid:
[nfatlla , Dominc, conjilillm d chitopbd .
Ce qoe naos avons di l Cm la balance de nOUe com–
m erce en
J
6ff,
prouve cambien peu en fondé ce pré–
jugé commUIl , q ue nO!re argent doit etre plus ba, que
celu i de nos voifi ns. li nous voulo05 commercer avan–
tllgeuCement avee eux , M . DutO! "t'a également démon–
tré par les changes .
La vraie cauCe de ceue opinion parmi qoelques né–
gocians , plus praticiens qu'obCervaleurs dcs cauCes
&
dei
príncipes , efl que nos fll rhaulfemellS Ont prerquc tou–
jour~
é ré Cuivis de diminutions.
00
a toules les peines du monde alors
a
faire con–
fenrir les ou vriers
a
bailfer leurs Calaires,
&
les denrées
Ce foO dennent j uCqu' a ce qoe la fu Cpenliol1 du C om–
merce les ait rt'duites
a
leor pro pon ion. C' en ce qui
arrive meme apres les chertés eonlidérables "; I'abondao–
ce ne ramene qoe tri:s-lente ment les anciens prix.
C e pafTage en dono réellement tres-deCa vaneageux au
C ommeree, mais il n'a point de Cuiles ullérieu res. Ob–
fen 'ons encore que l'étranger qui doit , ne eien t point
compte des diminutions,
&
que eependant le négociant
en obligé de payer Ces deues Cur le pié établi par la
loi .
11
en réCul te des faillites,
&
un geand difcrédit gé–
néral .
C 'e n done la cra;nle feule des dimin utions qui a eu–
t:1n lé certe eCpece de maxime faulfe en elle-meme , que
norre argent doit etre bas.
/
La vériu: en qu'iI en im rrant de I lailfer tel qu'
il fe trouve; que parm i les proCpérités de la\ France, el–
le doit compter principalemen t la nabi lité aaud le des
m onnoies.
Voy. les artic/es
M
O
N N O fE ,
O
R,
A
R -
G ENT,
CU I VRE ,
(:re.
"
E S PE R A N CE. f,
f.
(Mora/~)
contentement de
l'ame que chacun éprouve. 10rCqu'i l penCe
a
la joü ilfan–
ce qu'i l doit probablement a voir d'une chofe qui
en
pro–
prc ,; lui donner
de,
la Catisfaa ion.
L e Créattu r, dit I'au teur de
I~
H enriade, pour a-
doucir lés maux
~e
eelte vie,
/1 pl(/cé p(/rmi nous d.u;, étres bienfaifans,
De la terrc
ti
jamaiI
llimnhleJ
habitanJ,
Soútiens dans les t raval"', Ibréfon dans J'indi·
gence :
L
'1m
eft l. dO/lx fomme il,
&
/'(/;llre
/'efpérance,
A ufii P indare appe lle
l'e[pi rance . la bonn. nOIl"ice
de la vieillelfe, E lle nous conCole daus nos peines , aug–
mente nos plaifi rs ,
&
nous fait joUir du bonheur a vant
q u'il exine; elle rend le travail agréable . anime to utes
nos aaions,
&
recrée r ame fans qu'elle y penfe . Que
de philoCophie dans la fable de Pandore !
L es plaifirs que nous gOlllons dans ce monde font
en
Ii
petit nombre
& Ii
palfagers , que l'homme feroie
la plus miCérable de tomes les eréatu res. s'il n'étoit doüé
de celte pafiion qoi lui procure quelque 3vaor.goO r d'u n
bonheur qui peu t lui arriver un jour.
11
Y a taol de vi–
ciairudes ici bas, qu'il en quelqucfois difficile de j uger
11
qud point nous fommes 11 bout de na Ire
e[plrance ;
cependant notre vie en encare plus heureure, 10rCque
t etre
~[piran(e
regorde un ob)et d'une nature fub lime
~
c'e(t
/