ESP
c'ell po urqu\,>i
l't[péranec
rel igieuCe foill ient I'ame eo–
tre les bras de la mon,
&
m~ me
au milieu des fouf–
franees _
f/.
I'arei"e (I/ ivallt
Es
P
E'R
A N
el!,
(Théo–
lagie ) .
M ais
l'e[pErtl?JCc
immodérée des hOlhmes
a
l' égard
des biens lempor is,
II
un e fouree de ehagrins
&
de
calamilés; elle conre fouv ent nu ran t de peines , q,le les
crailll<s eallfent de loucí . L es
e[p éran"J
rrop vall es
&
formées par une tra p l()ngue durée , font dérai( )nn3bles ,
parce que le tombenu e(l cach é entre nous
&
l'ob] et
a–
prcs lequel nous foupirons. D' ailleurs dans cene im–
rn odération de delirs , nous trouvons w (JJours de nou–
v elles perfpeaives au-dela de celles qui terminoient d'a–
bord nos premieres v(Jes.
L 'efpi ran"
di
alors un m i–
roir magiq ue qui nous féd uÍl par de fal1lfes images des
o bJers : c'eCl alors qu'elle nous aveug le par des illulions,
&
qu'elle nous t[Cm pe , eomme ce verrier perCan des
conteJ arabeJ ,
qui daos un fnnge fl ateur ren verCa par
un eoup de pié toute fa petite fonune . E ntin
I'e(péran–
ce
de cene nature, en nous égara nt par des phanto mes
é bloüilfan s , nous empeche de gouter le repos,
&
de tra–
vailler
a
notre bien-é tre par le feeours de la pré voyan–
ce
&
de la fagelre. C e que Pyrrhus avoit gagné par
fes exploits , il le perdit par fes vaines
e(plranceJ;
car
le delir de eourir apres ce qll'il n'av oit pas,
&
l'efpoir
de l'obtenir, l'empecha de eonCerver ce qu'i1 avoit ae–
quis ; femblable
a
celui qui joüant aux dés , amene des
c oups favorables , mais qui n'en fai! pas profiter.
0/C
ne
V OtU
r,pofn-vouJ deJ -J-prifent ,
lui dit Cinéas?
Les eo nlequenees q ui naiffent de ce pedt nombre de
réflelions, Cont toutes limp ie s .
L 'efpérance
ell un pré–
fem de la Ilature que nous ne faurions trap pri fer ; elle
nous mene
11 b
fin de notre earriere par un enemin a–
grésble , qu i e(l femé de Beurs peLldan! le eo urs du va–
y age . N ous de"ons
e(p ¿rer
tOU t ce qui ell bon, dit le
poe te L inus, paree qu'i1 n' y a rien en ce genre, que
d'hon n~tes
gens ne puiCTent fe pro mettre,
&
que les
d ieux ne fo ielll e n élat de leu r aeeorder ; mais les hom–
m es flole ot falls eelfe enue des. eraintes ridieules
&
de
faulfes
_lpl ranceJ .
L oin de fe lailfer g uider par la rai–
fon , i1s fe fo rgent des monll res qui les il1lim ident, ou
des ehimeres qui les féd uiCent .
Evitons ces exces, dit M . Adilfo n, rég lons nos
efpl–
,.anceJ ,
pefons les objets ou elles fe pOrlcn t, pour Ca–
vo ir s'ils font d'u ne nature qui puilfe raiCoonablemen t
n ous procurer le fru it que oous anendoDs de leur joü if–
fanee,
&
s'ils font tels que nous ayollS lieu de nous
fla ter de les obtenir dans le eours de no tre vie . V o i–
la,
'ce me femble, le difeo urs d'un philoCophe auquel
n()us pouvoos donoer quelque eréanee _
C'efl
UI1
fage
'lit;
nottJ eonduit,
C ',jI un ami
'It,;
notO eonfei/le .
A rticle de M . /e C heva/ier
DE ] A U
e
°
U R T .
E
s
P
E' Il
A N
e
E,
(Théologie )
vertu Ihéologale
&
in–
fuCe , par laq ud le on anend de D ieu aOee eon fiance
le don de fa g raee eo cene vie
&
la béatitude en I'au–
tre .
00
peut a voir la foi Cans
l'efp érance,
mais on ne
peut point avoir
I'e(pirance
fans la foi ; ear eommem
e fpérer ce qu'on ne eroiroit pas ? d'ailleurs l'apÓtre
nous apprend que la foi ell la bafe
&
le fondement
de
I'c[phance, ejl autem fideJ [perandarum JlIbjlantia
,.erl/m.
H ébr.
cap. xj .
maL on peut avoir
I',[plran–
ce,
fan s avoir
la
eharilé. D e-lit vient que les T héo –
}ogiens dill inguent deux fon es
d'efperance ,
J'une
info r–
me
qui Ce reneontre dans les peeheurs ,
&
I'autre
fur–
mEe
ou
perfeE/io nnle
par
1:;
charité dans les juCles.
L'effe l de
J'e[phance
o'eCl pas de produire en nous
Ul1e eertilude ablo lue de notre fa naifi eation, de notre
perfé véranee dans le bien,
&
de notre g loriti eation
clans le cíel, eo mme le foíl tÍennent les C alv inilles ri–
gides apres la déeilion du fy no de de D ordrech t , mais
d'établir dans les eceu rs une li mpIe eon fi ance fondée
fm la ba lité de D ieu
&
les mérites de ]elus- C hrill ,
que D ieu nous aeeordera la graee pour triompher des
telllaliol1s
&
pratiqu er le bien, afi n de mériter la g loi–
re , paree que I'ho mme doit toO jours tra vailler avec
c rainte
&
u cmblement
ir
I'ouv rage de fon Ca lut,
&
q u'
íl ne peUl fa "oir en cene vie s' il ell digne d'amour ou
de tiaine .
V oyez.
P
R E' O E S
r I N
A
T ION .
L es vices oppofées
a
I'e[pirance
ehrétienne Cont le
deCefpoir
&
la pl éfomption . Le deferpoir ell une di–
fpo lilion de l'efprit qui porte :\ eroire quc les péchés
qu'o n a commis font trop grands , pour pOllv oir en ob–
~n ¡r
le pardon,
&
que D ieu eCl uo juge iofl exible qui
ESP
ne les peut remettre . La préfomption confillé
a
~tre
teJlement perfuadé de. fa juniee
&
de fon bonheur é–
ternel, qu 'on ne eraig ne plus de les perdre , o u
a
eom- ,
pler tellement fur Ics ,fo rces de la nalure , qu'on s'ima–
gine qu'elles fllffifent pour opérer le bien dans l'ordre de
falm . Telle éloit l'erreur des P élagicns .
/7oy ez
P E'–
LAGII!NS.
L es Philofophes oppoCent la erainte
a
l'efpérance,
&
di[ent qu'elles s'excJuent mutueJlement d'uo me me fu–
jet ; mais les Théologiens penCent que toute efpeee de
erainte ne bannit pas du cceur
I'e[pi rnnce
ehrétienne . La
erainte ti liale qui pone
11
s'abll. nir dii péehé, non-feu–
lemen t dans la vue d'éviter la da mnation , mais enco–
re par 1'3mour de la ju(liee qui le défend, non-feule–
ment n'ell point in compatible avee
I'e[pérance,
mais
m éme elle la fuppo fe . La eraime limplement ferv ile
ne I'e xclut pas non plus; mais la erainte fer vilement
fervile ne lailfe qu'u ne
e(pirance
bieo foible dans le
cceur de eelui qu'elle anime .
/7o)'cz
C R A I NTE .
(G)
*
E S P E'R A N
e
E, (
Mit hol.
)
e' étoit une des divi–
nités du Pagani Cme; elle avoit deux tem ples a R ome,
I'un dnns la feptieme régioo , l'autre dans le marché
aux herbes . On la voit dans les anliques eouronnée de
Beurs , lenaO! en main des épis
&
des pavots, appuyée
fu r une eolonne,
&
plaeée devant une ruche . L es poe–
tes en o nt fa it une des fceurs du [ommeil qui Curpend
nos peines ,
&
de
la
mort qui les finit.
E S PE' R A N
e
E , (
cap
-
de
-
bonn.) Glog r. /7oyez
CAP,
& c. &ajor1te z.- yque ,
felonM. C aflini,la
longitude
du
Cap
eCl
efl
37
d
'6' o' , 17 d 44' 30'
a
1'0-
riem de Paris, Ca
latitttde
34
1
I
f'
o'
m' rid.
S eloo M.
de la Cail le, la
latitttde
eH
34
d 24' ,
&
la
longitude
a
l'
orienr de Paris,
16 d
10' .
E S
P
E
R
N Al, (
Glog. modo
)
ville de Champa–
g ne en Franee , Cur la M 9rne.
L ong .
21.
46.
lat. 49.
2.
E S P E R N O N, (
Giog. mod o
)
ville de Beauee en
F ranee; elle ell lituée fur la Guesle.
L ong.
18.
20.
lat .
48. 3f.
E S PIE
R ,
'Voya.
EpI E
R •
E S P
I
N AL, (
Giog . mod.)
ville de Lorraioe ;
el–
le eCl fitu ée proche les mOlllagnes de V oCge, fur la
M ofelle .
L ong .
2+
14.
Int .
48.
22.
E
S
P l N G
A R
D, fu bll. m . (
Art milit.
)
petite
piece d' Anillerie qui, comme I'émerillon, ne paae pas
une livre de baile .
/7oyez
E
M
E R I
L LO
N .
(Q )
E S P l N O
S
A ,
( Glog. modo
)
il
Y
a
en ECpagne
deux villes de ce nom, I'une dans la BiCeaye, !'autre •
dans la vieille C allille: eelle-ei n de
long .
13. 46.
&
de
lat.
43.
2 .
E
S
P ION,
C.
m . (
Art milit.
)
~(l
une perfo nDe
que ron paye pour examiner les .aions , les mouve–
mens ,
&c.
d'une autre,
&
fur-tout pour découvrir- ce
qu i fe palfe daos les armées.
Q uand o n tro uve un
e[pion
dans un eamp, on le
pend aufli-IÓt. W iequefon dit qu'un ambalfadeur ell quel–
quefois un
'[pion
dillingué qui ell fous la prateaion du
droit des gens .
/7oye..
AM BASSADEUR .
Cham–
bU J.
Une chofe elfentielle
a
un général ,
&
méme
a
tous
eeux qui fom ehargés de que lque expédilion que ce
foit, e'e(l d'avoir un nombre de bons
,[pionI
&
de baos
guides ; ear fans cela
iI
ta mbera touS le; Jours dans de
grands inconvéniens.
11
ne doit jamais regretter la dé–
penCe qu'il fai! pour l'emrctien des
e[pionI ;
&
quand il
n'a pas de quoi
y
fatisf..ire, il fout facriti er eelle de Ca
euili ne
&
de fa maiCon plíltÓt que de manquer
a
eet
an icle . C 'ell-/¡\ qu'il faut répandre l'argent
a
pleines
mains .
11
ell rare en Cuivant ce ne Il)axlme qu'on Coit
Curpris , nu eontraire on trouve [ouvent l'ocearion de
Curprendre I'conemi .
( Q)
E S PLANADE,
t
DE PARAPET) f. f.
en
Fortification ,
s'appelle aufli
g laciJ,
partie qui fen
a
la
eontreCearpe ou ehemin eo uvcn ; e'eCl un tal ud, ou pen–
te de terrein qui co mmenee au haut de la eOOlreCear–
pe,
&
qui en bailfam inCenliblement, devienr au ni–
veau de la enmpagne .
Voycz
G L A
e
I S .
E
s
P L
A N
A D E ligniti e 3uffi le terrein plat
&
de ni–
vcau qui eCl entre le g lacis de la eontrefearpe
&
les
premieres maifons , ou bien I'efpace qui en entre les ou–
vrages
&
les maifons de la place. C'ell encare le ter–
rein ou l'efpaee renfermé dans la ville entre les maiCons
&
la citadelle .
/7oyez
C
1
T ADEL LE.
/7oyez att.Jfi
PI. I X. d, Fort ifie . fig . 6.
On applique aufli ce terme géoéralement
a
tout ter–
reio applani
&
de niveau, qui auparavant avoi! quel–
qu'éminence qui incommodoit la place _
(Q)
ESPLA-