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Ese

etre informé de perfonnc. S'il fe rencontre quelqu'un

en chemin

ji

faut

l'arr~ter,

&

arriver devant la place

avec le plus grand lilenee . Comme on doit etre.infor–

mé des chemfps que

1'0 11

a

a

tenir, des .défi lés qu'il

faut palTer, on

ea

en état de juger OU tems que pourra

durer la marche: il ea im portant d'en faire le calcul

exaél:; car il pourroit arril'er que I'arm ée étant trap

long-tems en marche, nrriveroit tr-op-tard devaOl la place–

pour commencer I'auaque avant le jour; auquel cas,

a

moins dlune grande fupériorité, il fau droit prendre

le pani de s'en retourner.

II

arri"e queiquefo is, fuivant

la limation des licuK, qu'on fait arri ver les troupes de–

"ant la place par différcns chemins; en ce cas la mar–

che

el!

mQins longue

&

moins embarralTante : mais les

oiliciers qui condu¡(en[ chaque

co~ps

ne doiv en[ pour

aucune circonllauce paniculiere retarder Icm marche,

afin d'arri,ver devsn[ la place a I'heure qui leut aura é[é

iodiqué'e,

&

que les différentes attaques comlllencent

lCilUteS en meme [ems, ou aux heures dont

011

fera

CCilnvenu; car il.

ca

quelquefois

i\

propos, fur·[ou[ lorf–

que la ville ea fon grande, de les commencer fucceC–

jivement.

La

premiere attaque attire d'abord toute I'ar–

temion de l'eonemi, qui s'y porte promptemept; la fe–

conde I'oblige de panager fon atteOlioo;

&

lorCque

les prelllieres attaques, qui ordinairemeOl font fauOes,.

On[ avtiré la plus grande partíe de la garniCon, on com–

m ence la véritable, daoS"laquelle

00

doit [rouver moins

de

r¿Ji

aance .

.

Oll v0iture les échelles fur des chariots devanl la pla–

ce; ces chariols Cont précédés de !a plus graode partie

des troupes deainées

a

cette expédi[ion, lefquelles Cont

aum précédées de quelques compagnies de grenadiers

qui font leur avam-garde.

E tam arrivé aupres de la ville on s'y me[ en batail–

le , tOllJours dans uo

Ji

g,and filence; on dillribue ·les

échclles aux premiers foldats qui doivent commencér

l'e–

{<alade,

&

qui doivent ótre les plus braves

&

les plus

vigoureu" de la troupe.

On paNage les troupes de l'atlaque en pluoeurs petits

corps, comme de

100

ou

120

hommes commandés par

leurs oilici'ers,

&

l'on s'avance aupres de

la

place. S'i!

Y '3 un chemin couvert, on fe [en des [erruriers pour

en faire faurer les barrieres avec le moins de bruit qu'il

f0it pomble. Les Iroupes , apres y etre entrées, oher–

chem

¡,

defcendre dans le fa lTé ; les folda[s qui Ol1t des

é che lles

~'en

[ervem,

fuppo[~ .

qll'il foit profond

&

re–

v eru,

&

qu'on ne puiITe pas fe gliffer le long

d~

fon

talud,

&

ce qui efr d'une bieo plus protnpte- e:xpédi–

tia n ,

&

les lI\Itres y de[cendent par les degrés Oll efca–

liers que I'on pratique ordinairemem acx arrondiOemens

de la contrefcarpe

&

a

[es angles rentran• .

D es que l'on el! defcendu dans le falTé, on appli–

que avec la plus grande diligence les échelles contre le

rempart ou. fon revetement,

&

on fe 111\re de monter

promplement fur le rempan, fans confufion

&

fans

nop charger les échelles: lor[qu'i!

'f

a un corps de roo

(iJU 1

ro hommcs -de montés, on fai.[ venir les fcrruriers

&

les charpentiers pour rompre la p,\,te la plus pro–

chai ne . A m efure que les troupes montent fur le rem–

part on les range en balaille;

&

li .l'ennemi fe préfen–

te, on le charge vigoureuCement ,la bayonnette au bout

du fu

fiI,

fans tirer, pom oe point donner une trop for–

le aliarme au" corps-de-garde voions: quand on ea en

nOn grand nombre fm le rempart,

&

qlle

1'011

a fai[

ouvrir une pone pour faire elltrer dans la ville les [rou–

pes du dehors,

00

s'étend tOU! le long du rempart pour

s'eo reodre folidemeO! le malrre,

&

enfuite al! fe joint

avec le corps qui ea entré par la porte, pom charger

l'enucmi dans tous les lieuK de la ville od

i1

peut le

retirer . Si lorfqu'iI n'y a enca re qu'un petit nom–

bre d' hommes de mont és fur le rompan, l'eoñemi ve-

110;[

pour les charger, ils Ce' défendroient du mieuK qu'

¡ls pourroien[ contre lui , en Ce fai fa n[ un rempan des

ditférentes cho Ces qu'on peut trouva fur le rempart "

comme des braoches des arbres qui font communémen[

deO'ls ;

&

s'en faiCau[

'\JOe

efpece de retraochemel1l,

derriere lequcl on Ce [ient juCqu'a ce qu' il Coil monté

fu r le rempart un nombre d'hommes fu ffjfant pour char"

ger I'ennemi

&

le difliper.

Si. l'ennemi ea exaél:

il

fnire fes rondes, qu'il s'ap–

per~oive

que les lronpes Cont dans le foOé

&

pretes

a

m onter, qu'il falTe tire r les fentincll cs pour donoer I'al–

]arme a

la

ville on ne lailTcra pas de monler prom–

ptemen! .

C()m~e

fam touJours que lque efpace de

tt:m, pour qu'il vienne du fecours ,

00

peu[ en pro–

D[«

pour momer fur le

rem~art,

en alTe? graod nom–

bre pour s'y [outcoir cODlre les [roupes 'de ¡¡arde, '1ui

Ese

'f'Elnt· les ptemiercs qui peuvent [e préfenter fur le rem-,

pan pOllr en défendre I'acces .

.

S'il y a uo chheau ou une ciladelle dans la ville qui!

foi[, comme il

ea

d'ufage, partie dans la ville

&

par–

tie dans la campagne, il faudra

y.

donoer

I"fea/ade

en

m~me

tem s qu' a la ville, afio que I'ennemi n'y trou–

ve point de retraile,

&

que preITé de IOUS cÓrés , il

foil dans la néceffité de fe tendre.

L e tems le plus favorable pour fmprendre les villes

doO! le folfé ea pi cio d'eau ., ea I'hyver pendant une

forte gc\ée: on peut franchir llifément le folfé en paf–

fanr fur la glace,

&

monler fur le rem pa rt, le pié des

t!chelles élant pofé fur la glace du fa lTé. Un gouver–

neur attent if a Coin, dans les gel ées,

de

fa ire rompre

tous les jOllrs la glaee de fes folTés : ma;' il peut s'el!

trouver qui nég ligent ccue atlention;

&

d'ailleurs ceUl:

gui fot1l rhargés de I'exécution peuvent la faire avec

tan[ de négligence , qu'il foil encore pom ble de fe fcr–

vir de la glace poor plaoler les échelles au pié du rem–

pan ,

&

pour fran ehir le forré. C'el!

a

ceu! qui fe char–

gent de ces fones d'eOlreprifes de bien faire obferver la

conduite du gouverneur

&

celle de ceu" qu'il

char~e

de. I'exéculion de fes ordres , pour voir la maniere J Ollt

ils l'exécUlent,

&

pqur prendre leur parti en conféqueo-

ce.

E lémem de

la

guerre des ji/ges ,

!l.

' /01.

'

ll. l'égard des précautioos

it

prendre cOlme les

efca- .

lades

,

elles conlifleut

ii

voir continuellell1Cl1I aum de

petils partis dans les environs de la place , pour erre par

eux inaru i[ des demarches de I'ennemi ,

&

faire des roo-,

des con[inuelles pendant la' ouit, pour que perConne n'en–

Ire dans le fa lTé tle la place fa ns qu'on en foit informé.

O n peut aum pntiquer \Joe cu vette dans le foiJ'é , plan–

ter des paliOades

¡¡

quelque dia ance du mur pour cm–

pecher I'ennemi d'y nppliquer fes échelle,; , garnir les

\ fl anes des ba(lioos de pieces de canon chargées

a

car–

, Iou che avee des bailes d'un quaneron,. ou de la ferail-

f

le pour [irer fur ceux, qui voudroieot e[calader la pla–

ce vis-a-vis les counines; metlre dans les corps-de-gar.–

de

a

portée du rempan, des hallebardes , des f. ulx em–

m anchées de .evers ,

&

lOutes autres rones d'annes pro–

pres

¡¡

donner fur l'ennemi

lo~fqu'il

paro\: au hau[ de

l'échelle,

&

a les poulTer dans le fo(fé; gar-nir le rem–

pan d'une grande quanti[é de poutres cylindriques, pour

les faire rouler fur 1<:s échelles

&

[ur ceux qui .font de[–

fus :

&

(j

la garoifoo oe fe Irouve pas en alfez grand

oombre pom pouvoir occuper to\1I le rempan,

00

doit

auacher fur la panie fupérieure d)J parape! des chevaux

de frife, ou aulre choCe qui

pni~e

empecher l'ennemi de .

¡¡aITer par-delTus pour fauter [ur le rempan . Le rempart

doit aum etre garoi de bombes

&

de

g~enades

toures

<

chargées, pour faire rouler, dans le falTé [ur I'eonemi.

011 doit aum avoir des ani fi ces préparés pour jetter fur

lui, comme fafcioes gaudronnées , barrils foudroyaos,

pots

11

feu,

&le.

&

jener aum dan s le fa lTé une gran–

de quanti¡¡¡ de balles

a

feu pom I'éelairer,

&

qúe le ca·

000

de la place pu irre faire un grand effet rur les trou–

pes qui fOn! dedans. On peu[ encare garnir anm le fo[–

fé de chaulTes-trapes, de pe[its folTés couvem de d aies

&

de .terre , pour que l'enu emi ne s'en

apper~oiv e

poiOl,

&

qu'il IOmbe dedans : il pi ur

y

a,'oir au milieu de

ces pe[its forrés une palilTade, ou pHItÓt quc\ques le n–

gues poiOles de fer diCpo fées de maniere

a

eoferrer ceUK

qui y IOmberont,

&<.

( Q)

~

E s e

A L A DE D E S

T

ITA N S ,

grande

&

belle ma–

chioe du prologue de Nús, dont on trouvera la figure

&

la defcr iptioo dans

1m

dn vo[¡,mes des Planches g ra–

v,ées . (E)

*

E S C lA LE,

r.

f.

(eommerce)

00

nomm~

aino,

fur les cÓtes d'll.frique, ce qu'on appellc une

échel/e

dans le Levanc, c'efl-a-dire un lieu de commerce od

les marchaocs negres vienoen[ apponer leurs marchan–

JiCes aux Européens: on le dil al1lft des endroils ou les

Européens

V0l1l

faire la traile avec eu" .

Au Senegal il y a quantité c;1e ces

.{cales

le long de

la grande riviere

&

de la riv iere du Morphil , les unes

a

trente lieues, les autres jufqu'a ceOl lieues

&

davatt-

[age de I'habilalion des Frao<;,ois .

:

On nomme aum

efeales

[ur 1'0céan les pom od a–

bordent les nav ires pendant leurs voyages, foi[ pour ra–

fralchj(fement

&

autres Ghofes néceOilires , foil pour y

déeharger partie de leur fre[, ou Rour recevo'ir des mar–

chandifes dans leur bord .

L es

efcalo

en F rance pour T erre-Neuve font Qleroo,

Broüage

&

la Rochelle , c'ea-a-dire celles Ol1 les na..

vires fe fourniffel1[ ordinairemen[' de fel,

&

fouven! de

bifcuit, pour leur peche.

-

Fa!re cfealo:. ,

c'ea entrer dans un port pour fe rafrni-

.

chir,