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Ese

Dans

1"Jcadron

fm trois rangs, le premier de ces

nngs efl compoCé de I'élite de toute la troupe; ce l1e

foO! que des olliciers , des brigadiers , des carabioiers,

ou au moios les aneiens cavaliers , doot les exercices ,

la

valeur

&

l'expérieo'ce foot garants de km cooduite;

elle Cert d'exemple,

&

pique d'éml1lation les deu I rangs

qui fuivem, D ans

1'.Jcadrol1

ordonné

Cm

deux rangs,

jls lilOt l'uo

&

l'autre d'uo liers plus nombreux;

&

il

efl impoffible que le premier raog de celui-ci Coit aum–

bien compoCé que le premier rang de

I',(cadron

Cur ltois;

on Cera forcé d'y admettre des hom mes de recrues qui

n'amont poi m été exercés, des chevaux neufs, ou

des

chevanx rélifs , qui n'étan! point fai!s au bruit de la

guerrc, romprollt iofailliblement

l'cJcadron,

Les

olli–

ciers d'ailleurs dans un

_Jcadro"

fur deux rangs feroient

trop éloigoés les uns de s autres;

&

ce Ceroit perdre un

des avanlages les plus coolidérables des

e(cadrom

fran–

~ois

Cur ceux de leurs eonemis , doot le oombre des

olliciers efl moins graod, mais qui placés Cur

UJl

froo!

plus érroit

&

plus eonveoable, devieodroient

a

propor–

tioo plus fom que le oOlre, difperfés fur uo fron! rrop

étendu,

Si le premier raog de

l'eJcadron

qui o'en a que deux,

di une fois entamé, peut-oo préfumer que le fecond

compofé de ce qo'il y a de inoindre en hommes

&

en

chevaux , puitle oppoCer uoe grande re/iflaoce? il n'eo

e fl pas ainli de

l',eJcadron

fur rrois raogs , les vuides du

premier fom remplis par les cavaliers du Cecond;

&

Ce

<Jui maoque

a

celui-ci Ce prend daos le troifieme r:tng ,

On peut encore fe procurer d'autres grands avanta–

ges d'un lto/ieme rang, en ne le faifan! pas patliciper

3U

choe,

&

le faifant refler un peu derriere les deux

premiers; il fert en ce cas a tixer un poin! de rallie–

m ell!;

&

ce deroier objet mérite une grande con/idéra–

t ion , puifqu ' un

.Jcadron,

cp mme

['Ol!

fait, locCqu'il

e(l

une reis rompu, oe Ce rallie qu'avec beaucoup de pei–

ne, Ce rroióe me raog peu{ encore dans le meme cas

fe rompre

:i

droite

&

agauche, par le centre ,

&

fe

poner (ur les flanes

&

les derrieres de

l'

eJcadron

en–

n emi, ou s'oppoCer

a

de pareilles petites rroupes

qu~l

détacheroir pour

b

meme opéralion .

Les reuls avantages que préreote

l'eJcadron

fue' dcux

ungs , c'efl que plus de gens

y

combaneot

:i

la fois,

4.

qu'il peut erpérer de déborder celui de l'ennemi par

]a plus grande étendue de Con from, Cans craindre d'l!–

,tce débordé lui-meme; mais ces avamages , a les exa–

miner de' pres, ne Cont point li réels qu'ils paroiiTent;

car entin

00

veut qu'il embra(fe,

&

qtle meme

iI

dé–

borde le fron t de

l'eJcadron

qui lui efl opporé; mais

que dev iendra fon centre 3naqué par un eooemi, dont

l'eJcadron

plus leger dirigeant toute Coo aélion daos cet–

te partie, I'aura infailliblemem ouvert, avant qu'il ait

toU

le tems de courber fes flanes ? que lui fervira-t-il

alors d'avoir débordé l'ennemi,

&

que dev iendront Ces

aHes d ,bordanres apres

la

déroute de leur centre ?

Ces

pcétenclUs avantages ne féduiCent jamais que les gens ae–

c oíltumés :\ juger des chofes fur les apparences

&

dans

l e cabinet; pour les' gens du mérier que l'habitude eon–

tinuelle des exercices reod reuls juges compétens de

eme matiere, ils ne s'y lailferont paim furpreodre ; ils

peoCent touS que de toutes les formes

a

donner a un

'Jcadron

de eavalerie, celle de trois rangs

a

quarante–

huir cavaliers ell: fans conrredi! la meillellre . On 'ne

doir cependanr pas pour cela négliger d'excrcer les

eJea–

drom

de cavalerie Cur deux raogs; car comme daos ce!

ordre ils Cont plus dillidles :\ maoier, cene mélhode

rendra plus aiCées les évolutions de

I'e[cadron

fur trois

Tome

Po.

(a )

Le réIPment Colonel général' a depuis la paix dou?e

, compagOles; celui de Royal des carabiniers eo a guaran-

Ese

781

rangs, L'intentioo du R oi expliquée par

l'inflruéli~n

du

14

M ai

' 7f4 ,

efl que toute la cavalerie foit exer–

cée, lamÓt rur deu! rangs, lanl{H fur rrois ,

&

qu'efle

Cache combanre de ces deux manieres,

T out ce qui vicnt d'etre di! touchant l'obligation de

former les

eJcadrom

fur trois rangs, ne doit cependam

s'entendre que

de

ceux qui auront un front alfez éten–

du, c'efl- a-dire

de

quarante ou

~e quara~te-hui!

mat–

tres; car pour Ceux qui ne pourrOlent avo" que rrente–

deux cavaliers de front,

il

faut, pour qu'ils ayent une

jufle proportion , qu'ils foien! fur deux raogs de qua–

rante-hu it chacun,

Aujourd 'hui, fu iv3nt I'ioflruélioo du 14' Mai· 17J'4 ,

les

eJcadrom

de cavalerie fe forment fm deux

~u

rrois

cangs,

a

proponion de la force des compagl11es ,

&

comme l'ordonne celui q ui commande . lis font cha–

cun de qualre compagnies:

la

premicre d' uo régiment

compafé de douze compagnies faifan! trois

'Jcadron! ,

forme la droite du premier

efcadron;

la feconde, la.

droile du fecood ;

&

la troifieme, celle du troifieme;

la quatri'eme prend

la

gauche du premier

'Jcndron;

la

cinquieme , celle du fecond

,&

la li xieme, celle dn

Iroi lieme: la Ceptieme fe

~met

a

la

gauche de la pré–

m iere compagnie au premier

eJcadrol1

;

la huitieme "–

la gauche de la deux ieme au fecond

eJcadron

,

&

la

neuv ieme a la gauche de la lroifieme au troi/ieme

eJca–

dron;

la

dixieme fe place entre

la

feptieme

&

la qua–

trieme ; la onzieme entre la huitíeme

&

la cinquieme,

entin la doux ieme entre ,la neuvieme

&

la li¡ieme .

2

3

Quand le régiment efl plus fort ou plus (oible, on fuit le

m~me

ordre ,

00

pla~ant

alteroativement les compagnies

fui vant leu r anciennelé

(a)

dans chaque

_Jcadron .

.Le

eommatldant de chaque

eJcadron

Ce tiem Ceul en avant

du premier rang vis'a-vis le centre, entre la troHieme

&

la quatrieme compagoie de

1'_Jcadron;

en fuivant

I'ordre ci-dellus, le commandant du prem ier

eJcadron

ell en avant de l'intervalle entre la feplieme

&

la di–

xieme compagoie du régiment,

&

ainfi daos les au–

tres.

Les majors

&

aides-majors n'ont poin! de place fixe;

ils fe diviren!

&

fe tieoneo!

¡\

portée des commaodans,

pour recevoir leurs ordres.

Les capitaioes

&

lieurenans fon! daos le premier rang :

favoir les deux eapilaines des compagoies de la droite

a

la droite de leur compagnie,

&

les deux de la gau–

che a la gauche ; les deux lieutenans des compagJlies

de la droite a la gauche de leur compagnie,

&

ceux

'" de la gauche

a

la droite; les uns

&

les autres font cou–

verts (ur la droite de deux brigadiers,

&

fur la gauche

de deu" carabioiers, ceux-ci devan! fermer les gauches

des premiers raogs de chaque compagnle.

Les maréchaux des-logis Ce tiennem eo ferre-file der–

riere le cenlre du dernier raog ,

Les deux étendards fe placen! au premier raog

a

la

cioquie me file, lorCque

I'e(codron

ell: fur trois rangs;

mais s'il' efl fur deux , on le me! a la feptieme.

Les quatre trompettes fom fur un rang a la droite

de

l'eJcadron,

&

les timbalJes derriere les trompetres dtJ

premier

_Jcadron .

Ggggg

2

j j

e

te,

&

chacuo aes autres en a huir, Ce nombre

au¡¡meR~

te

¡¡

la guerre, •