Ese
,qué indifféremment
a
toutes Con es d'embe.uchures , paree
!lue toure embouchure a la puiffance
d'efcarher
en
qu~l\lue
fa~on
la barre;
&
comme les anciens ne connolC–
J oient qu'une Ceule maniere d'afTembler les brnnches au
m ors , les éperonniers
mod~rnes
qui I'on r IOtalement
abandonnée ,
ain~
que nous avons abandonné nous-m e–
ines le terme
d'efcarhe ,
pOllr
dé~gner
une embouchure,
I'ont adapté mal a propos
a
ceue
~ncieDne
monture,
Elle élOir telle , qu'au lieu de la
fon~(\re
&
du chaperon,
chaque extrémité du lcanon étoir prolongéc en un affe1.
long rriangle, pour. embraffe r
la
broc.h~
du banquet
&
nnir cacher Ca' pOlO re dans une morralre au-ddfus de
l'appui du canon
Cur
les barres . .o n comprend qne les
branchcs ne pouvoient point erre aum Colidemenr tixées
qu'elles le Cont par les mérhodes que DOUS avons, pré–
férées ,
Voy"':.
EM!l OUe HuRE.
Ce)
E
S
C AD R E ,
r.
f.
C
Marine.)
C 'efl: un nombre de
vailrcaux réuois eoCemble COllS le commandement d'un
ollicior général ., Coit lieu renant général, rl)it .chef
d'efca–
drc .
Il
faut au moins
4
ou'
5'
vaiffeaux enCemble pour
9u 'o n leur donne le nom
d'.efcadre.
. L orCqu'une
e{cadre
efl: conüdérable, c'efl -a-dire com,
poCéc de quin1.e ou v.ingt vaiffeaux , on la partage en
pluíieu rs di vilions
&
le plus ordinaircl)Jenr en trois ; cha,
que divilion a Con commandanr parriculier aUN ordrés
du commandant général .
Les armées navales COD( partagées en F ranc.e en trois
~fcadrCJ;
(avoir,
l'e{eadr~
blanche ,
l'e[caf re
bl~ue ,
&
l'ej'cad"
bleue
&
blanche.
I/oy.
A
R M
E'E
N
A V A L¡: ,
( 2 )
E S
CA D
R O N,
f.
m.
(IIrt milit.) agmen eI/"e–
ftre, turma eqlleftris.
D ans la premiere origine on di–
l'oit
agmen qlladrattlm,
d'ou il efl: aiCé de conclure
qu~
.du 1Il0t italieo
qlladro,
les
Fra¡; ~ois
ont fait celui de
f endrOl1 ,
comme on difoit il n'y a pas encore cem ans
¡
lIux
fcadrons
ennemi! on
a
pu f a valellr
f eltpler les mipllmenI .
- R acan,
de I'A cad. Fra11f'
pucaQg~
le fait venir de
f eara ,
mot de la baife larioité ..
13ellatorTlm «ein 'I"as vlIlgari fermone f caras voeamf/S ,
fliocmar,
aux évéq,
d~
R hejm!, c,
3,
S earam 'fllam no! turmam v e!' crme1lm appellare con,
fllev imlls .
Aimoio,
¡iv.
[1/.
e. xxvj .
¡"es ECpagnols diCeot
efcadro, per avar forma
'1"'1-
drad,, ;
les Allen¡ans appellcot l'ercadroo ,
fc hwadron.
gefwader
ou
reuter f ehaar,
qui
v~ut
dire
bande de
re;–
ft res.
. EJcadron
efl: un affemblage de gens
a
cheval defl: inés
pour combattre ; le nombre des hommes , celui des rangs
f:i.
des files, ainli que la for me qu'on doit donner aux
~fcadrons,
a varié de tous les tems ,
&
0'e1 poinr encore
déterminée ; l'eCpece de gens
a
cheval, la quantité qu'on
en
a ,
les occurrences,
'*
pl us epcore l'ppioion de ceux
qui commandent, ont juCqu'a préCent fait la loi
:1
ce¡
.égard .
L es 'deux plus anciens livres que nous ayoDs , l'un ra–
eré ,
&
I'aurre
prophan~ ,
ne oous dirent rien de I'ordre
pans lequel on fa iroit rervir la cavalerie; Moy fe nous
;¡pprend Ceul ement qu'avant lui l'urage de moncer a che–
va l étoir connu;
&
Homere ne nous enCeigoe rien de
la maniere dont les G recs
&
les Troyens
fe
Cervoien¡
.de leur cavalerie dans la guerre qu'ils eurent enremble .
Voyez
E
Q
u
1 T A T
J
o
N ,
Aipli oous parierons de celle
des rems moins reeul(s , comme on Ce l'efl: propofé par
le
ren voi du mOl
&aval" 'ie
a celui
d'e{eadron ;
&
apres
avoir dir quelq ue c/¡ore de Con uriljré , de fes Cervices ,
des fu cces qu 'eile a procurés,
e:jp.
on ex pliquera les
différenres formes qu'on a donnée a la cavalerie , com–
prire rous le nom d'
e{c'ldron .
J..,es plus grgnds capiraines ont tou jours fait un cas
particulier .de la cavalerie; les Cervices qu'ils en ont ri–
rés , le grand nombre de
Cucc~s
déci rifs , d(\s principale–
rnenr
a
~e
corps daDs les
occa~ons
les plus importantes
don t l
'bifl:pir.eancie nne
&
modern~
nous
a
rranCmis le
dérail ; enfió le 'témoignage llnanime des auteurs que
pous regardoos comme oos lIlaltres dans l'art de la guer–
re, rOnt
autan~
.de preuves
indubitabl~s
que la cavalerie
efl: non-reulement urile, mais d'une nécelli ré abColue dans
les armées .
. Polybe amibue formellement les víaoircs remporrées
par les Carthaginois
ii
Cannes
&
ru r les bords du T ef–
l in
l '
eelles de
l~
T rébie
&
9u
:l~~
lIe
ThraCrm~n~ ,
4
Ese
1'01
Cupérioriré de lem cavalecie . " Les Carthagínoís , dít–
" il ,
C
liv .
[ll.
ch. x xj v . )
eurent la principale obl iga–
" r;on de ceue via oire , aum-bien que des précédentes,
" 11 leur cavaleríe,
&
par-la doonerenl 11 tous les peu–
,., pies qui devroient naitce apres eux , cette importante
"
le~on,
qll'il vaur beaucoup mieux etre plus fon en
cavalerie que Con ennemi, meme avec infa nterie moin–
" dre de moitié , que d'avoir meme nombr.e que lui de
" cavaliers
&
de faorafiins " .
La répuration dpnc joüit Polybe depuis pres de vingt
fi ecles, d'l'rre l'écri.vaio le plus conCommé dans routes
les parries d.e la guerre , fcmble meme Con opioion hors
de doure ; il n'a d'ailleurs écrit qne ce qui
S't fl:
paílé
pour ain l; dire
Cous
fes yeux ,
&
il a pour garans
de
ron
pr¿cepre rous les faits d·obt Con hifl:oire e(l rempl ie, les
via oires d' Annibal aum-bien que Ca défaire
a
Z ama;
&
l'oo peut regarder la Ceconde guerre punique , comme
la vérirable époque de l'établi(femem de la cavaleric
dans les armées; avam ce tems les G recs
&
les Ro–
mains en avoient rres-peu , parce qu'ils
<a
ignoroient l'u–
Cage,
&
que d'ailleurs les G recs n'eureut long-rems
a
combanre que les UDS cOlm e les autres ,
&
dans des
pays ílérilcs ou
la
cavalerie n'auroir pll tr" uver
a
fubfi"
ner,
&
qui éroienc coupés de monragnes impraticables
pour elle. L a fameufe r.erraite des dix milie n'efl: pas
un exomple qui prouve que
lc~
G recs s,¡fTenr re patrer
de cavalelie ; il u'y a qu'a les écomer, pour s'aCsOrer
qu'ils éroient au contraire tres-conVainCllS
qu'~le
leur
auroit éré d! un grand reeours ; " les G rccs , dit
Xé–
nophon en parlant de ceHe retraite dont il fut un des
principau~
chef, ,., s'allligeoient beaucoup quand ils con–
" lidéroienr que faute de cavalerie la rerraite leur deve–
" noir impoflible au cas qu'ils fu(fent bartus ,
&
que
vainqueurs ils ne pouv oienr ni pourfuivre les ennemis ,
" ni profi rer de la via oire; au líeu que' T ifTapherne ,
&
les autres généraux qu'ils ovoienr
ii
combattre ,
" menoicnt faeilemenr leurs rroupes en s(\reté roures
" les fois qu'ils éroienr repouffés .. ' Ce paffage prouve
pien que 1; les G recs n'eorent pas de cavalerie dans les
tems de la guerre des Perfes , c'efl: qu'ils n'avoien t pas
les moyens d'en avoir . L es uns éroienr pau. res ,
&
re–
gardoient la pauvreré comme une loi de I'état, paree
qu'elle éroit un rempart conrre la molleffe
&
COntre
rous les vices qu'inrroduit l'opulence , aum dangereufe
dans les petits étars ¡¡u'elle efl: néceffaire dans les grands ,
Les autres plus riches farent obligés de rouroer leurs
principales vOes du cÓté de la mer,
&
l'eorrerien de leur
flote abrorboit les fonds militaires , qui auroienr p(\ rer–
vir
a
re procurer de la cavalerie.
L es Grecs une fois enrichis des dépouilles de la Per–
fe , crurent ne devoir faire un meilleur urage des rhré–
fors de leurs ennemis, qu'en augmentant leurs armées
de cavalerie . l is eo avoient
a
la baraille de Leuares ,
&
celle des Thébains contribua beau.collp
a
la viaoire .
0.11
leur compre aum cinq mille chevaux rur cinquanre mil–
le hommes
a
la batailf.e de Manrinée ,
&
<;e fut a fa ca–
valerie qu'Epaminondss dut en grande partie la ,'iauire .
C 'efl:
i\
ra (age prévoyance que les T ,hébains durent che1.
eux cer mile élabliOemenr, qui doit etre regardé comme
l
'ép.oque du rÓle le plus brillant qu'ils ayenr joüé
Cur
la
terre . Ce général, le plus graod homme peur-etre que
la G rece ait prod uit, enrendoit trop bien l'an de la guer–
re pour en négliger une partie aum effentielle , D es ce
momenr les {irecs ne re tiennent plus
Cur
la défenfi–
ve ; on les voi¡ porter la gucrte jufqll'aux exrrémités
de I'Orient; deffein que jamais Alexandre n'eut Caos dou–
tI! oré , oncevoir,
ri
ron armée n'a.oit été comporée
que d' iofa nrerie, On Cait que les Thelfaliens ayant im–
ploré le Cecours de Philippe cOlme leurs tyrans, 'il les
déti t,
&
qu'il s'atracha par-la ce peuple don r la cava–
le rie étoit alors la meilleure du monde ; ce fm elle qui
jointe
a
la phalange macédonienne, tit remporrer ran t
de viaoires a Philippe
&
11 Con ti ls; c'efl cene cava–
lerie que Tire-Live appelle
AlexantÍr; fortjttl do.
Q uant
aux R omaios, il
ea
en core vrai que dans leur pre mie.
rems ils n'eurent que rres-peu d€ cavalerie. L'hirIoire
nou. apprend que Romulus n' avoit dans les armées les
p lus Boriffanres de Con regne , que mille chevaux Cur Gua,
ranre-fix mille hommes de pié ; ce qU'OIl en peut conclu,
re , c'efl: que R omulus n'éroit pas fon riche; la dépen–
fe qu' ils cur éré obligé de t:1ire pour s'en procurer da–
val1lage
&
pour l'enrrerenir , auróit de beaucoup excédé
tes
for~es,
dans un tems Cur-tout ou
il
avoit tant d'au–
tres érabliifemens
a
fa ire : d'ailleurs les environ s de R o–
me , le reul pays qu'il poffédoit
&
ceux ' d'ltalie en
gé–
néral, étoient peu propres pour la guerre : enfi n les pre–
!l)ieTts guerres des Rorpair¡s furen! COlltre leurs vQilins
1
'luí