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ERU

E

R S

.11

O

R

o

DE.

(Pharmfl<ie

&

l'rlaticrt mldi–

enle)

La Cemence, ou plOtOt la farine de

I"TI,

ell

la

f.ul

~

partie de cene plante qui Coit d' ufage en Mede–

cine: Ics anciem medecins la réduifoicu t en poudre,

&

la dounoienr incorporée avec le miel dans I'allhme hu–

mide, pour facilirer I'expcaorarion, Galien, dans fOil

prcmitr livrc d,,- facttlelr d" alimenI,

dir que quoi–

qu'on ne maoge poin! la femcnee d'

crI,

:l

caule de

lbn mauvais goat

&

de fon

:1l30

vais Cuc, cependan!

.mos des diCems

00

a quelqucfois été obligé d' y_re–

courir,

La farine d',o ea·one des quarre farilles rérolatil'es,

&

elle n'a d'autre ofage magillral, que d' ttre un des

ingrédiens des earoplafmes 'lo'on prépare avec ces

f.ri

nes.

V.y .. ,

r'

A R I N E R E'S

o

L

L'

TI V E.

L d rarine

d'eTI

enrre dans les rrochifques Ccilliriques .

E R

S

E,

r.

f.

(Marine)

e'e(l une corde qui entou–

re le moofle de la poulie,

&

qoi ferr

:l

I'amarrer,

Vo–

yez

ETROPE,

(Z)

E RT Z

G

E B

U

R

G

E,

( Glog. mod,)

nom d' un

des eereles de l'éleétoral de Sa xe .

ERUCAGO;

C.

f.

( Hift,

nne. B ot.)

genre de

plaute

a

Oeors en croix ,

11

Con do ealiee un pillil qui

devienr dans

1:1

Cuite un froit qui relfcmble

a

une peti–

le malrue

~

qoatre faces, donl les arr':res Cont relevées

en form!! de crEtes. Ce: fruil ea parragé en rrois lo ·

ges ,

&

renferme des Cemenees qui Cont arrondies, pour

I'ordinaire,

&

qoi

001

un

pe~íe

bee , T-ournefore,

iNfI,

.,.,j.

h"b,

Voya,

P

L A N TE .

(1)

\

'

E

R U

e

A G O,

(Maziere mldicale)

Lémery, dir que

rtNICago fcgctum ,jinapi cchinatum,

J.

B. ell incifi–

ve, arténuante, propre pour raréfier. ln piruite du eer–

veau,

&

pour faire érernuer . On loi attribue une qua–

]iré anti-Ccorbulique, comme

a

la vraie roquerle, dont

elle

:1

les prineipes,

Chambers,

E R

U C

1R,

(Vcmric)

11

Ce dil d'un cerf, quand

iI

prend une branehe dans Ca gueule,

&

la Cuce ¡lOUr

en tirer le fue,

E R

UD

1T,

adj, m,

(Littér.aeu,·c )

On appelle de

la Corre celui qui a de l' érudirion

(voyez

E

R U D I–

r

ION);

aioli on peut di,e que SaumaiCe étoit un hom–

me

Ircs-Irtldit. Erttdie

fe prend aum fobnamivemenr;

on die par ellipCe, un

"'."die,

pour un

homm, Irudie :

l'ellipCe a coíl]ours lieu dans les adjeaifr pris Cobllan–

livement . .

Voyet.

E

L

lo

t

P S E,

A

D

J

E

e

1',1

F

> S·u

B-.

STA' NTI[O,

&G.

Les mors

ér,ldit

&

dalle

font bornés

a

défi gner les

hommes p'rofonds dans l'éruditi0n;

favalle

s'applique

é–

galement ;ux hommes verfés dans. les matieres d'érudi·

lion

&

dans les feienees de raiConnement.

V.

S

e

LE N,

CE , DO <1 TE,

&c.

(O)

ER UD IT

ION,

r.

f.

(PI,ilofoph,

&

Liu, )

Ce

mor, qoi viem du larin

cmdire , mfúgn,r,

fignifie pro,

prem~J1t

&

:l

la leure,

favoir, (onnoi1!ance;

mais on

I'a

plus particulierement appli'lué au genre de favoir 'loi

confine dans la connoilJ'anee des faits,

&

qui ell le fruir

d'une grande leaure. On a r"rerv" le nom de

fcien«

pour les connoillances qui ont plus immédiatemenl be–

foin duoraironnemen!

&

de la réftexion, telles que la

Phyfique, les

M~th¿mariques,

& c.

&

celui de

bclleJ~

lettreS"

poor les produéEioos agréables de "erprit, dans

lefqu clles I'imaginadon a plus. de pan, telles que l'

E-

loquenec,

la

Poéfie ,

f:jc..

_

L 'erudieion ,

eon lidérée par rapporr ¡, l'érar pr':knt

des lemes, reoferme trois braoehes principales, la eoo–

noilfaoce dc l'Hilloire, eelle des Laogues, & eelle des

Livres.

La connoilTanee de I'Hilloire Ce fubdivife en plulieors

branches; hilloire ancieone ·& moderne; hilloire Caerée ,

profane, eecléfiallique.; h!lloire de

~otre

propre pays

&

des pays etrangers; hln,?lre des

~elwces

&

des

~rls;

G::hronologie ; Géographle; Antlqultés

&

Médalllcs,

&c.

.

La connoilfance des Langucs renferme les langues

favames , les langues modernes , les laogues oricntales ,

mones ou vivantes,

La connoilfanee des livres Cl1ppoCe, dl1 moins jufqu'a

uo eerlain poinr. eelle des malieres qu 'ils traitent,

&

des auteu,s; /Oais elle coofine prineipalemenr dans la

connoilTaoee du jugemenr que les fav ans oo! porté de

ces ouvrag(s, de I'efpece

d'u~i¡¡té

qu' on peut tirer de

leur leaure, des aoeedotes qUl coneerneot les .aureors

&

les ¡¡vres, des dilférentes édidoos

&

du chOlx que

I'on doil faire cnrr'elles.

Cdoi qoi polféderoie parfairemene ehaeooe de

ces

!rois branchcs, Ceroil un

Irlldi&

véritable & daos tostes

les formes :

mrus

l'objet ell trop valle , pour qu'un Ce¡¡J

Tome V,

ER~

777

homme poifTe l' embralfer.

Jl

fuffir done, pour

e ....

e

aujourd'hui profondcll1eO! érudit , ou du moios pour

é–

Ire

ccnfé lel , de polfédcr feolemeO!

11

un cenain poiol

de perfeaion ehacune de ces parties : peu de

f.~

vans OO!

meme éré daus ce cas,

&

on parre pour érudil

a

bien

meilleur marché. Cependant, li 1'0n e(l obligé de re–

firnindre la ngnification du mal

ér"dit ,

&

d' en éren–

dr~

l'appliea¡jol\ ,

iI

paroir du moills julle de ne l' ap–

pl iquer qU'3

eeu~

qui embralfetl! , daos un cenaio de–

gre! d'éleoGue, la premiere branche

<k

l' l rttdition,

la

connoilfance des faits hitloriques, fur-lOur des fai ts hi–

Iloriques aociens,

&

de I'hifloire de plu lieurs peuplcs ;

car uo homme de Icmes qui fe feroit borne , par e–

!empl c,

:l

l'hitl"irc

de

f'rance, ou meme

á

l'

hill"irc

romaine, oc Inérit.eroil pas propremeot le nom d'/m–

die;

on pouer!)ir dire feulement de lui qu'il aoroi! beau–

coup d'

Irt/dition

dans I'hinoire de Franee, dans l' hi–

IIoire romaine,

&e.

en qualifiant le genre auquel il

C~

Ceroir appliqué , De meme on ne dira poiO! d'uo hom• •

me verfé d:H1S la cOllnoilfaDce Ccule des Langues

&

des

Livres, qu'il ell éruJ ir.

il

moins ql1'a ces deus quali–

lés, il ne joiglle une conooillanee a/fel

~reodue

de I'Hi–

norre.

De la connoilfanee de I'Billoire, des baDgues

&

des

L ivres, nni-! eelte partie imponante de

¡',rudition,

qu'

on appellc

<riei,!,,,,

&

qui eooline ou

;i

demeler le

fens d'un auteur ancien, ou

a

rellitlle r fon t<xte , ou

enfin ( ce qui ell la pan ic principale)

11

dérerrnioer le

degré d'aororiré qu' on· peUl loi aceorder par rappol[

aux fails qu'il !aconte,

f/o)'e~.

e

1\

I

T. ~ Q

U,E .

O"

por –

vieOl aux deu,," premiers objets par unc é.tode affidue

&

médirée de l' aUleur, par celle de l' hifl oir"<:

de fon

rems

&

de Ca perfonne, par le

p~rallele

raironoé des

différens manurerits qui ooos en re(lent. A ¡'égard

d~

la erhiquc, eonfidérée par

r~ppon

a

la croyanec des·

fails. billoriques', en voicí les_regles principa les .

( 1°.

00

ne ' doit compter poor prcuves qoe les té–

Q1oigo~ges

des aureurs originau:.:, c'ell· a dir. de eenli–

qoi oot

~eri!

dans le rems meme, ou a·peo· pr·es ; ear

la mémoire des faits ,'alrerc airement,

fi

on ell quel–

que lems

c.~ns

les éerire : guand ils palfent limplcmetle

de bouche en bouche , chaeun y ajoílle du lien, prer–

que fans le 1o\ouloir, " Aioo, dir M. Fteury,

premier.

" difcol/rI fllr Jlhift...

eI_

les traditions vagues des fai ts

" tres- ancíens, qoi n'

001

jamais été éerits,

Ol!

fon

" lard, oe méritcnl

aueun~

eréaDee, ptioeipalement

" quaod elles répugnenr 3US faits prouv és :

&

qu'ol1 ne

" dife pas que les hinoires peuvenr avoir

¿t~

perdues;

car, eomme on le dir fans preuve ,

00

pem répOth

" dre aum qu'¡¡ n' y en

a

jamais eo " .

2°.

Qoand un auteur grave & véridiqoe d' ailleurs

cite des éerits aneiens que nous n'avons plus> on doit,

00.

on peut

3U

moins I'en eroire: mais fi ces auteors

aneiens clineor, il fau! les. comparer avec celui qoi les

cite, Cur'lOol quand ,ce dernieo en moderne; il faue

de plus examiner ces auteurs anciens eux -

m ~ines,

&

voir quel degré de créance on leur doit . " Aiofi, dil

" encare

M .

Fleury,

00

doit eonCulter le. Cou rces ci–

" tées par Baronios, paree que fouvent

iI

a dooné pour

" aUlhentiques des pieees faulfes ou Culpeacs,

&

qo' il

a Cuivi des rraduaioos peu fideles des auteur! grees".

3°.

J.-es auteurs, méme contemporaios , ne doivent

pas erre Coi vis rans eUlDen :

iI

'fau! Cavoir d' abord

(j

les éerits COn! vérirablemem d'eux; car on n'ignore pas

qu'il y eu

n

eu beaueou!, de fuppofés.

Voy.

D

E

e

RoE'–

"t.

A.

L E S,

&c.

Quaod l'aureor en cenaio, il faue eo–

Core examiner s'll

di

digne de foi, s'il ell judieieux,

impartial,

exemp~

de créduliré

&

de Cuperllition, alfe'/.

éclairé, pour avoir sil démeler le vrai,

&

alrez finccre

pour n'avoir paso été teoré quelquefois de C4bllituer au

vrai fes conjeaures,

&

des

(oup~oos

dont la fioelfe

pou voit le féduire , Celui 'lui a v\\ en plus cro)'able

que celui qui a feulernenc oüi dire, l'éeriv3in du pays

plus que I'écrivain étranger ,

&

celui qui parle des aftai–

res de Ca doarine , de fa Ceae , plus que les perCoones

inditiércntes.,

i

moins que I'auteur n'ait un intérél vi–

tibie de rapporter les ehofes autremene qu'elles ne font.

Les enoernis d'ou e feae, d'un pays, doivent fur -Ioo t

etre !ilfpeas; mais on prcud droit Cur ce qu'ils diCene

de favorable au pani contraire, Ce qui ell contenu

dans les lemes do tems

&

les aaes origiuaus , doit

~ !re préferé au réei! des hilloriens ; s'il

y

a entre les é–

crivains de la divediré, il faol les eoneilier; s'il y a de

la contradiaion,

iI

fau t choifir.

11

en vrai q.u'il f",oie

bien plus commode pour I'écrivaln de fe borner

a

rap–

poner les dilférentes opinioos,

&

de lailfer le j l1gement

lllI

lcaeor ; roais

iI

di

plos agréable pour celu i-ci , qw

.t:ffff

aime