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ERR

rem unies. Que l'éducation nous accolltume

a

Jier

¡'idée de hOOle ou d'infa mie

a

celle de furl'ivre

a

un

affront , I'idée de grandeur a 'ame ou de Couraoe

a

cel–

le d'expofer fa vie en cherehant

a

en pri ver

°c~lui

de

qoi on a été otfenfé , on aora deoA préjogés; r un

qu i a é té le point d'honDeur des Romaios; I'aorre qui

efl celui d'une partie de l'Eorope. C es linifons s'eo–

!CetieDOent

&

fe fomentent plus 00 moins avec l'age.

L a force que le tempérameUl acquierr, les pamons aOA–

quelies on devien! fu jet,

&:

I'état qo'ol1 embra(fe, el1

r e(ferrem ou en coupent les uretrd s.

U

De !Coifi eme caufe de nos

errer,r¡ ,

mais qui efr

bien volomaire, c'efl qoe o<)os prellOIlS plaifir a noos

défigorer noos-mémes, en

etflt~ant

les traits de la na–

tore

&

en obfcurci(falll la lom iere qu'el le avoit m ife en

noos;

&

cela par le mauvais

u f~ge

de I·a liberté qo'elle

1I0US

3

donnée .

,

C'efl ce qui peut arrivcr de diverfes manieres : lan–

tÓt par une curio firé oUlrée , qui nous portaO!

a

con–

no ilre les chofes au ·dela des bornes de nOlre efpril

&

de I'étendue de nos lumieres , fail que ,naus ne rencon–

!Cons plus qoe lénebres : tantÓt par one ridieole vanité

qui nous

infpi~e

de noos dilliogoer des autres ho mmes ,

en penfant autremem qo'eox , dans les chofes ou ils

font naturellement capables de penfer aum - bien que

noos : laotÓt par la pré veOlion d'un parti ou d'une le–

ae , qoi· fa il illufion en certain lems

&

en certain pays:

IaIHÓI par

la

foite impoC., tHe d'un grand nombre de vé–

rirés de conféqoence, qui en ébloüiffallt nos yeox, fOil!

d ifparoJlre la fau(feté de leur principe : lantÓt en fi n par

un inlérel fecrel qo'on Irouve

a

obfcurcir

&

a

mécon-

1I0i tre les fetllimens de la narure , afin de fe délivrer

des

vérité. incommodes .

V oyez

/'

ej[ai fur /'origine del

<onnoij[ancel humainer , par

M.

I' abbé de C ondi llac .

A rtic!e tirf: da papierl de M .

F

O R M Il Y .

Vo)'a, en–

core,

fur les erreurs de I'efprir,

t artide

E

v

I

D E

N

e

E .

Si.

18-38.

E

R

.R

E U R ,

(Jrtri{prud. )

c'efl 10rCqu'on

a

dit ou

fair une chofe, croyanl en dire 00 f.ire one autre.

L'erreur

procede du fai t ou du droil .

L'err",r

00 ignorance de

f.il

, confille

a

ne pas

fa~

v oir une chofe , qui efl , par exem ple ,

Ii

un héritier

in[l itué ignore le lerlamen! qui le nomme hérilier, ou

fi

fa'ohant le tellament,

il

ig nor.e la mOr! de celui

¡¡

qui il fu ccede.

O n .ppelle 3'1m

erreur de fait,

lnrCq u'un fait en

avancé pour

un

autre,

&

que cela efl fair par igoo–

r ance ; en

Cli

cas c 'd l une

errettr

OU un faux énoncé:

fi le rai! faul( é toil avancé fciemment, il

Y

auroit de

la mauvnife foi.

L'errettr

00 ignorance de droit , confi lle

11

ne pas fa–

voir ce qu' une loi o u eoOwme ordonne .

0 11

peul

~tre

dans

I'erreur

par rapport ao droil po–

fitif; mais perfollne n'efl préfomé ignorer le droir na–

rurel ; les gens memes les plus limpies

&

les plus gro C–

liers ne font pas excofés

a

ce! égard :

nec in

. tÍ

re

r"foi<itaii veni" pr",beatur. Lib .

/l.

codo

de in jra

"VO(

L ·ignoranee ou quelqlJ'on efl de fcs droils , peot

Ve–

nir d'one

crrCflr

de fait, 00 d'one

erreur

de droit.

Par exemple , s'i1 ignore qu'il Coit parent, c'e ll une

ignorance de fa it ; s'il croil qu'un plus proche que lui

l'ex clut, ne fachanl qo'il concourt avec lui par le mo–

yen de la repréli!l1latioll, c'efl one ignorance de droil .

L 'errwr

de fail 00 de droit ne nuit jamais au mi –

neur .

1\

J'égard des majeurs,

l'erreur

de fait ne leor pré–

judicie pas; parce que oeloi q ui fait ainfi quelque cho–

fe par

en'ettr

n'efl pas cenfé ' confentir, puiCqu' il ne le

f all pas en connoi(fance de caufe : mais il faut pour

cela qoe

I'erreur

de

f.il

foit relle qu'il paroifie évi–

dernmen l qu'elle a été

le

feul fondemenl du confen–

teb,e l1l qoi a élé donné; encore I'aae n'efl· ¡¡ pas nul

de plein droil, mais il faol prendre la voie des le¡–

tres de refcirion .

Si le confeD ternenl peul avoir été décerm iné par plu –

fieurs eaq(es ,

I'erreur

qui fe trou ve par rapport a quel–

ques-unes de ces can fes , ne détruit pas I'aae des qu'

il y

3

encore qoelqoe aotre cauCe qui peue le faire

fubfill er .

L' jgnorance des f-aits qu i' a induir en

errmr

efl

IO~jours préfu mée lorfq u'i l

o'y

a pas de prr uve COntra '·

re , ex ceplé dan's les chofes qui 10 m perfonnelles

3

ee–

lui

q~i

allegue

I'errertr ,

parce que chacu o

d i

préfumé

f.woir ce qui en de fon fuil.

Lorfq o' un des COOlraaans a été induil en

errettr

par

le dol de l'autre, ce dol fo rme uo double moyen

de

reflitUtion ,

ERR

775

L'err",r

de droir n'efl point excufée a I'égard des,

maJeors, car ehaeon el} préfu mé fa voir les lois ,

&

fur-

10UI le droil naturel .

Né~nmoins

s' il s'agit d'one loi de droie poGtif ,

&

qo'il foit évidem que I'on n'a eraitéqo';¡ caufe dQ l'igno–

rance de ce droit, il peul

y

avoir lieo

a

la refl itulion :

mais fi I'aae peul avoir eu qoelque 3\m e caufe, ri I'oll ,

peot préfumer qoe eelui qui n'a pas fait valoir fon droit

ya renoncé volontairement, en ce

cas I'erres"

de droit

ne forme pas un moyen de rell ilmion .

V oye t.

au di–

g ellé le litre

d. jm·j¡

&

falli ig norantiá . (A)

E

R R E U R

DE C A L

e u

L, e[l la méprife qoi fe

fa it en complant

&

marquanl on nombre poor on au–

tre. C etre

erretlr

ne fe couvre point,

l. rmic. codo

d~

erro <,,/c. V oyez l'o/·donnance de

1667 ,

tiere xxjx. arto

29.

( A )

E

R R E U R

e

o

~nr

ti

N E,

efl celle 011 fon I tom bés

la

ph~ parl

de ceox qui avoienl iOlé .."! de fa voir un "fait

qu'ils

0 111

cependanl ignoré . C 'efl one maxime en

droi~

que

er",or commtmil f acit jttJ,

c'efl-a -dire qo'elle ex–

cu fe celui qoi y efl IOmbé , corome les aotres .

11 }'

a· dans les livres de Jull inien deux exemples remarqua–

bles de I'effet que produie

I'errtu,· eommrtne.

L'un en en la fameoCe loi

barbariw P hi/i¡puI,

au

ff.

de offieio pr"'tomm ;

e'ell 'I'efpece d'un el elave qu i

a voit 'fait 1'0rEee de préleur : la loi dec ide que tout ce.

qo'il

a

faie efl val able .

L 'au rre efl la loi

ji 'fUil,

ao

ti:

de f enatufc. maced.

qui décide que fi on homme a Irailé avec un fils de

fam ille, gui pa(foir pobliq uemelll poor etre pere de

fam ille; ce fil s de famille ne pourra pas exciper con tre

loi do bén éfice de inacédonie n,

'luia pub/ice

. .

jic agebat, jic contrahebat.

( 11 )

E

R R E'" R

DE

C

o

M P

T E ,

,'or ez ,i·devane

E

R–

R EUR

D E CAl.C U L .

~RRI!UR

DE DROIT;

voyez

ce ql1i

a

élé dlt

ci-dfVanl au premier article fur le

mDt

E

R R E U R ,

( J .ri!pr. )

E

R R E U R D E F A I T ,

'lJoyez Ibidem.

E

R R E U R D I!

N o

M,

el!

lorfq ue dans un aae on

nornme une perfonne poor une aUlre,

011

one chofe

poor une aUlre . Une lelle

erreur

vitie les legs ,

11

moins

que la volonté du tellaleor ne foir d'ailleurs conflante .

f{oyez la lo;

9.

ff.

de hered. inftit.

&-

leg .

4.

tf.

de

legat Í! primo inftil. de /egat.

~.

19.

(A )

E

R R

E

U R

DE PE

R S O N N E ,

c'ell-a·dire lorfqoe

I'on croit trajter avec une perfonne,

&

qoe I'on traile

avee one autre, le contral efl nul .

V oyet.

cc qui·a 'été

dir ci - devam

al<

mot

E

M P E

e

H E M E N T ])

E M

A-

.' AGE .

(11)

E

R R E

u

R ,

(Propo/ition

ir

- )

vOyel!;.

tIft

mot

P

R 0 -

P O S ITION .

E

R R I! U R

DEL

I E U, (

M ed.

)

error loci

;

.c 'en:

une ex premon employée en Medeeine pour dé ngner le

ehaogemelll qui fe fail daos le eorps humain, lorfqo'un

fl uide d'une nature déterminée

&

qui doit ':tre conte–

nu dans des vai(fcaux qoi lui fom propres , forr de ces

vaiffeaux

&

fe porte dan

s

d:au tres 'voions qoi ne fo nt

pas nalure llemeOl defl inés

a

le

r~ce voir .

C o mme ce

change ment n'efl bien fenfible qoe par rapporl au fang

qui paffe de Ces vaitTeauA dan

s

les lymphariqoes ou . u–

Ires , c'ell-la proprement ce que les Medecins 3'ppelleot

erreur de lie".

Les globules rouges fonr la partie la plus gromere

que l'on obrerve dllns le faog ; cene partie oe peu t

e–

Ire nalorcllemenl conlenoe

&

m iCe en mouvcment que

dans les vaiffeaux du corps qui Ollt le plus de capaci–

lé .

La

partie de ce fl uide qui approche le plus do glo –

bule rouge par rapport

11

fon volome , peut pénélrer

daQs des vailfeaUI doO! la capacité approehe le plus des

vaiffeaux Cangoins; mais qui donne l'exclulion aux g lo –

bules rouges , p3rce qu'ils fom Iro p gro(fiers poor

y

pénétrer,

&

peut admen re lOmes les autres parries des

flu ides plus fubtils. L a meme chofe a lieu vrai(fembla–

blemenl par rapport all x dilférens ordres de vaia eaul:

qui diminoent de capaciré les uns refpeélivemeut SOl:

autres , j ofq u'auA vaiaeaux les plus fi rnples du corp.

hu main,

&

la fan lé femble eonfifler principa lemeOl en '

ce que les

d iff~rens

fl uides re[lent ehacun dans les vaif- ·

feau x 'l ui loi foO! proporrion nés. C 'efl dans les partie•.

les plus gro meres de chaqoe flu ide , qlle réride la

q oa~

liré propre qui le earaétérife .

L orfgo' il arrive qoe la trop grande quaolilé de fang ,

00 la raréf.a ion excem ve de ce fluide , ou fo n mOll –

vement trop impétueux , dilate fes proprés vaiffeaux

&

conCéq uemmem les orifices des vaiffeau x d' un genre

différent, qui en oai(fent immédiatement

3U

point de

pet-