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774

ERR

<lo tempérament, de la force du malade .

V.

A

M

o

U R,

i

P

A S S IO N, ME' L A N

e o

L 1 E.

(it)

E

RO

T Y L

O

S,

r.

m .

(I-lifl . nat.)

pierre fabuleu–

fe dom 'D émocrire,

&

Pline d'apres lui, vantenr 1'u–

fage dans la divinarioo .

170yez

D r

v

1

N A 'C

r o

N •

r:

R P A C H,

( G/og. mod. )

ch3 reau du cercle, de

Soiiabe , eo Allemag ne .

L ong.

27. 42.

lato

48. 23·

E R P S E,

r.

f.

l70yez <i-de'Vmlt

E

R E'S 1 P E LE.

E R R

ATA,

f.

m.

terme

de

Littératttre

&

d'lm–

primerie;

qui lignifie une

/ifle

qu'oo rrouvc au com–

meocemeut ou

á

la fio d'un livre,

&

qui coorient les

faures échappées dan s l'impreffioo,

&

quelquefois daos

la compolirion d'un ouvrage .

170yez

1 M P R

1

M E R

1

E .

Ce mor efl puremeo t latio ,

&

flgniti'e

/eJ faTlteJ,

/el

mlprifeJ;

mais on l'a fruncifé ,

&

du pluriel larin

00

eo a fai t en oorre langue uo lingulier : on dir un

errata

}lien fait .

L indenberg a fai r uoe di(fertarioo particuliere fur les

erreurs rypographiques ou fa ures d'impreffion,

de " ro–

,.ibllJ t)'pographi&ir .

11 en reeherche les cauf,:s

.&

pr~pofe les moyens de prévenir ces défaur s ; mals 1I ne dlt

rien fur cetre mariere, qui ne foi r ou commun ou im–

praricable. L es aureurs, les compolireurs,

&

les· cor–

reéleurs d' lmprimerie , dir-i1, doivcnr faire leur devoir :

qui en doure? Chaq ue aurem, conrinue-t- il, doir avoir

~

im primerie che? loi: cela ell-il poffible?

&

le fouf–

friroir-oll dans aucun gouvernemenr?

Q uelqu'un a appellé I'ouvrage du P . Hardoiiin fur

les m édailles,

I'errata

de rous les anriquaires; mais

iI

dI

rrop plein de chafes fingu lieres, har.,rdées,

&

quel.

quefois fau(fes, ponr n'a voir .pas befoio lui-meme d'un

bon

"rata .

L es cririques fur I'hilloire par Perizonius,

' peu vent erre ;\ plus julle rirr e appellées

I'errata

des an–

ciens hilloricns. L e diél iollnaire de Bayle a été regar–

dé comme

I'errata

de celui de Moreri, cepeodan r

011

y

a décou verr bieo des fau res , elles fonr comme io–

féparables des ouv rages fore éreudu s.

Dia . de Trivol/x

&

ChamberJ . (G)

_

E R RE, f. f. en terme

de M arine,

fignifie

I'a/lft–

re

ou la

faf""

donr le vai(feau

l1l~rche.

(2)

E

R R E S D U

C

E R F,

(l7en.)

fom

f~

naces ou

voies.

E R R E M E N S, f. m . plur.

('J1IriJprttd. )

les der–

niers

erremem,

fom les dernieres procédures qui om éré

faires de pare ou d'aurre dans uoe affaire : Ce terme pa–

r Olr venir du larin

arrhd!,

d'ou I'on a fai t eo

fran~ois

¿'lir~s

ou

errn,

airem~nJ

ou

erremcns,

les procédures

&

produélioos érant coofidérées comme des efpeces d'ar–

r hes ou gages que les parries fe donoeO[ muruellement

pour la décifioo du proces. L es

.rremem du p/aidJ

é–

toi eat cepeodam oppofés aux gages de balailles , les pre–

,m iers n'.voieor lieu que dans les affaires civiles , les au–

fre s dans les .ffaires criminelles qui fe décidoienr par la

voie du duel : cetre différence en élab lie par Beauma–

n oir,

chap o 'Vij. pag o

49.

ligo

7.

&

8.

ch.

l.

p .

27 1.

&

ch.

/xj.

p.

318.

00

dOllO e encore copie des derniers

erremem,

c'ell–

¡¡ -

dire des dern ieres proeédures

&

on procede fu iVln r

, l es derniers

erremem,

lorfque I'on repreod une conre–

fi arion dans le meme érar

&

dans les memes

qualiré~

d aos lefquelles 00 procédoit ci·devanr; mais il faul pour

cela que l' inllance oe foir pas périe .

170)'ez

l'

ancien

fil'/e dI/ parlcment, ch. j.

&

xjv .

l oan. G alli ,

'ltlefl. 167.

&

200.

Bou rillier ,

en fa (omme rl/ra/e;

la

prati,!l"

de

M afuer ,

&

le

g /off.

d~

M .

de Lauriere au mot

Er–

,·emenJ . (A)

E R R E

U

R, f. f.

( P hi/o!)

égaremeot de l' efprit

<¡ui lui fair poreer un faux j ugement .

V.

1

U G E M E N T •

Plul;eurs philofophes om déraillé les

errurJ

des fen s ,

de l'imagination

&

des paffioos : mais leur rh éorie rrop

imparfaile ell peu propre

a

éclairer dans

la

prarique.

L'irmginalioo

&

les paffions fe replient de lan r de ma–

n ieres,

&

dépendent

Ii

fort des rempéramells,

de~

rems,

&

des

circon llaAees.~u'il

ell impoffible de dévoiler tous

les re(fom qU'elles , ' ,,\111 agir .

.

Semblable

a

un h091me d'uo rempéramem foib le qui

ne rele ve d' ur,e

mal~aie

que pour reromber dans un e

:lutre; l' efprir, au lieu de quin er fes

erre1/rJ,

oc fait

f ou vem qu'eo changer . Pour délivrer de IOUI&S fes ma–

ladies

UD

homme d'une foible coollitutioo, il faudroit

lui faire

UD

lempérament lOut nouveau: pour corriger

Dorre efprir de loules fes foible(fes , il fau droit lui don–

ner de nO)Jvelles vOes,

&

fans s'arreter

3U

dérail de fes

maladies, remonter

a

leur fource meme

&

la tarir .

N ous rrouverons cetre fource dallS I'habirude ou nous

fommes de raifonner fur des chofes dont nous o'avoos

j>Qint (j'idées, ou dol1t oous n'avons que qes idées mal

ERR

dérerminées. Ce qui doil erre au dboé an tcms de 00-

tre enfance, pendaor lequel DOS organes fe dévc loppant

lentemem, narre raifo n viem avee encore plus de len–

tellr

&

nous oous remplitrons d'idées

&

de maximes.

lelles que le hafard

&

uoe mau vaife édocarioD les pré–

fenteor . Q uand nous

eommen~ons

a

refléchir, nous De

voyons pas comment les idées

&

les maximes que nous

I

rrouvons en nous, au roient pO s'y iorroduire; nous nc

nous rappellons pas d'en avoir éré plivés: nous en jouiC–

fons 'donc avec fécuriré , quelque défeélueufes

QU'

elles

foiear : nous oous en rapporrons d'auranr plus volooriers

ii

ces idées, que OOUS croyons fo uveor que

Ii

elles nous

trompoienr, D ieu feroit la caufe de notre

errel/r;

paree

que nous les regardolls fans raifon comme l'unique moyen

que D ieu nous air donné pour arriver

a

la vériré.

Ce qui accoOrume norre efprir 3 certe inexaéHrude,

c'ell la maniere dom nous apprenons

a

parler . N ous

o'arreignons I'age de raifon, que long-rems apres avoir

conrraélé I' ufage de la parole . Si I'OD excepre les mots

dell inés 3 faire cOl1nolrre nos befoins , c'ell ordinairemeot

le haford qui nous a donné occalion d'enrendre cerrains

fa ns plOrÓt que d'aurres ,

&

qui a décidé des idées que

nous leor avoos a!tachées .

\

"En rappellant nos

errwrJ

¡¡

l' origine que je viens

d'indiquer, on les renferme dans une cauCe unique . Si

oos paffions oecafioooenl des

erreurJ,

c'ell qu'elles a–

bufen r d'un principe vague, d'une e¡¡preffiOD 'mérapho'–

rique,

&

d'uo rerme équivoque, poor en faire des ap–

plicarions d'ou nous puiffions déduire les opinioos qui

nous flarent. Done,

Ii

nous nous rrompons , les prin–

cipes vágues , les méraphores,

&

les équivoques, foot

des caufes ann,rieures

a

DOS paffions; il fullira par con–

féquent de reooocer

il

c~

vain laDgage, pour diffiper

tout l'arrifice de

i'trreur .

Si I'origine de

I'errcur

ell dans le défaur d'idées, oa

dans des idées mal délerminées, celle de la vériré doie

erre dans des iMes bien détermioées . L es Malhéma–

tiques en fonl la preuve. Sur quelque fuj et que oous

avons des idées exaéles, elles feronr toOJours fullifames

po ur nous fa ire diCceroer la vérité:

Ii

au conrraire nous

n'en a,'ons pas , DOUS aurons beau prendre toures les

précaurions imagioables, nous confondrons toOjours rout.

Sans des idées bien déterminées,

00

s'égareroir melOe

en Arirhmétique.

M ais comment les Arirhmériciens

(

om-ils des idées

fi

exaéles ? C'ell que coonoiffant de quelle maniere elles

s'eogendrent, ils font to Ojours en étar de les compofer,

ou de les décompoCer, pour les comparer felon taus

lems rapports.

Les idées complexes fom I'ouvragé de I'efpri! ; fi el–

les foat défeélueufes, e'ell parce que nous les avons mal

fa ites. Le feul moyen pour les corriger, c'ell de les

refaire . 11 faur donc repreedre les matériaux de nos coo–

noifrances,

&

les merrre en oeuvre comme s'ils n'a–

voicnt pas éré émployés.

L es Carréliens n'onr con nu ni I'origine ni In géné–

rarion de nos connoilfan ces. Le principe des idées in–

nées d'ou il5 fon r parris, les éloignoit de cetre décou–

verre. L oke a mieux rél\ffi , paree qu'il a commencé

aux fens . L e chancelier Bacon s'ell auffi

apper~ u

que

les idées qui font I'ouvrage de I'efprir, avoien t éré mal

fnires,

&

que par conréquem pour avancer dans la re–

chcrche de la vériré , il falloi t les refaire:

N emo,

dir–

iJ,

adhflC

t anta

mentÍI

conft(ln~iá

&

rigore ;n'lJentur

efl , flt decrcver;t

&

Jibi impofucrit throriaJ

&

nolÍo–

neJ commlmtJ pmitl!J abo/ere,

&

intel/eaum abrafum

&

d!'l1l1tm ad partieztlaria 4.e integro app/icare. lta–

'lue il/a ratio humana 'luam habemrtJ, ex mrtlta fide ,

&

mldto etiara car", mc non ex pueri/ibrtJ

,

'l"OJ

pri~

mo hallJimtu, notionib" J, farrago 91/d!dam efl

&

con–

g"ieJ. f2!tod

(i

9/1is d!tate maturtÍ ,

&

fmjib"J intc·

gris,

&

mente "pttrgatá ,fe ad rxperien.!Íam

&

ad

partictl/aria de integro app/icet, de eo meli,iJ [peran –

dltm eft

...

N on eft JpeJ niji in rcgeneratíone fcien –

tiarltm;

fJt

eá [ei/¡eet

ab

experientia certo

ot¡dine

ex–

citentur

&

ruru'J condantur: '1ltod adhuc fa(1um e.l!e

out

cogittltfim

1

nemo ,

lit

arbitramur, affir1ftaverit .

P révenu cOlOme on l'éroir pour le jargon de I'école

&

pour les idées innées; on rraira de chimériq ue le pro–

jet de reoouyeller I'enrendemeo t humain . Bacon propo–

foit une méthode rrop parfnire, pour etre I'al\teur d'one

ré volurion; celle de Defcarrcs devoit réullir; elle laif–

foit fubfiller une parrie des

erreur!.

U

nc feconde caufe de nos

erretlrJ,

fom cerraines

liaifons d'idées incomparibles qui fe forment en nous

par des impreffi ons érrangcres,

&

qui

fo.ur

ti

forremem

jointe~

eoCelI1ble. daos ootr<; efprit, qu'elles

y

demeu-

rem

/