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ERE

pie;

&

lorfque le milieu de

13

tumeur

¡"ijipllatc"fe

en

occupé par un phlegmon, par une crdeme, ou par un

skirrhe, elle en compofée

&

prend difterente dénomi–

nation en conCéquence, Celon la nature de

la

tumeur

a

laquelle elle fe Irouve joinle; ainfi elle ell dans ces

cas-Ia,

éréjipele phlegmoI1C1![.:, ,,,¿emalcufe,

ou

skir–

,.he,,!,:

on la difiingue en elremiellc,. ti

elle

ne dépend

d'ancune muladie an!érieure.,

&

en lymplOm3tique,

(j

elle ell compliquée a,'ec une autre maladie qni l' ail

produire : elle ell encore dillillguée en inrerne ou ex–

~erne,

felon le différent liége qu'elle occupe; en béni–

gne

&

en maligne, feloll la nalure des Cymptomes qu'

elle produil; en accidentelle ou habituelle , Celon qu'elle

3tlaquc une Ceule fois, ou qu'elle revienr plutieurs fois

&

meme périodiquemenl tous les mois ou tous les

nns, Celon qu'il conne par plulieurs obfervations.

L'ér'/ipclc

eXlerne atfeél:e com:nnnément la peau,

13

membrane adipe9Ce,

&

quelquefois, mais rarement, la

membrane des lnllCeles.

I

LorCqu'elle ell inteme, elle peul avoir Con liége dans

tous les viCceres ,

&

vraiffemblablemem dans leur tiOu

cellulaire Cur-lOur; mais alors il ell rare qu'on la eon–

lidere aUlremenl que eomme une Jnflammation eu ge–

néral.

Le fang qui forme

l'érijipele

en moins épais, moins

denCe que eelui qui forme le phlegmoll

(Voy.

P

H L E–

(";

~t

o

N );

mais il efl d'une natore plus acre

&

plus fu–

fecplible

a

s' échauffer: ces qualités du fang étant po–

[ées,

Ii

Con cours vienl

a

ctre retardé toul -

a-

coup

¿aos les extrémités arlérielles,

&

qu'

i!

en paIro quel–

quos globules daos les vaiffeaux Iymphatiques , qui naiC–

fcm des arteres €ngorgées, l'aétion du ereur

&

de 10Ul

le Cylleme des vailJeaux rellant

la

meme, ou devenant

plus forte, toures ces conditions étant' réunies, la eau –

fe continente de l'

ér¡jipde Ce

trouve établie avee le

COOeOllrs de [Outes les autres cireonfiances qui eOI1(1i–

tueor I'inflammation en général.

Voye..

IN

F l.. A M M A–

T~

o

N.

Les cauCes éloignées de

l' lr/jipele

[ont tres-nombreu–

res; eHe ell Couvent l' enct de ditlcremes ¿ vacu.tioos

fupprímécs, comme des menarues, des loehies

:11

re–

tées, d'une rétention d'uríne, mals plus communémeOl

du défaut de reCpiration infenli ble, oeealionnée par le

froid; elle ell quelquefois procluite par {'ardonr du fo·

¡eil

a

laqllelle on refte trop long-tems expoCé, par I'ap–

plicatioo de quelques lopiques acres, de quelque em–

,,¡¡ltre qui bouche les· pores d' une part ie de la peau,

des répercuffi(s employés mal

~

propos : le mauvais ré–

gime, l'ulage des aUmens acres, des liqueurs t"ones , les

m auvaifes digellions, Cur-tout celles qui fouru iffeot au

faog des Cucs alkalios, raoees, le trap gralld exerciee,

les veilles irnmodorée" les peines d'efprit, contribuent

nuOi

a

faire naitre des tumeurs

éréjipllateufes,

qui peu–

"Ctlt etre eoeore des fympromes de plaies

&

d'ulceres,

datls les eas ou il a di!po(ition daos la maffe des hu–

m eurs : eette diCpolition qui conlille en ce qu'elles Coi–

enr ae rimonieuCes ,

&

qui dépend Coovent d'un tempé–

ra menr bilieu,x, a auffi beancoup de part

11

rendre etE–

caces toutes les cauCes éloignées tanl internes qu'exter–

nes qni vieonem d'etre memionoées.

Le eamétere de

l'¡rljipele

efl lrap bien dillingué par

les Cymptomes qui lui {Oll[ proprcs, rapportés daos la

définitiotl , pour qu'on puiffe la c:onfondre avee toute

autre efpece de tumeur s'ils Conl bien ;'bCervés .

L'érlfipele

n'ell pas toujours accompagnée de

Cym–

plomes violens, fur-tou: lorfqu'ellc n'allaque pas le vi–

fage , eepcndant

il

s'y en joinr Couvent de trcs·fa ehenx,

tels que la tievee qui ell plus ou moins forte

&

plus

OU

moios ardente; les ioComnies, les inquiétudes:

&

comme elle ell dans plufiellrs cas uoe maladie Cymplo–

matiq ue, dépendanre d'une tievre pUlride , par esem–

pie, les aecidens qu'elle produit variem Celon les dif–

férentes eireonllanees.

L'¿rijipe/e

n'en pas daogcreuCe, lorCqo'elle ell Cans

tievre ,

&

qu'elle n'en aeeompagnée d'aueun Cymptome

de mauvais caraétere;

&

au contraire il y a plus Oll

moil1 s

iI

eraindre pour les

C~ites

de la maladie .

a

pro–

portian que la tievee ell plu' ou moins coníidérable ,

&

que les autres accidens Com plus ou moins 1I0m–

breux

&

violens.

L'érrjipe/e

de la face ea de plus grande conCéqnen–

ce, .tOut étan l égal, que eelle qui alfeéte les . autreS

pan" s dll eorps ;

a

canCe de la délieateffe du tlffu de

eelle du viCage , dont les vaiffeaux Dnt moins de force

pOllr Ce déb.rraffer de l'engorgemeot

In B am,natoir~.

CCI

c:ngorgemenr eil cepen1ant moins ditEcile

a

delrmre que

dans toute autre iotlammation; paree que la matiere

T ome V

\

ERE

qui le fcrme n'a pas beaueoup plus de lénaeité que les

humeurs faines qui eoulcnt oat\lrcHemenl dans les vaif–

[eaux de la parlie afreétée; ainri elle ea Ires-difpofée

a

la réColulion.

Voy.

R

E'S

o

L U T

t o

N •

Mais cene ma–

niere dont

Ce

termine ordinairemenr

l'érfjipele

n'efi pas

tolljours parfaite, l' humeur viciée peur - etre diíl'oütc ,

fans etre eotierement corrigée; en Corte qu'clle ne Col

e

pas eneore propre

a

eouler dans les anlres vaiffeaux oa

elle ell jeuée par I'aétion de ceux qui s'en COnt débar–

rafsés : quelquefois elle ne cede qu':' la force de ces

derniers

&

reprend Ca confifienee vicieuCe 10rCqu'elle ea

parvenue dans des vaiffeaux voilins qui agiíTeDI moins,

-ainli

I"réjipcl.

change de liége comme en rampan! de

proehe en proehe; elle en Couvem rébelle dans ce cas

&

donne beaueoup de peine; elle pareourt quelquefois

la moitié de la furfaee du ' eorps Cans qu' on puilre en

arre ter les progres , paree qu'alors le fang ell pour ainli

dire infeété d'un levain

érijipé/nteux,

qui faumit eon–

rinuellemen! dequoi renouveller l' humeur morbifique

dan~

les parties affeétées ou dans les voilines; mais ce

ehangement ell bien plus fíleheux encore, lorfque le

IranCport de ceue humeur Ce fail du debors, au ·dedans,

,&

Ce

tixe dans quelque viCeere; alors

l'ér¿jipelc

.qui en

rérulte cll d'autant plus dangereuCe que la fonétlon . du

viCcere efi plus eíremielle: on doil auffi Ires-mal augu–

rer de celle qui faos changer de (jége tend

a

la Cuppu–

ratiou ou

a

la gangrene ; car il réCu\te du premier de

ces 'deux évenemens , qu'il le fail une fonte de matie–

res acres, rongeames, qui .formenl des ulceres malins ,

tres - ditEciles :. guérir,

&

i1

Cuit de la gangr"ne

¿réji–

pélate"fe,

qu'ayant par la nalure de l' humeur qui l' a

produit beaucoup de facilité

a

s'étendre, elle conCume

&

fait lomber eomme en pUlrilage la CubOance des par–

ries affet1ées, en forte qu'i1 e(1 tres-diffieile <Yen arre–

ter le

~rogres

&

prefque impoffible de la guérir.

Toule aUlre maniere que la réColmion donl l' ériji–

pele

P¿UI Ce terminer, étant [une(le, on doit done diri–

ger toÓr le traitemenr de ecue efpeee d'inflammation,

á

la faire réCoudre, lant par les remedes internes que

par les topiques, d'autant plus que la matiere morbiti–

que y a plus de diCpolition que dans 10Ule autre ru–

meur infiammatoire. Pour parvenir

a

ce bUI fi delira–

ble , on doit d'abord preCerire une diere fevere, eom–

me dans toules les maladies aigues, qui eon(Í(1e

a

n'u–

fer que d'une petite quantité de bouillou peu nourrir–

Can!, adoueiffanr

&

rafraichiffant ,

&

d'une grande quan–

tité de

boiffl.ln

qui Coit feu lement propre

a

détremper

&

:; calmer l'agitation des humeurs pour les premiers jours,

&

enCuile :.

divif~r

legerement

&.

i

exciter la tranCpira–

tion. II faul en me me tems n. pas négliger les reme–

des eífentiellement indiqués, lels que la faignée , qui doit

etre employée

&

répétée proporlionnémenr

a

la

violen–

ce de la tievre,

fi

elle a lieu; ou

a

celle des Cympto–

mes, aux forees

&

au lempéramenr du malade, :. la

[aiCon

&

au climat.

11

convienr de donner la préféreo'–

ce

a

la Caigoée du pié, dans le eas ou

l'érijiptle

affe–

étc la tete

00

le viCage.

11

f3m de plus examiner,

a

I'égard de loure forte

d'¡rijipele,

Ii

le mal provient du

vice des premieres voies,

&

s'i l u'cfi pas un Cympto–

me de tievre p.utride . Si la choCe efi ainli , d'apres ks

lignes qui doi venr l'ind iquer , on doit Ce hater de faire

Ulage des purgatifs, des lavemens,

&

meme des ,"omi–

tifs répétés: ces deruiers Cont particulieremenr reeom–

mandés contre

I'érljipele

de la faee , qu'ils diCpoCenr

a

une prompte d rolurion, felon que le démontre I'expé–

rienec journaliere: on calmera le Coir l'agitation cauCée

par ces divers évaeuans, en faiCant prendre au malade

un julep aoodyn ' ou une émullion. Pour ce qui efi des

topi4ues, on ne peut pas les employer pour l'

Iréjipele

de la faee, paree que les émol!iens anodyns, en rcla–

eham le ti{fu déja rres· foible de Celle partie, peuvent

difpoCer l'intlammation

a

devenir gangreneuCe,

&

p'arce

que les réColutifs anénuans ne peuveol pas agir fans aug–

menter l' aétion des {o lides, la réaétioo des fluides,

Cans rendre la chaleur

&

I'acrimonie plus confidérable;

ce qui diCpofe

I'érljipcle

:. s'exulcérer,

&

a

caufer des

douleurs extrémes ; ce qui peul etre aum Cuivi de la

mortifi eatian: ain li il vaut mieux n'employer aueun re–

mede exter ne dans ce eas , que d' en eíTayer dont

il

y

a lieu de eraindre de

Ii

mauvais effets.

Lor Cque

l'/rijipele

oceu pe toute

~utre

parlie de la

furfaee du corp' , 011 peut fa irc 11r.1ge avee beaucoup de

Cueces , des topiques émollicns

&

r~ Colutifs ,

par le mo–

yen defque1s on parvienne

i\

rdleher plus ou moins le

tilT'l de la partie aft,.étée,

a

tempérer l' acrimonie du

fang

&

de la Iymphe,

a

modérer la chaleur,

a

ealmer

la douleur,

&

a

rendre plus tluides les humeurs ,\ui

Eeeee

for-