776
ERR
p~rmetrre
le paa:1ge des parties les plus gromercs du
f.1Ilg , qui devoient naturel)ement rener dans les vaiC–
Ceaux fanguins ; ces parties pén ctrent dans les vai(feauK
continus ou elles fone érrangeres: e lles
occ~ pene
un
lieu , OU elles oe Con l adm iCes que par un etTet contre
Ilat ure.
Ce
meme eltee peut
3Um
etre prodóie fans au–
cun challgemellt dans les pan ies folides contenantéS, fi
la con li rlance des fluides coneenus , o u le vo lume des
pan ies qui le com pofem, font eellem t nt dim inués qu'
ils pui(fent
p~n étrer
dans des conduits ou ils n'auroienc
pas pfi ctre adm is avec Icur confifi ance naturelle . Le
premier cas fe préfente fouvenc dans les in fl ammations
c on fi dérables;
&
le fecond , dans les di(folueions chau–
des de la ma(fe des humeurs , par I'clfet de quelque
exercice violent , de quelque caufe phylique ou de
IOU–
te autre de cene nature.
L'ophthalm ie fournie un exem ple bien marqué du paf–
fage du Cang. dans de s vai (fcaux de différent genre , par
I'clfet de lfin fl ammation : toute la conjooétive ou albu–
ginée , qui élOit avant I'ophthal m ie d' une blancheur é–
clatante , deviellt quelqud'ois dans ceu e maladie d'un
rouge tr es·foncé; ce qui ne peut pas Ce fai re faus que
les vai(feaux Iym phatiques Coient eux-mem os engorgés
.-de
i3
pan ie ro uge du lang, y ayant li peu de vai(feaux
f.1ng uins dinribués dans le tiiTu de cette mem brane de
¡'ce;l , dans I'état naturel.
.
C e ue
Corte
d'errmr de lietl
dans les infla mmations cn
d'ai lleurs dé mo ntrée par l'inCpeétion analOmique , Celon
J'ex périence du cé lebre V ieufrens , rapportée dans fon
o uvrage in titulé
novttm f>:/f,ma v(1forttm ;
par l'obCer–
vation fréqucnte des eas dans lefquels o n a v a des fem–
m es , qui dans la Cuppre fli on des regle s par la voie na–
turelle , éprouvoient un Cupplément
3
cette évacuation
par les o rifices des vai(feaux galaé1opheres , qui fo nt au–
tOur des m amellons; en Corte qu'il fe fai Coit Cans aucu–
ne folution de continuité dans les vaiOeauK fanguins ,
une véritable tranCm imoo dcs globules rouges , par les
conduits denioés
3
ne porter ordinairemem que la Iym –
phe ,
&
¡¡
féparer de la ma(fe des humeurs la matiere
du lait
a
I'occa(¡on de la grolTelTe·. L es crachats , dans
la péripneumonie , oe fom fouvent 3Um teints de fang ,
que parce qu'il
a
éré pouCsé quclqucs globl1les rouges
dans
b
vai(feaux fecrélOires
&
excrélOires de J'humeur
IÍronchique .
1J
ne m anque pas au m d'excmples du paa:1ge du fang
dans des vai{feau, étrangers, par J'effet de la di(fo lulion
des I¡umcurs ;
0 11
le voit arriver dans les petites véro–
les qui
10m
nccom pagnées d'ulJe fi grande fonte d'hu–
m eurs, qu'ayam perdu leur con li Oance naturelle , les
plus gro flieres deviennenr Cu Cceptibles de pénétrer dan s
les v3illeaux les pl us déliés ; ninli les glohules rouges
pa(fent par les couloirs des urines,
&
co nOituent le
pi(fem cm de faog; ils fOn! poulTés dans les vailTeaux
c manés , ils y fourni(fent matiere
a
des Cueurs fanglan–
les; ils y font des taches de couleur d'éearlate , ou
pou¡prées ,
&r.
r oyez
S
A N
G , I N F L A
Ni
MA T
J
o
N ,
PE
T
J
T
I!
V
E' R
o
L E ,
S
U
I!
U R,
P
o
U R P
RE ,
& <.
On trouvc me me , dalls l'écotlom ie animale faine,
des preaves da paOage du fang dans des vai(feau x de
différens gcnces , que I'on ne doit cependant pas appe l–
ler
erreur de liett,
puiCqu'i1 fe fait naturellement ; mais
qui fert
a
établir la pombilité de eelu i qui en
COIHre
n ature,
&
qui fe fait vérirab lemem par
errettr
de
liet' :
elles Cout tirées de ee qui fe pa(fe dans I'éeoule mellt
du flux mennrud ; il en certain quc le fnng , apres
setre r3ma(fé daos les \'ai(feaux utérins qui lui Cont
propres, dilate r orifice des au tres vai(feaux de la ma–
triee , qui ne Cer. am, hors du tems menO coel, qu':\
porter une Iym phe féreuCe , pénetre dans ces vai(feaux
&
dans leu r linus,
&
parv ient
:i
I'embouchure de ces
m e mos conduits , qui abouti(fent
il
la Curfaee interne de
la matricc , o u il
I~
répand d'abllrd en petite quamité ,
m elé avec la féro oté fous forme de Canie ,
&
enfuite
de lang en ma(fe , juCqu'i
ce
que
ces
vai(feaux, dJlls
le lq uels il en ér ranger, Coient defem plis ,
&
pui (fent Ce
reITerrer au poim de ne plus pen neme aux g lobules
rouges de pénétrer dans leur cavité .
royez
M
E
N-
STRUES .
(d )
,
E
R R
E
U Il , (
C.mm. )
défauI de ealcul , o m imon
de pan ic , art icle mal porté Cur un Iivre, dans un com–
pte , OU dans une factu re .
D ans le Commercc , on dit en ce divers fen s : il y
Q
'crrcltr
dall s ce ue addition ; vous vous étes trompé
dans la faétur.e que vous m 'avez enva yée un tel jou r ;
v ous tire'¿ en liglle rón liv. 10 f. au lieu de IÓn
1.
10
C.
pour 130 aUlles de drap
a
l2
li v. I í .
f.
c'en un e
~rr~{!r
de vingt lívres qui doil tourner
a
m on profi t ;
ERR
j'ai trouvé plulieurs
errettrs
dans votre eompte; I'arli- ·
ele porté en cr édit le I Ju Ulet pou.r Ií40 Jiv. ne doir
~tre
que de I n o liv. vous me débite1. le
20
Aoat de
400 liv . pour ma traite du
3
dudit 11 Lambert, je n'en
ni point de connoi(fanee .
D ans
l'arr~té
des comptes que les marchands
&
né–
gacians Coldent enfemble, ils ne doivent pas omeure
la c1aufe ,
fauf erreur de <aTe,<I ,
ou
omiffi on de par–
t ICI .
On dir en pro verbe
qu'erreur n'eft pas
eompt~,
pour
faire emendre que quoiqt¡'un compte loir foldé, fi I'on
y trouve quelque qéfaut de calcul ou omimon de par–
ries on doit réciproquement s'en faire raifan.
D iélionn . de
Comm . de T riv.
&
Chambo (G )
E RRHlNS, adj . pI.
(Pharm.)
Ce mor vient du
grec
i"
in ,
dans ,
IX ¡I"
ntlfrlI,
ne1..
C 'en ai nfi qu'on appelle tous les remedes qui font
den inés
a
etre introduits dans le ne1. .
Ces remedes Ce préparent fous différeotes formes;
untÓt ils
10 01
liquides, tant6t folides , tant6 t
c·
eO une
poudre , quelquefois c'cO un ' Jiniment, une pommade ,
un onguent .
Ceux qui COO! fous forme liquide, ou. bien en poti–
dre , fe reniflent .
Ceux qui Cllnt folides fe formenr eo petits bStons
'PY–
ram idaux, qu'on introdui e dans les narines,
&
qu'on
y
lai(fe autant de tem s qu'i1 en néce(faire .
L es linimens , les pommades, les onguens fe porteot
dans le ne1.- avee le boul du doigt.
Les remedes
crrhins
CQO! quelquefois den inés
a
pro–
voquer I'éternumeot ,
&
alors on les oomme
flernuta–
toire! . royez
S
T ER N
U
T
A
T
O
t
R
E
S .
La véritable
figoilieatian du mor
crrhin
en celle que nous venoos
de lui donner avec les anteurs les plus exaéts ; mais
ce n'en pas
da~
ce feos générique que la plupart I'on[
pris: quelques-uns om renraint le nom
d'errhin
aux re–
m edes qui exeitoient doucemeO! I'excrétioll dcs narincs ,
&
ils ue les dirlinguo ient des nernutatoires que par le
degré d'nétivi\é ; quelques autres définiOelll
l'errhin
par
la forme liquide; d'autres prélendent nu contraire que
la conli n anee pulvérulente , m olle, liquide ou folide lui
en indifféreme ,
& <.
l
La figniti cation du mot
errhin
é rant born6: , felao
fon aeeeption la plus ordinaire,
a
défigner les. remedes
<jui évac'uem la mem brane pituitaire , nous obCerverolls
que les
errhim
les plus douK peuvent devenir n ernuta–
roires , Cur certains fujets,
&
que les n ernutaloires,
au contraire, peuvent n' etre que des évaeuans doux
pour d' autres fujets. L a maniere d' agir de ces re–
medes en done la m eme; íls opereO! une irritation
fur la m embraDe pituitaire,
&
i1s déterminent une é va–
e uation par
Ces
couloirs , en excitant avec plus ou moiQs
d'énergie l'excrétion de I' humeur qu'elle fépare .
royez
E
x
e
R E'T r o N
&
1
R R
1
T
A T
I ON. Celte irritation
portée
11
un certaio point, détermine cette frcoulTe vio–
lente
&
convul fi ve de plulieurs organes , qui en COllnue
fous le nom
d', ternranent;
Cecouire inutile
a
l'é vacua–
lion des narines , mais que I'on cherche
~
exciter daos
certains eas , pour une autre Vlte.
royez
E TER N 0 -
ME NT
&
ST I! R NU T A Tor RE .
L es
errhin! ,
eonfid érés comme évacuans , s' emplo–
yen¡ le plus fouvenc con rre les ineommodités connues
daos le langage ordinaire Cous le nom de
ftuxi.m,
&
fur-tout de ee\les qui auaquent les yeux
&
les orei\les,
principa lement lorfqu' elles fo nt abColumént féreuCes .
v .yez
F
L U X 10 " .
L es affe étions véritablement in–
fl ammatoires des yeu K
&
des paupieres fom pl ilI6 t aug–
mentées que di minuées psr l' ufage des
errhil1s,
quoi–
qu'i vrai' dire , ils devienoent bien-t6 t li inditTe reos par
u ne courle habitude , q ue le m edecin ne peut guere
com pter Cur ces Ceeours .
L ' uínge prefque général du tabae, qui en un
errhin,
(que la plupart des preu eurs de tabae s'appliquent con–
tinuellement Cans le r.1Voir , comme
M .
J ourdain fai –
foit de la proCe ) ,
&
méme le Ceul que nous em plo–
yons aujourd'hui, a rendu ce Ceeours e ncore plu s inu–
ti le, ou du moins plus rarement npplicable; eomme
l' habi tude de boire du vin a privé la plupart des hom–
mes d' une grand e re(fource contre plnfieurs maux.
(b )
E R S,
f.
m. (
Hifl. nato B ot .
)
Ervmn ,
genre de
pl ante
a
Il eurs papilionacées. L e piOiI fort du eal ice ,
&
devient dans la fuite une fil ique dGOI les deuK faces
Cont rel evées en a ndes ou en nceuds; elle renfor me
des Cemences arrondics : ajoate1. au x earaétercs de ce
geme , que les feuilles foO! rangées par paires fur une
cÓte. Tournefort,
infl. re; berb. r oy ez
P
L A N
TE .
(1 )
ERS