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ERY

cas des Philofophes,

&

Cur-tout de ceUl/ qui s'adonoent

:\ la phylique expérimentale .

11

les appelle

d~

eHri",x

fain/ans,

des

manl1J11vrcs

qui oCent uCorpcf le lilre de '

Jag es.

Ce reproche cll bien ¡ingulier de la pan d'un nu–

leur dan! le principal mérire coofilloir ¡, avoir la tele

rcmplie de paflages grccs

&

13tins,

&

qui peul-élr"

"'6-

ritoit une parrie du reproche fai t

á

la foule des com–

mentateurs par un !luteur célebre dam un ouvrage 011 il

les fait parler ainli:

Le goúe n'ejl ,ien; nous avons l'habitllde

D .

r/diger

nI<

long de pomt

en

paint.

C e

t¡r"

on penfa; mais nous ne p'''Jom poine .

Volt.

Temple d" Goút.

Que doit-oo canelo re de

ces

réflexioos? Nc mépri–

f~oi

aucooe eCpece de ravoir utile, ni aucune efpc–

ce d'hommes; croyons que les conooifrances de tout

geo re fe tieooont

&

s'éclairent réciproquement; que les

hOlTIme de tous les (ieeles Conr a-peu-pres Cemblables,

&

qu'avcc les memes doooées, ils produiroienr les mi'–

mes choCes : en quelqoe genre que ce Coit, s'il y a du

mérite

Ii

fai re les premie rs ctfortS,

ji

Y

a auffi de I'a–

vaotage

11

les faire, parce que la glace uoe fois rom–

pue, on n'a plus qu'a fe laifrer aller au courant, on

parcou rr un vafie efpace fans renconrrer prefqu'aucun ob–

Haele; mais cet obllacle uoe fois rencootré , la dilfi cul–

té d'all'@r au-dela en efi plus graode pour ceux qui vien-.

nen~

apres.

(O)

E R

U

P

T

1

O N, f. f.

(Medeci" e)

ce terme ell or–

dinairement employé dans le meme feos

qu'exanth"me

pour figo ilier la fonie de la matiere morbi fi qoe fur la

furface de la peau dans les aff<étions cutaoées , qui fúr–

me des taches ou de petites tumeurs, comme dans la

tievre pourprée, dans la petite vérole.

L'aa ion qui produit I'apparition des taches rouges daos

h

premiere de ces maladies,

&

celle des boutons dans

la fecoode, ell ce qu'on a.ppelle

Iruption . Voyez

E–

x

A N

T

H E'M E,

&

toures les maladies

exaothe mateure!>~

comme la petite-vérole, la rougeole, la gale,

&G .

Ertlpt ion

fe preod eocore dans uo nu tre Ceos ,

m~is

plu~

raremenr : lorf'lu'i! fe

f.it

une excrétioo aboodante

&

Cubite de Cang, de pus, par I'ouverture d'uo vailleau ,.

d'uo abces , on lui doone le 110m

d'/",ptian . (d)

*

ER

YC INE ~

f.

f. ou .dl.

~Mytho~. ~ Curn~m

d.e

V

eous .

11

lUI venolt du moot Eflx eo Slclle, ou Eri–

cé lu i éleva uo temple lorfqu'i\ aborda daos l'isle;

l~

I'iélé des Egellaos I'a voieot eoriehi de vafes, de phio–

les,

&

d'enoeofoirs précieux . D édale y avoit confacré

une vache d'or d'uo travail exquis .

11

Y avoit beaucoup

d'autres ouvrages de fa main.

Vo)'ez.

daos E lien toures

les in erveilles qu'il raconte de ce temple.

Venus Eryei–

nc

avoit auffi dans Rome un temp le qui pa([oit pour

fort ancien des le tems meme de Thu"ydidc.

*

E R Y M A N T

HE,

f.

m.

(Géographie anc;en–

ne

&

Mjthol.)

mOl1tagne de J'Areadio, le féjeur de ce

terrible faoglier qui ravageoit toutes ces contrées qu'Her–

eule prit toUt vivanr

&

qu'il eouduifit che'L Eurifihée _.

C e fut uo de fes done trav aux.

*

E R Y N N.l E,S,

r.

f.

pI.

(Mythol.)

c'ell ain(j.

que les Grecs appelloient les Furies . El les avoient un

temple <;laos Athenes. Ce temple des Furies étoit VOilio

de

l'

Aréopage.

Voyez

Fu

R

I

E

S..

*

E R Y N N I S,

f.

ou adj.

(Mythol. )

Céres

Eryn–

nis

ou Céres furieufe, fut ainfi appel lée par les Sicilieos,

paree que ce fu t daos uoe caverne de la SiciJe qu'elle

fe retira

&

que

~ao

la déeouvrit , lorfque l'injure que

N eptune lui tit, taodis qu:eIle parcouroit le monde pour

ret rouver ProCerpioe Ca tille, lui. eut aliéné l'eCprit. Céres

(¿duite par Neptune alla fe laver dans uo Heuve,

&

fe

réfugia datls le fond d'uo atme de la Sicile .' Cepeodant

la pelle

&

la llérilité ravageoient la terre : les dieux in–

quiets du forr des hommes chercherent Céres; mais ils

ne l'nuroient poim. trouvée

li

Pao oe I'e"t apperc;ue eOI

gardao\

Ces

troupeaux.

fl

en avertit jupiter qui lui en–

vaya les. Parques quí la déterminerent

a

veoir au fecours

des hommes ..

11

n'ell pas dilficile d'appercevoir a-travers

les eirconOances de cetre fable, des velliges d'allégo- .

ric, oi d'expliquer comment le voile de l'allégorie en–

veloppe

a

la longue les faits hilloriques: la tradition en

fe corrompant commenee cet ouvrage,

&

la poélie I'a–

cheve '.

*,

E R Y T H RE' , adj . pris Cubil.

(1Vlyt~ol. )

He!cu–

le . tut foro ommé

Erithrl

d'uo temple qu'J\ avolt a E–

rylhrcs eo, Areadie . L e dieu y étoit

reprefent~

fous la

forme d'uo radeau. C'efi aio li , diCoient les ErYlhréens,

qu'il é10it· venu: de Tyr pa,r mer. Le dieu radeaa entre.

Ese

78 1

dan

s la mer ¡ouienne ; s'arrete nU promotltoire de

J

non,

a

moitié chemin d'Erythrcs

a

Chio : les hnbitaos

de ces Ikll x employent pOur I'ameoer

a

bord tnus les

m oyens que la marine

&

la dévotioll leur Cuggerellt ;

mais c'e fi iont ilemeot:· lln aveuglc d'ErY IArée , qui fe

mcloit

de

peche avant que de fni re le méli<r de d"vin,

aononce " le coocitoyens que le Ceul moyen de mou–

voir le radean, e'efi de le tirer avee uoe corde filée des

chev ux des femmes érYlhréennes; les femmes d'Ery–

thrée aiment mieux conlerver leur chevelure que d'avoir

un dieu de plus ,

&

H ercule radenu relloit en mer,

10rC–

que des Thraciennes nées libres , mais efclaves dans

E–

rythrée , plus pieufes que

les

Erythréennes, facrifi ent la

leur ,

&

mettent les Erythréens en po(feffioo du dieu.

On récompenra le zele

cíe

ces Throcienoes , en leur ac·

eordaot le'priv ilége ex clu lif d'entrer daos le temple d'Her–

eule. r all fa nias dit qll'OO montroit encore dl! Coo tems

la eorde de cheveux. Quan t au pecheur avellgle,

il

re–

couna la vOe pOllr le rene de Ces jours.

V oyez

M

1-

RACLt! .

*

E

R

Y T H R E'E

011

E

R Y

T H

R

E'E

N

N E,

ndj , (

Mytb. )

La rybille E rythrée ell la premiere des

quatre d'Elien,

&

la cioqlliéme des dix

<!l'

Varrou. On

dit qu'e !1e prédit aux G rees Qui partoico t pour I'expédi–

tioo de T roye, qu' ils preodroienr cetle vil le,

&

yu'

H omere feroit de leors exploits la matiere d'go ouvra-

ge plein de fables .

'

• E R

y ',

l-l

RE

(J

S,

Off

LE R O

U

G E,

C.

m .

( Jlryth. )

C'efl un .des chevallx do Coleil.

ER YT H R

O

[ D E, adj . pris Cubil.

(Anat . )

ellle

0 '>01

que doo nelll'¡e, Anatomilles

ii

la premiere des mem–

br30es propres qui environnent les tefi icu les.

Vuy .

T

e–

STr CU L6.

C ette membraoe el! melée de libres charones qUI vleo –

nen t du mu rcie cremaller,

&

qui la foo t paroitre rou·

gea tre.

V oyez.

ELYTHROIDE.

¡

c

'en.po.ur

celte rai fon qu'elle porte le nom

d'E

;ithr.oi

~e ,

qlli

v¡ent des

.nots

grecs

ipJ6po,

r Ofige ,

&

fl

Jo, .for–

m e.

( L )

E R

Z

E R O

M,

(G log .)

vilIe afrez gran de de la

Turquie Afiatique ,

fitu~e

Cur l'Euphr<lte,

&.

b~tie

daos

uoe plaioe au pié d'uoe chaine de montagnes, ce qni y

reod les Iiyver:s également longs

&

rudes .. E lle e

II

a

cinq journées de

la

mer Naire,

&

a

dix de la frontie–

re de- PerCe . On la regarde comme le pafrage

&

le reo'

pofoir de toures les marchandiCes des l odes par la Tur–

quie .

M.

de Tonroefort en parle fon

:l'J

long daos fes

voyages ,

&

ce qu'il en

di~

mérite d'etre lu.

L o"g. 6.

34.

I j'.

lat.

39· 5'6. 35'.

CUiV¡UH le

P .

de Beze.

/lrticle

de M. le Chev alier

DE

J

A U

e o

U R T.

E,

s:

E'S, prépontion qui /l'el! aujourd'hui en urage qUL"

daos quelques phrares confacrées, comme

maítre

-

es–

arts.

E lie vieot, relon qoelques-uhs du grec·

¡,

ou

¡'"

;n,

eo;

&

felo o d'autres" c'ell uo. abrégé poor

en les

~

ti

le!, aux.

Roberr Etienoe dans fa grammaire,

page

23' , en par–

lan t des anicIes, dit qu'iI vaut mieux dire

;1 ejl

es

champs,

que

il t(f a1tX champs. Traité de la 'grJm–

>naire f ral1foi{e, pag e

15'69.

Mais quel'l ues années a–

pres l'ufage chaogea. N icot eo

1606

dit ql/'iI efl plus

commun de dire , ;/

loge ar"':. f orsbotlrg.s,

que es

fo rs- ,

b01<rgs.

I

Es

ell aulli quelquefois uoe' prépon tion ibféparable qUI

eDlre dans la compofirion des mots ; elle vienr de la pré–

pOlition la,ioe

e

ou

ex,

&

elle a divers ur.1ges. Sou–

vent elle perd

I's,

&

quelqnefois eUe le retien t,

e{pla–

/tade, eJcaladt , &c.

fur quoi on nL" peut dooner d'nu--

, !re regl e que I'u(age .

( F)

E S C A B E A

U,

ou

E S C A B E L LE; f. m.

(Mcnttif)

petit li ége de bois , quarré , qui o'ell ni COl/–

ven ni rembourré , qui n'a

bras ni dollier,

&

doot

on ufoit autrefois daos. les falles

a

maoger' all lieu de

chaires. Ce mot ell quelquefois Cyoonyme

:l

marchepi/.

E S C A B L O N, f., m.

( /lnti". )

efpece

de

pié d'e–

llal, ou de pierre, ou de marbre , ou de bois marbré,

qui va eo diminuallt du haU[ en bas , qui peut avoir !rois

piés de hauteur,

&

Cur lequel

00

place daos les cabinets

&

dans les galeries. des.. uuf1:es

&

autres. moreeaux fem–

blables.

E S C A CHE,

f.

f.'

(ManEge.)

N ous oous écarte–

rons ic! fan s Cerupule . de la

d~fi oitioo

que nous trOU VOOS

du terme

d'efeaehe

daos le dia ioonaire de Trévoox .

TOU5 les. auteurs qui ont' employé ce mot, I'ont appli-

qué.