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,

746

EQU

blir, augmcnte I'naian dans touS les vailfeaux,

a

pro–

ponion de la réfillance: de-la: ulle forte d'agitation fé:

brile s'élablil dans tout le corps, laqueilc,

Ii

la cauie

eil de Dalure

a

fubfiiler, donne lieu

a

une véritable tie–

"re .

N'eil-ce pas

a

un dlfau!

d'Equilibre

de celte efpece,

qu'on peu! amibuer

la

plopan des indifpo firions que cau–

fem les commencemens de la groereiTe

a

un grand nom–

bre de femmes? le 1.11lg menltrue! ne s'évacuaDI poill!

dans celte circollilanee,

&

forman! par conféquem une

plélhore paniculiere dans la matricc , qui augmente de

plus en plus, tant que le fCClUS ne peut pas encare con–

fumer en elltiér, pour fa nourrilure

~

fon aecroillement.,

les humeurs furabondaOles, q\je la nature a deillnées a

eet u(age: les

v~iereaux

utérins, diilendus outre mefure,

De cedem cependam que jufqu'a un certain point

a

leur

dilatation ultérieure; le tiraillement de leurs tuniques foro

eées, qui approche du déchiremellt, eil un fenliment

flimlllant,

qui les excite 11 réagir extraordinairement en

y

attiram des forces fur-ajoeMes, par I'influx du fluide

nerveux

&

des comraétions des tibres mufculaires; ainli,

ils deviennenc par-lit en état de réfiiler

3UX

plus grands

~fforts

des humeurs, qui tendent

it

s'y poner plus abon–

damment:

iI

fe fait d'abord une efpece

d'hlr-elJce

daus

le cours des fluides de tous les vailJeaux utérins; elle

s'étend de prO'che en proche, comme par I'effer d'un.c

digue ou éclufe; le reeror! des vaiereaux

~éagilJans,

élunt

un peu dégagé, force enfuite ce qui reile cncore de fu–

rabondam, dans leur cavité,

a

rcOuer dans · les troncs

des vaiereaux, d'ou ils

Oll!

éeé dillribués (ce reflux peu!

réellemem avoir lien dans le cas done

iI

s'agit ici, 11

¡'on convient' qu'il fe fait dans la réfolutiou des in fl am–

malions produites par

errettr de' lin., vo)',<:- 1

N F L A M–

M A T ION,

E

R R E U R DEL 1 E U ):

de ce reflux , ainli

con~il,

ou de l.'embarras dans le cours des humeurs de

la

malricc, s'COrUil I'eng<'írgement des mammelles, par–

ee que le fang, qui trouve de

la

réliilanee

a

aborder

dans ce vifcere, fe replie par les vaiffeaux épigailriqucs

vers les mammaires, qui logent ainli une panie des hu-o

meurs furabondaOles.

Mais la pléthore fe renouveliam contiouellement,

¡¡

fuccede toiljonrs de nouvealJX fluid es

a

placer: ils fo'Ot

reponerés,

&

fe jeltene toiijour.s ou ils trouvem moins

de réfiilance ; il s'eo fait d'abQrd une dérivation dans

10US les vailfeau x collatéraux, qui fe trou vem di(pofés

a

ceder; ce qui donne (ol1vem Iieu

a

une plns grande

fecrétion dans les glandes

&

dans lO,US les filtres des

ilHeilins, dom l'e xcrétion fournit fauvent la matiere

d'un cours de venere : ou les humeurs fe porteO! dans

les vaiífeaux de I'eilomac, les di(le,ndent, eiraillent leurs

fibres murculaires , les nerfs de ce viCcere, d'ou s'en–

fuiviem les inonvcmens convulfifs, qui produifene des

naufées, des efforts pour vomir,

&

le vomíeremeot me–

me, lorfqu' il y a des matieres daos I'eilomac , qu i p.e–

fent fur fes parois tendues, par l'engorgemem de

fe~

"aiíJeaux qui le rend beaucoup plus fufceplible

d'irrila~

lion: ou le

lr~nfport

des humeurs Ce fait vers les

POll–

mons, lorfqu'ils Cont d'nn tieru

a

proponion moins rJ–

liilant que les autres parries du corps; il Y aceallonne

des fuffocalions, des oppreffions, des crachemens de

fang;

&c,

ou

il

fe rait dans les vaiereaux des mem–

branes du cerveau, de fa Cubflance.,

&

il

Y caufe des

douleurs, des pefanteurs de tele, un affoupierement ex.

traordinaire, des verriges ,

~,.

Tous

ces

effels Cuppo–

fene

I' /qllilibre

rompu entre les vaiereaux utérins, qui

réfiilent 11 elre cngorgés ultérieurement,

&

les vaitream¡

des amres parties, qui pretent

&

le

lailfent eugorger

par les hurneurs furabondaotes., qu¡

re~uent

de la ma–

triee, ou qui, reilane da'Os la maere, tenilent

a

Ce jeh

ler fur quelque pavlie foible,

&

s'y logent en effet, en

for~ant

Ces vaiereaux ,

Mais

Ii

toules les parties réfiilent égalemeut le fang

fuperfiu rerlant

.d~ns

les gros vaiifeaux, fans

pouvoi~

e–

tre diilribué, gene la circulation, caufe des défaillan–

ces, des fyn copes, ce qui rend, dans ce cas , la fai–

g née fi falmaire , par la promptitude avec laquelle elle

rélablit

1'lq"iJ;bre,

eu dégorgeant les gros

vaiereau~;

elle peut 3Um produire de bons effets dans tous les au–

Ires engorgemens pan iculiers, par la ¡peme raifon, rnais

-ils Cont moins [enti bIes : daos ee meme cas, encore la

Ilatore , qui tend toiljours

a

conferver ou

a

rétablir l'é–

'1"ilibYe ,

peut avoir une autre relfource que la faignée l

touS les vaiífeaux élant dans un éeat de réfiilance,

&

par conféquent de réaétion égales, peuveO! quelquefois,

par leurs forces

combiné~s,

vainere celles des vaiereaux

Iltérins,

&

en foreer les orifices , donner lieu

a

une hé–

~orrhagie

qui pcUt rélablir

l'équilibr e

perdu

¡

c'eq

p~r

EQU

cette raifon que plulíeurs femmes

0 01

des pertes prn–

d3m ¡'es premiers mois de leur groiTeere, fur-tout les

femmes robufies , fans aucun mauvais effet,

Tout ce qui vieot d'élre dit, peul cOllvenir

a

bien

des égares

a

ce qui fe paere dans la Cupprcffion des re–

gles,

&

peut tenir lieu d'ex plicalion de ce que Boe–

rhaave dit Cimolemem etre un defordre dans la circ\!–

lation, fans dire en quoi contifie ce deCordre, ce chan–

gemem, ce mouvement renvcrfé dan.s le coors du (ang ,

qu'i1 reconno¡t, fans en indiquer la cau (e , f,10S la faire

prelfeOlir meme:

il

femb le cependant qu'on peor en

rendre rairon, de la maniere précédente , en fuivaot la

oature dans (es opérarioos , fans rien fu ppofer. 'On voit,

par ex¡:mple, pourquoi les femmes groifes foO! fujettes

a

de

ti

fréqueOles

&

de fi grande s agitations ,

a

des fré–

quences dans le pouls, qui en fooe une fuite, fur-tour

pendant le tems de la digeilion, de I'entrée du chyle

dans le fang : etfet que l'on peut regarder comme étant

des etrorts que

la

llature fait popr rétablir

l'lq"ilib,,;

eftom qui Cont vérilablement fébriles,

&

feroient de

eon(équence, s'ils n'étoient pas fi irréguliers,

&

re plus

fauv ent de eres-peu de durée; paree que la caufe

ea

ordinairement de nature

a

etre ai(émem

&

promptemC(lt

détruile, ou peut fubfiiler fans danger:

il

n'y a pas de

vice intrinfeqlle dans les humeurs; elles ne pechent que

par

I'e~ci:s

de quantit'é: il n'en eil pas de meme daus

les fuppreffions du flux menilruel; la cauCe étant le

plus Couvent dífficile

á

vainere, occafionoe des effons

continuels de la nature, pour dérruire la pléthorc

&

ré–

t~blir

l'lqllilibre

:

ce qui donne fouvent lieu, dans ce

cas,

ii

des tievres oooiidérables,

&

dont les fuiles peu–

vent erre fkheures'.

Ainfi, les inflaMu¡ations occafionnaot auffi une forte

de pléthore, plus ou moins étendue, prodl1ifcnt la tie–

vre générale ou particuliere : le retTerrement (paCmodi–

que des panies nerveufes . dans un " i(cere, dans un

membre, daos

UD

tendoD, dans un tronc de nerf pic–

qué, irrité, produit

l~

meme efiet; de

m~me

aulli les

irritalians qui affeétent les membranes nerveufes, com–

m e celles des imefiins, la plevre, la dure-mere , I'en–

veloppe des mufcles, le périorle,

&c.

les remedes ir–

riraos, tels, fur-tout, que les purgatifs ; les vomilifs ,

les vélieatoires, les fynapifm es, les phccnigmes,

&c,

femblent n'attirer un plus grand ab¡;¡rd d'humeurs dans

les panies od ils agierent, que parce qq'ils excilcnt la

réaétion des vaiereaux éloignés vers ceUi qui font d'a–

bord plus reilerrés par l'irrilation, mais qui foOl bien–

t6t forcés de céder

a

toutes les puiJTances des

folid.es

réunies comre eux; ce qui opere une dérivalion d'hu–

meurs vers la partie irritée ; dérivation qui efl, par ceue

raifon, le . plus fouvent précécjée d'une augmeOlatioo de

mouvement dans touS les fluiees, dans la circu lation

e,ntiere. N'eil-ce pas ainfi que l'on peut concevoir la

m~niere

d'agir des topiques irritans , dont on fe fen

pour attirer la gourre d:lns les extrémités? l'aéHon des

Gauteres aauels, du

moxa,

produ it auffi a-peu-pri:s les

fIlemes effets:

I'orgafípe,

dans les parties fufcepl ibles

d'impreffions volupcueufes, fail ainli na¡tre une agitation

gén érale, en tam que la tcnlion de leurs pan ies ner–

veures

y

forme des obilaclas au cours ordioaire des hu–

meurs, qui refluent dans tout le COtpS, y fon! une plé–

thore paeragere" c'eil-a-dire proportionnée

a

la durie de

la cau(e de celle teofioo,

&.

cetle plélhore ceere avec

le fentimem qui en a été la caufe déterminante : c'ca

ce qu'ou éprouve daos I'aél. vénérieu, dans la feule é–

rcélion de la verge, do clitoris, foarenue par I'imagi–

l1ation éehauffée, dans le gonflement des purries de 13

vulve, des

mammelan~ :

tout ce qui tend les nerfs plus

qu'¡¡ I'ordinaire, comme une épine dans un teodoo,

dans des chairs bien fentibles, comme les brOlures.

&c,

produit un plus grand abord de (ang dans les ¡Íarties

affeétées; d'ou s'éofuit un battement d'arreres plus fon

dans ces panies, ou une agitation générale,

a

propor–

lion de I'intenlité de la cau(e,

&c .

11

réfulte de ce qui a élé dit jufqu'ici fur les diffé–

remes caufes Gui peuvem déranger

1'lq1JÍlibre

de la ma–

chine dans I'économie animale, que dans le relnche–

meOl,

l'éla~icité

nalurelle qui fubliile dans les libres,

fu lEt en général, pour Jeur donocr un degré de foree

qui détermioe le cours des ftu ides vers la panie 'lui a

perdu de fon reiTon; mnis Je défaut

d'lqttilibre,

qui

eil produit par l'irritalion, ne peut pas a" oir lieu,

¡;~ns

qu'il foil aj outé généra lement

a

lOUS les (olides, une

force qui puiífe l'emponer fur la réfiilance de la putie

ou fe fait l'irrit3tion>; en fOrle que daos ce cas, ils ac–

quierent plus de force d'nétion fur les fl uides par un

fc!ferremcm qui dépend des oerfs,

&

l'lqflilibre

fe dé-

Ifuil,