EQU
c'efi-a-dire proportiolloément
11
ce que chaque vailleau
doi[ en recevoir dans l'éla[ 11alurel .
Tous les folides, dans quelque érat qu'on les con!i–
dere, foit de fyfiole, f¡,il de diarlo le, forment un ref–
for[ d'une feule picee, dont les parties foutiennent I'ef–
fon les unes des autres , f.1ns qu'aueune plie : mais s'il
:mive, par quelque caufe que ce foi[, que les ti bres ou
les tuniques de qnelques vailT'eaux ViCIl!len!,
a
perdre de
cene force de reífon, eelle de lOmes les autres rdlant
la
meme , les . flu ides éprouvan[ moins de ré/irlance
¡¡
fe poner dans la partie atfoiblie, y Cont poulT'és plus a–
bondamment,
&
diminuent proponiollllément leur eflort
vers les v3iífeaux des autres . parties, doO! le refIort n'a
riell perdl1 de fes forces,
&
r,,!ifie toajours égalemen t
&
plus eRlcacement, anendu que ces I'ailfeaux peuvem
fe relT'errer de plus en plus, en fuivant leur difpofition in–
trinCeq ue, qui étoir auparavant fall s effet excédent.
Ainli lorfque
I"'luilibre
erl rompu par relilcbement
dans quelques-unes des parties contenantes , l'elfor! des
fluides
y
devenant de plus en plus fnpérieur
a
la ré/i–
f1ance des folide s, ceux-ci cedent auffi de plus en plus,
fe laiífent allonger au point que les vailT'eaux qui en. font
compoCés fe dilatent outre meCure, quelquefois jufqu'il '
fe rompre: les liquides contenus n'éprouvant que foible–
ment, ou point du-tout, la réaélioll des vailT'eau x trop
dilatés, croupilT'ent
&
dégénerent de leurs quali[és na–
turelles, ou ils s'épanchent de la cavilé de cen! dans
lef'luels s'efl fait une folu[ion de oontinuité , ou ils-lrao–
fudent par les pores les plus ouy'em ,
11
caufe de l:écar–
tement des 6bres, ou ils coulent plos
~bondnmmen t
qu'ils
ne devroient, POU[ le bien de l'économie .animale, par
l'ori6ce forcé des vailT'eau!, qui fe trouve plus ouven
qu'il ne doit
~[re
dans I'état natorel '-
De tous ces difle rens effets s'enfuivent des fymptomes,
dont la différence dépend priocipalemen[ de celle du lié–
ge
&
d,es fonélions des organes qui pechen! par le re–
lftchement . Si ce vice a lieu dans le ti(fu cellulaire qui
appartiel1l aux tégumens en général,
il
en proviem une
le,,,ophlegmatie;
¡¡ ce n'erl que dans le tilTu ce\fulaire
des extr émités inférieures, il en réClllte feulemel1l l'en–
flure de ces palties; s'il s'établi[ dans Jes \fai/Tenul< Iym–
phaliqucs du bas··ventre, ou de la poitrine , ou de la
tete, il en efl produi[ une hydropifie; ou
U)1
engorge–
ment féreus des poumons , Oll un épanchemenr dans la
poitrille d'humeurs de
me
me nature, ou une hydropiue
de différente efpece .
Mais le mal n'efl jamais plus grand que lorfque les
vaifTeaux rclftc hés Cervent
11
une excrérion quelconque:
alors les liquides contenus s'écoulant Cans réfirlance par
les condoits qui leur font propres, COI1l fuivis ' par les ,
autres panies de la tJ1afIe des humenrs, qui COn! de COIl–
firlance
a
ne pas trouver plus d'obflac\e
~
s'éeouler par
la
m~ me
voie'; ce qui rend le tlux continuel, ou prer–
que [el . Tous les autres vaiaeaux du corps receVan[
&
con tenant
a
propor[ion moins des fluidos qu'il s'.n por–
te plus dans la partie foible, ont la liberté de Ce re([er–
rer davantagc : le chyle, avant de fe change[ en fang,
I~
matiere meme du foc nourricier fe porten! auffi avec
les parties les
pl~s
floides de
la
lmlT'e des humeurs, vers
l es
vailT'caux les plus libres , les moins réfinans, c'en-a–
dire vers ceUK donr les fibres Ol1t pernu
l'l'luilibrc :
d'¡lIl
il
réCulte que la déperdition des flu ides en génúal, par'
la voie ouverte, venaO!
~
excéder la réparation,
iI
Ce
fait une diminution proportiouuée du volume dans tou·
tes les parties duocorps, attendu qu'il dépend priocipa–
lement de la quantité des humeurs qui [iennent les vaif–
feaux dans l'état de la dilatation; cette diminution fait
J'amaigriífement. Le cervea'u ne recevant pas une fuRl–
fante quantité de fluides rravaillés pour erre changés en
cfprits animaox, il en refulte la foiblelre , l'abattemen[,
l'impuilrance au mouvemenr. Le fuc nourricicr man–
<juant dans les vaiífeaux auxquels il doit étre diflribué ,
ils s'obliterelll peu-a-peu, d'ou le marafme. La partie
relachée devenant comme un égOlll, vers lequel [en–
dent les numeurs de lOutes les panies , la plapan des
vailT'eaux devienneot vuides
&
affai/fés; le corps fe deC–
feche ,
&
la
flexibilité nécefTaire aux Colides en général,
<jui ne peut etre attribuée qu'a l'inrerpofition convena–
ble des Huides, ven3m
ii
manquer conféqnemmcn t a leur
défaUl, le mouvemen[ qui ne peu[ avoir lieu fans ectte
.Jlexibilité, ce(fe ,
&
la mon foi[.
Ceue théorie convient :l tbllles fortes de fluxions , de
dépÓts, d'nmas confidérables ,
&
d'écoulemens d'hu–
meurs qui proviennent de la perte de
I" 'luilibre
de,s fo–
lides , par cauCe de relachement dans quelque pan ie du
corps que ce foi[ . 0 0 peut regarder
IOUS
les cffets pro–
venaos de cette cauCe, comme autaot de
diabeees:
les
Tome
f/.
E.QU745
eaux ramaífées daos le velllre, dans la poitrine , dans la
tete, dans le tiau cellulaire des tégumens en général,
des paupieres , des bourfes en particu lier,¡ ríe differenr au–
Cllnement des liquides qui s'évaeuent <laos le diabetes
proprement djt, provenans du reHlchement des tuyaux
uriniferes: les Jambes des nydropiques , qui fe crevent
d'elles-memes, ne donnenr-elles pns un écoulemem de
férofités qui forme comme un diabetes ? AinG les vair–
feaux lymphariques de la tete, de la poi trine , du bas–
ventre, qui lailT'ent échapper conrinucllemen[ dans les
hydropifics de ces panies, le liquide qu'i1s tr:lOfportenr ,
ne fonnent-i1s pas comme autant de fyphons qui tem–
blent, par une de leurs extrémités qui erlleur principe,
tremper dans la mafle des humeurs,
&
par I'amre ré–
pa~dre
ce qu'ils fucel1l ? Ainfi dans le relachement des
vailT'eaux fccrélOires de I'urine,
il
Ce fai[ un écoulemen[
de féro!ité
11
laquelle fe mele,
a
proportion que le re–
Uchemem augmente, la lymphe, le chyle le plus tin,
&
enCuite le cnyle le plus groffier, pour ainfi dire fous
forme de lait; ce qui reod, daos le diabetes propremenr
dit , les urines douc;atres
&
blancn atres , quand il a dn–
ré un certain tems : d'ou s'enCuit la conComption , com–
me de toute au[re évacualion de cetle eCpece , dans quel–
que partie du corps que ce foit . N 'a-t-on pal
~a
des
plaies produire eet effe[ par d'abondanres fllppU rations,
&
devenir comme un égout, par lequel s'éconloit preC–
que toute la malT'e des humeurs,
:l
eaufe du reH\che–
ment qui furvenoit dans les fol iqes de la parrie,
&
de
la moindrc l'.éfirlaoce qu'offroieot les v.ailleaux, touJours
diipofés 3 s'<;lUvrir?
Les ventouCes ne produiCent pas autrement la tumé–
faaion des parties fur leCquelles elles COn! appliquées,
qu'eh rompan!, par la diminutioll de la compreffi oll de
l'air,
l'lt¡uilibrc
de réfirlance dans les vaiífcaux, qui fe
lailT'tO! en conféq llence engorger d'humeurs . L es ani–
manx ne fe gor,fte_nt fons le récipient de la macnine du
vujde, que
pa~:'=:
:9.uéle poids de l'air étan t auffi dimi–
nué par la fuélion, s!oppofe
moin~
a
I'eflort des flui–
des, qui tenden[
a
dila[er les vaifIeaux de I'habitude du
corps : ceux-ei ne pechent alors que par défau[
d'élp, i–
librq;
d'ou l'on peut in rér'er que la force 'lui le con–
ferv e dans I'économic animale faine, ti'efl pas feulement
intrinfeque
11
l'égard des fibres, mais qu'elle efl aum
ex,rinfequ e .
•
11
efl_meme, outre le poids de l'atmofphere, une 3U–
tre cauCe qui y conrribue , qoi, quoiqu'étrangere
a
cha–
que vailT'eau en particulier , ne I'efl cependan[ pas
a
l'a–
nimal meme; c'efl la preffion réciproque des vailreaux
enrr'eux, par laquelle ils conrre-tlalaocent, les uns par
rappon
a~x
amres, les effor[s que les fluidcs font dalls
leur caviré refpeaive, tendans
a
en écancr les f>!1rois
outre mefure.
O n voit, par lout ce qui vieot
d'~tre
e"pofé , les per–
niciell" cffets qlle peu[ produire dans I'économie anima–
le le défaut
d' I'l"ilibrc
caufé pi r la trop graude dimi–
llution du relT'on dans les panies lOlides : ce méme dé–
f?ut, occa/ionné par la trop grande élanicité dans les
fib res d'une panie, ou par leur rigidité, ou par la con–
rlriaion fpontanée ou fpafin odique des tl1niques mufcu–
laires des vailT'eaux, n'en pas une fource moins fécon,
de'de dérangement dalls l'économie animale ; c'efl ce
qui fem blc {'uffifamment prouvé par les
coofidération~
l'u ivanres.
Ain/i le relT'errement d'un vaiífeau contidérable, ou
de plulJeurs vailT'eaux dans une partie quelconque , ou
toot autre obOacJe formé au cours des humeurs , en quel–
que organe que ce foit, penvcnt produire la tievre , ou
daos les panies affeélées,
fi
la caufe n'erl pas bien con·
fi dérable, ou da ns tout le corps, en tant que les flu ides
poulT'és vers eClle panie, ne pouvanr pas y contiouer leur
moovemenr progrelli f avec liberté, Cont repou/Tes
ver~
leurs fources par l'aaion meme des vailT'eaux engorgés,
qui réagilT'ell! avec plus ce force ,
a
proportion qu'ils Cont –
plus d:(fendus au-dclá de leur
IOn
natureL; ce qui dila–
te de procne etl proche les troocs,
&
en force le ref–
fon, qui par Ca réaaioo fur les memes fl uidcs repouC–
fés, les renvoye vers l'obnacJe, d'ou nait une efpece
de plé,hOle particuliere cllIre I'obnacle
&
les troncs des
vai/feau x' embarralT'¿s ; ce qni établi[ une forte de nev re
dans la partie comme on l'obferve, par exemple, dans
un
panaris
commen~ant,
par les fortes pulfations qui fe
fon[ fcn dr dans
lOut
le doig[ affeélé. Si la caure de
l'obflacle erl con lidérable, un plus grand nombre de vaif–
feaux colJa,éraux partieipen[
11
l'en~orgement,
&
de pro–
che e11 proche l'embarras gagne , IR circolation te trou–
ble , 13 pléthore Gevien[ générale, l.a pui/fanee rnotrice,
qui
~n d
lOaJours
a
conrerver
l'é'llúlibre
ou
¡¡
le réta-
13 b b b b
blir,