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744

EQU

repos ne feroit poin! ma par le premier, ce feeond eorps

[eroit donc tour

a

la fois en repos

&

en mouvemenr,

ce qu i efl abfurde , D onc il n'y a de vrai cas

d' équili–

bre

que celui des vitelfes égaks

&

conrraires,

DO'~e,

cre,

6°, Done quand deux eorps Cont en

équilibre,

en

vertu de la raiCon ioyerfe de leur vitelfe

&

de leurs

marres,

(i

on augmente ou qu'on dim inue

Ii

peu qu'

00

voudra la malre ou la viterfe d'un des eorps, il n'y

aura plus

d'¿qttilibre ,

11

fa ur oécelfairemem

fuppoC~r

certe derniere propolition, pour dé montrer la propoh –

tion nrdinaire de l'

<q,tilihre

daos le cas de

l'

incom–

m enfurabilité des malfes,

voye<. ¡age

39

de ma

Dyna–

miqtte ;

ear dans le eas des incommenCurables on oe dé–

m nntre que par la réduél:ion a l'abCurdc;

&

la feule

abCurdité a laque lle on puilfe réduire ici, co mme on le

peut voir par

II

dém nnlhation citée, c'efl qu'une tnaITe

plu s grande fait le m eme e!fet qu'une moindre avee la

l}l eme v¡telfe , II efl alfez fingulier que pour démontrcr

une propolition oéce(]'3irelJ)en t vraie, telle que celle de

J'é'l,tilihre

des malfes en caiCon inverCe des vllelfes, il

fuille abColumenr Cuppofer celte autre propo lilion qui

paraie

moins néce(f3ir ement vraie;

flu'un corp! el] mOlt–

'lJement 'lJenant f rapper tln tlutre corpJ en r epoI,

lui

donnera

nl&~[{tliremei1t

du

mOflvcment .

Cette connesion

fo rcée n'efl-elle pas une preuve que la Ccconde propo–

tition ell auffi oécetT.1irement vraie que la premiere

?

11

me fem ble que ce raiConoemen r o'efl pas fans for –

ce, fur-tou r

ti

on le joinr

a

celui de l'arricle

f

précé-

dent ,

,

D e tout cela

il

s'cnCuir, qu'il n'y a qu'uoe feule loi

po ffi ble

d' l'l,úlibre,

un Ceul , cas Otl il air lieu, celui

des malfes en railo n inverCe des v¡telfes; que par COII–

féq uc nr un corps eo mouvement en mouvera roíljours

uo aUlre en repos : or ce corps en mouvement, eo com–

m uniq uant une panie du lien, en doit garder le plus

q u'il e fl poffible , c'efl- ' -dire, n'en doi¡ communiquer

que ce qu'il faur pour que) es deu x corps ail1enr de com–

p ag nie apres le choc avec une vitelTe égale, De ces

deux principes ré Cu)tenr les lois du mouvement

&

de

]a Dynamiq ue ;

&

il ré Culre de tout ce qui a ér é dir,

que ces lois Conr non feulement les plus limpies

&

les

m ei lleures, mais encore les Ceules que le C réateur air

pu élabl ir d'apres les propriétés qu'n a doooées

ii

la ma–

t iere ,

f/o )'ez

D y

N A M I

Q

u

E,

PE

R

e u s

S IO N,

Sur

I'éqttilibre

des Auides,

voyez

F

L U I DE,

H y–

DROSTATtQUE,

cre,

A u refle on oe devroit

ii

la rigueur emproyer le mot

l quilibre,

que pour déligner le repos de deux pu ilfan–

c es ou deux corps qui Cont dans un état d'eff'ort coo–

tinuel,

&

conriou ellemenr conrre-balancé par uo e!fort

eon lraire , en Corte que

ti

un des deuI eff'orrs conlrai–

r es vcnoir a celfer ou

¡¡

erre diminué, il s' eoCuivroit

du mou vemenr, Ainli deux poids attachés aux bras d' u–

De balaoce fonr en

éq"ilihre

dans le Cens proprement

d il: car ces deux poids agilfeot Cans ceITe I'un cOntre

l'aurre,

&

li vous diminuez uo des poids, la balance

fera en mouvemenr , Au conrraire deux corps égaux

&

durs qui Ce choquent eo Cens oppoCés avec des virelfes

égales, dérruiCenr

a

la vérité leurs mouvemens-, mais

De Cont pas proprement en

ér¡uilibre ,

parce que I'eff'on

r éciproque des deux corps ell aoéanti par le choc; a–

pres

l'

in flaor du choc ces deux corps oot perdu leur

¡endaoce m eme au mouvement,

&

COOl daos uo repos '

abColu

&

reCpeélif, eo Corte que

ti

on 6toit uo des corps,

rautre refleroit en repos Cans Ce mouvoir, Cepeodant

pour géoéraliCer les idées,

&

limplifier le langage , oous

d onnoos dans cet anicle le nom

d'l'luilibre

ii

tout é–

tat de deux puilfances ou forces égales qui fe dérruiCenr,

foir que cet élat Coit inllaotané, fo it qu'i( dure aulfi

JOl)g-rems qu'on voudra,

(O)

E

Q

U

I

1.

lB

RE,

(Eeonomie anin;ale)

ell un terme

fon employé par Baglivi,

&

adopté par plulieurs ph y–

/iologilles, m ais dans uo fens qui n'ell pas exaél:emen t

c onforme

a

celui dans lequel

iI

efl ufiré en Méchani–

que

&

eo Hydraulique ,

L'égaliré de forces eotre des corps qui agiíTent les

uos Cur les autres par leur grav ité Cpécifique, ou par

toure 3Utre cauCe, d'O\I réCulle la celfation de leur mOll–

vem,ent, des l'inllanr on cetre égaliré ell érablie (en

quol confifle le véritable

ér¡ttilibre,

pris

a

la rigueur ),

oe, peut pas avoir lieu dans l' économie animale, qui

eXige, un mouve ment continuel daos tous les organes né–

I:ellalres pou r ['entretien de la vie

&

daos tous les flui–

!;les que ces organes Cont delliné;

a

mouvoir: ainfi ce

!J'ell pas de la théorie de

J" 'lui/ibre

propremeo! <jit qu'

EQU

on [e propoCe de faire une application 11 la phylique du

corps humain,

L 'au}cu r cité,

&

eeux qui admerteor avec lui le ter–

me

d'éq/Jiltbre

dans la rhéorie de la M edecioe, ont Ceu –

lemenr prétendu défigner par ce terme, ou par cel ui

d'i'luilihra,;on,

a

défaur d'un autre plus propre, une

ég31ité non abrolue mais

reCpeél:iv~,

une proportion daos

les forces aélives

&

paffives, qui peut érre

con~ue

dans

toutes les parties tam Colides que fluides du corps ani–

mal, par rapporr

a

ce que chacune de

ces

parties doit

opérer pour la fonélion

a

laquellc elle ell dellinée, C'ell

en venu de ceue proponioo de forces daos roures les

li bres qui compoCenr les diff'érens vailfeaux door ell for–

mé le. corps humaiu, que chaque flulde ell rereou eu

quaorité dérerminée , efl réglé dans Con cO\lrs,

&

re–

c¡:oir I'élaboration qui lui efl néceHilire, dans les canaux

qui lui Com propres; en Corre qu'il ell conCervé entr'eux

une égal ité

d'a~ion

&

de réaél:ion alrernarives, qui ne

lailfe poin r prédominer, d'une maniere du rable, les par–

ries con tenues fur Jes panies cOntenaoles,

&

réciproque–

mem celles-ci fur celles-Ia , [3or que I'érar de Canté i'ub–

lille,

Cene diCpofition

di

abCol ument requiCe pour cet e(–

fet: c'efl de la difierence habituelle de cetre diCpolition

dans les di!férens luJers, que dépend au(Ji la diverlilé

des rempéramells, dont les uns Coo t plus ou moins ro–

bufles que les aUlres, Celon que cerre diCpofition ell plus

ou moios CuCceplible qu'il y [oit porté aueiore par l'u–

Cage ou par l'abus des choCes nécelfaires

a

la vic, qUI!:

1'0n appelle daos les écoles les choles

non natttreller,

Cerre rorte

d'équilibre,

ainli

con~ ue

dans le corps

humain, peu t érre coulidérée de rrois manieres di!féren–

tes, par rapport aux folides comparés emr'eux , par rap–

pon aux Colides comparés avec les fluid es ,

&

par rap–

port aux Auides comparés enrr'eux-mc:mes: c'ell ce qu'

ji ell nécelfaire d'expliquer,

¡"'our que

l'lr¡ui/ibre,

tel qu'on eo a donné I'idéc,

relativement 11 l'écooomie animale , Cublifle eorre les dif–

ftrens organes,

iI

fau r que le rilfu, le relfort de taus

les vailfeaux, Coit proponioooé

ii

la quantité des liqui–

des qu'ils doivent recevoir, au mouvement qu'ils doi–

veo: communiquer

a

ces liquides,

&

a

I'e!fort qu'ils

doivcnt en éprou ver; aioli les vaitreau! Iymphatiques,

par exemple, doivent avoir autant de force d'aél:ioo

&

de rétiflaoce que les vailfeaux Canguins, reCpeél:ivemenr

a

la quan liré, au mouvemeor

&

a

,I'effon du liquide que

eeux-la

re~oiveot

comieonent

&

difl ribueot

a

des vaif–

[eaux Cubalrernes de diff'érens ordres ,

Ainli dans un corps bien <lonformé,

&

joüilfaot d'unr;

fanté aum parfaire qu'¡¡ efl poffible, tauS les Colides , daos

Jes vaiUeaux de toures les eCpeces, doivent avoir propor–

rionnémeut la meme force d'aél:ioo, de rélillance

&

de

réaél:ion,

Mais pour que celte force puilfe etre exercée Iibre–

meor, il efl o':celfaire qu'il exifle une propon ion en rre

elle

&

la quanti[é, la conliflance des

ditfér~ns

fluides ,

re Cpeél:ivement aux Colides qu'ils contiennent; d'on s'en–

fu ir que

l'lr¡uilibre

des folides entr'enx fuppoCe oécelfaj–

rement celui des Colides avcc les flu ides ,

&

celui des

fl uides co mparés les uns aux autres: ,par cooféquent 1'/–

'l"ilihre

dOIH

il

s'agit dépend principalemem de I 'érat

des parties Colides qui on t dans J'an imal taute I'aélion,

ou oarurclle, c'efl -a-dire élaflique, ou Cur-ajoutée, c'ell–

a-dire muCculaire , taodis que les fluides n'oor que des

forces paffi ves, relles que la peCantcur, la mobiliré: eel–

le-ei meme doir preCque aonuller les eflets de celle-la;

de maniere que la malfe des humeurs animales ne doit

avoir de poids que pour erre [uCceptible de recevoir un

mouvemeor réglé, pour réfiller

¡¡

en rrop prendre,

&

oon pour fuivre Ca reodaoce comme corps grave ,

00

doit fe reprtCenrer toures les fibres qui entrent

dans la flruélure de I'animal, comme daos un érar de

diflraéliliré con rinuelle, plus ou moins grande,

i\

pro–

ponion , que les vailfeaux qu'elles formem foOl plus ou

moios remplis ou dilarés par les liquides conrenus: elles

foO! dans un état violeor, arreodu que, lailfées

a

elles–

m emes, celles qui Com dans une polirion loogitudinale

reodenr

a

Ce racourcir de plus en plus,

&

les vailfeau¡

¡¡

s'ob lirérer p,ar la conrraélioo des libres circulaires , qui

eo efl 3uffi un véritable racourcilfement , Ces e!fets n'oot

jamais lieu daos les vailfeaux qui coolÍennem quelque

liquide; ils ne peuvem jamais parvenir

a

l'érat de coo–

rraélion parfaire; ils eo approchent feulemenr plus ou

moios,

3

propo~rion

qu'ils Con t plus ou moios diflendus

par la quanrité

&

l'eff'on des flu ides qu'ils conriennent,

!ªnt

que

I~

diflributiou des fluides fe fni t avee égalité,

c'ell-